mardi 19 janvier 2016

Charles Baudelaire "Recueillement"




Les chagrins  et les bleus à l'âme 

de ces derniers jours siéent parfaitement 

à ce froid hivernal qui me transit...

Mais d'autres jours attendent 






Heureusement Baudelaire est  là ...



Recueillement
Paru en novembre 1861, quelques mois après la deuxième  édition des “Fleurs du Mal”, ce sonnet contraste, par son climat  d'apaisement, avec la détresse du poète à cette époque.



Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.
Tu réclamais le Soir; il descend; le voici:
Une atmosphère obscure enveloppe la ville,
Aux uns portant la paix, aux autres le souci.

Pendant que des mortels la multitude vile,
Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,
Va cueillir des remords dans la fête servile,
Ma Douleur, donne-moi la main; viens par ici,

Loin d’eux. Vois se pencher les défuntes Années,
Sur les balcons du ciel, en robes surannées;
Surgir du fond des eaux le Regret souriant;

Le Soleil moribond s’endormir sous une arche,
Et, comme un long linceul traînant à l’Orient,
Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche.



Commentaire dirigé













dimanche 17 janvier 2016

Les chansons des "Choristes" avec une fiche du film


Voici les chansons des Choristes 

que l'on va travailler  en  IV D 


tout particulièrement pour les débutants









Caresse sur l'océan
Caresse sur l'océan
Porte l'oiseau si léger

Revenant des terres enneigées

Air éphémère de l'hiver

Au loin ton écho s'éloigne

Châteaux en Espagne

Vire au vent tournoie déploie tes ailes

Dans l'aube grise du levant

Trouve un chemin vers l'arc-en-ciel

Se découvrira le printemps

Caresse sur l'océan
Pose l'oiseau si léger
Sur la pierre d'une île immergée
Air éphémère de l'hiver
Enfin ton souffle s'éloigne
Loin dans les montagnes
Vire au vent tournoie déploie tes ailes
Dans l'aube grise du levant
Trouve un chemin vers l'arc-en-ciel
Se découvrira le printemps
Calme sur l'océan.





Cerf-volant

Cerf-volant
Volant au vent

Ne t'arrête pas

Vers la mer

Haut dans les airs

Un enfant te voit

Voyage insolent

Troubles enivrants

Amours innocentes

Suivent ta voie
Suivent ta voie
En volant

Cerf-volant
Volant au vent
Ne t'arrête pas
Vers la mer
Haut dans les airs
Un enfant te voit
Et dans la tourmente
Tes ailes triomphantes
N'oublie pas de revenir
Vers moi






Compère Guilleri

Il était un p'tit homme appelé Guilleri Carabi
Il s'en fut à la chasse, à la chasse aux perdrix Carabi

Titi Carabi totot carabo compère Guilleri

Te lairas-tu, te lairas-tu, te lairas-tu mouri


Il s'en fut à la chasse, à la chasse aux perdrix Carabi

Il monta sur un arbre pour voir ses chiens couri Carabi

Titi Carabi toto carabo compère Guilleri

Te lairas-tu, te lairas-tu, te lairas-tu mouri





Fond de l'étang

Le Querrec est au pain sec
Le Leclerc n'est pas très clair

l' Boniface n'est pas loquace

Carpentier sait pas compter



Nous sommes de Fond de l'Etang

C'est pour le moins déconcertant

Nous sommes de Fond de l'Etang

Et c'est bien ça qu'est embêtant


Nous sommes de Fond de l'Etang
C'est pour le moins déconcertant
Nous sommes de Fond de l'Etang
Et c'est bien ça qu'est embêtant







La nuit

Oh nuit viens apporter à la terre
Le calme enchantement de ton mystère

L'ombre qui t'escorte est si douce

Si doux est le concert de tes doigts chantant l'espérance

Si grand est ton pouvoir transformant tout en rêve heureux



Oh nuit, oh laisse encore à la terre

Le calme enchantement de ton mystère

L'ombre qui t'escorte est si douce

Est-il une beauté aussi belle que le rêve
Est-il de vérité plus douce que l'espérance





Lueur d'été
Lueur d'été
Rêve animé

Mon coeur s'enflamme

Et soudain s'envole

si loin du sol

Et les larmes s'effacent

Loin des murs

Je m'abandonne

Et tout rayonne


Voiles au vent
Rivages au loin
C'est le temps de l'été
Et souvent de liberté
Les nuages effacés
Premiers émois
Frissons de joie
Tout s'anime
Tout devient si léger
Vivre apaisé
J'oublie la honte et les pleurs
Loin des tourments

Terreurs d'enfants
Les tristes murmures
Si loin des murs
Lueur d'été
Mon coeur s'enflamme
Et soudain s'envole
Si loin du sol
Et les larmes s'effacent
Loin des murs
Je m'abandonne
Et tout rayonne





Nous sommes de fond de l'étang

Le Querrec est au pain sec
Le Leclerc n'est pas très clair

L' Boniface n'est pas loquace

Carpentier sait pas compter



Nous sommes de fond de l'étang

C'est pour le moins déconcertant

Nous sommes de fond de l'étang

Et c'est bien ça qu'est embêtant


Nous sommes de fond de l'étang
C'est pour le moins déconcertant
Nous sommes de fond de l'étang
Et c'est bien ça qu'est embêtant






Vois sur ton chemin

Vois sur ton chemin
Gamins oubliés égarés

Donne leur la main

Pour les mener

Vers d'autres lendemains



Sens au coeur de la nuit

L'onde d'espoir

Ardeur de la vie

Sentier de gloire


Bonheurs enfantins
Trop vite oubliés effacés
Une lumière dorée brille sans fin
Tout au bout du chemin

Sens au coeur de la nuit
L'onde d'espoir
Ardeur de la vie
Sentier de la gloire









Vois sur ton chemin



Gamins oubliés égarés

Donne-leur la main

Pour les mener

Vers d'autres lendemains
Sens au coeur de la nuit
L'onde d'espoir

Ardeur de la vie

Sentier de gloire


Bonheurs enfantins
Trop vite oubliés effacés

Une lumière dorée brille sans fin

Tout au bout du chemin
Sens au coeur de la nuit


L'onde d'espoir

Ardeur de la vie

Sentier de gloire

Aaaaaaaaa-oooo
Vois sur ton chemin
Gamins oubliés égarés

Donne leur la main

Pour les mener

Vers d'autres lendemains


Sens au coeur de la nuit
L'onde d'espoir

Ardeur de la vie

Sens au coeur de la nuit
Aaaaaaaaa
Sentier de gloire!
Sentier de gloire!

Sentier de gloire!

Aaaaaaaaaaaaaa
Sentier de gloire!!
Sentier de gloire








LES CHORISTES




Un film de Christophe Barratier, avec Gérard Jugnot, François Berléand, Jacques Perrin, Kad Merad (France) Genre : Drame, Comedie - Duree : 1H35 mn
Distributeur : Pathé Distribution - Editeur DVD : Fox Pathé Europa (FPE)

L’HISTOIRE
1949. Clément Mathieu, professeur de musique sans emploi, accepte un poste de surveillant dans un pensionnat de rééducation pour élèves difficiles. Il est accueilli par l'homme à tout faire des lieux, le père Maxence, victime sous ses yeux d'une mauvaise blague d'un élève. Ce qui vaut à Clément d'avoir un aperçu immédiat des méthodes répressives appliquées par le directeur, Rachin. Malgré l'antipathie de ce dernier à son égard et les écarts répétés de quelques fortes têtes, le brave pion s'obstine à se rapprocher des enfants en cherchant une autre voie que la sanction. Compositeur frustré, il a alors l'idée de ressortir ses partitions pour les initier au chant...
 La mélodie du bonheur au Fond de l’Etang (commeaucinéma.com)
Le réalisateur Christophe Barratier nous raconte avec LES CHORISTES une jolie fable sur la nature humaine. Il est très aisé de comparer ce film à une partition de musique dans laquelle on entre avec ferveur, un morceau de piano qui nous mène de crescendo en decrescendo, de pause en silence, d’accords tonitruants en consonances plus douces et finalement nous laisse un agréable souvenir.
Gérard Jugnot joue ici le rôle principal et le spectateur est littéralement séduit par le personnage qu’il incarne : Clément Mathieu, nouveau pion du Fond de l’Etang, un internat de rééducation pour mineurs. Mais aussi, un professeur de musique raté qui découvre de vrais talents parmi les terreurs qu’il doit surveiller. Une analogie est bien sûr clairement possible entre LES CHORISTES et le film que Gérard Jugnot a réalisé Monsieur Batignole, d’une part parce que le co-scénariste, Philippe Lopes-curval est le même, et d’autre part parce que Clément Mathieu ressemble à si méprendre à Mr Batignole… On retrouve son côté à la fois touchant, émouvant, drôle et attachant. Toutefois, le personnage de Clément Mathieu est plus léger, plus en musique.
Là où le cinéaste
Christophe Barratier est vraiment original et réussit à nous convaincre, c’est qu’il ne fait pas du rôle principal le pivot du film. En effet, dès le départ, on sait que Clément Mathieu a été complètement oublié, qu’il n’a pas laissé de trace. C’est un héros effacé, qui met en valeur un des jeunes élèves de sa chorale. Il sera le vecteur du talent, sans jamais rien demander de plus. Et c’est cet aspect-là qui rend vraiment le personnage incarné par Gérard Jugnot, authentique.
La chorale est un régal, tous ces enfants ne pourront laisser indifférent même le plus récalcitrant des spectateurs.
Jean-baptiste Maunier, le jeune chanteur prodige de la troupe, dont la véritable voix mélodieuse nous accompagne tout au long du film, est un talent qu’il va falloir suivre de près. On applaudit aussi avec énergie la prestation de François Berléand en directeur d’établissement qui interprète avec brio et délectation les tortionnaires cyniques d’enfants. Kad Merad, plus connu pour son humour dévastateur que ses rôles sérieux, joue ici avec une grande conviction… Maxence Perrin, alias Pépinot, n’a qu’un petit rôle dans ce long-métrage, mais son personnage est un véritable rayon de soleil.
Il y a peut-être un peu trop de bons sentiments dans LES CHORISTES, avec le schéma déjà visité et revisité des gentils qui triomphent des méchants. Certaines lenteurs se ressentent aussi dans le scénario qui est malgré cela bien ficelé. Pourtant, un sourire s’agrippe à notre figure, une chanson continue de trotter dans notre tête bien après le générique de fin et le tout est plutôt plaisant.
Sohini Gogel



LES CHORISTES (LE FILM ENTIER )


vendredi 15 janvier 2016

NOTTE AL LICEO CLASSICO "E. CAIROLI" VARESE : Marie de Champagne "Le lai du chèvrefeuille"









(1154-1189)


Dans la 2ième moitié du XII siècle les mœurs plus polies de la courtoisie provençale gagnent le Nord de la France. C’est Aliénor d’Aquitaine qui paraît avoir le plus contribué à y acclimater la courtoisie du Midi, d’abord comme reine de France (épouse de Louis VII), puis comme reine d’Angleterre, deux ans après son second mariage avec Henri Plantagenet, conte d’Anjou et duc de Normandie, devenu roi d’Angleterre en 1154. Aliénor aimait les artistes et s’entourait d’un cour cultivé et raffiné. Cette influence fut encore élargie par ses deux filles, Aélis de Blois, et surtout MARIE, comtesse de Champagne. Cette dernière protectrice de Chrétien de Troyes lui imposait même certains thèmes courtois ; elle organisait, dit-on, des tribunaux ou Cours d’amour où l’on discutait de subtils problèmes de sentiment, prélude aux salons de nos précieuses du XVVII siècle
Elle est historiquement notre première poétesse et la créatrice d'un genre nouveau dans la littérature française, celui du récit bref qui deviendra la nouvelle sous la forme de lais .


Désignant en même temps la source orale que Marie a recueillie pour la «mettre en mémoire» et la forme littéraire qu'elle invente, le lai traduit une nouvelle conception du travail poétique: la source des lais n'est plus un texte écrit investi d'autorité, mais une tradition orale, à laquelle l'écrivain reconnaît une vérité. Vérité d'ordre moral et psychologique car, au-delà du merveilleux féérique présent dans nombre des lais de Marie, la grande aventure que ceux-ci racontent, c'est l'irruption de l'amour dans une vie et la série d'épreuves qu'il impose.

Elle laisse un Isopet (recueil de fables imitées d'Ésope) et une série de Lais, inspirées de Bretagne, dont douze nous sont parvenus.


-Dans le Lai du Chèvrefeuille, elle évoque Tristan. Chassé de la cour du roi Marc et loin d’Yseult qu’il aime, il apprend qu’elle doit passer dans la forêt où il vit. Il coupe une branche de coudrier, l’élague, la pare, y grave son nom et la plante au milieu du sentier. En la voyant, Yseult devine que son ami est caché dans les sous-bois ; elle y pénètre avec sa suivante. Ils ont un bref entretien où Tristan lui redit s douleur de vivre loin d’elle. Il en est deux comme du chèvrefeuille, lacé autour du coudrier. Ensemble, ils peuvent bien durer ; mais vient-on à les séparer, le coudrier meurt et le chèvrefeuille avec :


Tristan coupa une branche de coudrier
par le milieu et l'équarrit.
Quand il a préparé le bâton,
avec son couteau il écrit son nom.
Si la reine le remarque,
car souvent elle guettait un signe,
elle saura bien que le bâton
vient de son ami, quand elle le verra :
il lui était déjà arrivé
de l'apercevoir ainsi.
Voici le contenu du message
inscrit sur le bâton dont j'ai parlé :
longtemps Tristan était resté à cet endroit,
y avait demeuré et avait attendu
pour guetter et pour trouver
un moyen de la voir,
car il ne pouvait vivre sans elle.
Il en était de tous deux
comme du chèvrefeuille
qui autour du coudrier s'accroche.
Quand il l'enlace et le saisit,
et qu'il s'est mis tout autour du tronc,
ils peuvent bien vivre ensemble ;
mais si quelqu'un s'avise ensuite de les séparer,
le coudrier meurt rapidement
et le chèvrefeuille pareillement.
"Ma belle amie, ainsi en est-il de nous :
ni vous sans moi ni moi sans vous."

Lai du chèvrefeuille,
conservé dans un manuscrit de la fin du XIIIe siècle
contenant tous les lais de Marie de France,
Bibliothèque nationale










mardi 12 janvier 2016

EDOARDO SANGUINETI :Ballata delle donne - NOTTE AL LICEO CLASSICO "E. CAIROLI" VARESE




File:La nascita di Venere (Botticelli).jpg


GALLERIA DEGLI UFFIZI FIRENZE


Vendredi prochain,  le 15 janvier

Le liceo classico " E. Cairoli"

vous attend pour la NOTTE AL LICEO

Voici  un très beau poème dédié aux Femmes

...

Mille pensées 

 à mes Collègues et à mes Élèves 

de la filière ESABAC

qui ont prévu la présentation de 

figures féminines

dans l'art et dans la littérature





Ballata delle donne


di EDOARDO SANGUINETI


Quando ci penso, che il tempo è passato,
le vecchie madri che ci hanno portato,
poi le ragazze, che furono amore,
e poi le mogli e le figlie e le nuore,
femmina penso, se penso una gioia:
pensarci il maschio, ci penso la noia.

Quando ci penso, che il tempo è venuto,
la partigiana che qui ha combattuto,
quella colpita, ferita una volta,
e quella morta, che abbiamo sepolta,
femmina penso, se penso la pace:
pensarci il maschio, pensare non piace.

Quando ci penso, che il tempo ritorna,
che arriva il giorno che il giorno raggiorna,
penso che è culla una pancia di donna,
e casa è pancia che tiene una gonna,
e pancia è cassa, che viene al finire,
che arriva il giorno che si va a dormire.

Perché la donna non è cielo, è terra
carne di terra che non vuole guerra:
è questa terra, che io fui seminato,
vita ho vissuto che dentro ho piantato,
qui cerco il caldo che il cuore ci sente,
la lunga notte che divento niente.

Femmina penso, se penso l'umano
la mia compagna, ti prendo per mano.


Canzoni contro la guerra

avec le texte en français