BRAVO GIADA!!!
Cet été j'attends d'autres suggestions de vous tous!
LA
LICORNE
La licorne est une figure héraldique imaginaire féminine qui, selon
la tradition, ressemble au cheval, a des sabots fourchus de cervidé et une
barbiche sous la gueule.
Elle est majoritairement représentée en support,
parfois en meuble.
Toujours de profil elle peut prendre plusieurs positions
- saillante :
dans l'attitude ordinaire du lion
- en
défense : la tête baissée, corne pointée vers l'avant.
- accroupie :
les quatre pieds touchant terre.
- acculée : les antérieurs levés
- couchée :
cette position semble plus rare.
Jusqu'au xive siècle, la licorne
était quasiment absente des blasons.
La licorne est devenue l’un des emblèmes les plus utilisés par les seigneurs et
chevaliers à partir du xviie siècle, elle symbolisait
leurs vertus car «sa noblesse d’esprit est telle qu’elle préfère mourir qu’être
capturée vivante, en quoi la licorne et le vaillant chevalier sont
identiques» et «cet animal est l’ennemi des venins et des choses
impures ; il peut dénoter une pureté de vie et servir de symbole à ceux
qui ont toujours fui les vices, qui sont le vrai poison de l’âme». Bien que les
licornes héraldiques portent parfois un collier et des morceaux de chaines, qui
peuvent être interprétés comme un signe de servitude, elles ne sont jamais
représentées attachées, ce qui montre qu'elles ont rompu leur servitude et ne
peuvent être prises à
nouveau. Avec
le développement de l'imprimerie,
la licorne devint l’animal le plus représenté sur les filigranes de
papier, et le plus répandu après le phénix dans
les marques et les enseignes d’imprimeurs, dans toute l’Europe.
On suppose qu'elle symbolisait la pureté du papier et
celle des intentions de l'imprimeur.
En France, on trouve la
licorne dans les armoiries de la ville normande de Saint-Lô,
de la ville alsacienne de Saverne et en
support extérieurs des armes de la ville d'Amiens.
Symbolisme
Les interprétations symboliques sont devenues très
nombreuses. D'après les bestiaires médiévaux,
elle a pour ennemi naturel l'éléphant et
s'oppose plus tard au lion, dont l'aspect solaire
et masculin est l'inverse du sien. Le combat de la licorne contre l'éléphant et
le lion n'est cependant pas
un thème artistique médiéval aussi populaire que celui de sa chasse ou de la
purification des eaux. L'idée selon laquelle la licorne ne peut vivre qu'à
l'état sauvage, loin des hommes, dans une forêt reculée dont on ne peut
l'arracher, auquel cas elle mourrait de tristesse, est mise en avant par Carl
Jung mais trouve son origine dans les bestiaires médiévaux et
l'iconographie du xve siècle, lorsqu'elle est associée aux
hommes, femmes et bêtes sauvages, ou chevauchée par des sylvains. Tous les récits
médiévaux et leurs illustrations à l'époque du Moyen Âge sont
d'inspiration chrétienne,
la licorne représentant la trahison envers le Christ,
son flanc percé par une lance comme dans l'épisode biblique de la Passion.
Selon un bestiaire de 1468, «la licorne
symbolise les hommes violents et cruels auxquels rien ne peut résister, mais
qui peuvent être vaincus et convertis par le pouvoir de Dieu».
Pureté et protection
La licorne est également vue comme un animal pur et
indomptable. Son pouvoir de déceler les impuretés renvoie à la fascination que
la pureté exerce sur les cœurs corrompus. C'est une créature farouche, veillant
sur le jardin de la connaissance. Androgyne,
la licorne évoque la restauration de l'état édénique. Elle est si véloce qu'on
ne peut la capturer vivante, la poursuivre, c'est partir en quête de
l'impossible. C'est l'un des rares animaux à corne qui ne soit pas
présentés comme maléfiques, bien qu'il existe quelques représentations
démoniaques de ces créatures. Elles possèdent alors généralement une corne
courbée, et se laissent chevaucher par des démons ou
des sorcières. Deux textes au
moins présentent des licornes dangereuses et menaçantes : la légende
de Barlaam et Josaphat, et le conte du Vaillant Petit Tailleur. Selon Carl Jung, la
licorne peut symboliser le mal, c'est-à-dire l'inconscient, parce qu'elle est
dès l'origine un animal fabuleux et monstrueux.
La dame à la licorne
La Dame à la licorne est
une tenture composée de
six tapisseries datant
de la fin du xve siècle,
exposée au musée national du Moyen Âge (Thermes et hôtel
de Cluny, à Paris). Inspirées d'une
légende allemande du xve siècle,
les tapisseries dites de « La Dame à la licorne » furent tissées dans
les Flandres entre 1484 et 1500.Toutes les tapisseries
reprennent les mêmes éléments : sur une sorte d'île plantée de touffes de
fleurs vivaces, de couleur bleu sombre qui contraste avec le fond rouge vermeil
ou rose semé d'animaux et de branches fleuries arrachées à leur tronc, on voit
une femme entourée d'emblèmes héraldiques, une licorne à
droite et un lion à gauche, parfois
accompagnée d'une suivante et d'autres animaux.
Cinq de ces représentations forment une allégorie des cinq sens symbolisés
par l'occupation à laquelle la Dame se livre :
Le toucher :
la dame tient la corne de la licorne ainsi que le mât d'un étendard.
L'odorat :
pendant que la dame fabrique une couronne de fleurs, un singe respire le parfum
d'une fleur dont il s'est emparée ;
La sixième tapisserie, sur laquelle on peut lire la
formule « Mon seul désir » (encadrée d'initiales A et I) sur une
tente bleue, est plus difficile à interpréter.
Les six tentures traditionnellement identifiées comme
les cinq sens et "mon seul désir" représenteraient six des Vertus
allégoriques courtoises du Roman de la Rose de Guillaume
de Lorris, soit respectivement : Oiseuse (la
Vue), Richesse (le Toucher), Franchise (le Goût), Liesse (l'Ouïe), Beauté
(l'Odorat), Largesse (A mon seul désir).