"Comme on voit sur la branche au mois de mai la rose..." - Pierre de Ronsard, Second livre des Amours, IV, 1578

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Le second livre des Amours se termine par des poèmes consacrés à la mort de Marie. Quelle que soit l’identité de la jeune femme à qui Ronsard adresse ses vers, le poète trouve des accents d’une harmonieuse gravité pour éloigner du tombeau de la jeune femme les ombres de la mort.

Comme on voit sur la branche au mois de Mai la rose
En sa belle jeunesse, en sa première fleur
Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur,
Quand l’Aube de ses pleurs au point du jour l’arrose :

La grâce dans sa feuille, et l’amour se repose,
Embaumant les jardins et les arbres d’odeur :
Mais battue ou de pluie, ou d’excessive ardeur,
Languissante elle meurt feuille à feuille déclose :

Ainsi en ta première et jeune nouveauté,
Quand la terre et le ciel honoraient ta beauté,
La Parque t’a tuée, et cendre tu reposes.

Pour obsèques reçois mes larmes et mes pleurs,
Ce vase plein de lait, ce panier plein de fleurs,
Afin que vif, et mort, ton corps ne soit que roses.

          Pierre de Ronsard, Second livre des Amours, IV, 1578

  

1)Précisez les caractéristiques de ce poème : vers, rimes,

 strophes. 

2)Étudiez la qualité et la disposition des rimes :

Comment concourent-elles  à la qualité harmonieuse du 

poème ?

3)Quelle relation y a-t-il entre le développement de la 

comparaison et la structure du sonnet ?

4)Quels mots contribuent à tisser tout au long du poème

des correspondances   entre la rose et la jeune femme ?

5)Quelles modifications de l’énonciation opposent les 

tercets aux quatrains ? Expliquez l’effet produit.

6)Comment Ronsard souligne-t-il la brutalité de al mort ?

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