lundi 29 mai 2017

II D ESABAC à la montée des marches à Cannes pour Bulhandang de Byun Sung-Hyun, critique de Marina Kisbvarday







Bulhandang (Sans Pitié)
de Byun Sung-Hyun


La soirée du 24 mai, nous avons eu l’occasion de participer à la première projection de Bulhandang, realisé par Byun Sung-Hyun,  à la Salle Lumière.



Le film, dont l’histoire se situe en Corée du Sud, pivote autour d’ une enquête faite par les services secrets, qui sont en train de chercher des preuves pour arrêter des narcotrafiquants. Le protagoniste est un jeune agent de police qui travaille dans une prison avec l’objectif de s’intégrer dans la bande de malfaiteurs. Mais entre le policier et le chef des contrebandiers s’instaure un rapport profond mais ambigu. Le garçon, influencé par sa double vie, affronte un parcours de changement intérieur grâce aux enseignements qu’il reçoit des deux cotés. Ce qui le  frappe davantage est la leçon du boss, que le jeune intériorise de plus en plus pendant son  expérience “ Ne fais confiance à personne, fais confiance aux circonstances”.
Le scénario se partage en séquences signalées par des indications temporelles qui aide le spectateur à suivre l’intrigue composé  de flash-back. Le montage soutenu des scènes donne un rythme pressant aux actions qui sont souvent violentes. La musique aussi contribue à réaliser un climax ascendant des émotions jusqu’ à rejoindre une fin inattendue et dramatique.
Dans l’ensemble le film est tantôt assez réussi et capable de toucher les spectateurs désireux de scènes de plus en plus brutales,  tantôt il rappeler d’autres films de Scorsese, Mann, Tarantino et Woo :
Sans trop  d’intérêt.
Marina Kisvarday







vendredi 26 mai 2017

Mario Gervasini V D (biennio ESABAC) "Wallay" Festival de Cannes 2017 (Alexandre III, le 22 mai )




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Wallay est un film né d’ une collaboration France/Burkina Faso,  dirigé par Bernie Goldblat, qui  va sortir dans les salles  le 28 juin prochain mais il a déjà été présenté en février à Berlin.
C’est l’histoire d’ Ady, un jeune garçon burkinabé de 13 ans qui vit dans une banlieue d’une ville française et qui a été élevé par son père après la mort de sa mère.    
L’été le père décide de l’envoyer chez  son vieux frère Amadou dans leur pays d’origine, mais il ne dit pas le vrai motif de à Ady qui pense d’y aller pour ses grandes vacances. En effet il veut faire circoncire le garçon :  rite,  qui selon la tradition de ce pays, représente le passage de l’adolescence à l’âge adulte. Ady  va connaître le village de son père et là il se retrouve dans une culture totalement différente et inconnue. Les gars du village le voient comme un exemple utopique, tandis que les adultes le considèrent une menace pour leurs traditions. En peu de temps il s’intègre dans la vie du village  et son oncle croit que le temps de la circoncision est arrivé, mais il le cache à son  neveu :  celui-ci panique et fait tomber Amadou dans le fleuve, mais, finalement, il le sauve, ce qui lui permet d’être considéré comme un adulte,  et il peut retourner en France sans se faire circoncire                                            
Ce film est certainement très touchant, mais son vrai message est quelquefois caché par la lenteur de la mise en scène, qui ne s'adapte pas toujours  aux circonstances.
La bande sonore  fusionne parfaitement avec les images parce qu’elle rappelle des rythmes autant africains que pop,  ce qui exprime assez bien l’opposition entre  deux cultures.

J’ai trouvé le film par moments lent et par d’ autres trop expéditif dans la narration, mais généralement bien réussi. Pouvoir parler avec le producteur, le directeur et aussi l’acteur principal a été très intéressant pour découvrir comment le film a été réalisé et combien de temps il a fallu pour  récupérer les fonds nécessaires, mais aussi pour écouter l’expérience d’un jeune acteur dans le monde du cinéma qui n’est jamais facile mais qui pour lui sera sûrement inoubliable.

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ESSAI BREF: Vies et poésies : un concert d’enfers



La tombe de Jim Morrison, au cimetière du Père-Lachaise à Paris le 8 décembre 2003


LICEO CLASSICO “E. CAIROLI” VARESE

SEZIONE ESABAC

BAC BLANC

Prova di  LINGUA E LETTERATURA FRANCESE

 saggio breve

Vies et poésies : un concert d’enfers


Dopo avere analizzato l’insieme dei documenti, formulate un saggio breve in riferimento al tema posto (circa 600 parole).

Je ne sais pourquoi…

Je ne sais pourquoi
Mon esprit amer
D’une aile inquiète et folle vole sur la mer.
Tout ce qui m’est cher,
D’une aile d’effroi
Mon amour le couve au ras des flots. Pourquoi, pourquoi ?
Mouette à l’essor mélancolique,
Elle suit la vague, ma pensée,
À tous les vents du ciel balancée,
Et biaisant quand la marée oblique,
Mouette à l’essor mélancolique.
Ivre de soleil
Et de liberté,
Un instinct la guide à travers cette immensité.
La brise d’été
Sur le flot vermeil
Doucement la porte en un tiède demi-sommeil.
Parfois si tristement elle crie
Qu’elle alarme au lointain le pilote,
Puis au gré du vent se livre et flotte
Et plonge, et l’aile toute meurtrie
Revole, et puis si tristement crie !
Je ne sais pourquoi
Mon esprit amer
D’une aile inquiète et folle vole sur la mer.
Tout ce qui m’est cher,
D’une aile d’effroi
Mon amour le couve au ras des flots. Pourquoi, pourquoi ?

Paul Verlaine, Sagesse (1881)


Le goût du néant

Morne esprit, autrefois amoureux de la lutte,
L'Espoir, dont l'éperon attisait ton ardeur,
Ne veut plus t'enfourcher ! Couche-toi sans pudeur,
Vieux cheval dont le pied à chaque obstacle butte.

Résigne-toi, mon cœur ; dors ton sommeil de brute.

Esprit vaincu, fourbu ! Pour toi, vieux maraudeur,
L'amour n'a plus de goût, non plus que la dispute ;
Adieu donc, chants du cuivre et soupirs de la flûte !
Plaisirs, ne tentez plus un coeur sombre et boudeur !

Le Printemps adorable a perdu son odeur !

Et le Temps m'engloutit minute par minute,
Comme la neige immense un corps pris de roideur ;
Je contemple d'en haut le globe en sa rondeur
Et je n'y cherche plus l'abri d'une cahute.

Avalanche, veux-tu m'emporter dans ta chute ?

Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal (1861)


Nuit de l’enfer

J’ai avalé une fameuse gorgée de poison. – Trois fois béni soit le conseil qui m’est arrivé ! – Les entrailles me brûlent. La violence du venin tord mes membres, me rend difforme, me terrasse. Je meurs de soif, j’étouffe, je ne puis crier. C’est l’enfer, l’éternelle peine ! Voyez comme le feu se relève ! Je brûle comme il faut. Va, démon ! (…)
Et c’est encore la vie ! – Si la damnation est éternelle ! Un homme qui veut se mutiler est bien damné, n’est-ce pas ? Je me crois en enfer, donc j’y suis. C’est l’exécution du catéchisme. Je suis esclave de mon baptême. Parents, vous avez fait mon malheur et vous avez fait le vôtre. Pauvre innocent ! – L’enfer ne peut attaquer les païens. – C’est la vie encore ! Plus tard, les délices de la damnation seront plus profondes. Un crime, vite, que je tombe au néant, de par la loi humaine. (…)

Arthur Rimbaud Une saison en enfer (1873)



Verrà la morte e avrà i tuoi occhi
questa morte che ci accompagna
dal mattino alla sera, insonne,
sorda, come un vecchio rimorso
o un vizio assurdo. I tuoi occhi
saranno una vana parola
un grido taciuto, un silenzio.
Così li vedi ogni mattina
quando su te sola ti pieghi
nello specchio. O cara speranza,
quel giorno sapremo anche noi
che sei la vita e sei il nulla.

Per tutti la morte ha uno sguardo.
Verrà la morte e avrà i tuoi occhi.
Sarà come smettere un vizio,
come vedere nello specchio
riemergere un viso morto,
come ascoltare un labbro chiuso.
Scenderemo nel gorgo muti.

Cesare Pavese, Verrà la morte e avrà i tuoi occhi ( 1951)



 
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Le tombeau de Jim Morrisson (1943-1971)

au cimetière du Père La Chaise

Sexx-symbol et idole incontestée de la musique rock des années 60, Jim Morrison représente un élément phare du cimetière. Il est visité chaque jour par des milliers de fans, sa concession est la plus “décorée” du lieu: Lampadaire orné de chewing gum, cœurs, graffitis, des tickets de métros, des lettres d’amour…Pourtant, lors de ses funérailles, ils n’étaient que cinq: Agnès Varda, Pamela sa compagne, le producteur du groupe The Doors, la jeune assistante-secrétaire de Jim et un ami américain, photographe et bilingue.



Yves Bonnefoy : Le myrte - Pierre écrite, Mercure de France, 1965




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LICEO CLASSICO “E. CAIROLI” VARESE

SEZIONE ESABAC

BAC BLANC

Prova di  LINGUA E LETTERATURA FRANCESE

  analisi di un testo

Dopo avere letto il testo rispondete alle domande e elaborate una riflessione personale sul tema proposto.

LE MYRTE (1)

Parfois je te savais la terre, je buvais
Sur tes lèvres l’angoisse des fontaines
Quand elle sourd des pierres chaudes, et l’été
Dominait haut la pierre heureuse et le buveur.

Parfois je te disais de myrte et nous brûlions
L’arbre de tous tes gestes tout un jour.
C’étaient de grands feux brefs de lumière vestale, (2)
Ainsi je t’inventais parmi tes cheveux clairs.

Tout un grand été nul avait séché nos rêves,
Rouillé nos voix, accru nos corps, défait nos fers.
Parfois le lit tournait comme une barque libre
Qui gagne lentement le plus haut de la mer.
 1) Herbe odorante à feuillage vert et fleurs blanches : chez les Romains elle était consacrée à Vénus. 2) À Rome, la vestale était une prêtresse qui entretenait le feu du temple. Le mot, pris ici comme adjectif, peut caractériser le caractère sacré de la lumière.

Yves Bonnefoy, Pierre écrite, Mercure de France, 1965
  

COMPREHENSION

1.    Quel adverbe de temps rythme, par son anaphore, l’écriture du poème ?

2.   Quels sont les deux temps verbaux utilisés ? Précisez leurs valeurs.

3.   Retrouvez et discutez  les deux mots qui donnent à ce poème une portée mythologique.

INTERPRETATION

1.Relevez et commentez le champ lexical de l’onirisme.

2.Par quels procédés, le poète évoque-t-il simultanément la femme, le paysage et la passion amoureuse ?

REFLEXION PERSONNELLE

 Il est des âmes qui nous font croire que l’âme existe.
Développez ce thème en vous appuyant aussi sur d’autres œuvres que vous avez lues.  (300 mots environ).









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jeudi 25 mai 2017

Silvia Gandini , II D ESABAC "Cuori puri" - Festival de Cannes 2017 : "Quinzaine des Réalisateurs"






Marina et Silvia avec Selene Caramazza (Agnese)


Cuori Puri est un film italien réalisé par Roberto De Paolis participant au Festival de Cannes 2017 parmi  ceux qui ont été choisis pour la "Quinzaine des Réalisateurs".

L'histoire se déroule dans la banlieue romaine, où vit un petit groupe de gitans. La première scène présente Agnese (Selene Caramazza), une fille de 18 ans, poursuivie par  Stefano (Simone Liberati), un garçon de 25 ans, responsable de la sécurité d'un centre commercial suite à un vol de portable.

Agnese vit bousculée  entre deux réalité: d'une côté, la religion, que sa mère (Barbora Bobul'ová), bigote et toujours angoissée pour sa fille,  lui impose, et, de l'autre côté, sa volonté de transgresser, tout en craignant les conséquences. Stefano,qui a  eu une enfance tourmentée, après avoir arrêté la voleuse,  pris en pitié la laisse fuire. Les deux, un jour, se retrouvent par hasard  et ils tombent amoureux. 

Le film se déroule entre deux thématiques fondamentales: le thème de la diversité (entre les réalités sociales des deux amoureux, les rapports des personnages avec la communauté des gitans et les idéaux d'une jeune fille, qui se voit coincée dans ce petit quartier étriqué), et le thème de la "pureté", le voeu de chasteté que Agnese aurait dû faire  (voilà expliquée la signification ainsi que le choix de ce prénom : Agnese, du grec pure/chaste).
Le film à été accueilli fort bien en salle, mais seulement les italiens ont sans doute  pu bien l'apprécier effectivement. En fait, l'utilisation du patois romain, qui a été critiqué par des journalistes pendant l'interview du réalisateur  donne au film un "quid" en plus, caractéristique des productions italiennes.
Les chants religieux, presque tous diégétiques, sont le "pain quotidien" des catholiques italiens, qui se sont sentis à l'aise dans ce milieu de chrétiens partiquants. 
Stefano Fresi, alias don Luca, en répondant à une question, a souligné comment lapprentissage de ce langage a  été pour lui plutôt compliqué au début, mais aussi intéressant pour mener à bien son rôle .





mercredi 24 mai 2017

Filippo Manzoni V D ( biennio ESABAC) "Rara" Festival de Cannes 2017 ( Alexandre III, le lundi 22 mai)



Rara



 “RARA”

Réalisation : Pepa San Martin
Scénario : Pepa San Martin et Alicia Scherson
Image: Enrique Stindt
Interprétation: Mariana Loyola, Agustina Muñoz, Julia Lubbe
Langue originale: Espagnol


Rara


Sara, 12 ans, vit avec sa petite soeur Cata, après le divorce de leurs parents, chez sa  mère, qui s’est fiancée avec une  autre femme. La vie de Sara est cependant pareille à celles d’autres familles, elle a en effet de nombreuses amies et joue au volleyball avec sa meilleure amie Pancha. Cela dure jusqu'au moment où le père tente d’obtenir leur garde ; alors, la vie de Sara change par rapport à  celle avec  sa mère. Elle commence à s’attacher à  des types peu fréquentables et la compagne de sa mère n’est pas capable de comprendre les problèmes de cette fille. La fin de l’histoire est autant escomptée que dramatique.
Ce film, composé  de nombreuses scènes généralement très brèves, est vraiment dramatique et, bien que  la trame puisse sembler un petit peu prévue, j’ai trouvé que il est monté de manière que chaque moment semble sincère, véridique et surtout émouvant. En particulier, pendant tout le film, il y a un scène récurrente,  tragique, dans laquelle sa mère parle à son ancien mari de la garde, de manière bien agressive mais désespérée, qui bat la mesure de tout le film. Ces scènes, bien brèves, sont  vraiment expressives et chacune a une valeur précise, même si parfois on ne le dirait pas.
Les personnages sont très bien caractérisés,  mais je voudrais parler de leur présentation initiale: seulement deux  sont présentés avec un plan séquence assez long, c’est-à-dire  Sara et Pancha. Celles-ci sont en effet les seules totalement innocentes. Tous les autres sont présentés à travers des scènes très brèves et lapidaires.
Je trouve que Rara est un film qui explique de  manière vraiment complète la vie de cette fille tourmentée par la complexité de sa  situation familiale : les thèmes de l’homosexualité et du divorce sont traités avec délicatesse  et gravité.

Probablement la mise en scène est, malheureusement,  trop composite  et  trop réaliste, pour un plaisir immédiat.





Rara - la recensione del premiato film cileno


lundi 22 mai 2017

Festival de Cannes 2017 : Les Garçons de Cannes , II D ESABAC , lycée classique Cairoli, sur scène


Voici comment  Alessandro Leone 
le maître  à penser de  nostre stage à Cannes
raconte notre nouvelle aventure sur 


désormais il ne s'agit plus d' "una novità", 
mais d'un travail qui, avec ma collègue 
Angela Todisco et toute l'équipe  de 
filmstudio90,  nous conduit à nous immerger 
dans la foule cannoise et 
 à jouir du cinéma 
comme source de renaissance 


Encore un regard vers la mer avant de débuter

 





Et voilà qu' à La Licorne on participe pleinement 

au film d'Agnès Warda

Visages Villages 



Un film plein de personnages simples,
mais vraiment touchants, jouant leur rôle 
avec une force et une vigueur  extraordinaires
 dans des paygages célébrant la vie 
sous toutes ses formes 










Et voilà que nous aussi, nous nous sommes mis
 en scène dans ce Festival de Cannes 2017
qui nous entraîne à mieux nous découvrir 




vendredi 19 mai 2017

Cannes Écrans Juniors 2017 : salle Alexandre III, le lundi 22 mai à 9 h. et à 11 h.



Risultati immagini per cannes 2017

Voici les 2 films pour les 

"Cairolini" 

de IV et V D ESABAC

à Cannes Festival 2017


Wallay 
(9 H.)

France, Burkina Faso, Qatar, 

sortie prévue le 28 juin 2017, 1h22 

Réalisation : Berni Goldblat - 
scénario : 
David Bouchet - Image : Martin Rit - 
Interprétation : 
Makan Nathan Diarra, Ibrahim Koma, Hamadoun Kassogué

 Ady a 13 ans et n'écoute plus son père qui l'élève seul. Ce dernier, à bout de ressources, décide de confier Ady à son oncle Amadou le temps d'un été. L'oncle Amadou et sa famille habitent de l'autre côté de la Méditerranée... au Burkina Faso ! Là-bas, à 13 ans, on se doit de devenir un homme et Ady, persuadé de partir en vacances, ne l'entend pas de cette oreille...


Rara 
(11 H.)

Argentine, Chili, 
sortie prévue le 21 juin 2017,
 1h28, vostf 

Réalisation : Pepa San Martín - 
scénario : Pepa San Martín et Alicia Scherson - 
Image : Enrique Stindt - 
Interprétation : Mariana Loyola, Agustina Muñoz, Julia Lubbert

 Depuis le divorce de leurs parents, Sara, 12 ans, et sa petite sœur Cata vivent avec leur mère et la compagne de celle-ci. Leur quotidien, fait de tendresse et de complicité, ressemble à celui d’autres familles. Lorsque leur père tente d’obtenir leur garde, l’équilibre de la famille semble mis à l’épreuve…