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dimanche 13 mai 2018

Henri Salvador / Yves Montand : Syracuse


Mes élèves sont rentrés vendredi de Syracuse après avoir assisté à

Eracle d'Euripide le 10 mai 

et après avoir visité   la ville 

et moi ... qui aimerais tant voir Syracuse 

pour l'instant je ne peux que publier leurs photos 
et écouter et vous proposer cette jolie  chanson 














J'aimerais tant voir Syracuse
L'île de Pâques et Kairouan
Et les grands oiseaux qui s'amusent
A glisser l'aile sous le vent.





Voir les jardins de Babylone
Et le palais du grand Lama
Rêver des amants de Vérone
Au sommet du Fuji-Yama.





Voir le pays du matin calme
Aller pêcher au cormoran
Et m'enivrer de vin de palme
En écoutant chanter le vent.





Avant que ma jeunesse s'use
Et que mes printemps soient partis
J'aimerais tant voir Syracuse
Pour m'en souvenir à Paris








mercredi 7 décembre 2016

Yves Montand : Le temps des cerises



J'aimerai toujours le temps des cerises




Résultat de recherche d'images pour "cerises"



Le Temps des cerises est une chanson dont les paroles

 furent  écrites en 1866 par Jean Baptiste Clément et la 

musique composée par Antoine Renard en 18681.

 Cette chanson est fortement associée à la Commune

 de Paris de 1871, l'auteur étant lui-même un

 communard ayant combattu pendant la Semaine sanglante.








Quand nous chanterons le temps des cerises

Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au cœur
Quand nous chanterons le temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur

Mais il est bien court le temps des cerises
Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d'oreilles...
Cerises d'amour aux robes pareilles
Tombant sous la feuille en gouttes de sang...
Mais il est bien court le temps des cerises
Pendants de corail qu'on cueille en rêvant !


Résultat de recherche d'images pour "cerises"

Quand vous en serez au temps des cerises
Si vous avez peur des chagrins d'amour
Évitez les belles !
Moi qui ne craint pas les peines cruelles
Je ne vivrai pas sans souffrir un jour...
Quand vous en serez au temps des cerises
Vous aurez aussi des chagrins d'amour !

J'aimerai toujours le temps des cerises

C'est de ce temps-là que je garde au cœur
Une plaie ouverte !
Et Dame Fortune, en m'étant offerte
Ne saurait jamais calmer ma douleur...

J'aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au coeur !




Image associée

mercredi 11 février 2015

Lectures et rêves d'hiver ... "La complainte de Mandrin" de Yves Montand








Je suis en train de lire Onze ans avec Lou, de Bernard Chapuis,

cadeau de mes amis rouennais Jacques et Michèle.

Un joli bouquin qui me rappelle mon adolescence avec ce goût

de bonheur, de jouisssance  insouciante toujours de retour dès que

 l'esprit recherche  un moment de sérénité ...

et voilà que tout à coup apparaissent les mots

"Compagnons de misère allez dire à ma mère..." ( p.232)

d'une vieille chanson de Yves Montand.


Mais, comme il m' arrive parfois  la chanson n'est pas joyeuse...

ce sont mes souvenirs qui la rendent belle ...


(lorsque, le week-end,  je rêvassais, couché sur mon divan face

au Mont Rosa, à Castagnola pendant des heures en

écoutant le jour ... et la nuit mes chanteurs préférés... )

  

En effet , c'est une chanson populaire en l'honneur  d' un

Robin  des bois  voleur  de  grand chemin qui 


"Durant l'année 1754  ... Ne s'attaquant qu'aux impopulaires

 fermiers généraux...  reçoit rapidement le soutien de la population
  
et d'une partie de l'aristocratie locale, ainsi que l'admiration de

personnalités comme  Voltaire"








Nous étions vingt ou trente
Brigands dans une bande,
Tous habillés de blanc
A la mode des, vous m'entendez,
Tous habillés de blanc
A la mode des marchands.

La première volerie
Que je fis dans ma vie,
C'est d'avoir goupillé
La bourse d'un, vous m'entendez,
C'est d'avoir goupillé
La bourse d'un curé.

J'entrai dedans sa chambre,
Mon Dieu, qu'elle était grande,
J'y trouvai mille écus,
Je mis la main, vous m'entendez,
J'y trouvai mille écus,
Je mis la main dessus.

J'entrai dedans une autre
Mon Dieu, qu'elle était haute,
De robes et de manteaux
J'en chargeai trois, vous m'entendez,
De robes et de manteaux
J'en chargeai trois chariots.

Je les portai pour vendre
A la foire de Hollande
J'les vendis bon marché
Ils m'avaient rien, vous m'entendez,
J'les vendis bon marché
Ils m'avaient rien coûté.

Ces messieurs de Grenoble
Avec leurs longues robes
Et leurs bonnets carrés
M'eurent bientôt, vous m'entendez,
Et leurs bonnets carrés
M'eurent bientôt jugé.

Ils m'ont jugé à pendre,
Que c'est dur à entendre
A pendre et étrangler
Sur la place du, vous m'entendez,
à pendre et étrangler
Sur la place du marché.

Monté sur la potence
Je regardai la France
Je vis mes compagnons
A l'ombre d'un, vous m'entendez,
Je vis mes compagnons
A l'ombre d'un buisson.

Compagnons de misère
Allez dire à ma mère
Qu'elle ne m'reverra plus
J' suis un enfant, vous m'entendez,
Qu'elle ne m'reverra plus
J'suis un enfant perdu.







jeudi 22 janvier 2015

Paris .... LA NUIT avec une chanson de Yves Montand "A Paris"
















Il nous faut tout simplement 


........


regarder












A Paris
Quand un amour fleurit
Ça fait pendant des semaines
Deux cœurs qui se sourient
Tout ça parce qu'ils s'aiment
A Paris

Au printemps
Sur les toits les girouettes
Tournent et font les coquettes
Avec le premier vent
Qui passe indifférent
Nonchalant

Car le vent
Quand il vient à Paris
N'a plus qu'un seul souci
C'est d'aller musarder
Dans tous les beaux quartiers
De Paris

Le soleil
Qui est son vieux copain
Est aussi de la fête
Et comme deux collégiens
Ils s'en vont en goguette
Dans Paris

Et la main dans la main
Ils vont sans se frapper
Regardant en chemin
Si Paris a changé

Y a toujours
Des taxis en maraude
Qui vous chargent en fraude
Avant le stationnement
Où y a encore l'agent
Des taxis

Au café
On voit n'importe qui
Qui boit n'importe quoi
Qui parle avec ses mains
Qu'est là depuis le matin
Au café

Y a la Seine
A n'importe quelle heure
Elle a ses visiteurs
Qui la regardent dans les yeux
Ce sont ses amoureux
A la Seine

Et y a ceux
Ceux qui ont fait leur nid
Près du lit de la Seine
Et qui se lavent à midi
Tous les jours de la semaine
Dans la Seine

Et les autres
Ceux qui en ont assez
Parce qu'ils en ont vu de trop
Et qui veulent oublier
Alors y se jettent à l'eau
Mais la Seine

Elle préfère
Voir les jolis bateaux
Se promener sur elle
Et au fil de son eau
Jouer aux caravelles
Sur la Seine

Les ennuis
Y'en a pas qu'à Paris
Y'en a dans le monde entier
Oui mais dans le monde entier
Y a pas partout Paris
V'là l'ennui

A Paris
Au quatorze juillet
A la lueur des lampions
On danse sans arrêt
Au son de l'accordéon
Dans les rues

Depuis qu'à Paris
On a pris la Bastille
Dans tous les faubourgs
Et à chaque carrefour
Il y a des gars
Et il y a des filles
Qui sur les pavés
Sans arrêt nuit et jour
Font des tours et des tours
A Paris






samedi 6 septembre 2014

Barbara, Les feuilles mortes, Les enfants qui s'aiment - "Paroles" (1946), de Jacques Prévert






Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là
Et tu marchais souriante
É panouie ravie ruisselante
Sous la pluie
Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest
Et je t'ai croisée rue de Siam
Tu souriais
Et moi je souriais de même
Rappelle-toi Barbara
Toi que je ne connaissais pas
Toi qui ne me connaissais pas
Rappelle-toi
Rappelle-toi quand même ce jour-là
N'oublie pas
Un homme sous un porche s'abritait
Et il a crié ton nom
Barbara
Et tu as couru vers lui sous la pluie
Ruisselante ravie épanouie
Et tu t'es jetée dans ses bras
Rappelle-toi cela Barbara
Et ne m'en veux pas si je te tutoie
Je dis tu à tous ceux que j'aime
Même si je ne les ai vus qu'une seule fois
Je dis tu à tous ceux qui s'aiment
Même si je ne les connais pas
Rappelle-toi Barbara
N'oublie pas
Cette pluie sage et heureuse
Sur ton visage heureux
Sur cette ville heureuse
Cette pluie sur la mer
Sur l'arsenal
Sur le bateau d'Ouessant
Oh Barbara
Quelle connerie la guerre
Qu'es-tu devenue maintenant
Sous cette pluie de fer
De feu d'acier de sang
Et celui qui te serrait dans ses bras
Amoureusement
Est-il mort disparu ou bien encore vivant
Oh Barbara
Il pleut sans cesse sur Brest
Comme il pleuvait avant
Mais ce n'est plus pareil et tout est abimé
C'est une pluie de deuil terrible et désolée
Ce n'est même plus l'orage
De fer d'acier de sang
Tout simplement des nuages
Qui crèvent comme des chiens
Des chiens qui disparaissent
Au fil de l'eau sur Brest
Et vont pourrir au loin
Au loin très loin de Brest
Dont il ne reste rien.

Jacques Prévert, Paroles
  


   
I/ Une poésie de circonstances et un poème d’amour 
1/ Une chanson populaire
Il s’agit en réalité d’une rengaine écrite dans un style familier avec des répétitions et des reprises.
Comme dans une chanson, on trouve un refrain et le poète s’adresse à une personne ; le thème général est celui d’une chanson. La nostalgie du bonheur passé est une résurgence des souvenirs (= retour brutal).
2/ Un cœur des rues
Le paysage est familier et il évoque la rue de Siam (ancien pays d’Asie, actuelle Thaïlande), le bateau d’Ouessant (île au large de Brest avec un phare). Ces noms propres sont ancrés dans la vie quotidienne des Bretons.
Barbara, avec son sourire et sa beauté, représente la femme en général et son apparition lumineuse, soulignée par les trois adjectifs du vers 4, repris en
 chiasme
 au vers 27, contraste avec la banalité morose.
Le personnage jaillit brutalement au vers 18 et les syllabes de son nom au vers 19 forment un cri. Cette rencontre amoureuse est très simple : c’est le croisement de deux sourires et l’échange de regards inconnus.
La reprise des trois adjectifs du vers 21 a aussi pour fonction de traduire l’émotion du jeune amoureux.
3/ Un amour rayonnant
Le poète est témoin de la scène et il prend parti pour les amoureux, comme le montre le tutoiement de proximité utilisé avec insistance depuis le début.
Cette communion du poète avec les jeunes amants fait partie de la thématique prévertienne comme par exemple dans le poème « Les enfants qui s’aiment ».
L’
anaphore
 « Rappelle-toi Barbara » traduit cette complicité mais le rayonnement de l’amour est si puissant qu’il transfigure la nature elle-même à partir du vers 31 : l’image de la pluie n’est plus la banale représentation du climat océanique mais l’expression du bonheur amoureux qui inonde de sa force toute la nature.
Ce bonheur tranquille s’impose avec le ralentissement du rythme aux vers 31, 32, 33, 34, 35 et 36 qui culmine avec « Ouessant » (vers 36).
Pourtant, dès ce passage est introduite une note inquiétante au vers 35 : « l’Arsenal », « dépôt d’armes ». Peu à peu, le poème va se renverser.
II/ Un cri de colère
1/ L’irruption du mal
Le basculement se fait au vers 37 avec un cri de douleur beaucoup plus rauque que tendre.
La guerre fait irruption dans le bonheur amoureux et le ton change.
La familiarité du début s’efface.
2/ Le procès de la guerre

Le poète s’indigne contre la guerre qui détruit l’amour et la condamnation anti-militariste s’exprime avec une violence inouïe (= jamais vue) dans la langue française puisque le poète n’hésite pas à employer un vocable argotique, par définition anti-poétique.
Le langage courant est impuissant à traduire la révolte des cœurs purs. Le poète reprend ensuite ses esprits et fait passer son émotion par des moyens plus classiques telle que l’accélération du rythme aux vers 48 et 49.
L’éloquence pathétique (pathos : l’émotion) se fonde de nouveau sur la métamorphose de l’image de la pluie qui reprend une apparence classique, celle du déluge destructeur.
Le principal crime de la guerre aux yeux du poète est de séparer les amants.
III/ Un message pessimiste
1/ Un spectacle désespéré
Au-delà du drame amoureux, le spectacle des ruines de Brest, transformé en paysage de cauchemar, désespère le poète.
En effet, la guerre cesse mais elle laisse des stigmates dans le cœur des hommes.
Ce désespoir s’exprime par une métaphore et une comparaison. La
métaphore se situe au vers 50 et n’est pas originale pour désigner la violence et le malheur (l’orage) car elle s’applique à la pluie. La comparaison est celle des nuages avec des chiens : on note le terme « crever » (= s’ouvrir en s’éclatant) qui n’est pas du tout de guerre : il s’applique d’ailleurs aux animaux.
2/ La mort est plus forte que l’amour
Le désespoir est philosophique : le dernier mot du texte (« rien ») illustre le triomphe du néant et de la mort comme le verbe « pourrir » (vers 56).
Le désespoir prend des actions tragiques : les pièges du destin cruel se sont refermés inexorablement (= sans possibilité de retour).
Conclusion
Dans ce poème, l'amour a la capacité d'engendrer autour de lui un environnement positif. Le paysage devient le miroir du bonheur mais aussi du malheur. Ce poème a des apparences de la facilité d’une chanson populaire. En réalité, il dénote une sensibilité à vif, un jeu subtil sur le pathétique.
     Le poète atteint son objectif avec fort peu de moyens puisque le poète n’a recours qu’à une seule image : la pluie. C’est ainsi qu’il parvient à dénoncer avec force les horreurs de la guerre.


Les feuilles mortes
Paroles: Jacques Prévert. Musique: Joseph Kosma

Oh ! je voudrais tant que tu te souviennes
Des jours heureux où nous étions amis.
En ce temps-là la vie était plus belle,
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle.
Tu vois, je n'ai pas oublié...
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi
Et le vent du nord les emporte
Dans la nuit froide de l'oubli.
Tu vois, je n'ai pas oublié
La chanson que tu me chantais.
{Refrain:}
C'est une chanson qui nous ressemble.
Toi, tu m'aimais et je t'aimais
Et nous vivions tous deux ensemble,
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.
Mais la vie sépare ceux qui s'aiment,
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis.

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi
Mais mon amour silencieux et fidèle
Sourit toujours et remercie la vie.
Je t'aimais tant, tu étais si jolie.
Comment veux-tu que je t'oublie ?
En ce temps-là, la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.
Tu étais ma plus douce amie
Mais je n'ai que faire des regrets
Et la chanson que tu chantais,
Toujours, toujours je l'entendrai !
{Refrain}




Les enfants qui s'aiment

Les enfants qui s'aiment s'embrassent debout
Contre les portes de la nuit
Et les passants qui passent les désignent du doigt
Mais les enfants qui s'aiment
Ne sont là pour personne
Et c'est seulement leur ombre
Qui tremble dans la nuit
Excitant la rage des passants
Leur rage, leur mépris, leurs rires et leur envie
Les enfants qui s'aiment ne sont là pour personne
Ils sont ailleurs bien plus loin que la nuit
Bien plus haut que le jour
Dans l'éblouissante clarté de leur premier amour