vendredi 19 septembre 2014

BAC BLANC : Charles Baudelaire, À une passante - Essai bref : FEMMES : Feu, Élégance, Mère, Mort, Éphémère, Sensualité.












SEZIONE ESABAC
BAC BLANC
Prova di: LINGUA E LETTERATURA FRANCESE
Svolga il candidato una delle seguenti prove a scelta tra:
a)       analisi di un testo
b)       saggio breve

a)        analisi di un testo
Dopo avere letto il testo rispondete alle domande e elaborate una riflessione personale sul tema proposto.

                                               A une passante
La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;


Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.
Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?
Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !
         Charles Baudelaire  Tableaux parisiens  , Les Fleurs du mal  1857

COMPREHENSION
1)Observez les marques de ponctuation  et expliquez-en la fonction.
2) Relevez les allitérations et les assonances dans le premier  quatrain.
3)Repérez   et analyser   les mots renvoyant au champ lexicale de la femme.

INTERPRETATION 
1) Comment la femme est-elle perçue à travers l’écriture poétique ? Quelle image de la beauté met en relief le poète ?
2) Quelle interprétation pourriez-vous donner aux deux derniers vers ? Justifier votre réponse.

REFLEXION PERSONNELLE

Baudelaire  décrit souvent dans Les Fleurs du Mal, la femme tantôt comme  amour spiritualisé et mystique,  tantôt sensuel et érotique :  à partir de ce poème développez le thème de la rencontre amoureuse à travers  une réflexion personnelle, en faisant éventuellement référence à d’autres œuvres littéraires que vous avez lues (300 mots environ).

b)       saggio breve

Dopo avere analizzato l’insieme dei documenti, formulate un saggio breve in riferimento al tema posto (circa 600 parole).
FEMMES : Feu, Élégance,  Mère,  Mort,  Éphémère, Sensualité.
La courbe de tes yeux
La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur,
Un rond de danse et de douceur,
Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,
Et si je ne sais plus tout ce que j'ai vécu
C'est que tes yeux ne m'ont pas toujours vu.


Feuilles de jour et mousse de rosée,
Roseaux du vent, sourires parfumés,
Ailes couvrant le monde de lumière,
Bateaux chargés du ciel et de la mer,
Chasseurs des bruits et sources des couleurs,
Parfums éclos d'une couvée d'aurores
Qui gît toujours sur la paille des astres,
Comme le jour dépend de l'innocence
Le monde entier dépend de tes yeux purs
Et tout mon sang coule dans leurs regards.
                                       Paul Eluard,  Capitale de la douleur (1926)

Harmonie du soir

Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir;
Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir;
Valse mélancolique et langoureux vertige!
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir;
Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige;
Valse mélancolique et langoureux vertige!
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.
Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige,
Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir!
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir;
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige.
Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir,
Du passé lumineux recueille tout vestige!
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige...
Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir!
                             Charles Baudelaire  Tableaux parisiens  , Les Fleurs du mal  1857
Ode à Cassandre
Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avait déclose
Sa robe de pourpre au soleil,
A point perdu cette vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au votre pareil.

Las ! voyez comme en peu d'espace,
Mignonne, elle a dessus la place,
Las, las ses beautés laissé choir !
O vraiment marâtre Nature,
Puisqu'une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !

Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que vôtre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez votre jeunesse :
Comme à cette fleur, la vieillesse
Fera ternir votre beauté.
       Pierre de Ronsard, Amours (1553), puis Odes (sous le titre  A sa maîtresse 1584)

Casa mia 


Mia madre era al cancello.
Che pianto fu! Quante ore!
Lì, sotto il verde ombrello
della mimosa in fiore! 

M'era la casa avanti,
tacita al vespro puro,
tutta fiorita al muro
di rose rampicanti.

Ella non anche sazia
di lagrime, parlò:
a Sai, dopo la disgrazia,
ci ristringemmo un po' . . . »
Una lieve ombra d'ale
annunzïò la notte
lungo le bergamotte
e i cedri del viale.

«ci ristringemmo un poco,
con le tue bimbe; e fanno . . . »
Era il suo dire fioco
fioco, con qualche affanno.

E comprerò leggiadre
vesti alle mie fanciulle,
e l'abito di tulle
alla lor dolce madre»

Così dicevo: in tanto
ella piangea più forte,
e gocciolava il pianto
per le sue guance smorte. 
S'udivano sussurri
cupi di macroglosse
su le peonie rosse
e sui giaggioli azzurri. 

«Oh! tu lavorerai
dove son io ? Ma dove

son io, figliuolo, sai,
ci nevica e ci piove!»

lieve ombra d'ale
annunziò la notte
lungo le bergamotte
e i cedri del viale.

«Oh! dolce qui sarebbe
vivere? oh! qui c'è bello?
Altri qui nacque e crebbe!
Io sto, vedi, al cancello»

M'era la casa avanti
tacita al vespro puro,
tutta fiorita al muro
Di rose rampicanti


Casa Mia
in Canti di Castelvecchio, 1903
Giovanni Pascoli







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