mercredi 4 février 2015

Pierre Bachelet : "En l'an 2001" , "L'Homme en blanc", "Les corons"





Mes élèves de V D ont bien apprécié  "Emmanuelle"

 de Pierre Bachelet,  sa première chanson enregistrée

 en 1974 en français et en anglais.

Voici 3 chansons qui ont fait le  succès 

de ce chanteur d'histoires simples 

d'un temps révolu.



 Sur les photographies de ce vieux caillou
Trois millards de fourmis qui courent après nous
C'est sympa, c'est marrant mais on sera combien
Quand on aura vingt ans en l'an 2001

On posera nos valises, nos cantines en fer
Sur un bout de banquise, un coin de désert
Et on se lavera les dents avec des refrains
Quand on aura vingt ans en l'an 2001

Moi j'aurai les cheveux blancs
Je s'rai vieux demain
Quand t'auras tes vingt ans
En l'an 2001

Petit bonhomme
Tu viens d'éclore comme un ange humain
Tout petit bout d'homme
Qui tend la main
Pour faire se premiers pas
Petit bonhomme
Traverser le salon
C'est un peu comme
Atteindre l'horizon
Petit bonhomme
Faut jamais baisser les bras

Et on posera nos pelles à l'heure des repas
On chauffera nos gamelles sur des feux de bois
On fera des cerfs volants pour aller plus loin
Quand on aura vingt ans en l'an 2001

Moi j'aurai bien des tourments
Tu n'en sauras rien
Quand t'auras tes vingt ans
En l'an 2001

Petit bonhomme
Tu veux tout faire comme t'en as envie
Vivre au maximum
Brûler ta vie
Sans savoir où tu vas
Petit bonhomme
Partir sans rien savoir
C'est un peu comme
Marcher dans la nuit noire
Petit bonhomme
Et dire que j'ai fait comme toi

On se fera des igloos, on mangera du phoque
Et on plantera des clous en plein dans le roc
On aura plus de gants, on aura nos poings
Quand on aura vingt ans en l'an 2001

Sur les photographies de ce vieux caillou
Trois millards de fourmis qui courent après nous
C'est sympa, c'est marrant mais on sera combien
Quand on aura vingt ans en l'an 2001

On posera nos valises, nos cantines en fer
Sur un bout de banquise, un coin de désert
Et on se lavera les dents avec des refrains
Quand on aura vingt ans en l'an 2001


Un souvenir des voyages sudaméricains de Jean-Paul II


... on dirait que le futur Francesco l'attendait là-bas,




Senor Jesus ten piedad de nosotros
Senor Jesus ten piedad compassion
Senor Jesus ten piedad de nosotros
Senor Jesus ten piedad compassion

Il descend de l'avion il embrasse la terre
A genoux sur le sol comme on fait sa prière
Et même les officiels ne savent plus quoi faire
Avec leurs vieux discours, leurs tenues militaires
Il arrive il descend il est là l'homme en blanc
Il embrasse les enfants que la foule lui tend
Dieu que la terre est rouge quand on le voit si blanc
Comme un bateau qui bouge sur la marée des gens

Et les mots qu'il prononce dans les haut parleurs
Sont des coups de semonce qui leur vont droit au cœur
Il arrive il descend il est là l'homme en blanc
Devant chaque visage il s'arrete un instant
Et les grands des écoles chantent pour l'homme en blanc
Ces vieux chants espagnols où s'engouffrent le vent

Senor Jesus ten piedad de nosotros
Senor Jesus ten piedad compassion
Senor Jesus ten piedad de nosotros
Senor Jesus ten piedad compassion

Et même le plexiglas ,à l'épreuve des balles
Ne le sépare pas des foules qui dévalent
Il arrive il descend il est là l'homme en blanc
Son parcours est rempli par des millions de gens
Dieu que la place est noire quand on le voit si blanc
Comme une voile d'espoir où s'accrochent les gens

Senor Jesus ten piedad de nosotros
Senor Jesus ten piedad compassion
Senor Jesus ten piedad de nosotros
Senor Jesus ten piedad compassion

Et la vie qu'il annonce aux peuples à genoux
C'est comme une réponse qui les remet debout
Il arrive il descend l'homme en blanc
Il poursuit son voyage infatigablement
Dieu que le ciel est bleu quand on le voit si blanc
Comme une voile qui bouge sur la marée des gens

Senor Jesus ten piedad de nosotros
Senor Jesus ten piedad compassion
Senor Jesus ten piedad de nosotros
Senor Jesus ten piedad compassion
Senor Jesus ten piedad de nosotros
Senor Jesus ten piedad compassion
Senor Jesus ten piedad de nosotros 

Senor Jesus ten piedad compassion




Et une histoire sur le travail et la vie des  mineurs




Au nord, c'étaient les corons
La terre c'était le charbon
Le ciel c'était l'horizon
Les hommes des mineurs de fond

Nos fenêtres donnaient sur des f'nêtres semblables
Et la pluie mouillait mon cartable
Et mon père en rentrant avait les yeux si bleus
Que je croyais voir le ciel bleu
J'apprenais mes leçons, la joue contre son bras
Je crois qu'il était fier de moi
Il était généreux comme ceux du pays
Et je lui dois ce que je suis

(Refrain)

Et c'était mon enfance, et elle était heureuse
Dans la buée des lessiveuses
Et j'avais des terrils à défaut de montagnes
D'en haut je voyais la campagne
Mon père était "gueule noire" comme l'étaient ses parents
Ma mère avait les cheveux blancs
Ils étaient de la fosse, comme on est d'un pays
Grâce à eux je sais qui je suis

(Refrain)

Y avait à la mairie le jour de la kermesse
Une photo de Jean Jaures
Et chaque verre de vin était un diamant rose
Posé sur fond de silicose
Ils parlaient de 36 et des coups de grisou
Des accidents du fond du trou
Ils aimaient leur métier comme on aime un pays
C'est avec eux que j'ai compris 



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