lundi 31 juillet 2017

Jeanne Moreau 1928 - 2017






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J'ai la mémoire qui flanche


Je me souviens plus très bien

Comme il était très musicien

Il jouait beaucoup des mains

Tout entre nous a commencé
Par un très long baiser
Sur la veine bleutée du poignet
Un long baiser sans fin


J'ai la mémoire qui flanche


Je me souviens plus très bien

Quel pouvait être son prénom

Et quel était son nom

Il s'appelait, je l'appelai
Comment l'appelait-on
Pourtant c'est fou ce que j'aimais
L'appeler par son nom


J'ai la mémoire qui flanche


Je me souviens plus très bien

De quelle couleur étaient ses yeux

Je crois pas qu'ils étaient bleus

Étaient-ils verts, étaient-ils gris
Étaient-ils verts de gris
Ou changeaient-ils tout le temps de couleur
Pour un non, pour un oui


J'ai la mémoire qui flanche


Je me souviens plus très bien

Voilà qu'après…








J'aime ton odeur, ta saveur Léon
T'es pas beau Léon
T'as les cheveux longs
Mais je t'ai dans la peau
Mais je t'ai dans la peau
Mais je t'ai dans la peau, Léon
Je ne suis pas jolie, jolie
Nous ne sommes pas beaux, beaux, beaux
Mais contre toi, moi je grille
Tu me fous le feu à la peau
T'as p't-êt' pas des bras d'athlète
T'as p't-êt' pas l'torse velu
Mais j'adore tes mirettes, qui se brouillent
Quand tu m'dis
Qu'tu m'as dans la peau Léon
Qu'tu m'as dans la peau Léon
Qu'tu m'as dans la peau Léon
Léon, Léon, Léon, Léon

Qu'un soir au cinérama
Au ciné en longueur
Sur l'écran exhibiteur
Une femme un serpent
Une chatte mollement
Etendue plus que nue
T'a ému
Cette femme plus que nature

En couleurs plus que pures
Cette roulure sans pelure
Qui roulait en voiture
Cette glue, ce serpent
Cette chatte mollement
S'est glissée, s'est lovée
Au creux de ta peau Léon
Tu l'as dans la peau Léon
Tu l'as dans la peau Léon
Tu l'as dans la peau Léon
Léon, Léon, Léon, Léon

Depuis tu prends des airs rêveurs, Léon
Pourquoi mon Léon ?
T'es plus mon Léon
Pour une étoile dont la peau
N'est qu'un rayon, un halo
Nébuleuse vapeur sans chaleur
J'aurai ta peau Léon
J'aurai ta peau Léon
J'aurai ta peau Léon
Léon, Léon, Léon, Léon

Ce fut voluptueusement,
Sans cri, ni geste, ni adieu
Tu basculas dans le néant
Tu n'auras pas vécu bien vieux
C'n'était qu'une p'tite écorchure
Sur la peau de ta figure
Que tu te fis au rasoir,
J'l'avais mouillée de curare
J'ai eu ta peau Léon
J'ai eu ta peau Léon
J'ai eu ta peau Léon
Léon, Léon, Léon, Léon.








Il paraît qu'ils ont tort
Ceux qui n'ont pas le goût à prendre
Ceux qui n'ont pas d'ennemi
A clouer, à brûler
Ceux qui aiment mieux les homm's
Vivants plutôt que morts
Il paraît qu'ils ont tort

Refrain :
Comm' c'est curieux, moi je préfère
Tout tout petit jardin que borde la rivière
Comm' c'est curieux, moi, je préfère
Mon tout petit bateau avec ta main dans l'eau.

Il paraît que c'est lâche
De n'avoir pas la vocation
D'être bourreau maître pendeur
Tueur de profession
D'être écoeuré par ces bell's taches
Il paraît que c'est lâch'

L'honneur d'être vampire

Refrain :
Comm' c'est curieux, moi, je préfère
L'odeur de tes cheveux sortant de la rivière
Comm' c'est curieux, moi, je préfère
L'odeur de ton jardin flottant au gré de l'eau

Il paraît que c'est veule
De se refuser à mourir
Comme un insecte au champ d'honneur
La main crispée au coeur
Drapé dans les plis du drapeau
Criblé de mille éclats
Tout comme au cinéma

Refrain :
Comm' c'est curieux, moi, je préfère
Fair' ma petit' croisière fleurie sur la rivière
Comm' c'est curieux, moi, je préfère
L'amour sous les arceaux de ton p'tit jardin clos
Comm' c'est curieux, moi je préfère
L'amour sous les arceaux de ton p'tit jardin clos.




dimanche 30 juillet 2017

Dominique Fernandez "La course à l'abîme" Ed Grasset 2003 / Le Livre de Poche 2005







La course à l'abîme est une biographie imaginaire de Michelangelo MerisiDominique Fernadez  raconte  la révolte personnelle et artistique de Caravaggio;  tout en suivant les grandes lignes de sa vie  il nous offre un conte magnifique sur son époque et surtout sur son ArtRoman  d' une grande érudition et dont le regard caustique ne se porte pas seulement sur l’époque qu’il décrit mais, au-delà, sur toutes les époques, sur l’homme tel qu’il est.

Il imagine un Caravage selon son cœur, scandaleux et révolté : époustouflant!



À lire absolument en préparation  de notre visite à Milan ( II et III D ESABAC) pour  la pièce   "Moi Caravage" au théàtre Parenti le 23 novembre 2017


et pour  l'exposition Dentro Caravaggio   
Palazzo Reale Milano

Canestra di frutta (Caravaggio).jpg


Corbeille de fruits Pinacoteca Ambrosiana Milano



« C’est …  une époque que recrée Dominique Fernandez sur les pas du Caravage. L’époque de la Contre-Réforme, durant laquelle l’Eglise cherche à reconquérir les fidèles et a recours à l’art parmi d’autres armes. La Rome des papes Clément VIII et Paul V, dans laquelle vit et travaille le Caravage, a pour objectif de séduire les fidèles et de s’opposer à l’expansion du protestantisme. La peinture et la sculpture sont au service de cette entreprise de séduction… On voit fréquemment le Caravage citer les Textes pour y trouver la caution indispensable à l’approbation de ses toiles – et, parfois, les trahir délibérément dans une volonté explicite de provoquer l’Eglise. Cette provocation est au cœur de la personnalité du Caravage. L’Histoire nous a laissés avec un peintre doué et turbulent ...
 À cette révolte personnelle, Fernandez ajoute la révolte artistique, plus académique, elle, car désormais circonscrite par les historiens de l’art. Le roman est aussi exégèse de l’œuvre du Caravage. Chaque tableau s’y trouve « mis en contexte » dans la vie imaginée par l’écrivain, mais également analysé à la lumière de ce que le Caravage a apporté à la peinture. Peintre des ombres et de la lumière, dit-on, le Caravage a aussi voulu faire entrer la réalité dans la peinture, rompre par conséquent avec l’académisme issu du passé, et particulièrement avec l’imitation des Anciens Le Caravage de Fernandez se dit incapable de peindre autrement que d’après modèles, et il trouve ceux-ci, le plus souvent, dans le peuple que l’Eglise feint de ne pas voir. Ce sont des prostituées qui posent pour les saintes, ce sont les garçons avec lesquels il couche qui figurent les saints et les amours, autant de scandales en puissance dont s’amuse le peintre … La course à l’abîme inscrit l’œuvre du Caravage dans l’Histoire de la peinture, mentionnant Michel-Ange, Raphaël, le Titien et bien d’autres, dont bien sûr les contemporains de Caravaggio, les Cavalier d’Arpin, les Carracci, les Gentileschi. Déjà s’y dessine l’héritage caravagesque que l’on ne nommera que bien plus tard, à travers les imitateurs qui se défendent de « faire du Caravage » mais reprennent à leur profit les « techniques » développées par ce dernier. Le roman de Dominique Fernandez, donc, est tout à la fois un plaisir (forcément sulfureux) de boylover et un commentaire de l’œuvre du Caravage. En mêlant ces deux aspects avec une érudition étourdissante, l’écrivain exprime sa passion d’un personnage, d’une œuvre, d’un pays (Rome n’est pas seule décrite, Naples, Florence, Malte le sont aussi) et d’une époque, qu’il met en scène avec une ironie savante et grinçante. Car si la vie du Caravage paraît scandaleuse, elle sert ici à dénoncer les turpitudes des gens en place, leur fausse respectabilité, tant sur le plan moral que sur le plan intellectuel : Fernandez s’amuse aussi à stigmatiser les commentaires savants, les exégèses érudites, discréditées et raillées par les motivations sensuelles de son Caravage. » 




Caravaggio - Martirio di San Matteo.jpg

Le Martyre de Saint-Mathieu (1599-1600)



"Cette culture étalée dans 790 pages aurait pu devenir indigeste si elle avait été moins bien maîtrisée par l'auteur mais justement, elle l'est à la perfection. Connaissances ethnologiques, picturales, théologiques, tout sonne juste dans ce romanPour parler peinture et techniques picturales, Fernandez se fait peintre. Pour débattre, par l'intermédiaire des cardinaux et des prélats pontificaux, de la religion et de la meilleure manière de la représenter, au moyen de quels symboles et de quelles manières admises et donc indiscutables, il se fait théologien de talent. Mais en prêtant sa plume au peintre et en rédigeant son récit à la première personne, il est sûr que c'est au Caravage avant tout que Dominique Fernandez s'est identifié. Personnage ambivalent et complexe, Le Caravage devient, sous la plume de celui qui lui rend un si bel hommage, un personnage intemporel qui s'adresserait à nous, hommes du XXIème siècle et nous ferait une longue confession, pour s'expliquer enfin après tant d'années d'incompréhension."






The Sacrifice of Isaac2 Caravaggio Peintures à l'huile
Le Sacrifice d'Isaac Collection Piasecka-Johnson, Princeton



" À travers son commentaire des tableaux caravagesques, Fernandez s’amuse à inventer une vie qui n’a pour point d’ancrage que l’oeuvre accomplie. Et comme pour rendre un dernier hommage à celui qui innova en prenant pour modèle l’homme en lui-même et non plus sa représentation statique et antique, l’auteur fait revivre les toiles du peintre en les inscrivant à l’intérieur d’une histoire autre que celle, figée, de l’art. L’oeuvre du Caravage devient, sous la plume de l’auteur, l’expression de la vie de Merisi. Son histoire personnelle, jalonnée d’aventures et de mésaventures, de luttes et d’obsessions, explique l’érotisme de ses toiles."






File:CESARE CAPITANI.jpg


"En écrivant La Course à l’abîme, roman qui tente de ressusciter par l’écriture la figure du peintre Caravage, je ne pensais pas voir jamais ressurgir celui-ci, sous mes yeux, en chair et en os, cheveux noirs et mine torturée, tel que je me l’étais imaginé, brûlé de désir, violent, insoumis, possédé par l’ivresse du sacrifice et de la mort. Eh bien, c’est fait : Cesare Capitani réussit le tour de force, d’incarner sur scène cet homme dévoré de passions. Il est Caravage, Moi, Caravage, c’est lui. Il prend à bras le corps le destin du peintre pour le conduire, dans la fièvre et l’impatience, jusqu’au désastre final." 
Dominique Fernandez



Michelangelo Merisi da Caravaggio, Saint John the Baptist (Youth with a Ram) (c. 1602, WGA04112).jpg

Le Jeune Saint Jean Baptiste au bélier

Musei Capitolini Roma 




lundi 24 juillet 2017

Ciao Italia ! Un siècle d’immigration et de culture italiennes en France (1860-1960)



Voilà une expo à ne pas manquer ...

On pourrait la dédier à tous ceux qui pensent sauvegarder leurs frontières ... ou bien leur race ... une idée pas tellement nouvelle ...


Afiche Ciao Italia 4x3


Ciao Italia ! 
Un siècle d’immigration et de culture italiennes en France (1860-1960)

Dès la seconde moitié du XIXe siècle et jusque dans les années 1960, les Italiens furent les étrangers les plus nombreux dans l’Hexagone à venir occuper les emplois créés par la croissance économique. Aujourd’hui célébrée, leur intégration ne se fit pourtant pas sans heurts. Entre préjugés dévalorisants et regards bienveillants, l’image de l’Italien en France se dessina sur un mode paradoxal et leurs conditions d’accueil furent difficiles.
Entre méfiance et désir, violences et passions, rejet et intégration, l’exposition Ciao Italia ! traduit les contradictions spécifiques de l’histoire de cette immigration tout en mettant en lumière l’apport des Italiens à la société et à la culture françaises. Jouant des clichés et préjugés de l’époque et rappelant la xénophobie dont ils étaient victimes, l’exposition s’attache à retracer le parcours géographique, socio-économique et culturel des immigrés italiens en France du Risorgimento des années 1860 à la Dolce Vita célébrée par Fellini en 1960.
Abordant tout à la fois la religion, la presse, l’éducation, les arts, la musique et le cinéma, les jeux et le sport, ou encore la gastronomie, elle donne à voir tous ces Italiens, ouvriers, mineurs, maçons, agriculteurs, artisans commerçants ou encore entrepreneurs qui ont fait la France tout en rendant hommage aux plus connus d’entre-eux à l’instar d’Yves Montand, de Serge Reggiani, de Lino Ventura ou encore des familles Bugatti et Ponticelli.
Dans un dialogue original et fécond entre documents d’archives et œuvres artistiques, ce sont près de 400 pièces provenant d’institutions françaises et italiennes qui sont présentées au travers d’un parcours à la fois sensible et pédagogique où figurent les artistes Giovanni Boldini, Giuseppe de Nittis, Gino Severini, Renato Paresce, Filippo De Pisis, Massimo Campigli, Mario Tozzi, Alberto Magnelli, Leonardo Cremonini.














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Viva l'Italia 
assassinata dai giornali e dal cemento





mardi 18 juillet 2017

Louis Aragon "Maintenant que la jeunesse ..." - Jacques Bertin











Maintenant que la jeunesse
S'éteint aux carreaux bleuis,
Maintenant que la jeunesse
Machinale m'a trahi.

Maintenant que la jeunesse,
Tu t'en souviens, souviens-t-en,
Maintenant que la jeunesse
Chante à d'autres le printemps.

Maintenant que la jeunesse
Détourne ses yeux lilas.
Maintenant que la jeunesse
N'est plus ici, n'est plus là.

Maintenant que la jeunesse,
Sur d'autres chemins légers,
Maintenant que la jeunesse,
Suit un nuage étranger.

Maintenant que la jeunesse
Chante à l'autre le printemps,
(Appuie-voleur généreux)
Me laissant mon droit d'aînesse
Et l'argent de mes cheveux.

Il fait beau à n'y pas croire,
Il fait beau comme jamais.
Quel temps, quel temps sans mémoire,
On ne sait plus comment voir,
Ni se lever ni s'asseoir,
Il fait beau comme jamais.

C'est un temps contre nature,
Comme le ciel des peintures,
Comme l'oubli des tortures,
Il faut beau comme jamais.

Frais comme l'eau sous la rame,
Un temps fort comme une femme,
Un temps à damner son âme,
Il faut beau comme jamais.

Un temps à rire et courir,
Un temps à ne pas mourir,
Un temps à craindre le pire,
Il fait beau comme jamais.







mardi 4 juillet 2017

EPREUVES ESABAC 2017 HISTOIRE - Prova di : STORIA IN LINGUA FRANCESE




Svolga il candidato una delle seguenti prove a scelta tra:

a) composizione

b) studio e analisi di un insieme di documenti

a) Composizione
Transformations institutionnelles et vie politique en Italie et en France de 1945 aux débuts des années soixante (600 mots environ).

b) Studio e analisi di un insieme di documenti
Le monde depuis 1991 : hyperpuissance américaine ou multilatéralisme ?

Dopo avere analizzato i documenti proposti:
1. Rispondete alle domande della prima parte dell'esercizio.
2. Formulate una risposta organica in riferimento al tema posto.

Dossier documentaire:

Document 1 : L'émergence d'un nouvel ordre mondial ? (Fareed Zakaria, Le monde post-américain, colI. Tempus, Perrin, 2011)

Document 2 : Les Etats-Unis, atouts et limites de la puissance

Document 3 : Une alliance des « Sud »

Document 4: Deux nouveaux « poids lourds » (Dominique Moisi, Conseiller à l'Institut Français des Relations Internationales, Les Echos, 7 aoùt 2007)

Document 5 : L'Union Européenne : une puissance incomplète (P. Hassner, « Europe Etats-Unis: la tentation du divorce », Politique internationale, n° 100,2003)
Première partie :

Analysez l'ensemble documentaire en répondant aux questions :

l) Présentez les facteurs et les limites de la puissance des Etats-Unis (documents 1 et 2)

2) Quels pays revendiquent un rôle autonome dans les relations internationales ? Pour quelles raisons ? (documents 3, 4 et 5)

3) Quels facteurs nous empêchent de considérer la Russie et l'Union Européenne comme des réelles superpuissances ? (documents 4 et 5)

Deuxième partie :

En vous aidant des réponses aux questions, des informations contenues dans les documents et de vos connaissances, rédigez une réponse organisée au sujet : «Le monde depuis 1991: hyperpuissance américaine ou multilatéralisme ? »
(300 mots environ).


Document 1 : L'émergence d'un nouvel ordre mondial ?

« Ce livre ne traite pas du déclin de l' Amérique, mais plutôt de l' ascension des autres puissances mondiales [... ]. Nous vivons désormais un grand glissement de puissance. On pourrait l'appeler« l'ascension des autres ». Au cours des deux dernières décennies, plusieurs pays ont connu des taux de croissance économique [.. .]. Cette croissance est surtout perceptible en Asie, mais elle n'est plus confinée à ce seul continent. [... ] Un ancien économiste de la Banque mondiale a identifié 25 compagnies qui seront sans doute les prochaines multinationales planétaires. Sa liste comprend respectivement 4 entreprises pour le Brésil, le Mexique, la Corée du Sud et Taiwan, 3 pour l'Inde, 2 pour la Chine, et une pour l'Argentine, le Chili, la Malaisie et l'Afrique du Sud. [... ]
Le plus grand édifice du monde se dresse désormais à Tar-Per, L'homme le plus riche du monde est mexicain, l'entreprise cotée en bourse la plus puissante est chinoise. Le plus grand avion va être fabriqué en Russie et en Ukraine, la plus grande raffinerie est en construction en Inde et les usines les plus vastes de la planète sont toutes en Chine. [... ]
 Depuis 1991, nous vivons sous un impérium américain, un monde unique, unipolaire, dans lequel l'économie mondiale ouverte a connu une expansion et une accélération spectaculaires. [... ] Au niveau politico-militaire, nous restons dans le monde d'une superpuissance unique. Mais dans toutes les autres dimensions - industrielle, financière, éducative, sociale et culturelle - la distribution du pouvoir se déplace, échappe à la domination américaine.[ ... ] Nous nous acheminons vers un monde d'après l'Amérique, défini et dirigé depuis plusieurs pôles, »

Fareed Zakaria, Le monde post-américain, coli. Tempus, Perrin, 2011




Document 2 : Les Etats-Unis, atouts et limites de la puissance 






Document 3 : Une alliance des «Suds » ( ?????)


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PRETORIA, mercredi 17 octobre 2007 - L'élaboration d'un accord de libre-échange entre le Mercosur (marché commun sud-américain), l'Inde et les pays de l'Union douanière de l'Afrique du Sud a été proposée le 17 octobre à Pretoria par le Président du Brésil, Luiz Ignacio Lula da Silva. De gauche à droite : le Premier ministre indien Manmohan Singh, le Président sud-africain Thabo Mbeki et le Président brésilien Lula da SiIva.
Source : http://www.latinreporters.com/bresileco 17102007.html



Document 4 : Deux nouveaux « poids lourds »

« En surface, la Russie et la Chine donnent l'impression de suivre la mème voie, lorsqu'elles proclament fièrement être « de retour » sur la scène mondiale. Mais cette fierté n'a pas la même signification l'une pour l'autre.
Pour la Chine, pays profondément sûr de lui, être « de retour » signifie simplement retrouver sa place historique centrale après une absence de plus de deux siècles. [... ] Elle se perçoit comme un centre de civilisation égalé par aucun pays d' Asie, si ce n'est du monde.
L'assurance renouvelée de la Chine repose sur ses remarquables prouesses économiques, provenant non pas de ses ressources naturelles, mais de sa productivité et de sa créativité.
[... ] Par-dessus tout, à l' exception de la question de Taiwan, la Chine est [... ] un acteur patient qui juge tout à fait légitime d'agir et d'être considérée comme la deuxième puissance mondiale.
Par contre, les Russes ne sont pas toujours sûrs de leur statut mondial. [... ] Les Russes sont nostalgiques non pas de la Guerre froide en elle-même, mais du statut international qu'ils ont perdu à la fin de celle-ci. L'Amérique n'étant plus une « hyperpuissance » et n'ayant plus de rivaux stratégiques, la Russie a pu réaffirmer son statut de « superpuissance » - revendication qui n'est pas nécessairement étayée par la réalité. Contrairement aux Chinois, les Russes ne génèrent pas de richesse économique : ils exploitent simplement leur énergie et leurs ressources minérales. [... ]
Il est tout à fait naturel que les Russes, insatisfaits de leur identité profonde, exigent des changements leur permettant de se rassurer et d'être fiers. »

Dominique Moisi, Conseiller à l'Institut Français des Relations Internationales, Les Echos, 7 août 2007




Document 5 : L'Union Européenne : une puissance incomplète

« Ce qui manque désespérément à cette construction non étatique [l'Europe], ce sont, précisément, certaines dimensions des attributs spécifiques de l'État : la puissance et la légitimité. Encore faut-il s'entendre sur le sens de ces mots et sur la nature de ces dimensions.
[... ] L'Union européenne ne manque ni de puissance économique et culturelle, ni de légitimité juridique et démocratique. Mais elle manque de puissance militaire et policière active ou mobilisable en temps utile et de la légitimité affective qui vient des souvenirs communs ou des passions partagées et qui conduit à l'identification à des dirigeants ou à une cause et au sacrifice accepté. [... ]
Rien n'est plus frappant dans le domaine de la politique extérieure européenne, que le contraste entre le travail institutionnel qui se poursuit en temps normal, les innombrables réunions et documents consacrés à la Politique étrangère et de sécurité commune (PESC) ou à la Politique européenne de sécurité et de défense (PESD) et ce qui se passe en temps de crise grave, lorsque les États, y compris les plus acquis aux institutions européennes, reprennent leur liberté d'action. Pendant la crise irakienne, la PESC et son représentant [... ], voire la Commission européenne – et  ses dirigeants [... ] -, ont disparu comme dans une trappe. »

P. Hassner,« Europe-Etats-Unis : la tentatioo du divorce », Politique internationale, 0°100, 2003