samedi 11 octobre 2014

Victor Hugo "Notre-Dame de Paris"




Notre-Dame de Paris

La Biblioteca di Repubblica - Ottocento, 1
Fabio Scotto (Traduttore), Umberto Eco (Prefazione)

  Résumé

Dès 1828 Hugo en avait conçu l’ouvrage et se rend plusieurs fois à la cathédrale. Il ressuscite le Paris d’autrefois avec sa cathédrale . Notre-Dame de Paris retrace la destinée tragique au Moyen Âge d’une jeune bohémienne, Esméralda, victime du désir qu’elle inspire à trois hommes. Convoitée par l’archidiacre Frollo, elle est enlevée sur son ordre par le sonneur de cloches difforme de Notre-Dame, Quasimodo, puis est sauvée par le beau capitaine Phoebus dont elle s’éprend. Mais Frollo, jaloux, poignarde Phoebus, et n’intervient pas lorsque Esméralda est accusée de ce meurtre. Elle est emprisonnée, puis délivrée, cette fois, par Quasimodo, épris d’elle, qui l’entraîne au sein de l’inviolable cathédrale. Les truands de la cour des Miracles, inquiets de sa disparition, assaillent l’édifice, et livrent, sans s’en douter, Esméralda à son pire ennemi, Frollo. Arrêtée, la jeune fille sera pendue sous l’œil cynique de ce dernier. Quasimodo, enfin édifié sur son « bienfaiteur » Frollo, le précipite du haut des tours de Notre-Dame, et se laisse ensuite mourirdans les bras d’Esméralda dans le charnier où elle repose.


Alessandro Manzoni: "Lettre à Monsieur Chauvet"




Alessandro Manzoni: "Lettre à Monsieur Chauvet sur l'unité de temps
 et de lieu dans la tragédie" suivie de "Racine et Shakespeare" 
de Stendhal et de la "Préface de Cromwell" de Victor Hugo.







Monsieur,
C'est une tentation à laquelle il est difficile de résister, que celle d'expliquer
son opinion à un homme qui soutient l'opinion contraire avec beaucoup
d'esprit et de politesse, avec une grande connaissance de la matière
et une ferme conviction. Cette tentation, vous me l'avez donnée, Monsieur,
en exposant les raisons qui vous portent à condamner le système
dramatique que j'ai suivi dans la tragédie intitulée, Il conte dí Carmagnola,
dont vous m'avez fait l'honneur de rendre compte dans le Lycée français...  
 Mais il y a, entre le but du poëte et celui de l'historien, une différence
qui s'étend nécessairement au choix de leurs moyens respectifs. Et,
pour ne parler de cette différence qu'on ce qui regarde proprement
 l'unité d'action, l'historien se propose de faire connaître une suite
indéfinie d'événements: le poète dramatique veut bien aussi représenter
des événements, mais avec un degré de développement exclusivement
propre à son art: il cherche à mettre en scène une partie détachée
de l'histoire, un groupe d'événements dont l'accomplissement puisse 
avoir lieu dans un temps à peu près déterminé. Or, pour séparer ainsi
quelques faits particuliers de la chaîne générale de l'histoire, et les offrir
isolés, il faut qu'il soit décidé, dirigé par une raison; il faut que cette raison
soit dans les faits eux-mêmes, et que l'esprit du spectateur puisse
sans effort, et même avec plaisir, s'arrêter sur cette partie détachée
de l'histoire qu'on lui met sous les yeux. Il faut enfin que l'action soit une;
mais cette unité existe-t-elle réellement dans la nature des faits
historiques? Elle n'y est pas d'une manière absolue, parce que dans
le monde moral, comme dans le monde physique, toute existence
touche à d'autres, se complique avec d'autres existences; mais
elle y est d'une manière approximative, qui suffit à l'intention du poète,
et lui sert de point de direction dans son travail. Que fait donc le poète?
Il choisit, dans l'histoire, des événements intéressants et dramatiques,
qui soient liés si fortement l'un à l'autre, et si faiblement avec ce qui
les à précédés et suivis, que l'esprit, vivement frappé du rapport
qu'ils ont entre eux, se complaise à s'en former un spectacle unique,
et s'applique avidement à saisir toute l'étendue, toute la profondeur
de ce rapport qui les unit, à démêler aussi nettement que possible
ces lois de cause et d'effet qui les gouvernent. Cette unité est encore
 plus marquée et plus facile à saisir, lorsque entre plusieurs faits liés
entre eux il se trouve un événement principal, autour duquel tous
les autres viennent se grouper, comme moyens ou comme obstacles;
un événement qui se présente quelquefois comme l'accomplissement
 des desseins des hommes, quelquefois, au contraire, comme un coup
de la Providence qui les anéantit; comme un terme signalé ou entrevu
de loin, que l'on voulait éviter, et vers lequel en se précipite par le chemin
même où l'on s'était jeté pour courir au but opposé. C'est cet événement
principal que l'on appelle catastrophe, et que l'on a trop souvent confondu
avec l'action, qui est proprement l'ensemble et la progression de tous
 les faits représentés.
 
 
 
Stendhal, Racine et Shakespeare (1823) : Stendhal y compare le théâtre racinien
 et shakespearien  afin de montrer que le théâtre de Shakespeare est supérieur. 
Stendhal demande aussi aux  dramaturges de renoncer à la versification.
 
Hugo, Préface de Cromwell (1827) : 



 
 


Stendhal résume la dispute entre les partisans de Racine et ceux de Shakespeare à la question de l'observance des deux unités de temps
et de lieu. Selon lui, les imitateurs de Shakespeare ont raison de rejeter
 ces deux règles adoptés par les imitateurs de Racine. Ces derniers
seraient les classiques du fait de leur attachement aux anciennes règles
 alors que les premiers seraient les romantiques en raison de leur volonté
de donner avant tout aux peuples le plus de plaisir possible quitte,
si nécessaire, à renoncer au respect des règles.
 

 
 Le romantisme 1820-1848)        Mme Gachon
 


 
Victor  Hugo Préface Cromwell (1827)
 
 

 
 
Le drame qu'on va lire n'a rien qui le recommande à l'attention ou à la bienveillance du public. Il n'a point, pour attirer sur lui l'intérêt des opinions politiques, l'avantage du veto de la censure administrative, ni même, pour lui concilier tout d'abord la sympathie littéraire des hommes de goût, l'honneur d'avoir été officiellement rejeté par un comité de lecture infaillible...