BAC BLANC
Prova di: LINGUA E LETTERATURA
FRANCESE
Dopo avere letto il
testo rispondete alle domande e elaborate una riflessione personale sul tema
proposto.
FANATISME
Le fanatisme est à la superstition ce que le transport est à
la fièvre, ce que la rage est à la colère. Celui qui a des extases, des
visions, qui prend des songes pour des réalités, et ses imaginations pour des
prophéties, est un enthousiaste ; celui qui soutient sa folie par le
meurtre est un fanatique (…).
Il n’y a d'autre remède à cette maladie épidémique que l'esprit philosophique, qui, répandu de proche en proche, adoucit enfin les moeurs des hommes, et qui prévient les accès du mal; car dès que ce mal fait des progrès, il faut fuir et attendre que l'air soit purifié. Les lois et la religion ne suffisent, pas contre la peste des âmes; la religion, loin d'être pour elles un aliment salutaire, se tourne en poison dans les cerveaux infectés. Ces misérables ont sans cesse présent à l'esprit l'exemple d'Aod qui assassine le roi Églon (1); de Judith qui coupe la tête d'Holopherne (2) en couchant avec lui; de Samuel qui hache en morceaux le roi Agag(3) : Ils ne voient pas que ces exemples, qui sont respectables dans l'antiquité, sont abominables dans le temps présent: ils puisent leurs fureurs dans la religion même qui les condamne.
Les lois sont encore très impuissantes contre ces accès de rage: c'est comme si vous lisiez un arrêt du conseil à un frénétique. Ces gens-là sont persuadés que l'esprit saint qui les pénètre est au-dessus des lois, que leur enthousiasme est la seule loi qu'ils doivent entendre.
Que répondre à un homme qui vous dit qu'il aime mieux obéir à Dieu qu'aux hommes, et qui en conséquence est sûr de mériter le ciel en vous égorgeant? (…)
Ce sont d’ordinaire les fripons qui conduisent les fanatiques, et qui mettent le poignard entre leurs mains; ils ressemblent à ce Vieux de la montagne(4) qui faisait, dit-on, goûter les joies du paradis à des imbéciles, et qui leur promettait une éternité de ces plaisirs dont il leur avait donné un avant-goût, à condition qu'ils iraient assassiner tous ceux qu'il leur nommerait. Il n'y a eu qu'une seule religion dans le monde qui n'ait pas été souillée par le fanatisme, c'est celle des lettrés de la Chine. Les sectes des philosophes étaient non seulement exemptes de cette peste, mais elles en étaient le remède.
Il n’y a d'autre remède à cette maladie épidémique que l'esprit philosophique, qui, répandu de proche en proche, adoucit enfin les moeurs des hommes, et qui prévient les accès du mal; car dès que ce mal fait des progrès, il faut fuir et attendre que l'air soit purifié. Les lois et la religion ne suffisent, pas contre la peste des âmes; la religion, loin d'être pour elles un aliment salutaire, se tourne en poison dans les cerveaux infectés. Ces misérables ont sans cesse présent à l'esprit l'exemple d'Aod qui assassine le roi Églon (1); de Judith qui coupe la tête d'Holopherne (2) en couchant avec lui; de Samuel qui hache en morceaux le roi Agag(3) : Ils ne voient pas que ces exemples, qui sont respectables dans l'antiquité, sont abominables dans le temps présent: ils puisent leurs fureurs dans la religion même qui les condamne.
Les lois sont encore très impuissantes contre ces accès de rage: c'est comme si vous lisiez un arrêt du conseil à un frénétique. Ces gens-là sont persuadés que l'esprit saint qui les pénètre est au-dessus des lois, que leur enthousiasme est la seule loi qu'ils doivent entendre.
Que répondre à un homme qui vous dit qu'il aime mieux obéir à Dieu qu'aux hommes, et qui en conséquence est sûr de mériter le ciel en vous égorgeant? (…)
Ce sont d’ordinaire les fripons qui conduisent les fanatiques, et qui mettent le poignard entre leurs mains; ils ressemblent à ce Vieux de la montagne(4) qui faisait, dit-on, goûter les joies du paradis à des imbéciles, et qui leur promettait une éternité de ces plaisirs dont il leur avait donné un avant-goût, à condition qu'ils iraient assassiner tous ceux qu'il leur nommerait. Il n'y a eu qu'une seule religion dans le monde qui n'ait pas été souillée par le fanatisme, c'est celle des lettrés de la Chine. Les sectes des philosophes étaient non seulement exemptes de cette peste, mais elles en étaient le remède.
Car l'effet de la philosophie est de rendre l'âme tranquille,
et le fanatisme est incompatible avec la tranquillité.
1)Eglon, roi des Moabites, ayant
opprimé les Israélites pendant dix-huit ans, Dieu leur suscita un libérateur en
la personne d'Aod 2)Holopherne est un personnage du livre de Judith (Ancien
Testament) 3)Agag est un personnage secondaire du
premier livre de Samue. l'un des livres constituant la Bible. 4)chef
d’une secte orientale
Voltaire,
Dictionnaire philosophique, 1764
COMPREHENSION
1) Quelle est la
fonction des exemples tout au long du texte ?
Voltaire
utilise les exemples pour expliciter ses convictions sur le fanatisme, il
s’appuie sur ces exemples pour bien faire comprendre la signification de ce
mot. Avec eux, Voltaire arrive à faire comprendre la notion de fanatisme. Ici,
les exemples permettent également d’accentuer l’horreur du fanatisme en
montrant que cela a existé et existe encore. Mais surtout grâce à ces exemples,
Voltaire permet de mettre des mots et des images sur le fanatisme.
2) Retrouvez et
analysez la métaphore filée des lignes 5 à 9.
Dans cet
extrait, Voltaire compare le fanatisme à une maladie épidémique, « la
peste des âmes », et l’esprit philosophique au remède contre cette maladie
qu’est le fanatisme. Dans les lignes suivantes, Voltaire compare la religion à
« un poison aux cerveaux infectés ». Pour lui la religion sous son
apparence de remède contre le fanatisme, est en réalité un poison pour les plus
faibles esprits (« les cerveaux infectés »). La religion se veut aide
pour le peuple mais fait le contraire ; « elle se tourne en
poison ». Il caractérise le fanatisme comme « une peste des
âmes », ce qui veut dire que le fanatisme contamine l’esprit et se propage
très vite.
INTERPRETATION
1) Repérer dans
cet article du Dictionnaire la définition du terme fanatisme. Reformulez cette définition.
Le
fanatisme est le fait de vouer une adoration pour Dieu (ici) de manière
exagérée et meurtrière. En effet, le fanatique est à la merci de sa folie, pour
lui Dieu l’a choisi et le dirige. Pour le fanatique, il est esclave de Dieu, il
ne doit écouter que Lui et répondre à ses demandes en assassinant cruellement,
il soutient sa folie par le meurtre. Le fanatisme est l’exagération de
l’adoration.
2) Quelles sont
les valeurs défendues par Voltaire ? Commentez le dernier paragraphe.
Voltaire dit
que la philosophie est une aide pour l’âme, elle aide à être bien dans son
esprit, être en paix avec soi-même. Contrairement au fanatisme qui lui, est totalement
le contraire de l’esprit philosophique.
La philosophie veut permettre de trouver la tranquillité ; le fanatisme
est à l’encontre de l’esprit, le fanatique est torturé, fou : tout sauf
tranquille.
REFLEXION
PERSONELLE
« Qual può essere il diritto che si attribuiscono
gli uomini di trucidare i loro simili ? » Cesare
Beccaria Dei delitti e delle pene (1764)
La
violence par les hommes sur les hommes est un fait qui a toujours existé et
qui, aujourd’hui est encore bien présent. De tout temps, les hommes se sont
battus, ont tué, torturé, pour des raisons de désaccords, de territoires, …
C’est une
chose sur laquelle bien des philosophes ont réfléchi et écrit ; comme ici
Cesare Beccaria mais aussi le philosophe français, Voltaire. C’est un sujet sur
lequel il mérite de réfléchir car on ne retrouve cette soif de sang que chez
l’espèce humaine, en effet les animaux ne se s’entretuent pas sans raison et ne
torturent pas leurs semblables. Beaucoup d’hommes ont utilisé l’excuse de la
religion pour permettre leur barbarie, par exemple, du 11e au 13e
siècle, lors des Croisades, les chrétiens ont tué des centaines de musulmans au
nom de Dieu.
Beaucoup de tueries, de génocides sont dus aux
différences que les hommes se trouvent (ethnie, couleur de peau, religion),
comme le génocide rwandais, le massacre des juifs à la seconde guerre mondiale
et, plus récemment les attentats de Paris ; tous ces évènements sont dus à
la bêtise de l’homme, qui trouve de la peur dans les différences de ses
semblables au lieu de trouver de la richesse.
Emma Schelstraete