dimanche 31 décembre 2017

BONNE ANNÉE 2018 avec Fréhel : La java bleue" - Lucienne Delyle : "Mon amant de Saint-Jean"


Que la Curiositas  puisse 
Vous accompagner 
pour toute l'Année !


Résultat de recherche d'images pour "bonne année 2018 gif"


Ce soir pour fêter la Nouvelle Année je publie  2 chansons, avec un petit peu de paisible   nostalgie ,  pour moi celles-ci me  rappellent le bon vieux  temps du "liscio" à  Varzi (Combien de carnavals ai-je passé dans cette salle ???) Casteggio,  Ponte Nizza, Montegioco et une foule de petits villages qui nous accueillaient le vendredi ou bien le dimanche soir pour aller danser la valse (à Oramala la petite piste  côtoyait un précipice !).
Parfois en rentrant de Chambéry, mon père m'attendait à la gare de Tortona et  me reconduisait à la maison, à Castagnola, embrasser ma mère ... et repartir danser. Il  rigolait en se souvenant qu'à son époque personne ne pouvait aller le chercher en voiture, il avait ses chaussures pour marcher,  il lui fallait se promener pour une heure ou plus,  et celles pour danser ... 






C'est la java bleue
La java la plus belle
Celle qui ensorcelle
Quand on la danse les yeux dans les yeux
Au rythme joyeux
Quand les corps se confondent
Comme elle au monde
Il n'y en a pas deux
C'est la java bleue

Il est au bal musette
Un air rempli de douceur
Qui fait tourner les têtes
Qui fait chavirer les cœurs
Quand on la danse á  petits pas
Serrant celle qu'on aime dans ses bras
On lui murmure dans un frisson
En écoutant chanter l'accordéon.


C'est la java bleue
La java la plus belle
Celle qui ensorcelle
Quand on la danse les yeux dans les yeux
Au rythme joyeux
Quand les corps se confondent
Comme elle au monde
Il n'y en a pas deux
C'est la java bleue

" Chérie, sous mon étreinte,
Je veux te serrer plus fort
Pour mieux garder l'empreinte
Et la chaleur de ton corps ".
Que de promesses, que de serments
On se fait dans la folie d'un moment.
Car sous serment, remplis d'amour,
On sait que çâ ne durera pas toujours.

Mais, c'est la java bleue
La java la plus belle
Celle qui ensorcelle
Quand on la danse les yeux dans les yeux.
Au rythme joyeux
Quand deux cœurs se confondent
Comme elle au monde
Il n'y en a pas deux
C'est la java bleue.

Comme elle au monde
Il n'y en a pas deux,
C'est la java bleue.





Je ne sais pourquoi j'allais danser
A Saint-Jean, au musette,
Mais il m'a suffi d'un seul baiser
Pour que mon cœur soit prisonnier.

Comment ne pas perdre la tête,
Serrée par des bras audacieux
Car l'on croit toujours aux doux mots d'amour
Quand ils sont dits avec les yeux.
Moi, qui l'aimais tant,
Je le trouvais le plus beau de Saint-Jean,
Je restais grisée sans volonté sous ses baisers.

Sans plus réfléchir, je lui donnais
Le meilleur de mon être,
Beau parleur, chaque fois qu'il mentait,
Je le savais, mais, je l'aimais.

Comment ne pas perdre la tête,
Serrée par des bras audacieux
Car l'on croit toujours aux doux mots d'amour
Quand ils sont dits avec les yeux.
Moi, qui l'aimais tant,
Je le trouvais le plus beau de Saint-Jean,
Je restais grisée sans volonté sous ses baisers.

Mais hélas, à Saint-Jean comme ailleurs,
Un serment n'est qu'un leurre,
J'étais folle de croire au bonheur,
Et de vouloir garder son cœur.

Comment ne pas perdre la tête,
Serrée par des bras audacieux,
Car l'on croit toujours aux doux mots d'amour
Quand ils sont dits avec les yeux.
Moi, qui l'aimais tant,
Mon bel amour, mon amant de Saint-Jean,
Il ne m'aime plus, c'est du passé, n'en parlons plus.



Humour le chat de Geluck: Le médecin et la vérité


Ne vous en faites pas j’ai 
ma musique et mes chansons !




vendredi 29 décembre 2017

La guerre des boutons de Yann Samuel (2011), d'après l'oeuvre de Louis Pergaud





SYNOPSIS 


1960, un village dans le sud de la France. Une bande de garçons, âgés de 7 à 14 ans, menée par l’intrépide Lebrac, est en guerre contre les enfants du village voisin, leurs ennemis jurés. Une guerre sans merci, qui dure depuis des générations. On se bat pour l’honneur et la fidélité et, pour gagner, tous les moyens sont bons. Même, s’il le faut, combattre nu comme un ver, ou pire, accepter l’aide de Lanterne - une fille ! - la nouvelle recrue de la bande, pleine de panache et d’ingéniosité. Mais il n’est pas facile d’être une armée de petits hommes sans se faire attraper par Papa et Maman ! Quand, après la bataille, on rentre à la maison, les vêtements en lambeaux et des boutons en moins, mieux vaut se faire discret…








zerodeconduite


Le roman, écrit en 1912, a été repris de nombreuses fois, ce qui le
rend un élément fort du patrimoine culturel français.
L’action du film se place dans les années 60 avec pour fond 
historique la guerre d’Algérie (1954 – 1962). Ceci permet
d’aborder la situation sociale et politique de cette époque.
La façon dont Yann Samuell aborde les rapports entre enfants
permet d'autre part d’échanger en classe sur les relations entre
pairs :
• le respect des autres,
• les principes de l’égalité des filles et des garçons,

• l’entraide









Résumé du roman

L'histoire se situe quelque part en France, entre les pauvres villages de Longeverne et de Velrans. Sans raison, deux frères de Longeverne se font traiter de "couilles molles" par un groupe d'écoliers de l'autre village. Dans le préau, les Longeverne s'entendent alors pour riposter à cet affront, dont tous ne connaissent pas l'exacte signification, et organisent des représailles guerrières le soir même. Emmenés par leur chef Lebrac, les Longeverne gagnent une première bataille à coups de pierres et d'épées de bois et capturent un ennemi à qui Lebrac fait sauter tous les boutons de ses habits. Ce déshonneur provoque la riposte des Velrans qui, le lendemain, capturent Lebrac et lui font subir le même affront. Lebrac s'en rentre chez lui honteux et dépenaillé, ce qui lui vaut de bonnes raclées de ses parents. Ainsi germe chez lui l'idée de se battre tout nu. Ce stratagème permet aux Longeverne de remporter à nouveau une bataille. En dépit de ses médiocres performances scolaires, Lebrac parvient même à solidariser ses camarades autour d'une caisse commune de prévoyance. Mais les Velrans n'ont pas dit leur dernier mot…








Image associée




dimanche 24 décembre 2017

EVA "Oui nous referons un monde"








Oui
nous referons

un monde !!!



Résultat de recherche d'images pour "noel"







Oui nous referons un monde
Plein de fleurs et de colombes
Un immense champ de blé
Où il fera bon s'aimer

Oui nous referons un monde
Sur cette terre blonde
Les enfants pourront danser
Dans un éternel été

Nous ouvrirons nos maisons
Pour faire entrer la lumière
Et nous ferons les moissons
Au long des quatre saisons

Oui nous referons un monde
Plein de fleurs et de colombes
Un immense champ de blé
Où il fera bon s'aimer



Résultat de recherche d'images pour "joyeux noel et bonne année 2017 animé"



vendredi 15 décembre 2017

Varese le 16 décembre: PROMENADE ANTIFASCISTE - Michel Fugain : La bête immonde



Sabato c’è la passeggiata antifascista

"La liberté est comme l'air"






Elle est vivante, elle a encore
La haine au ventre, la rage au corps
La bête immonde 

Qu'elle tourne au loin comme un vautour
Ou Rampe et ronge tout autour
La bête immonde 

Depuis le temps qu'elle fait le trou
De sa tanière grise
Là-bas, ici, partout 

Au coeur de chacun de nous
Elle est l'enfant que la bêtise
A conçu avec l'ombre
La bête immonde 


Depuis le temps qu'on laisse faire
Tous les suppôts de son enfer
La bête immonde 




Qu'elle a vomi des Gestapo
Dans toutes les guerres, tous les ghettos
La bête immonde 


Que les salauds dans les salons
Lui trouvent des excuses
Lui trouvent des raisons
Plébiscitées par les cons
Elle est la fille de la ruse
Qui naît des décombres
La bête immonde 


O pleure, pleure ma mère la terre
Des larmes de siècles et de sang
O pleure, pleure des gouttes d'océan

Sur les chants qui montent des wagons
Les camps, les tortionnaires
Les frères qui clouent leurs frères
Au poteau des religions 


O pleure ma mère la terre
Au fond de tes entrailles gronde
La bête immonde 

Mais qui va lui planter un  pieu dans le coeur ?
Qui va l'amputer du goût de l'horreur ?

Elle qui étrangle les ethnies
massacre les poètes
Étouffe les hommes honnêtes
Au bâillon des calomnies
Il lui faut faire sauter la tête
Avec sa propre bombe
La bête immonde 


Depuis qu'elle nous pollue l'histoire
A coup de glaive, à coup de gloire
La bête immonde 


Que son crachat sur ton drapeau
Dépend de la couleur de peau
La bête immonde

Depuis qu'elle rôde avec sa faux
Emblème de son règne
Depuis qu'elle dit Je t'aime
Aux cagoules, aux échafauds
Il faut cribler de chrysanthèmes
Jusqu'à ce qu'elle succombe
La bête immonde 


O pleure, pleure ma mère la terre
Des larmes de siècles et de sang
O pleure, pleure des gouttes d'océan

Sur les bouquins, dans les bûchers
Les cris des ratonnades
Sur les croix des croisades
Et les continents barbelés 


O pleure, ma mère la terre
Au fond de tes entrailles gronde
La bête immonde

Mais qui va lui planter le pieu dans le coeur ?
Qui va l'amputer du goût de l'horreur ?

O pleure, ma mère la terre
Au fond de tes entrailles gronde
La bête immonde

O pleure, ma mère la terre
Au fond de tes entrailles gronde
La bête immonde.
 



Image associée


mardi 12 décembre 2017

ROSE : La liste - Ciao Bella




Résultat de recherche d'images pour "oh bella ciao"








1   Aller à un concert
  2
   Repeindre ma chambre en vert
  3
   Boire de la vodka
  4
   Aller chez Ikea
  5
   Mettre un décolleté
  6
   Louer un meublé
  7
   Et puis tout massacrer
  8
   Pleurer pour un rien
  9
   Acheter un chien
 10
  Faire semblant d’avoir mal
 11
  Et mettre les voiles
 12
  Fumer beaucoup trop
 13
  Prendre le métro
 14
  Et te prendre en photo
 15  Jeter tout par les fenêtres
 16
  T’aimer de tout mon être
 17
  Je ne suis bonne qu’à ça
 18
  Est ce que ça te déçoit ?
 19
  J’ai rien trouvé de mieux à faire
 20
  Et ça peut paraître bien ordinaire
 21
  Et c’est la liste des choses que je veux faire avec toi
 22  Te faire mourir de rire
 23
  Aspirer tes soupirs
 24
  M’enfermer tout le jour
 25
  Écrire des mots d’amour
 26
  Boire mon café noir
 27
  Me lever en retard
 28
  Pleurer sur un trottoir
 29
  Me serrer sur ton cœur
 30
  Pardonner tes erreurs
 31
  Jouer de la guitare
 32
  Danser sur un comptoir
 33
  Remplir un caddie
 34
  Avoir une petite fille
 35
  Et passer mon permis

 36  Jeter tout par les fenêtres
 37
  T’aimer de tout mon être
 38
  Je ne suis bonne qu’à ça
 39
  Est ce que ça te déçoit ?
 40
  J’ai rien trouvé de mieux à faire
 41
  Et ça peut paraître bien ordinaire
 42
  Et c’est la liste des choses que je veux faire avec toi

 43  Ha ha
 44
  Ha ya
 45
  Ha ya
 46
  Ha ha

 47  Je sais je suis trop naïve
 48
  De dresser la liste non exhaustive
 49
  De toutes ces choses que je voudrais faire avec toi

 50  T’embrasser partout
 51
  S’aimer quand on est saouls
 52
  Regarder les infos
 53
  Et fumer toujours trop
 54
  Éveiller tes soupçons
 55
  Te demander pardon
 56
  Et te traiter de con
 57
  Avoir un peu de spleen
 58
  Écouter Janis Joplin
 59
  Te regarder dormir
 60
  Me regarder guérir
 61
  Faire du vélo à deux
 62
  Se dire qu’on est heureux
 63
 
 Emmerder les envieux. 


Vocabulaire

(l.4) Ikea = magasin de meubles suédois à assembler
(l.6) un meublé = un appartement meublé, avec des meubles
(l.7) massacrer = détruire
(l.8) pour un rien = très facilement
(l.11) mettre les voiles (familier) = s’en aller
(l.20) ordinaire = simple, habituel
(l.32) un comptoir = la partie qui sépare les clients des serveurs
(l.33) un caddie = un chariot de supermarché
(l.47) naïf = innocent, simple
(l.48) exhaustif = complet
(l.51) être saoul = avoir trop bu
(l.52) regarder les infos = regarder le journal télévisé, regarder les nouvelles
(l. 54) un soupçon = un doute
(l.56) con (familier) = bête, stupide, idiot
(l.57) spleen = état mélancolique ressenti par certains poètes comme Baudelaire
(l.58) Janis Joplin = chanteuse légendaire de rock
(l.63) emmerder (familier) = embêter, énerver

(l.63) les envieux = ceux qui sont jaloux de (la situation de) quelqu’un

Activités
·        Repérez les verbes
o   Dans le clip, quels sont les verbes notés sur des bouts de papier ?

·        Listez les activités
o   Quelles sont celles que vous aimez faire ?
§  J’aime...
o   Quelles sont celles que vous avez l’habitude de faire ?
§  J’ai l’habitude de...
o   Quelles sont celles que vous voudriez faire ?
§  Je voudrais...

o   Que pensez-vous des activités listées par la chanteuse ?
§  Je pense que... Je trouve que... Je crois que...

o   Comparez les activités de la chanteuse avec vos activités ?

·        Que pensez-vous de cette chanson ?
o    D’après vous, quel est le message de la chanson ?
o   À qui s’adresse-t-elle ?





Au dessus de mon front
où il tire la ficelle
de mes rèves et de mes démons
se font toujours la belle
de large des grands fonds 
et jusqu'aprés la terre
ha ha
je les sens ainsi fond les yeux de mon grand père
haha

ciao bella
les autres on s'en fout
ciao bella
les autres c'est pas nous
ciao bella
tu manques à  ma vie
ciao bella
jamais je n'oublie ta voix 


au-delà des etoiles
des rives du bon dieu 
Lui  sur sa jolie toile
il tisse tous mes voeux
au détour d'un chagrin
à  l'angle de mes larmes
il se fraye un chemin 
 et défaits tous mes drames 

ciao bella
les autres on s'en fout
ciao bella
les autres c'est pas nous
ciao bella
tu manques à  ma vie
ciao bella
jamais je n'oublie ta voix 



Résultat de recherche d'images pour "oh bella ciao"



dimanche 10 décembre 2017

François Mitterrand " Lettres à Anne" Éditions Gallimard 2016


La Lecture, c'est Mon Salut !




"Qui me demanderait la première partie en l'amour, je répondrais que c'est savoir prendre le temps; la seconde de même & encore la tierce : c'est un point qui peut tout" 

Montaigne Essais, livre III, chapitre V




Le premier souvenir  qui m'a tout de suite frappé dès que j'ai commencé l'attachante  lecture de ce roman épistolaire,  n'a été ni La Nouvelle Héloïse de Rousseau,  ni Les poèmes à Lou d'Apolllinaire,  ni  les poèmes d' Aragon ... ni Eluard  ...


mais Clément Marot


Anne, par jeu, me jeta de la neige
Que je cuidais froide certainement.
Mais c’était feu : expérience en ai-je,
Car embrasé je fus soudainement.
Puisque le froid brûle pareillement
Comme le feu, où trouverai-je place
Pour n’ardre point ? Anne, ta seule grâce
Éteindre peut le feu que je sens bien,
Non point par eau, par neige ni par glace,
Mais par sentir un feu pareil au mien.

parce qu' à partir d' "un bel été" (1962) Mitterrand n'a   cessé 
d 'avouer cet amour irrépressible pour Anne: 1218 lettres d'un amoureux fou pour cette fille, Anne Pingeot,  rencontrée lorqu'elle n'avait que 19 ans et lui 44 (!!!)

Le désir de cette rencontre littéraire m'était venu à la suite d'un article de Franz-Olivier Giesbert dans Le Magazine Littéraire de décembre 2016, qui louait cette langue,  cette ferveur,  cette incadescence qui font de l'ancien Pésident "un sacré grand écrivain".

La lecture  a dépassé les attentes et  je ne suis qu'au début ...

EXTRAITS 

"Vous sur la plage du premier jour, votre visage au soleil tandis que je vous lisais Aragon, votre regard du soir des Justes, votre confiante liberté de notre seul dimanche le long du Palais Royal, dans le petit café, votre profil grave, votre main ouverte ou demeurant à mi-chemin, comme suspendue à son élan,  ont projeté en moi une telle résonance que la joie que j'en reçois est sans prix ... je le sais désormais et n'en puis douter, ce que j'ai de vous compte pour moi tellement plus, par la résonance, que ce n'est pas d' être privé de vous que de détenir seulement  (merveilleux seulement) ce qui m'est déjà donné.

(lettre 20,  datée mercredi 8 janvier 1964 )



Vendredi 17 janvier 1964

Par ce beau soleil, que je pense à vous! Mais j'aurais pensé à vous de la même façon  si la pluie ou le brouillard s'étaient emparés de l'Île-de-France, Ce vendredi cruel s'achève.

Je rêvais  d'un autre déroulement, d'une belle suite d'heures. Allons, il faut remiser les rêves.

Dimanche 2 février 1964

Pour vous exprimer ce que je dois à notre journée de vendredi il me faudrait recourir à l'apologue ou à la parabole et je comprends pourquoi les Orientaux préfèrent le symbole et l'image au style direct. En racontant la joie (ou la peine) du monde et des choses, ils se racontent.
Moi, je n'évoquerai que la présence aimée d'un visage et la confiance d'un regard clos, et je me tairai. À ce qui s'inscrit dans le coeur, qu'ajouter ?


9 février 1964
19 heures 
Ne dites plus jamais mieux avant . Moi j'aimais avant. Et j'aime maintenant. Et d'une certaine manière j'aime davantage maintenant parce que maintenant contient avant et lui ajoute la vérité de deux êtres  - et non celle de deux ombres, fussent-elles heureuses comme l'est la lumière
   


Cette Correspondance amoureuse, par sa longévité, son intensité, son exclusivité, sa clandestinité et surtout sa qualité littéraire, défie  la raison politique. Si elle confirme le talent singulier du Mitterrand écrivain, qui fut notre dernier président à vénérer la langue française, user du subjonctif passé, connaître le chromatisme des métaphores et pouvoir écrire, comme ici, de vibrants poèmes d’amour, elle corrige, en le réévaluant à la hausse, en lui ajoutant soudain un tremblé inédit, le portrait doré à l’or fin du monarque florentin, volage, infidèle et cynique.





C’est un philosophe, c’est un poète qui se ressource à la fois dans l’image d’un paysage et dans le regard de sa bien-aimée", affirme Antoine Gallimard pour expliquer sa décision de publier cette correspondance amoureuse réunie dans un ouvrage de 1 280 pages.



Résultat de recherche d'images pour "mitterrand anne pingeot livre"




À ce qui s'inscrit dans le coeur, qu'ajouter ?



Image associée



Par hasard j'ai retrouvé grâce à 
une émission sur ARTE
la chanson  de Sardou que le Président chérissait
et je me disais que sans aucun doute 
'il n'est pas mort,  il dort et
 il n'a  pas fini d'en finir 







Ne m'enterrez pas encore.
Je n'suis pas mort :
Je dors.

Et n'encombrez pas ma mémoire
De vos regrets de vos histoires :
Je dors.

Rangez-moi dans vos souvenirs
Mais j'n'ai pas fini d'en finir :
Je dors, je dors.

Gardez vos larmes et vos cris,
Que l'on m'ait aimé ou haï :
Je dors.

Si par hasard, sait-on jamais,
J'avais un ami qui m'aimait,
Tant pis.
Qu'il m'oublie :
Je dors.

Maître des ombres et des lumières,
Combien dure une éternité ?
Combien de fois faudra-t-il faire
La même route pour arriver ?
Combien de lunes à  disparaître ?
Combien d'hommes encore à  renaître ?
En attendant, je dors.

Je n'veux pas qu'on m'ensevelisse.
Je n'veux pas être piétiné.
Je dors.

J'aimerais qu'un océan rugisse
Tous ses chevaux sur des rochers.
Je dors, je dors.

Et ne couvrez pas ma mémoire
De chrysanthèmes, de femmes en noir :
Je dors.

Si quelque part, sait-on jamais,
J'avais un ami qui m'aimait,
Tant pis.
Qu'il m'oublie.
Je dors, je dors, je dors.



Ne vous en faites pas !
...
J'ai Mes Livres !