mardi 7 novembre 2017

FRANCE THÉÂTRE "SAINT-GERMAIN-DES-PRÉS" - Les chansons 2 - Teatro Nuovo Varese, le 25 novembre 2017










Calogero - Je joue de la musique

Ça vient de je-ne-sais où
C'est comme un compteur dans ma tête
Ça me prend, ça me rend fou
C'est comme un pick-up dans ma tête

Je ne pense qu'à ça
4, 3, 2, 1, je joue de la musique
Je respire musique
Je réfléchis musique
Je pleure en musique
Et quand je panique
Je joue de la basse électrique
Je joue de la musique
Je sens la musique
Je fais l'amour en musique
Je t'aime en musique
Et quand je panique
Je branche ma guitare électrique

Ça jaillit d'un peu partout
C'est comme un volcan dans ma tête
Parfois je sais pas pour vous
Mais moi ça tempère mes tempêtes
Quand je perds mes repères

4, 3, 2, 1, je joue de la musique
Je respire musique
Je réfléchis musique
Je pleure en musique
Et quand je panique
Je joue de la basse électrique
Je joue de la musique
Je sens la musique
Je fais l'amour en musique
Je t'aime en musique
Et quand je panique
Je branche ma guitare électrique

Viens faire de la musique
Respirer la musique
On fera l'amour en musique
L'amour en musique
Et si ça se complique
On croise nos guitares électriques
Viens faire de la musique
Respirer la musique
C'est toi et moi la musique
C'est nous la musique
Et si tu me quittes
Je casse ma guitare électrique



Boris Vian - Fais-moi mal Johnny

Il s'est levé à mon approche
Debout, il était plus petit
Je me suis dit c'est dans la poche
Ce mignon-là, c'est pour mon lit
Il m'arrivait jusqu'à l'épaule
Mais il était râblé comme tout
Il m'a suivie jusqu'à ma piaule
Et j'ai crié vas-y mon loup

Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Envole-moi au ciel... zoum!
Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Moi j'aim' l'amour qui fait boum!

Il n'avait plus que ses chaussettes
Des bell' jaunes avec des raies bleues
Il m'a regardé d'un œil bête
Il comprenait rien, le malheureux
Et il m'a dit l'air désolé
Je n'ferais pas d'mal à une mouche
Il m'énervait! Je l'ai giflé
Et j'ai grincé d'un air farouche

Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Je n'suis pas une mouche... Bzzzzzzzz!
Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Moi j'aim' l'amour qui fait boum!

Voyant qu'il ne s'excitait guère
Je l'ai insulté sauvagement
J'lui ai donné tous les noms d'la terre
Et encor' d'aut's bien moins courants
Ça l'a réveillé aussi sec
Et il m'a dit arrête ton charre
Tu m'prends vraiment pour un pauve mec
J'vais t'en r'filer, d'la série noire

Tu m'fais mal, Johnny, Johnny, Johnny
Pas avec des pieds... Si.!
Tu m'fais mal, Johnny, Johnny, Johnny
J'aim' pas l'amour qui fait bing!

Il a remis sa p'tite chemise
Son p'tit complet, ses p'tits souliers
Il est descendu l'escalier
En m'laissant une épaule démise
Pour des voyous de cette espèce
C'est bien la peine qu'on paie des frais
Maintenant, j'ai des bleus plein les fesses
Et plus jamais je ne dirai

Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Envole-moi au ciel... zoum!
Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Moi j'aim' l'amour qui fait boum!



Cora Vaucaire - La complainte de la butte 


En haut de la rue Saint-Vincent, un poète et une inconnue,
S'aimèr'nt l'espace d'un instant, mais il ne l'a jamais revue.
Cette chanson, il composa, espérant que son inconnue,
Un matin d'printemps l'entendra quelque part au coin d'une rue.

La lune trop blême pose un diadème sur tes cheveux roux .
La lune trop rousse, de gloire éclabousse ton jupon plein d'trous

La lune trop pâle caresse l'opale fe tes yeux blasés.
Princess' de la rue, sois la bienvenue dans mon coeur blessé

REFRAIN
Les escaliers de la Butte sont durs aux miséreux ;
Les ailes des moulins protègent les amoureux .

Petit' mendigote, je sens ta menotte qui cherche ma main ;
Je sens ta poitrine et ta taille fine, j'oublie mon chagrin.

Je sens sur ta lèvre une odeur de fièvre
De goss' mal nourrie et sous ta caresse,

Je sens une ivresse qui m'anéantit

REFRAIN
Les escaliers de la Butte sont durs aux miséreux ;
Les ailes des moulins protègent les amoureux.

Mais voilà qu'il flotte, la lune se trotte
La princess' aussi sous le ciel sans lune,
Je pleure à la brume mon rêve évanoui !



Edith Piaf  - L'hymne à l'amour 

Le ciel bleu sur nous peut s’effondrer
Et la terre peut bien s’écrouler
Peu m’importe si tu m’aimes
Je me fous du monde entier
Tant que l’amour inond’ra mes matins
Tant que mon corps frémira sous tes mains
Peu m’importent les problèmes
Mon amour, puisque tu m’aimes…

J’irais jusqu’au bout du monde
Je me ferais teindre en blonde
Si tu me le demandais…
J’irais décrocher la lune
J’irais voler la fortune
Si tu me le demandais…
Je renierais ma patrie
Je renierais mes amis
Si tu me le demandais…
On peut bien rire de moi,
Je ferais n’importe quoi

Si tu me le demandais…

Si un jour la vie t’arrache à moi
Si tu meurs, que tu sois loin de moi
Peu m’importe, si tu m’aimes
Car moi je mourrai aussi…
Nous aurons pour nous l’éternité
Dans le bleu de toute l’immensité
Dans le ciel, plus de problèmes
Mon amour, crois-tu qu’on s’aime ?...

… Dieu réunit ceux qui s’aiment !



Yves Montand  - Est-ce ainsi que les hommes vivent 

Tout est affaire de décor, changer de lit, changer de corps
À quoi bon puisque c'est encore moi qui moi-même 
me trahis?
Moi qui me traîne et m'éparpille et mon ombre 
se déshabille
Dans les bras semblables des filles où j'ai cru trouver
 un pays.
Coeur léger, coeur changeant, coeur lourd
Le temps de rêver est bien court
Que faut-il faire de mes jours? Que faut-il faire de mes
nuits?
Je n'avais amour ni demeure, nulle part où je vive ou meure
Je passais comme la rumeur, je m'endormais comme le bruit.
C'était un temps déraisonnable, on avait mis les morts à
table
On faisait des châteaux de sable, on prenait les loups pour
des chiens
Tout changeait de pôle et d'épaule, la pièce était-elle
ou non drôle?
Moi si j'y tenais mal mon rôle, c'était de n'y comprendre
rien.

Est-ce ainsi que les hommes vivent? Et leurs baisers au loin
les suivent

Dans le quartier Hohenzollern, entre la Sarre et les
casernes
Comme les fleurs de la luzerne fleurissaient les seins de
Lola
Elle avait un coeur d'hirondelle sur le canapé du bordel
Je venais m'allonger près d'elle, dans les hoquets du
pianola.
Le ciel était gris de nuages, il y volait des oies sauvages
Qui criaient la mort au passage, au-dessus des maisons des
quais
Je les voyais par la fenêtre, leur chant triste entrait
dans mon être
Et je croyais y reconnaître du Rainer Maria Rilke.

Est-ce ainsi que les hommes vivent? Et leurs baisers au loin
les suivent.

Elle était brune elle était blanche
Ses cheveux tombaient sur ses hanches
Et la semaine et le dimanche, elle ouvrait à tous ses bras
nus
Elle avait des yeux de faïence, elle travaillait avec
vaillance
Pour un artilleur de Mayence qui n'en est jamais revenu.
Il est d'autres soldats en ville et la nuit montent les
civils
Remets du rimmel à tes cils, Lola qui t'en iras bientôt
Encore un verre de liqueur, ce fut en avril à cinq heures
Au petit jour que dans ton coeur, un dragon plongea son
couteau

Est-ce ainsi que les hommes vivent? Et leurs baisers au loin
les suivent.



Yves Montand  - Les feuilles mortes 

Oh ! je voudrais tant que tu te souviennes
Des jours heureux où nous étions amis.
En ce temps-là la vie était plus belle,
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle.
Tu vois, je n'ai pas oublié...
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi
Et le vent du nord les emporte
Dans la nuit froide de l'oubli.
Tu vois, je n'ai pas oublié
La chanson que tu me chantais.

C'est une chanson qui nous ressemble.
Toi, tu m'aimais et je t'aimais
Et nous vivions tous les deux ensemble,
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.
Mais la vie sépare ceux qui s'aiment,
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi
Mais mon amour silencieux et fidèle
Sourit toujours et remercie la vie.
Je t'aimais tant, tu étais si jolie.
Comment veux-tu que je t'oublie ?
En ce temps-là, la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.
Tu étais ma plus douce amie
Mais je n'ai que faire des regrets
Et la chanson que tu chantais,
Toujours, toujours je l'entendrai !

C'est une chanson qui nous ressemble.
Toi, tu m'aimais et je t'aimais
Et nous vivions tous les deux ensemble,
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.
Mais la vie sépare ceux qui s'aiment,
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis.




 Bella Ciao