samedi 18 mai 2019

Les Garçons de Cannes de la filière ESABAC du lycée classique Cairoli de Varese à la Walk for Europe








Les Garçons de Cannes  de la filière ESABAC   du lycée

 classique Cairoli de Varese participeront demain  à la

Walk for Europe

 à Varese

Fête  de l’Europe en souvenir de la déclaration de Robert

 Schuman, premier vrai acte de la naissance de l’


Union Européenne 







Les enfants d'Erasmus 

Comment le programme a changé leurs vies | ARTE





jeudi 16 mai 2019

Guido Calderon du quotidien "Il Manifesto" interviewe Philippe Claudel à propos de la traduction chez Ponte alle Grazie de "L 'Archipel du Chien" / «L’arcipelago del cane»





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L’indifferenza sembra perbene. Ma uccide proprio come l’odio - 

Guido Caldiron, 16.05.2019

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Il mondo in cui viviamo appare immerso nell’odio, eppure il suo romanzo sembra dirci che la viltà e l’indifferenza a volte possono produrre esiti anche peggiori.



In realtà credo che viltà e indifferenza siano solo delle forme più «educate» di odio, più presentabili in società ma che conducono irreparabilmente ai medesimi risultati. Ho l’impressione che il vero motore del mondo sia l’egoismo, che ciascuno di noi è davvero troppo preso da se stesso e le sue faccende per occuparsi di qualcosa o qualcun altro. La figura dell’«altro» ci ispira vuoi indifferenza vuoi odio, il che vuol dire in qualche modo le diverse tonalità di qualcosa che si traduce nel rifiuto se non nel rigetto vero e proprio. Nella storia umana questa presenza è stata spesso vissuta come un arricchimento qualcuno che arrivava da luoghi a noi fino ad allora sconosciuti e che portava con sé beni o conoscenze che ci erano ignote -, ma oggi è ridotta ad essere vissuta solo come un pericolo. E l’esito di tutto ciò è che stiamo costruendo per gli altri, ma anche per noi stessi, un mondo inumano.




Un’opera di Kcho (Alexis Leyva Machado), 1994











mardi 14 mai 2019

Cannes Ecrans Juniors : Alexandre III de 9h à 13h séance pour les classes de IV e V D ESABAC







Lundi 20 à 9h à Alexandre III : 



Dans une région du Québec, Mylia, une enfant réservée âgée de 12 ans, intègre l'école secondaire. Troublée par ce milieu qui lui semble hostile, elle apprend à mieux se connaître à travers la rencontre de Jimmy, un jeune autochtone marginal de la réserve d'Odanak. Entre premiers émois amoureux, volonté de se démarquer de la norme, et milieu familial empesé de lourds silences, la jeune fille avance à tâton.








Critique: 







À 11h30 à Alexandre III 

Delfín de Gaspar Scheuer - Argentine

 (en présence de l'équipe du film)

87´ | Argentina | Drama - Coming of Age - Road Movie | Spanish
Cast: Valentino Catania, Cristian Salguero (Paulina Semaine de la
Critique) Production: Tarea Fina (Las acacias Caméra d´Or)


It is a tender, sensitive and emotional movie about Delfin, a young and intrepid 11-year-old child who lives alone with his father in a small town in Buenos Aires. Above all things, Delfín wants to participate in a Children's Orchestra that is being formed in a neighboring village. This trip will become an adventure for him, and also for his father. Life may not be easy, but Delfin does not stop dreaming.




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mercredi 8 mai 2019

Il faut vivre : Vedrai, Vedrai che cambierà Forse non sarà domani Ma un bel giorno cambierà ...



O Bella Ciao 



Alba chiara




Nul ne guérit de son enfance 



SheKu Kanneh-Mason



Cara Maestra 



La cigale et la fourmi



Il dolce paese



Vingt Ans 



Viens avec moi 



La complainte du phoque en Alaska



Il faut vivre 




T'immagini



Baudelaire / Juliette 
Franciscae Meae Laudes 



I am I said 



Mahler: Adagietto Symphony 5 - Karajan



Vedrai vedrai 



Vivre



Brassens : Le testament 



Nanni Svampa El restament



 Un jour je partirai



Hallelujah



Hauser & Petrit Çeku -

 Concierto de Aranjuez



mardi 7 mai 2019

Graeme Allwright : L'étranger






Travedona Monate


Je t'avais prévenu (e)  je suis étranger





Tous les hommes que tu as connus
Te disaient qu'ils ne voulaient plus
Donner les cartes pris comme dans un piège
C'est dur de retenir la main
D'un homme qui cherche plus loin
Qui veut atteindre le ciel pour se livrer
Et qui veut atteindre le ciel pour se livrer

Puis ramassant les cartes
Qui sont restées là sur la table
Tu sais qu'il t'a laissé très peu pas même son rire
Comme tous les joueurs il cherchait
La carte qui est si délirante
Qu'il n'aura plus jamais besoin d'une autre
Qu'il n'aura plus jamais besoin d'une autre

Un jour penchée à ta fenêtre
Il te dira qu'il veut renaître
Au monde que ta tendresse lui cache
Et sortant de son portefeuille
Un vieil horaire de train, il dit:
Je t'avais prévenue je suis étranger
Je t'avais prévenue je suis étranger

Maintenant un autre étranger
Semble vouloir que tu ignores ses rêves
Comme s'ils étaient le fardeau d'quelqu'un d'autre
Tu as vu cet homme déjà
Donner les cartes avec son bras en or
Mais maintenant tu vois sa main est figée
Oui maintenant tu vois sa main est figée

Mais tu n'aimes pas regarder
Un autre homme fatigué
Déposer toutes ses cartes comme une défaite
Tandis qu'il rêve jusqu'au sommeil
Dans l'ombre tu vois comme une fumée
Une route qui monte derrière sa tête
Une route qui monte derrière sa tête

Tu lui dis d'entrer et de s'asseoir
Et en te retournant tu vois
Que la porte de ta chambre reste ouverte
Et quand tu prends sa main, il dit
N'aie pas peur ma tendre amie
Ce n'est plus moi, oh mon amour, l'étranger
Ce n'est plus moi, oh mon amour, l'étranger

J'ai attendu toujours certain
De te revoir entre les trains
Bientôt il va falloir en prendre un autre
Oh je n'ai jamais eu tu sais
Pas le moindre plan secret
Ni personne pour me conduire
Et tu te demandes ce qu'il cherche à dire
Oui tu te demandes ce qu'il veut dire

En bas au bord du fleuve demain
Je t'attendrai si tu veux bien
Là tout près du pont qu'ils construisent
Puis quitte le quai pour un wagon-lit
Tu sais qu'il cherche un autre abri
Qu'il n'avait jamais été un étranger
Qu'il n'avait jamais été un étranger

Et tu dis d'accord, le pont ou bien ailleurs, je viendrai
Puis ramassant les cartes
qui sont restées là sur la table
Tu sais qu'il t'a laissé très peu pas même son rire
Comme tous les joueurs il cherchait
La carte qui est si délirante
Qu'il n'aura plus jamais besoin d'une autre
Qu'il n'aura plus jamais besoin d'une autre

Un jour penchée à ta fenêtre
Il te dira qu'il veut renaître
Au monde que ta tendresse lui cache
Et sortant de son portefeuille
Un vieil horaire de train, il dit:
Je t'avais prévenue je suis étranger
Je t'avais prévenue je suis étranger...




mercredi 24 avril 2019

Michel Houellebecq : La Carte et le Territoire, 2010 - Commantaires dirigés de Morgana Capasso et Michele Cova








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Michel Houellebecq se met en scène dans son roman. Il reçoit la visite d’un peintre célèbre, Jed Martin. L’écrivain et le peintre dialoguent entre deux verres de vin.

Houellebecq hocha la tête, écartant les bras comme s’il entrait dans une transe tantrique1 – il était, plus probablement, ivre, et tentait d’assurer son équilibre sur le tabouret de cuisine où il s’était accroupi. Lorsqu’il reprit la parole, sa voix était douce, profonde, emplie d’une émotion naïve. « Dans ma vie de consommateur, dit-il, j’aurai connu trois produits parfaits : les chaussures Paraboot Marche, le combiné ordinateur portable – imprimante Canon Libris, la parka Camel Legend. Ces produits je les ai aimés, passionnément, j’aurais passé ma vie en leur présence, rachetant régulièrement à mesure de l’usure naturelle, des produits identiques. Une relation parfaite et fidèle s’était établie, faisant de moi un consommateur heureux. Je n’étais pas absolument heureux, à tous points de vue, dans la vie, mais au moins j’avais cela : je pouvais, à intervalles réguliers, racheter une paire de mes chaussures préférées. C’est peu mais c’est beaucoup, surtout quand on a une vie intime assez pauvre. Eh bien cette joie, cette joie simple, ne m’a pas été laissée. Mes produits favoris, au bout de quelques années, ont disparu des rayonnages, leur fabrication a purement et simplement été stoppée – et dans le cas de ma pauvre parka Camel Legend, sans doute la plus belle parka jamais fabriquée, elle n’aura vécu qu’une seule saison… ». Il se mit à pleurer, lentement, à grosses gouttes, se resservit un verre de vin. « C’est brutal, vous savez, c’est terriblement brutal. Alors que les espèces animales les plus insignifiantes mettent des milliers, parfois des millions d’années à disparaître, les produits manufacturés sont rayés de la surface du globe en quelques jours, il ne leur est jamais accordé de seconde chance, ils ne peuvent que subir, impuissants, le diktat2irresponsable et fasciste des responsables des lignes de produit qui savent naturellement mieux que tout autre ce que veut le consommateur, qui prétendent capter une attente de nouveauté chez le consommateur, qui ne font en réalité que transformer sa vie en une quête épuisante et désespérée, une errance sans fin entre des linéaires3 éternellement modifiés ».

1)État second qui se traduit par une altération de la conscience et une agitation du corps. 2)Chose imposée. 3)Rayons d’un magasin.



COMPRÉHENSION

1)Quelle image de Houellebecq donne le narrateur ?
Houellebecq est ici peint comme le prototype de l’homme de la société de consommation : abruti par la vie moderne, il n’arrive pas à être heureux, surtout du point de vue sentimental («quand on a une vie intime en ces pauvres », l.10), et il cherche un appui dans l’achat de produits qui lui donne l’illusion du bonheur. Il est tellement intégré dans le système d’identification sociale entre homme et produit, qu’il ne comprends même pas pourquoi «alors que les espèces animales les plus insignifiantes mettent de milliers, parfois des millions d’années à disparaître, les produits manufacturés sont rayés de la surface du globe en quelques jours » (l.15-17), comme si les objets mêmes faisait partie du processus d’évolution.

2)Quelle est la tonalité de cette évocation de l’écrivain ?
Houellebecq est dans un état d’altération dû à l’alcool. Donc, ça réflexion vient plus de son inconscient que d’un vrai raisonnement. Voilà pourquoi le ton de son invocation et souvent confus, exagéré et haussé, avec des moments de désespérance ( «cette joie simple ne m’a pas été laissée», l.11 ; «  c’est terriblement brutal », l.15), opposés à des moments de fureur, où il accuse le mécanisme de la consommation d’être injuste, un « diktat irresponsable et fasciste » (l.18).
Il se sent, donc, d’une certaine façon victime de ce système et il l'exprime sincèrement.

INTERPRÉTATION

1)Les images commerciales sont très présentes dans cet extrait ; pourquoi selon vous ?
L’auteur veut souligner le complet asservissement d'Houellebecq aux produits qu’il aime le plus, dans lesquels n'importe quel lecteur moderne peut s’identifier. Il veut, donc, récréer l’aliénation que la publicité provoque en nous qui vivons dans une société de consommation, à travers le même principe de la publicité, c’est-à-dire la répétition obsessionnelle du nom du produit et des « bénéfices sociaux » qu’il nous apporte. On pourrait, donc, conclure qu’il se sert d’un langage post-moderne, fait de symboles, c’est-à-dire celui de la publicité, pour critiquer indirectement le mécanisme économique.

2)Quels liens unissent les hommes aux objets selon Houellebecq ?
Selon Houellebecq les hommes sont liés sentimentalement aux objets («ces produits, j’ai les ai aimés, passionnément », l.7), c’est-à-dire qu’il humanise et personnifie les produits, afin de trouver en eux l’amour qu’il n’a pas dans sa vie.
Les objets deviennent, donc, la seule garantie d’amour de l’homme moderne qui, à partir du XX e  siècle et des théories nihiliste de Nietzsche, découvre qu’il est être seul dans l’univers et que Dieu n’existe pas.

3)De quoi le personnage Houellebecq a-t-il nostalgie ?
Le personnage a nostalgie de l’amour qu’il croyait recevoir de ses produits favoris, puisque leur fabrication a été stoppé. Il exprime sa douleur de façon si franche, que le lecteur y croit vraiment, comme s’il parlait d'un ami ou d’un parent perdu. Enfin, il décrit toute l’injustice de cet éloignement, qui lui provoque une souffrance immense.

RÉFLEXION PERSONNELLE

Un peu plus loin dans ce même roman, Michel Houellebecq écrit « Nous aussi nous sommes des produit »
Développez ce thème en vous appuyant aussi sur d’autres œuvres que vous avez lues.  (600 mots environ).

Il y a une liaison profonde entre désir et représentation publicitaire qui se base sur le fait que l’homme cherche toujours à réaliser des désirs qu’il ne peut pas rejoindre (on pourrait dire, donc, qu’il désire son désir même, plutôt que l’objet en soi). La perversion et en même temps toute la magie de la publicité est de fournir aux consommateurs l’illusion d’être tout à fait exceptionnels et de s'identifier avec un groupe social précis. Toutefois, ce mécanisme parfait ne fonctionne pas sans les consommateurs, la « matière première » de ces processus. Aujourd’hui on les voit bien dans le phénomène de la vente des données personnelles pour la propagande électorale, qui personnalise la publicité selon les désirs et les intérêts de chacun. Nous sommes, donc, un produit dans le sens que la société de consommation adapte la production d'objets à nos désirs.
Donc, aujourd’hui l’homme a une valeur qui n’est plus seulement lié à ses capacités de fabrication d’un objet, comme dans la société industrielle du XIXe siècle, mais il est aussi le produit même du processus économique.
L’une des causes les plus importantes de ce phénomène est la globalisation, le fait qu’aujourd’hui les modes se diffusent très rapidement, en imposant des styles de vie globaux.
Mais, alors, c’est nous-même qui décidons de nous adapter à ces modèles ou ce sont les modèles qui changent selon nos désirs ?
On pourrait dire que les deux s’influencent réciproquement, comme les pièces d’une parfaite machine.


Morgana Capasso



COMPREHENSION

1)   Quelle image d’ Houellebecq donne ici le narrateur?
Houellebecq est présenté par le narrateur comme un homme tristement résigné et irrémédiablement déçu. Il montre tout son amer désappointement à travers des gestes exagérés et presque théâtraux (« Houellebecq hocha la tète, écartant les bras comme s’il entrait dans un transe tantrique » l.1) qui sont, peut-être, justifiés par son ivresse (« il était plus probablement ivre l.2 »). Cependant, sa voix «  douce, profonde, emplie d’une émotion naïve » (l.3) trahit son tragique désespoir, explicitement révélé par ses mots et par ses larmes («  il se mit à pleurer lentement et à gros gouttes » l.14). La description des actions à la troisième personne et le discours direct permettent au narrateur de peindre un portrait complet et détaillé du personnage, en décrivant minutieusement son état d’âme, dans un climax croissant : de la désillusion à la tristesse des pleurs jusqu’à la rage des accusations finales.

2)      Quelle est la tonalité de cette évocation de l’écrivain ?
Cette évocation de l’écrivain est caractérisée par une tonalité tragiquement pathétique, qui marque, surtout, le discours de l’Houellebecq. L’utilisation d’adjectifs apparemment exagérés, qui souvent personnifient même les objets (« …ma pauvre parka Camel Legend, sans doute la plus belle parka jamais fabriquée, elle n’aura vécu qu’une seule saison… » l.12) contribue à exaspérer la narration, et parfois, à créer aussi de l’ironie. En outre la répétition des mots (« cette joie, cette joie simple ») et l’ antithèse  (« c’est peu, mais c’est beaucoup.. ».) donnent au texte un effet rhétorique et emphatique, repris par l’auteur dans son  deuxième discours, dans lequel le personnage présente les produits manufacturés comme des victimes, impuissants et faibles, d’une société cruelle et « inhumaine ».

INTERPRETATION

1)   Les images commerciales sont très présentes dans cet extrait : pourquoi selon vous ?
Cet extrait est caractérisé par un répétition,  presque obsessive, de mots qui font référence au commerce et aux images commerciales. Cette insistance souligne l’importance fondamentale des produits manufacturés dans la vie du personnage mais permet aussi à l’écrivain de dénoncer implicitement l’absurdité de la société consommatrice. Dans la dernière partie de l’extrait, en effet, l’auteur critique âprement les lignes de produit qui contrôlent même les vies des consommateurs, qui sont égarés dans une « errance sans fin entre des linéaires éternellement modifiés » (l.21-22). Les images commerciales dans l’extrait évoquent aussi la quantité exagérée et presque excessive de produits, qui, souvent, diffèrent seulement par leurs noms, mais pas par leur qualité.

2)   Quels liens unissent les hommes aux objets selon Houellebecq ?
En montrant  « sa vie de consommateur », Houellebecq se concentre surtout sur la description de son rapport avec trois produits qu’il considère « parfaits », ses produits favoris. Dans cette longue description il utilise des mots et des expressions qui appartiennent au champ lexical sentimental et amoureux : il affirme qu’il  aimait  « passionnément » les trois produits, avec lesquels il aurait passé toute sa vie. La relation qui le liait à ces objets était « parfaite et fidèle », car il les rachetait régulièrement et eux seuls étaient capables de le rendre heureux. Selon Houellebecq, donc, les hommes sont indissolublement unis aux objets par des liens indispensables et essentiels, fondés sur une fidélité réciproque, qui est l’unique raison de bonheur.

3)   De quoi le personnage Houellebecq a-t-il nostalgie ?
Le personnage Houellebecq a surtout nostalgie de ses objets favoris ( « les chaussures Paraboot Marche, le combiné ordinateur-imprimante Canon Libris, la Parka Camel Legend » l.4-5 ). Ces objets, en effet, « ont disparu des rayonnages » après que « leur fabrication a.. été stoppée ». La condition de mélancolie du personnage est soulignée principalement par l’opposition entre passé et présent, mise en évidence par le changement du temps verbal : il utilise l’imparfait  pour décrire « sa relation parfaite avec les produits » ,  le passé composé pour désigner le sort « tragique » des produits et, enfin, le présent pour présenter la triste réalité des produits manufacturés. En outre, la nostalgie d’Houellebecq est parfaitement et dramatiquement communiquée par la sentence résignée « Eh bien, cette joie, cette joie simple, ne m’a pas été laissée.. »(l.10-11). Cependant, le fait que Houellebecq ne croit pas être complètement heureux ( « Je n’était pas absolument heureux à tous points de vue, dans  la vie » l. 8; «Surtout quand on a une vie intime assez pauvre » l.10) suggère aussi qu’il a nostalgie d’une vie plus heureuse et satisfaisante.

REFLEXION PERSONNELLE
Un peu plus loin de ce même roman, M. Houellebecq  écrit « Nous aussi nous sommes des produits ». Développez ce thème en vous appuyant aussi sur d’autres œuvres  que vous avez lues.
La sentence de Michel Houellebecq dénonce et condamne une situation sociale très actuelle, de plus en plus  menaçante . En disant que nous aussi nous sommes des produits, l’auteur veut souligner que la distance entre « homme » et « produit » devient  de plus en plus faible, surtout dans une société consommatrice et frénétique, où l’individualité est généralement suffoquée par le désir (et aussi l’exigence) de se conformer.
L’importance des objets dans la vie humaine joue un rôle fondamental et essentiel dans le roman « Madame Bovary » de Gustave Flaubert. La protagoniste du roman , Emma Bovary, réprime sa condition d’insatisfaction et mécontentement par une tendance, obsessive et exagérée, à acheter des produits inutiles, qui pourraient compenser sa situation tragique. Cependant, cette exigence d’acheter n’est qu’une illusion éphémère qui la mène aussi au suicide, car elle ne réussit pas à accepter et avouer ses énormes dettes.
Cette conception de l’inutilité des objets est fondamentale dans les œuvres artistiques de Andy Warhol, un artiste américain qui a utilisé des produits de marchandise pour souligner l’inutilité de la production massive.  La phrase d’ Houellebecq évoque surtout les portraits que Warhol a réalisé en représentant, par exemple, Marilyn Monroe. Le visage de la femme est reproduit plusieurs fois à fin d’évoquer la production et la fabrication des produits, qui a eu lieu surtout après la Révolution Industrielle. L’actrice, dans les portraits perd son individualité et dévient un « objet » que tout le monde peut posséder et acheter.
La sentence de l’écrivain est très significative, car met aussi en évidence que lorsqu’on est tous des produits, on est tous égaux et impersonnels.

Michele Cova 



lundi 22 avril 2019

Garçons de Cannes à Turin au Musée National du Cinéma avec une chanson de Jean-Jacques Goldman : Et l'on n'y peut rien







II D ESABAC 


Visita a Torino e al Museo Nazionale del Cinema



Félicitations,  magnifique vidéo !


Laboratorio "Come parla il film" - 

Moonrise Kingdom di Wes Anderson -













Comme un fil entre l'autre et l'un
Invisible, il pose ses liens
Dans les méandres des inconscients
Il se promène impunément

Et tout un peu tremble
Et le reste s'éteint
Juste dans nos ventres
Un nœud, une faim

Il fait roi l'esclave
Et peut damner les saints
L'honnête ou le sage
Et l'on n'y peut rien

Et l'on résiste on bâtit des murs
Des bonheurs, photos bien rangées
Terroriste, il fend les armures,
Un instant tout est balayé

Tu rampes et tu guettes
Et tu mendies des mots
Tu lis ses poètes
Aimes ses tableaux

Et tu cherches à la croiser
T'as quinze ans soudain
Tout change de base
Et l'on n'y peut rien

Il s'invite quand on ne l'attend pas
Quand on y croit, il s'enfuit déjà
Frêre qui un jour y goûta
Jamais plus tu ne guériras

Il nous laisse vide
Et plus mort que vivant
C'est lui qui décide
On ne fait que semblant
Lui, choisit ses tours
Et ses va et ses vient
Ainsi fait l'amour
Et l'on n'y peut rien