mercredi 27 janvier 2016

André Malraux, La politique, la culture. (Bac- épreuve écrite de français Session de décembre 1998 - Nouvelle Calédonie)






27 janvier 1945 - 27 janvier 2016 

journée de la mémoire des génocides
 et de la prévention des crimes contre l'humanité




Baccalauréat professionnel - épreuve écrite de français
Session de décembre 1998 (Nouvelle Calédonie)

TEXTE

Discours prononcé à Chartres le 10 mai 1975 pour les femmes rescapées de la déportation, réunies pour célébrer le trentième anniversaire de la libération des camps.

Il y eut le grand froid qui mord les prisonnières comme les chiens policiers, la Baltique plombée au loin, et peut-être le fond de la misère humaine. Sur l'immensité de la neige. il y eut toutes ces taches rayées qui attendaient. Et maintenant il ne reste que vous, poignée de la poussière battue par les vents de la mort. Je voudrais que ceux qui sont ici, ceux qui seront avec nous ce soir; imaginent autour de vous les résistantes pendues, exécutées à la hache, tuées simplement par la vie des camps d'extermination. La vie ! Ravensbrück, huit mille mortes politiques. Tous ces yeux fermés jusqu'au fond de la grande nuit funèbre Jamais tant de femmes n'avaient combattu en France. Et jamais dans de telles conditions.
Je rouvrirai à peine le livre des supplices. Encore faut-il ne pas laisser ramener, ni limiter à l'horreur ordinaire, aux travaux forcés, la plus terrible entreprise d'avilissement qu'ait connue l'humanité. "Traite-les comme de la boue, disait la théorie*, parce qu'ils deviendront de la boue." D'où la dérision à face de bête qui dépassait les gardiens, semblait au-delà des humains. "Savez-vous jouer du piano? " dans le formulaire que remplissaient les détenues pour choisir entre le service du crématoire et les terrassements. Les médecins qui demandaient : "Y a-t-il des tuberculeux dans votre famille?" aux torturées qui crachaient le sang. Le certificat médical d'aptitude à recevoir des coups La rue du camp nommée "chemin de la Liberté". La lecture des châtiments qu'encourraient celles qui plaisanteraient dans les rangs quand sur le visage des détenues au garde-à-vous les larmes coulaient en silence. Les évadées reprises qui portaient la pancarte ."Me voici de retour" La construction des seconds crématoires. Pour transformer les femmes en bêtes, l'inextricable chaîne de la démence et de l'horreur, que symbolisait la punition "Huit jours d'emprisonnement dans la cellule des folles."
Et le réveil, qui rapportait l'esclave, inexorablement.
80 % de mortes.
Ce que furent les camps d’extermination, on le sut à partir de 1943. Et toutes les résistantes, et la foule d'ombres qui, simplement, nous ont donné asile, ont su au moins qu'elles risquaient plus que le bagne J’ai dit que jamais tant de femmes n'avaient combattu en France ; et jamais nulle part, depuis les persécutions romaines, tant de femmes n'ont osé risquer la torture. Faire de la Résistance féminine un vaste service d'aide, depuis l'agent de liaison jusqu'à l’infirmière, c'est se tromper d'une guerre. Les résistantes furent les joueuses d'un terrible jeu. Combattantes, non parce qu'elles maniaient des armes (elles l'ont fait parfois): mais parce qu'elles étaient des volontaires d'une atroce agonie. Ce n'est pas le bruit qui fait la guerre, c'est la mort.

André Malraux, La politique, la culture.


QUESTIONS

I Compétences de lecture (10 points)

1 - En vous appuyant sur les informations fournies par le paratexte et par le texte, indiquez quelle est ici la situation de communication. Justifiez votre réponse en citant le texte. (3 points)

2 - Qui est désigné par "nous" dans "seront avec nous ce soir" (ligne 10)? Dans "nous ont donné asile (lignes 58 et 59)? Vous justifierez vos réponses en utilisant les indices présents dans le texte. (3 points)

3 - Quels points communs voyez-vous entre la phrase de la ligne 19 ("Et jamais dans de telles conditions.") et la phrase de la ligne 54 ("80% de mortes.")? Quels effets produisent-elles ? Quel rôle jouent-elles dans le discours ? (4 points)


II Compétences d’écriture (10 points)

Au cours d’un débat en classe, un de vos camarades se plaint que l’on parle trop de la déportation (cours d’histoire, émissions de télévision, commémorations...). N’ayant pas pu lui répondre en classe, vous rédigez à son intention un texte d’une trentaine de lignes dans lequel vous expliquerez la nécessité d’évoquer ce fait historique.


ELEMENTS DE CORRIGE

1-En vous appuyant sur les informations fournies par le paratexte et par le texte, indiquez quelle est ici la situation de communication. Justifiez votre réponse en citant le texte. (3 points)
Les informations fournies par le paratexte permettent de préciser la situation de communication: André Malraux, écrivain célèbre et ancien ministre des Affaires Culturelles (de 1959 à 1969) du Général De Gaulle, prononce un "discours [...] pour les femmes rescapées de la déportation" à l'occasion du "trentième anniversaire de la libération des camps".
L'orateur s'adresse directement à ces femmes rescapées ainsi qu'en témoignent les diverses formes de pronoms personnels 'Je voudrais" (ligne 9) ; "il ne reste que vous (ligne 7). Il s'adresse aussi plus largement aux hommes et aux femmes qui s’associent à l' événement ceux qui seront avec nous ce soir" (ligne 10).
2 - Qui est désigné par «nous » dans «seront avec nous ce soir » (ligne 10) ? Dans «nous ont donné asile » (lignes 58 et 59) ? Vous justifierez vos réponses en utilisant les indices présents dans le texte. (3 points)
Dans l'expression "seront avec nous ce soir" (ligne 10), le pronom personnel "nous" désigne l'ensemble des femmes rescapées présentes dans la foule, l'orateur lui-même ainsi que toutes les personnes de l'assistance (l'emploi du futur "seront" permet en outre d'englober dans ce "nous" les personnes qui viendront plus tard dans la soirée).
Dans l'expression "nous ont donné asile" (lignes 58 et 59) le pronom personnel "nous" désigne les résistants qui ont eu la chance d'être accueillis et cachés ; André Malraux, qui fut lui-même résistant, est englobé dans ce nous.
Alors que le premier "nous" renvoie au moment du discours, le deuxième "nous" renvoie au moment historique de l' "Occupation". L'orateur mêle ainsi dans son discours le présent et l'évocation du passé, assurant une sorte de continuité qui abolit le temps (trente ans), exalte la mémoire et suscite l'émotion.
3 - Quels points communs voyez-vous entre la phrase de la ligne 19 et la phrase de la ligne 54? Quels effets produisent-elles ? Quel rôle jouent-elles dans le discours? (4 points)
"Et jamais dans de telles conditions" (ligne 19)
"80% de mortes (ligne 54)
Ces deux phrases tranchent dans le discours d'André Malraux par leurs caractéristiques syntaxiques phrases nominales, elliptiques, brèves sinon sèches ; chacune d'elles a valeur de paragraphe ; elles s'opposent nettement aux autres paragraphes et aux autres phrases. Elles prennent ainsi d'autant plus de force; c'est le cas notamment pour la deuxième phrase qui, par sa sécheresse statistique, évoque bien le destin des déportées quatre femmes sur cinq mourront dans les camps.
Par leur place dans le discours, leur nature, leur puissance évocatrice, par leur disposition typographique, ces deux phrases semblent rythmer, ponctuer, scander le propos d'André Malraux, comme une respiration. Ces effets oratoires contribuent à la solennité et à la gravité de la commémoration.
II - Compétences d'écriture (10 points)
Quelques critères d'évaluation :
respect de la longueur ("une trentaine de lignes")
respect des n'arques du discours (emploi de la première personne, temps des verbes...)
organisation et cohérence de la réponse
qualité de l'expression (syntaxe, orthographe, richesse du vocabulaire)
prise en compte de la situation de communication (l’écrit attendu est une réponse; la forme normalisée d’une lettre est possible sans être exigée; le destinataire est désigné: "tu")
insertion dans un débat (la thèse adverse doit apparaître plus ou moins explicitement)
visée argumentative claire (organisation, présence d’arguments pertinents, d’exemples, articulations...)
implication forte de l’émetteur (marques de sentiments par exemple)


JP DURAND, H GERMAIN I.E.N. Rectorat de Nantes





lundi 25 janvier 2016

I V D - V D : Le fil de Laure . un site très intéressant






Sandro Botticelli, Galleria degli Uffizi, Firenze








Leonardo da Vinci, La Dama com l'ermellino, Cracovia,
Czartoryski Muzeum






Marie-Guillemine Benoist, Portrait d'une négresse, 1800







Il Condottiero, Musée du Louvre, Paris








Eugène Delacroix, Femmes d'Alger dans leur appartement, 1834
Musée du Louvre, Paris






Vincent Van Gogh - Self Portrait 14

Vincent van Gogh Portrait de l'artiste,
Musée d'Orsay, Paris












samedi 23 janvier 2016

France Culture : "L'avenir des anciens : oser lire les Grecs et les Latins" de Pierre Judet de la Combe Albin Michel 2015



Liceo Classico "E. Cairoli" Varese

Je remercie Claudie Pion pour m'avoir signaler
cette émission qui marque un débat de grand 
actualité en France

et je ne peux que remercie une fois de plus 
mes collègues de grec et  de latin .. . 
c'est bien un combat d'avant-garde !


"Le langage est action"

Pierre Judet de la Combe


L'avenir des anciens

Les Grecs anciens ne sont pas nos ancêtres. Ils sont 
devenus  nos pères quand, au Moyen Âge, il a fallu rendre compatibles  la Bible et Aristote. Les Romains ont fait notre langue, mais avaient décidé que leur culture serait grecque. Que faire aujourd'hui de ces lointains parents d'adoption ?

La question est d'actualité avec la réforme des collèges, qui repose sur une idée simplificatrice de la culture : se contenter de la présentation rapide de contenus. Or l'enseignement des grands textes antiques et de leurs langues à l'école est un étonnant outil d'émancipation et de démocratisation. Langues muettes,  langues égalitaires qui 'appartiennent à personne, le latin et le grec ouvrent à une expérience personnelle  et créative du  langage et de l'histoire.

Les mots anciens que nous reprenons tous les jours, « démocratie  », « empire », « dieu », « technique », ne sont pas seulement des  vocables. Ils se sont imposés dans l'Antiquité parce que leur sens, leur valeur ont été argumentés, disputés dans des textes. Aller voir  du côté de l'antique, c'est reprendre ces arguments, ces chemins de  langage - et c'est passionnant.
Lire est une école de liberté.
(4e de couverture)


Pierre Judet de la Combe


Aux antipodes d’un discours conservateur ou réactionnaire, le grand helléniste, Pierre Judet de la Combe s’inquiète de la manière dont s’enseignent trop souvent  le grec et le latin.

Cette semaine, la ministre de l’Education Nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a annoncé des mesures concernant l’enseignement des langues. La première langue vivante sera désormais enseignée dès le CP au lieu du CE1 et, dans un nombre important d’ecoles, il ne s’agira pas obligatoirement de l’anglais. Le deuxième langue sera enseignée dès la classe de 5e et non plus celle de 4e, deux langues vivantes donc à choisir parmi trois proposées dans au moins 85% des collèges. On le voit, tout en maintenant fermement des objectifs louables de démocratisation scolaire, de lutte contre les inégalités sociales, contre les usages purement stratégiques des options qui entravent les objectifs de mixité sociale et scolaire, la ministre semble avoir aménagé son projet initial, de manière à protéger la diversité linguistique face au risque de monopole de l’anglais. Mais quid des langues mortes ? Seraient-elles définitivement mortes ? C’est l’inquiétude d’un certain nombre de chercheurs, parmi lesquels un helléniste de renom, dont les commentaires de la poésie et du théâtre grec nous sont précieux.

Pierre Judet de la Combenotre invité aujourd'hui.









vendredi 22 janvier 2016

Liceo classico "E. Cairoli " : 23 janvier 2016 OPEN-DAY



UNE  FENETRE  OUVERTE 

"Fenêtre" de Robert Delaunay


POUR TOUS CEUX QUI 

"ont encore la force de vouloir,

le désir de voyager 

ou de s'enrichir"

Le Port (Charles Baudelaire)




Musée Panza Varese (CZ)

TOUS CEUX QUI SE CHERCHENT 

"Le véritable lieu de naissance est celui 

où l'on porte pour la première fois un 

coup d'oeil intelligent sur  soi-même: 

mes premières patries ont été des livres"

Mémoires d'Hadrien (Marguerite Yourcenar)





"Tout est écrit dans cette fenêtre  

où le ciel déverse sa plénitude"

"L'Envers et l'Endroit" Albert Camus




"La vraie vie, la vie enfin découverte 

et éclaircie, la seule vie par conséquent 

réellement vécue, c'est la littérature"

" À la recherche du temps perdu"  Marcel Proust


jeudi 21 janvier 2016

Maître Gims : Est-ce que tu m'aimes ?








Merci à Emma  

II D ESABAC 

pour cette chanson de Gims 

que je ne connaissais pas!








J'ai retrouvé le sourire quand j'ai vu le bout du tunnel 
Où nous mènera ce jeu du mâle et de la femelle ? 
Du mâle et de la femelle 
On était tellement complices, on a brisé nos complexes 
Pour te faire comprendre, t'avais juste à lever le cil 
T'avais juste à lever le cil 

J'étais prêt à graver ton image à l'encre noire 
sous mes paupières
Afin de te voir, même dans un sommeil éternel 
Même dans un sommeil éternel 
Même dans un sommeil éternel 

J'étais censé t'aimer, mais j'ai vu l'averse 
J'ai cligné des yeux, tu n'étais plus la même 
Est-ce que je t'aime? J'sais pas si je t'aime 
Est-ce que tu m'aimes? J'sais pas si je t'aime 

J'étais censé t'aimer, mais j'ai vu l'averse 
J'ai cligné des yeux, tu n'étais plus la même 
Est-ce que je t'aime? J'sais pas si je t'aime 
Est-ce que tu m'aimes? J'sais pas si je t'aime 

Pour t’éviter de souffrir, je n'avais qu'à te dire : "Je t'aime" 
Ça m'a fait mal de te faire mal, je n'ai jamais autant souffert 
Je n'ai jamais autant souffert 
Quand je t'ai mis la bague au doigt, je m'suis passé 
les bracelets 
Pendant ce temps, le temps passe, et je subis tes balivernes 
Et je subis tes balivernes 

J'étais prêt à graver ton image à l'encre noire sous 
mes paupières
Afin de te voir, même dans un sommeil éternel 
Même dans un sommeil éternel 
Même dans un sommeil éternel 

J'étais censé t'aimer, mais j'ai vu l'averse 
J'ai cligné des yeux, tu n'étais plus la même 
Est-ce que je t'aime? J'sais pas si je t'aime 
Est-ce que tu m'aimes? J'sais pas si je t'aime 

J'étais censé t'aimer, mais j'ai vu l'averse 
J'ai cligné des yeux, tu n'étais plus la même 
Est-ce que je t'aime? J'sais pas si je t'aime 
Est-ce que tu m'aimes? J'sais pas si je t'aime 

J'sais pas si je t'aime 
J'sais pas si je t'aime 

J'me suis fait mal en m'envolant, je n'avais pas vu 
le plafond de verre 
Tu me trouverais ennuyeux si je t'aimais à ta manière 
Si je t'aimais à ta manière 
Si je t'aimais à ta manière 

J'étais censé t'aimer, mais j'ai vu l'averse 
J'ai cligné des yeux, tu n'étais plus la même 
Est-ce que je t'aime? J'sais pas si je t'aime 
Est-ce que tu m'aimes? J'sais pas si je t'aime 

J'étais censé t'aimer, mais j'ai vu l'averse 
J'ai cligné des yeux, tu n'étais plus la même 
Est-ce que je t'aime? J'sais pas si je t'aime 
Est-ce que tu m'aimes? J'sais pas si je t'aime 

J'sais pas si je t'aime 
J'sais pas si je t'aime




mardi 19 janvier 2016

Charles Baudelaire "Recueillement"




Les chagrins  et les bleus à l'âme 

de ces derniers jours siéent parfaitement 

à ce froid hivernal qui me transit...

Mais d'autres jours attendent 






Heureusement Baudelaire est  là ...



Recueillement
Paru en novembre 1861, quelques mois après la deuxième  édition des “Fleurs du Mal”, ce sonnet contraste, par son climat  d'apaisement, avec la détresse du poète à cette époque.



Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.
Tu réclamais le Soir; il descend; le voici:
Une atmosphère obscure enveloppe la ville,
Aux uns portant la paix, aux autres le souci.

Pendant que des mortels la multitude vile,
Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,
Va cueillir des remords dans la fête servile,
Ma Douleur, donne-moi la main; viens par ici,

Loin d’eux. Vois se pencher les défuntes Années,
Sur les balcons du ciel, en robes surannées;
Surgir du fond des eaux le Regret souriant;

Le Soleil moribond s’endormir sous une arche,
Et, comme un long linceul traînant à l’Orient,
Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche.



Commentaire dirigé













dimanche 17 janvier 2016

Les chansons des "Choristes" avec une fiche du film


Voici les chansons des Choristes 

que l'on va travailler  en  IV D 


tout particulièrement pour les débutants









Caresse sur l'océan
Caresse sur l'océan
Porte l'oiseau si léger

Revenant des terres enneigées

Air éphémère de l'hiver

Au loin ton écho s'éloigne

Châteaux en Espagne

Vire au vent tournoie déploie tes ailes

Dans l'aube grise du levant

Trouve un chemin vers l'arc-en-ciel

Se découvrira le printemps

Caresse sur l'océan
Pose l'oiseau si léger
Sur la pierre d'une île immergée
Air éphémère de l'hiver
Enfin ton souffle s'éloigne
Loin dans les montagnes
Vire au vent tournoie déploie tes ailes
Dans l'aube grise du levant
Trouve un chemin vers l'arc-en-ciel
Se découvrira le printemps
Calme sur l'océan.





Cerf-volant

Cerf-volant
Volant au vent

Ne t'arrête pas

Vers la mer

Haut dans les airs

Un enfant te voit

Voyage insolent

Troubles enivrants

Amours innocentes

Suivent ta voie
Suivent ta voie
En volant

Cerf-volant
Volant au vent
Ne t'arrête pas
Vers la mer
Haut dans les airs
Un enfant te voit
Et dans la tourmente
Tes ailes triomphantes
N'oublie pas de revenir
Vers moi






Compère Guilleri

Il était un p'tit homme appelé Guilleri Carabi
Il s'en fut à la chasse, à la chasse aux perdrix Carabi

Titi Carabi totot carabo compère Guilleri

Te lairas-tu, te lairas-tu, te lairas-tu mouri


Il s'en fut à la chasse, à la chasse aux perdrix Carabi

Il monta sur un arbre pour voir ses chiens couri Carabi

Titi Carabi toto carabo compère Guilleri

Te lairas-tu, te lairas-tu, te lairas-tu mouri





Fond de l'étang

Le Querrec est au pain sec
Le Leclerc n'est pas très clair

l' Boniface n'est pas loquace

Carpentier sait pas compter



Nous sommes de Fond de l'Etang

C'est pour le moins déconcertant

Nous sommes de Fond de l'Etang

Et c'est bien ça qu'est embêtant


Nous sommes de Fond de l'Etang
C'est pour le moins déconcertant
Nous sommes de Fond de l'Etang
Et c'est bien ça qu'est embêtant







La nuit

Oh nuit viens apporter à la terre
Le calme enchantement de ton mystère

L'ombre qui t'escorte est si douce

Si doux est le concert de tes doigts chantant l'espérance

Si grand est ton pouvoir transformant tout en rêve heureux



Oh nuit, oh laisse encore à la terre

Le calme enchantement de ton mystère

L'ombre qui t'escorte est si douce

Est-il une beauté aussi belle que le rêve
Est-il de vérité plus douce que l'espérance





Lueur d'été
Lueur d'été
Rêve animé

Mon coeur s'enflamme

Et soudain s'envole

si loin du sol

Et les larmes s'effacent

Loin des murs

Je m'abandonne

Et tout rayonne


Voiles au vent
Rivages au loin
C'est le temps de l'été
Et souvent de liberté
Les nuages effacés
Premiers émois
Frissons de joie
Tout s'anime
Tout devient si léger
Vivre apaisé
J'oublie la honte et les pleurs
Loin des tourments

Terreurs d'enfants
Les tristes murmures
Si loin des murs
Lueur d'été
Mon coeur s'enflamme
Et soudain s'envole
Si loin du sol
Et les larmes s'effacent
Loin des murs
Je m'abandonne
Et tout rayonne





Nous sommes de fond de l'étang

Le Querrec est au pain sec
Le Leclerc n'est pas très clair

L' Boniface n'est pas loquace

Carpentier sait pas compter



Nous sommes de fond de l'étang

C'est pour le moins déconcertant

Nous sommes de fond de l'étang

Et c'est bien ça qu'est embêtant


Nous sommes de fond de l'étang
C'est pour le moins déconcertant
Nous sommes de fond de l'étang
Et c'est bien ça qu'est embêtant






Vois sur ton chemin

Vois sur ton chemin
Gamins oubliés égarés

Donne leur la main

Pour les mener

Vers d'autres lendemains



Sens au coeur de la nuit

L'onde d'espoir

Ardeur de la vie

Sentier de gloire


Bonheurs enfantins
Trop vite oubliés effacés
Une lumière dorée brille sans fin
Tout au bout du chemin

Sens au coeur de la nuit
L'onde d'espoir
Ardeur de la vie
Sentier de la gloire









Vois sur ton chemin



Gamins oubliés égarés

Donne-leur la main

Pour les mener

Vers d'autres lendemains
Sens au coeur de la nuit
L'onde d'espoir

Ardeur de la vie

Sentier de gloire


Bonheurs enfantins
Trop vite oubliés effacés

Une lumière dorée brille sans fin

Tout au bout du chemin
Sens au coeur de la nuit


L'onde d'espoir

Ardeur de la vie

Sentier de gloire

Aaaaaaaaa-oooo
Vois sur ton chemin
Gamins oubliés égarés

Donne leur la main

Pour les mener

Vers d'autres lendemains


Sens au coeur de la nuit
L'onde d'espoir

Ardeur de la vie

Sens au coeur de la nuit
Aaaaaaaaa
Sentier de gloire!
Sentier de gloire!

Sentier de gloire!

Aaaaaaaaaaaaaa
Sentier de gloire!!
Sentier de gloire








LES CHORISTES




Un film de Christophe Barratier, avec Gérard Jugnot, François Berléand, Jacques Perrin, Kad Merad (France) Genre : Drame, Comedie - Duree : 1H35 mn
Distributeur : Pathé Distribution - Editeur DVD : Fox Pathé Europa (FPE)

L’HISTOIRE
1949. Clément Mathieu, professeur de musique sans emploi, accepte un poste de surveillant dans un pensionnat de rééducation pour élèves difficiles. Il est accueilli par l'homme à tout faire des lieux, le père Maxence, victime sous ses yeux d'une mauvaise blague d'un élève. Ce qui vaut à Clément d'avoir un aperçu immédiat des méthodes répressives appliquées par le directeur, Rachin. Malgré l'antipathie de ce dernier à son égard et les écarts répétés de quelques fortes têtes, le brave pion s'obstine à se rapprocher des enfants en cherchant une autre voie que la sanction. Compositeur frustré, il a alors l'idée de ressortir ses partitions pour les initier au chant...
 La mélodie du bonheur au Fond de l’Etang (commeaucinéma.com)
Le réalisateur Christophe Barratier nous raconte avec LES CHORISTES une jolie fable sur la nature humaine. Il est très aisé de comparer ce film à une partition de musique dans laquelle on entre avec ferveur, un morceau de piano qui nous mène de crescendo en decrescendo, de pause en silence, d’accords tonitruants en consonances plus douces et finalement nous laisse un agréable souvenir.
Gérard Jugnot joue ici le rôle principal et le spectateur est littéralement séduit par le personnage qu’il incarne : Clément Mathieu, nouveau pion du Fond de l’Etang, un internat de rééducation pour mineurs. Mais aussi, un professeur de musique raté qui découvre de vrais talents parmi les terreurs qu’il doit surveiller. Une analogie est bien sûr clairement possible entre LES CHORISTES et le film que Gérard Jugnot a réalisé Monsieur Batignole, d’une part parce que le co-scénariste, Philippe Lopes-curval est le même, et d’autre part parce que Clément Mathieu ressemble à si méprendre à Mr Batignole… On retrouve son côté à la fois touchant, émouvant, drôle et attachant. Toutefois, le personnage de Clément Mathieu est plus léger, plus en musique.
Là où le cinéaste
Christophe Barratier est vraiment original et réussit à nous convaincre, c’est qu’il ne fait pas du rôle principal le pivot du film. En effet, dès le départ, on sait que Clément Mathieu a été complètement oublié, qu’il n’a pas laissé de trace. C’est un héros effacé, qui met en valeur un des jeunes élèves de sa chorale. Il sera le vecteur du talent, sans jamais rien demander de plus. Et c’est cet aspect-là qui rend vraiment le personnage incarné par Gérard Jugnot, authentique.
La chorale est un régal, tous ces enfants ne pourront laisser indifférent même le plus récalcitrant des spectateurs.
Jean-baptiste Maunier, le jeune chanteur prodige de la troupe, dont la véritable voix mélodieuse nous accompagne tout au long du film, est un talent qu’il va falloir suivre de près. On applaudit aussi avec énergie la prestation de François Berléand en directeur d’établissement qui interprète avec brio et délectation les tortionnaires cyniques d’enfants. Kad Merad, plus connu pour son humour dévastateur que ses rôles sérieux, joue ici avec une grande conviction… Maxence Perrin, alias Pépinot, n’a qu’un petit rôle dans ce long-métrage, mais son personnage est un véritable rayon de soleil.
Il y a peut-être un peu trop de bons sentiments dans LES CHORISTES, avec le schéma déjà visité et revisité des gentils qui triomphent des méchants. Certaines lenteurs se ressentent aussi dans le scénario qui est malgré cela bien ficelé. Pourtant, un sourire s’agrippe à notre figure, une chanson continue de trotter dans notre tête bien après le générique de fin et le tout est plutôt plaisant.
Sohini Gogel



LES CHORISTES (LE FILM ENTIER )