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mardi 16 avril 2019

Jean-Luc Melanchon : Notre cathédrale commune





Incendio Notre Dame, la vignetta dell'artista Cristina Correa Freile

dessin de Cristina Correa Freile


Athées ou croyants, Notre-Dame est notre cathédrale commune. Le vaisseau, la nef qui nous porte tous sur le flot du temps. Et je crois que nous l’aimons de la même façon. Il y a ceux pour qui la main de Dieu est à l’œuvre dans l’édification de ce bâtiment. Mais ils savent que si elle y parait si puissante, c’est sans doute parce que les êtres humains se sont surpassés en mettant au monde Notre-Dame. Et d’autres, ceux qui connaissent le vide de l’Univers privé de sens et l’absurde de la condition humaine, y voient par-dessus tout cette apothéose de l’esprit et du travail de milliers de femmes et d’hommes durant deux siècles et depuis plus de huit cent ans. Ils ressentent ce que la cathédrale a signifié depuis sa première heure, quand elle n’était encore qu’un plan, et à l’instant où fut planté le clou d’or d’où seront tirées toutes les lignes et commencés tous les calculs.



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mercredi 17 octobre 2018

Courbet : L'atelier du peintre









C’est le monde qui vient se faire peindre chez moi »
En 1854 ou 1855, Gustave Courbet peignit un grand tableau de 6 mètres sur 3 mètres, L’Atelier du peintre. Refusé à l’Exposition universelle, l’œuvre est apparue au grand jour dans une exposition personnelle de l’artiste. La majorité du public en fit une lecture relativement simple.

Au milieu de la toile, apparaissant dans une pose orgueilleuse, l’artiste se reculait du chevalet pour juger de son esquisse ; à quelque distance posait un modèle (était-ce une figure destinée à animer le paysage ; à côté de Courbet se tenait un petit paysan, admiratif ; une femme du monde, donnant le bras à son mari, visitait l’atelier ; des poètes, des musiciens, des amoureux devisaient ; à gauche du peintre se coudoyaient, aux yeux toujours d’un public profane mais déjà habitué aux typologies sociales (les PhysiologieLes Français peints par eux-mêmes connaissaient un grand succès), un mendiant, un juif, une femme du peuple, un croque-mort, un Hercule de foire, un braconnier… Tel était cet étonnant tableau, dont Courbet avait dit lui-même dans une lettre adressée à Champfleury : « Vous comprendrez comme vous pourrez. Les gens qui veulent juger auront de l’ouvrage, ils s’en tireront comme ils pourront. Pourquoi cette difficulté ? Elle tient essentiellement à deux choses : d’une part, le tableau prend une tout autre dimension dès lors que l’on y perçoit non point tant des types que des portraits ; d’autre part, L’Atelier a un sous-titre singulier – Allégorie réelle déterminant une phase de sept années de ma vie artistique –, mêlant deux termes en apparence antinomiques : Allégorie / Réalité. »





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mardi 9 octobre 2018

Analyse d'un document iconographique : Jan van Eyck. La Vierge du Chancelier Rolin (1435)



Analyse d'un document iconographique 

La Grande Librairie  (p.168-169)




La première moitié du XVe siècle marque une évolution profonde de l’art de peindre vers une représentation beaucoup plus réaliste. La maîtrise croissante des règles de la perspective linéaire et les possibilités techniques ouvertes par la peinture à l’huile conduisent peu à peu les peintres à abandonner l’idéalisation naïve du gothique. Cette évolution commence en Flandre avec les artistes qualifiés de primitifs flamands par les historiens de l’art.


Coucher de soleil à Monate 

La Renaissance marque un tournant dans l’histoire de l’Europe en multipliant les échanges entre pays européens comme l’Italie, la France, l’Angleterre, les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Espagne et le Portugal. On entre dans l’époque moderne et l’on peut clairement identifier des éléments de rupture avec le Moyen Âge. C’est donc une période charnière pour notre Histoire. L’humanisme est le mouvement littéraire et culturel qui se développe pendant cette période. Des écrivains se retrouvent autour d’intérêts communs et marquent par leurs œuvres un tournant fondamental dans l’évolution de la langue et de la littérature française et européenne.

academie-en-ligne : 
Qu’est-ce que l’humanisme ?










mercredi 26 septembre 2018

Géricault Théodore : Le Radeau de la Méduse






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En juin 1816, La Méduse amirale, frégate de quarante-quatre canons, quitte l’île d’Aix sous les ordres du comte de Chaumareix, un émigré qui ne navigue plus depuis des années. À son bord, le gouverneur Schmaltz, envoyé par Louis XVIII pour reprendre le Sénégal, restitué à la France par l’Angleterre après le traité de Vienne de 1815.

Mal dirigée, elle s’échoue le 2 juillet sur le banc d’Arguin, au nord du cap Blanc, dans l’océan Atlantique. Le commandant abandonne à leur sort cent cinquante des quatre cents hommes de l’équipage. Sans rames, munis de biscuit trempé et de vin pour seuls vivres, ils prennent place sur un radeau de fortune (20 m × 7 m), halé par les canots de sauvetage, sous la responsabilité de l’aspirant Coudin. Les amarres se rompent. Les naufragés meurent noyés ou, ivres et pris de désespoir et de folie, s’entre-tuent, mangent les cadavres, se massacrent entre eux. L’horreur s’accroît chaque jour. Quand le brick l’Argus vient les secourir, seuls dix hommes pourront être réanimés.

Le comte de Chaumareix comparaît devant le Conseil de guerre à Paris. L’opinion libérale ne pardonne pas au gouvernement complaisant du roi de l’avoir réemployé. Deux survivants, le chirurgien Savigny et l’ingénieur Corréard, publient une relation qui défraye la chronique. La France est horrifiée. En 1817, alors que la volonté de silence allait faire son œuvre, Géricault rencontre les rescapés, accusés par la presse royaliste d’anthropophagie. Il décide de défendre leur cause.


















Un radeau sur une mer agitée. Des corps dénudés, maltraités, torturés.

   Un mouvement qui rassemble la majeure partie des naufragés : tous s’entassent, se pressent les uns contre les autres, laissant surgir au sommet un unique homme noir, de dos, agitant un tissu rouge et blanc. Les visages, les regards, les gestes, sont tendus vers l’horizon, vers ce minuscule point que l’on distingue à peine, mais qui pourtant symbolise l’espoir.

   Au-delà de ce mouvement, d’autres corps gisent, en marge. Des corps abandonnés, pris dans le sommeil de la mort. Les vivants s’appuient sur eux pour bâtir leur mouvement d’espoir ; ils sont ce qui leur est indispensable pour continuer à vivre. Parmi les morts, un homme âgé, au regard hagard, perdu dans des pensées morbides, dans ses souvenirs communs avec le jeune homme qu’il tient dans ses bras. Le cadavre de ce jeune homme à l’identité floue, qui pourrait tout aussi bien être son fils que son amant, ne doit pas disparaître dans les flots ; le vieil homme ne veux pas laisser s’enfuir la dernière preuve tangible de son existence. Les autres corps, étendus autour du duo, sont laissés à l’abandon, la tête plongée dans l’eau pour l’un, les traits marqués par la terreur et la douleur pour l’autre : plus personne ne fait attention à eux.

   L’espoir des personnages est celui de ceux qui ont peur de mourir: leur vie ne tient plus qu’à un fils. Les planches sur lesquelles ils se tiennent se détachent au grès des courants marins, créant des pièges fourbes dans lesquels il est facile d’y perdre une jambe ou d’y sombrer entièrement. Et sur cet amas de bois et de cordes, la voile sur laquelle ils semblaient compter est gonflée par les vents, mais rien n’y fait, elle est trop petite et inutile sans gouvernail.



jeudi 5 avril 2018

De Picasso à Le Corbusier : Les avant-gardes au XXe siècle




CURIOSITÉ:Lorsqu’en 1940 les Allemands occupèrent la France, l’atelier de Picasso à Paris fut perquisitionné. En trouvant quelques reproductions de Guernica, un officier demanda au peintre : « C’est vous qui l’avez fait? » et Picasso du tac au tac :« Non, c’est vous ! ».






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mercredi 4 avril 2018

BEAUBOURG : CENTRE POMPIDOU















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André Derain 1904-1914. La décennie radicale
Du 4 octobre 2017 au 29 janvier 2018



Souvent moteur, théoricien et intellectuel dans l’éclosion du fauvisme, du cubisme et d’un retour précoce au réalisme, l’œuvre d’avant-guerre d’André Derain fascine par sa très grande inventivité, sa richesse, sa radicalité et son audace.





mardi 27 février 2018

Joachim du Bellay "Nouveau venu, qui cherches Rome en Rome ... "




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Nouveau venu, qui cherches Rome en Rome
Et rien de Rome en Rome n’aperçois,
Ces vieux palais, ces vieux arcs que tu vois,
Et ces vieux murs, c’est ce que Rome on nomme.

Vois quel orgueil, quelle ruine et comme
Celle qui mit le monde sous ses lois,
Pour dompter tout, se dompta quelquefois,
Et devint proie au temps, qui tout consomme.

Rome de Rome est le seul monument,
Et Rome Rome a vaincu seulement.
Le Tibre seul, qui vers la mer s’enfuit,

Reste de Rome. Ô mondaine inconstance !
Ce qui est ferme est par le temps détruit,
Et ce qui fuit au temps fait résistance.

Du Bellay - Les Antiquités de Rome




Cette statue est exposée dans les Musées du Vatican. 
Ce groupe de marbre blanc de 1m de base et de 2 m de haut, d'un seul bloc, fut découvert en 1506 à Rome sur la colline de l'Esquilin dans la Domus Aurea de Neron.


L'oeuvre fut tout de suite identifiée comme étant celle dont parlait avec admiration Pline l'Ancien dans son" Histoire Naturelle" et qui se trouvait dans le palais de l'Empereur Titus.











dimanche 15 octobre 2017

Francetv.éducation : Les toiles de Van Gogh en film d'animation



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education.francetv





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Van Gogh aurait sans doute adoré ce film peint entièrement à la main et qui est consacré au grand maître néerlandais. La Passion Van Gogh est un tour de force réalisé par deux metteurs en scène britannique et polonais.
Tout est parti d'une idée folle de deux réalisateurs britannique et polonais. Amoureux de Van Gogh, ils ont bâti un projet titanesque qui est sorti en salles mercredi 11 octobre : le premier long métrage animé de l'histoire du cinéma réalisé uniquement avec des toiles peintes à la main. 120 tableaux de Vincent Van Gogh existants apparaissent dans le film, mais d'autres peintres ont participé, jouant les faussaires, inventant de nouveaux tableaux à animer. Pour davantage de réalisme, il a fallu trouver des acteurs physiquement proches des modèles. Ils interprètent les scènes du film et les images sont ensuite transmises aux peintres qui s'inspirent des écrans.





62 450 plans du film peints





À partir des séquences filmées, les 90 peintres recrutés pour le film ont peint à l'huile chaque plan sur de grandes toiles dans le style de Van Gogh. Pendant huit ans, ces artistes du monde entier ont peint toile par toile les 62 450 plans du long métrage animé. Outre la prouesse technique, le scénario nous fait vivre une enquête autour de la mort mystérieuse du célèbre peintre. L'histoire est basée sur 800 lettres manuscrites de Van Gogh, racontées par la voix de Pierre Niney. La Passion Van Gogh est une immersion sensorielle inégalée dans l'univers de l'un des plus grands peintres de l'art moderne.






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mercredi 16 août 2017

Michelangelo Merisi ( Caravaggio) 1571 - 1610 - Moi Caravage de Cesare Capitani




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Caravaggio L'incrédulité de Saint Thomas 
Palais de Sanssouci de Potsdam 


Dans l'attente du spectacle de Cesare Capitani 
au théàtre Parenti de Milan, voici quelques vidéos sur l'oeuvre de Michelangelo Merisi





Université Bordeaux Montaigne 



Cycle de  Saint Mathieu
Chapelle Contarelli 
Saint-louis des Français (Rome)




En italien 




Entretien avce Cesare Capitani 
"Moi Caravage"


dimanche 30 juillet 2017

Dominique Fernandez "La course à l'abîme" Ed Grasset 2003 / Le Livre de Poche 2005







La course à l'abîme est une biographie imaginaire de Michelangelo MerisiDominique Fernadez  raconte  la révolte personnelle et artistique de Caravaggio;  tout en suivant les grandes lignes de sa vie  il nous offre un conte magnifique sur son époque et surtout sur son ArtRoman  d' une grande érudition et dont le regard caustique ne se porte pas seulement sur l’époque qu’il décrit mais, au-delà, sur toutes les époques, sur l’homme tel qu’il est.

Il imagine un Caravage selon son cœur, scandaleux et révolté : époustouflant!



À lire absolument en préparation  de notre visite à Milan ( II et III D ESABAC) pour  la pièce   "Moi Caravage" au théàtre Parenti le 23 novembre 2017


et pour  l'exposition Dentro Caravaggio   
Palazzo Reale Milano

Canestra di frutta (Caravaggio).jpg


Corbeille de fruits Pinacoteca Ambrosiana Milano



« C’est …  une époque que recrée Dominique Fernandez sur les pas du Caravage. L’époque de la Contre-Réforme, durant laquelle l’Eglise cherche à reconquérir les fidèles et a recours à l’art parmi d’autres armes. La Rome des papes Clément VIII et Paul V, dans laquelle vit et travaille le Caravage, a pour objectif de séduire les fidèles et de s’opposer à l’expansion du protestantisme. La peinture et la sculpture sont au service de cette entreprise de séduction… On voit fréquemment le Caravage citer les Textes pour y trouver la caution indispensable à l’approbation de ses toiles – et, parfois, les trahir délibérément dans une volonté explicite de provoquer l’Eglise. Cette provocation est au cœur de la personnalité du Caravage. L’Histoire nous a laissés avec un peintre doué et turbulent ...
 À cette révolte personnelle, Fernandez ajoute la révolte artistique, plus académique, elle, car désormais circonscrite par les historiens de l’art. Le roman est aussi exégèse de l’œuvre du Caravage. Chaque tableau s’y trouve « mis en contexte » dans la vie imaginée par l’écrivain, mais également analysé à la lumière de ce que le Caravage a apporté à la peinture. Peintre des ombres et de la lumière, dit-on, le Caravage a aussi voulu faire entrer la réalité dans la peinture, rompre par conséquent avec l’académisme issu du passé, et particulièrement avec l’imitation des Anciens Le Caravage de Fernandez se dit incapable de peindre autrement que d’après modèles, et il trouve ceux-ci, le plus souvent, dans le peuple que l’Eglise feint de ne pas voir. Ce sont des prostituées qui posent pour les saintes, ce sont les garçons avec lesquels il couche qui figurent les saints et les amours, autant de scandales en puissance dont s’amuse le peintre … La course à l’abîme inscrit l’œuvre du Caravage dans l’Histoire de la peinture, mentionnant Michel-Ange, Raphaël, le Titien et bien d’autres, dont bien sûr les contemporains de Caravaggio, les Cavalier d’Arpin, les Carracci, les Gentileschi. Déjà s’y dessine l’héritage caravagesque que l’on ne nommera que bien plus tard, à travers les imitateurs qui se défendent de « faire du Caravage » mais reprennent à leur profit les « techniques » développées par ce dernier. Le roman de Dominique Fernandez, donc, est tout à la fois un plaisir (forcément sulfureux) de boylover et un commentaire de l’œuvre du Caravage. En mêlant ces deux aspects avec une érudition étourdissante, l’écrivain exprime sa passion d’un personnage, d’une œuvre, d’un pays (Rome n’est pas seule décrite, Naples, Florence, Malte le sont aussi) et d’une époque, qu’il met en scène avec une ironie savante et grinçante. Car si la vie du Caravage paraît scandaleuse, elle sert ici à dénoncer les turpitudes des gens en place, leur fausse respectabilité, tant sur le plan moral que sur le plan intellectuel : Fernandez s’amuse aussi à stigmatiser les commentaires savants, les exégèses érudites, discréditées et raillées par les motivations sensuelles de son Caravage. » 




Caravaggio - Martirio di San Matteo.jpg

Le Martyre de Saint-Mathieu (1599-1600)



"Cette culture étalée dans 790 pages aurait pu devenir indigeste si elle avait été moins bien maîtrisée par l'auteur mais justement, elle l'est à la perfection. Connaissances ethnologiques, picturales, théologiques, tout sonne juste dans ce romanPour parler peinture et techniques picturales, Fernandez se fait peintre. Pour débattre, par l'intermédiaire des cardinaux et des prélats pontificaux, de la religion et de la meilleure manière de la représenter, au moyen de quels symboles et de quelles manières admises et donc indiscutables, il se fait théologien de talent. Mais en prêtant sa plume au peintre et en rédigeant son récit à la première personne, il est sûr que c'est au Caravage avant tout que Dominique Fernandez s'est identifié. Personnage ambivalent et complexe, Le Caravage devient, sous la plume de celui qui lui rend un si bel hommage, un personnage intemporel qui s'adresserait à nous, hommes du XXIème siècle et nous ferait une longue confession, pour s'expliquer enfin après tant d'années d'incompréhension."






The Sacrifice of Isaac2 Caravaggio Peintures à l'huile
Le Sacrifice d'Isaac Collection Piasecka-Johnson, Princeton



" À travers son commentaire des tableaux caravagesques, Fernandez s’amuse à inventer une vie qui n’a pour point d’ancrage que l’oeuvre accomplie. Et comme pour rendre un dernier hommage à celui qui innova en prenant pour modèle l’homme en lui-même et non plus sa représentation statique et antique, l’auteur fait revivre les toiles du peintre en les inscrivant à l’intérieur d’une histoire autre que celle, figée, de l’art. L’oeuvre du Caravage devient, sous la plume de l’auteur, l’expression de la vie de Merisi. Son histoire personnelle, jalonnée d’aventures et de mésaventures, de luttes et d’obsessions, explique l’érotisme de ses toiles."






File:CESARE CAPITANI.jpg


"En écrivant La Course à l’abîme, roman qui tente de ressusciter par l’écriture la figure du peintre Caravage, je ne pensais pas voir jamais ressurgir celui-ci, sous mes yeux, en chair et en os, cheveux noirs et mine torturée, tel que je me l’étais imaginé, brûlé de désir, violent, insoumis, possédé par l’ivresse du sacrifice et de la mort. Eh bien, c’est fait : Cesare Capitani réussit le tour de force, d’incarner sur scène cet homme dévoré de passions. Il est Caravage, Moi, Caravage, c’est lui. Il prend à bras le corps le destin du peintre pour le conduire, dans la fièvre et l’impatience, jusqu’au désastre final." 
Dominique Fernandez



Michelangelo Merisi da Caravaggio, Saint John the Baptist (Youth with a Ram) (c. 1602, WGA04112).jpg

Le Jeune Saint Jean Baptiste au bélier

Musei Capitolini Roma