dimanche 29 novembre 2015

Le Rouge et le Noir (1830) Stendhal







Stendhal a publié Le Rouge et le Noir en 1830. Il a alors quarante sept 
ans. Le Rouge et le Noir est son second roman. Il avait publié Armance
en 1827. L'intrigue de ce roman a été inspirée à Stendhal par un fait 
divers dont le dénouement eut pour cadre les assises de l'Isère, 
son département d'origine. En 1827, Berthet, fils d'un artisan et 
jeune séminariste a été jugé et condamné à mort pour avoir assassiné
 en pleine messe son ancienne maîtresse , l'épouse d'un notable qui 
l'avait engagé comme précepteur de ses enfants.



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Ce questionnaire de lecture est un cadeau de je ne sais plus quel
collègue, que je remercie, j'ajoute le corrigé que plusieurs lecteurs
de mon blog m'ont demandé.
  

1. Classez ces extraits dans l’ordre chronologique (6 pts)

A. Julien ne la reconnaissait plus aussi bien ; il tira sur elle un coup de pistolet et la manqua ; il tira un second coup, elle tomba.
B. Le duel fut fini en un instant : Julien eut une balle dans le bras.
C. Ah ! s’écria M. de Rênal […], la lettre anonyme imprimée et les lettres du Valenod sont écrites sur le même papier.
D. Il alla prendre l’immense échelle, attendit cinq minutes, pour laisser le temps à un contrordre, et à une heure cinq minutes posa l’échelle contre la fenêtre de Mathilde.
E. Mme de Rênal fut fidèle à sa promesse. Elle ne chercha en aucune manière à attenter à sa vie ; mais, trois jours après Julien, elle mourut en embrassant ses enfants.
F. Norbert, je te demande tes bontés pour M. Julien Sorel que je viens de prendre  à mon état-major, et dont je prétends faire un homme, si cella se peut.
G. Le teint de ce petit paysan était si blanc, ses yeux si doux, que l’esprit un peu romanesque de Mme de Rênal eut d’abord l’idée que ce pouvait être une jeune fille déguisée […].
H. Elle se trouva enceinte et l’apprit avec joie à Julien.
I. Il expliqua qu’il désirait parler à M. Pirard, le directeur du séminaire.
J. « Voilà mon crime, messieurs, et il sera puni avec d’autant plus de sévérité, que, dans le fait, je ne suis point jugé par mes pairs. »
K. Enfin, comme le dernier coup de dix heures retentissait encore, il étendit la main et prit celle de Mme de Rênal, qui la retira aussitôt. Julien, sans trop savoir ce qu’il faisait, la saisit de nouveau.

Réponses :

LES EXTRAITS CORRESPONDENT A DES MOMENTS-CLE DE L’HISTOIRE :
1. G – K – C – I – F – B – D – H – A – J – E.


2. Dans quels principaux endroits et à quelle époque se déroule l’action du livre ? (2 pts)


3. Quel est le nom du curé de Verrières au début de l’œuvre ? (1pt)


4. De qui Julien a-t-il un portrait caché dans la paillasse de son lit chez les de Rênal ? Pourquoi ? (2 pts)


5. Pourquoi peut-on parler d’ambiguïté des sentiments de Julien envers Mme de Rênal ? (2 pts)


6. Qui est Valenod ? Quelle est son évolution dans le roman ? En quoi a-t-il un rôle important dans la fin du roman ? (2 pts)


7. Quelle mission, à destination de l’Angleterre,  le marquis de la Mole confie-t-il à Julien ? (1 pt)


8. Quelle est l’issue du procès ? Etait- elle prévisible ? (2 pts)


9. Que fait Mathilde dans les toutes dernières pages du roman ? (2 pts)


Réponses :


2. Verrières, Besançon, Paris ; 1823-1827 environ.

3. Le curé Chélan.

4. Napoléon. Julien rêve de gloire et de conquêtes napoléoniennes. (Partie I, chapitre XVII : Ah ! s’écria-t-il que Napoléon était bien l’homme envoyé de Dieu pour les jeunes Français !)

5. Le désir réel et la conscience de classe régissent les rapports entre Julien et Mme de Rênal. Chapitre IX : Il avait fait son devoir, et un devoir héroïque. Voir aussi sa remarque : - Voilà bien les gens riches !
Julien est en proie à un sentiment d’infériorité.
Il aime Mme de Rênal parce qu’elle lui est socialement supérieure, et pourtant c’est cette différence de classe sociale qui empêche son amour d’être complet.
Son amour peut aussi être considéré comme étant motivé par son ambition ou son amour-propre.

6. Chapitre III : M. de Valenod, le riche directeur du dépôt.
Chapitre XLI : Le baron de Valenod est maire de Verrières et M. de Frilair veut le faire préfet.
Il fait partie des jurés au procès de Julien et n’est sans doute pas étranger à sa condamnation.

7. Chapitre XXI : Pourriez- vous apprendre par cœur quatre pages et aller les réciter à Londres ?

8. Julien est reconnu coupable et condamné à mort. Cette issue n’était pas attendue. Voir chapitre XLI : Je réponds de la déclaration du jury, lui dit M. de Frilair […]. Julien devait être acquitté. C’est sans doute son discours adressé aux jurés lors de son jugement et la haine de Valenod qui lui valent sa condamnation.

9. Chapitre dernier : Elle avait placé sur une petite table de marbre, devant elle, la tête de Julien, et la baisait au front…
Elle voulut ensevelir de ses propres mains la tête de son amant.