samedi 25 octobre 2014

Le théâtre: miroir historique et culturel de la réalité : du XVIe au XXe siècle de Cauzzo Carola et Randazzo Federica ( II D ESABAC)












Le théâtre: miroir historique et culturel de la réalité 
 du XVIe au XXe siècle.

La Renaissance en Italie
Les innovations de la scène italienne ont laissé une empreinte importante sur le théâtre moderne. Les premiers théâtres italiens sont installés dans des espaces pré-existants, salles ou cours de palais à la forme rectangulaire ; les scènes sont d'abord mobiles. C’est en 1584 qu’est achevée l’une des premières scènes fixes, le "Teatro Olimpico de Vicence", œuvre d’Andrea Palladio. La règle des trois unités ne réclame qu’un seul décor. On voit toutefois se développer, entre chacun des cinq actes de la pièce, la présentation de somptueuses scènes allégoriques appelées "intermèdes" (intermezzo)— devenant de véritables spectacles — qui entraîne les premiers changements de décor. Pour cacher la machinerie, on met au point un cadre architectural entourant la scène (le manteau), qui permet à la fois de distinguer l’espace des spectateurs de l’illusion scénique, et qui offre à celle-ci un encadrement. En Italie, le mouvement humaniste permet, dès la fin du XIVe siècle, la redécouverte du théâtre antique et de la Poétique d’Aristote. Séduits par cette nouvelle mode, les grands seigneurs financent désormais les représentations théâtrales. Les premières pièces, en latin avant d’être écrites en langue vernaculaire, se basent  sur le modèle romain : les pièces latines sont d’abord traduites puis imitées. Elles s’appuient sur la Poétique d’Aristote (prologue, cinq actes, reconnaissance finale). Ces pièces se libèrent rapidement de leurs modèles par des apports thématiques nouveaux — satire de la vie contemporaines, thèmes empruntés à Boccace, comme l’adultère. Ce nouveau théâtre, appelé aujourd’hui "érudit", est surtout constitué de comédies. L’un des premiers auteurs de comédies érudites est l'Arioste (la Cassaria, 1508). Certaines de ces pièces sont très populaires, comme la farce cynique de Machiavella Mandragore (1524). Les règles appliquées dans ce répertoire ont longtemps influencé le théâtre européen. Une décennie plus tard l’Italie voit naître un théâtre plus sérieux et moralisateur avec le genre baptisé "pastorale" (notamment avec les figures du Tasse ou de Gian Battista Guarini). Parallèlement, la tragédie retrouve un regain d’intérêt. La Sophonisbe(Sofonisba, v. 1515) de Gian Giorgio Trissino est considérée comme la première tragédie italienne régulière. À Florence les tragédies ne sont pas écrites pour être représentées mais lues ou récitées. A Rome, en revanche, les tragédies sont destinées à la scène, comme celles de Giraldi Cinthio (1504-1573). Ce dernier, qui s’affranchit des règles de la Poétique afin de les rendre plus accessibles au public, développe un style de tragédie nouveau inspiré de l’œuvre de Sénèque. Il crée un nouveau type de tragédie, au dénouement heureux. L’idée qui guide l’art de la Renaissance est celle de la vraisemblance. Il ne s'agit  pas d’une imitation servile du réel, mais plutôt du refus de l’improbable et de l’irrationnel, l’accent étant mis sur un idéal éthique et esthétique rigoureux. C’est ainsi que comédie et tragédie se séparent, que les chœurs et les monologues disparaissent, et que les personnages n’apparaissent plus comme des individualités mais comme des types abstraits et symboliques. L’adoption de la règle des trois unités se généralise : temps, lieu et action. Se référant toujours à la pensée d’Aristote, les théoriciens reformulent ses règles : une pièce ne peut comporter qu’une seule intrigue, elle doit se dérouler dans un laps de temps de vingt-quatre heures et dans un lieu unique. La raison invoquée est que le public, se trouvant dans un endroit précis et durant un certain temps, ne peut croire à l’action d’une pièce s’étendant sur plusieurs jours et en différents endroits car cela irait à l’encontre de la vraisemblance. La qualité d’une œuvre est d'avantage estimée en fonction du respect de ces règles qu'en fonction des réactions du public. Formulées en Italie, celles-ci sont également appliquées à la lettre en France.

LA COMMEDIA DELL’ARTE :
Tandis que l’élite apprécie les spectacles inspirés du théâtre antique, le grand public lui préfère la "commedia dell’arte", forme de théâtre populaire fortement basé sur l’improvisation. Héritières de plusieurs traditions du XVIe siècle, des troupes de comédiens créent des personnages typés (serviteurs comiques, vieillards, avocats, docteurs ridicules, amants, etc.). Ces mêmes personnages apparaissent dans des centaines de pièces bâties sur un canevas simpliste, qui fixe les grandes lignes, les entrées et les sorties, et certaines répliques classiques dévolues à chaque acteur. Dans ce cadre, les acteurs peuvent librement exécuter leurs jeux de scène et leurs morceaux de bravoure, appelés "lazzi". Les personnages de ce répertoire gagnent peu à peu toute l’Europe. Les troupes ne jouent plus seulement dans les rues, mais aussi devant les courtisans. La commedia dell’arte atteint son apogée entre 1550 et 1650, et marque de son influence des formes de théâtre très diverses, depuis le théâtre de marionnettes turc jusqu’aux pièces de William Shakespeare et de Molière.

Le classicisme en France
Le théâtre dit "classique" s’impose à partir des années 1630, avec les tragédies de Pierre Corneille, puis celles de Jean Racine. Sous l’influence du cardinal de Richelieu, les dogmes classiques sont appliqués avec rigueur. Le Cid (1637) de Pierre Corneille est condamné par l’Académie française (Institut de France), malgré son considérable succès, pour avoir enfreint les règles de la vraisemblance. Les pièces de Jean Racine portent la structure et la prosodie classiques à leur point de perfection, tout en reprenant des sujets mythologiques. Contemporain des deux tragédiens, Molière est l’un des plus grands dramaturges français. Ses pièces s'inspirent des différents styles de l'époque et notamment de la farce, de la commedia dell’arte, et des comédies de mœurs, mais elles dépassent les limites de l’observation sociale pour mettre en scène les travers de l’âme humaine. Molière qui dirige une compagnie théâtrale, pour laquelle il écrit ses pièces, est également le plus grand acteur comique de son temps. Son jeu rompe avec le style affecté et pompeux qui caractérisait alors le jeu des comédiens français. Mais le succès de son théâtre n’empêche pas l’ancien style "noble" de conserver les faveurs du public français, jusqu’à l’avènement du romantisme. Le théâtre de la seconde moitié du XVIIe siècle est appelé "théâtre classique" parce qu'il obéit à un ensemble de règles inspirées du théâtre antique (et notamment d'Aristote). Ces règles furent formulées explicitement pour la première fois par l'abbé d'Aubignac.

LES TROUPES :

En France il y avait plusieurs troupes officielles :
·         L’hôtel de Bourgogne, spécialisé dans la tragédie dont les comédiens étaient réputés pour leurs talents mais aussi pour leur conformisme,
·          La troupe du Marais, autrefois ambulante, s’installe dans le quartier du Marais, c’est elle qui joue Le Cid de Corneille pour la première fois ;
·         La troupe des Italiens, connait un franc succès. Les comédiens qui s’expriment en italien utilisent l’art de la pantomime pour se faire comprendre. Ils improvisent sur des canevas de la Commedia dell’arte, font intervenir l’actualité et ils adorent la satire ;
·         La troupe de Molière, partage depuis 1660, la salle du Palais Royale, édifiée par Richelieu, avec les Italiens. A’ la mort de Molière, la salle est récupérée par le musicien du roi d’origine italienne, Jean Baptiste Lulli qui y installe l’Opera. La troupe de Molière fusionne avec la troupe du Marais, puis avec celle de l’Hôtel de Bourgogne. Des lors, il reste une seule compagnie entretenue par le roi : la Comédie française.  
Le théâtre élisabéthain en Angleterre
La scène anglaise est partagée entre des représentations destinées aux élites et celles destinées au grand public. C’est à la fin du XVIe siècle (1576) que le premier théâtre commercial, le théâtre de Burbage (construit par James Burbage, père de Richard), est créé à Londres. Quelques années plus tard, il est démonté et reconstruit par l’un de ses fils, Cuthbert, sur l’autre rive de la Tamise : c’est le célèbre Globe Théâtre, qui accueille les grands dramaturges élisabéthains, tel William Shakespeare ou Christopher Marlowe. Dans ce théâtre rond, à ciel ouvert, la scène est une plate-forme qui va jusqu’à la fosse. Alors que le public populaire reste debout, des spectateurs plus riches louent des loges disposées dans trois galeries le long du théâtre. Comme seules les places assises sont surmontées d’un toit, les troupes ne jouent qu’en été. En hiver, elles jouent dans des théâtres couverts, pour un public plus restreint. Le théâtre de la Renaissance nait en Angleterre sous le règne d’Élisabeth Ire, à la fin du XVIe siècle. Contrairement à l’art dramatique continental, le théâtre anglais préserve et perpétue la tradition médiévale de théâtre populaire. Entraînés par le mouvement politique et économique, ainsi que par l’évolution de la langue, des auteurs dramatiques comme Thomas Kyd et Christopher Marlowe donnent naissance à un théâtre épique, dynamique et vivant, qui atteint son apogée avec l’œuvre de William Shakespeare. Les pièces de William Shakespeare, écrites en vers (mêlés souvent de prose), empruntent leur structure à Sénèque, à Plaute ou à la commedia dell’arte, associant sans complexe tragédie et comédie, spectacle, musique et danse. Leurs intrigues couvrent de grandes étendues spatio-temporelles et mettent en scène des princes et des brigands. Leurs thèmes, empruntés à l’histoire plutôt qu’au mythe, invitent à la réflexion politique et impliquent une mise en scène empreinte de violence. Les comédies, souvent pastorales, utilisent des éléments magiques et irrationnels. Ben Jonson est l’un des auteurs qui observent très strictement les préceptes classiques. Le jeu des premières pièces élisabéthaines est emphatique, mais le théâtre de Shakespeare inspire à des acteurs comme Richard Burbage un style plus sobre et naturel. Les décors, réduits au strict minimum, sont composés de quelques accessoires et de morceaux de tissu.

LE GLOBE :
Le premier théâtre du Globe était un théâtre élisabéthain construit en 1599 dans le quartier de Southwark, au sud de la Tamise à Londres. C'était l'un des quatre principaux théâtres, avec le Théâtre du Cygne, celui de La Rose et celui de L'Espoir. De nombreuses pièces de William Shakespeare y furent créées par la troupe du célèbre dramaturge, The Lord Chamberlain's Men. À l'entrée du théâtre était apposée une épigraphe latine : « Totus mundus agit histrionem » (« Le monde entier est un théâtre »). Le 29 juillet 1613, le Globe brûla jusqu'aux fondations, le toit ayant pris feu pendant une représentation d'Henry VIII de Shakespeare. Il fut reconstruit immédiatement au même endroit, cette fois avec un toit carrelé, et rouvert l'année suivante. En 1642, il fut fermé par les puritains, comme tous les théâtres et démoli en 1644 pour faire place à des logements.
L'actuel Shakespeare's Globe Theatre (théâtre du Globe de Shakespeare) a été construit en 1996 d'après la maquette de Theo Crosby, et a ouvert ses portes en 1997. Il a été bâti à l'identique, d'après des plans élisabéthains de l'original et en utilisant les techniques de construction de l'époque. C'est l'acteur américain Sam Wanamaker qui fut l'instigateur de cette reconstruction. Le nouveau théâtre est situé à environ 230 mètres de l'emplacement historique. L'architecture d'origine a simplement été modifiée par l'ajout de gicleurs d'incendie sur le toit, pour protéger le bâtiment du feu. Comme à l'époque, seul le parterre est à ciel ouvert ; les galeries accueillant également le public et la scène sont couvertes. Les spectacles ont lieu pendant l'été. Les places les moins chères sont debout, au parterre, devant la scène.
La direction du Globe a d'abord été confiée à Mark Rylance, puis, depuis fin 2005, à Dominic Dromgoole.
Le théâtre du XVIIIe siècle : critique de la société des privilèges

Au XVIIe siècle, les contemporains de Molière voient le monde comme un univers éternel et statique dont l'homme peut avoir une vision définitive.  La théologie reflète cette conception du monde: les rois sont considérés nécessaires à l'économie du monde et au maintien de l'ordre. Au contraire, l'homme des Lumières du XVIIIe siècle prend conscience de sa force et de sa liberté; il se considère l'artisan de son propre bonheur, un bonheur devenu possible et accessible grâce au progrès de la science.  Se sentant responsable de son destin, il veut limiter les effets de l'absolutisme et du fanatisme. 
Les auteurs comme Voltaire, Diderot et Montesquieu et les dramaturges comme Beaumarchais ont utilisé la littérature et le théâtre pour critiquer les conditions sociales de leur époque.
Selon la définition de philosophe du grammairien César Chesneau Dumarsais, l'esprit philosophique est [donc] une esprit d'observation et de justesse. Les intellectuels de cette époque-là, en effet, mettent avant tout la raison, l'observation de la réalité et la conviction profonde que le progrès existe. Ils ne sont pas des révolutionnaires, mais ils proposent des vraies nouveautés au niveau social. Ils mènent le combat de la liberté de pensée (et donc de religion), refusent le dogmatisme et le principe d'autorité.
En ce qui concerne le théâtre, en particulier, ce genre souffre encore de l'ostracisme de l'Église: les artistes sont considérés des gens sans morale. Toutefois le XVIIIe siècle est un siècle passionné ­de théâtre.  Les dramaturges écrivent pour la nouvelle bourgeoisie et s'inspirent de la tradition comique; cependant il ne s'agit pas de simples farces, mais l'on voit le théâtre comme un moyen d'intervenir sur la conscience des gens.

MARIVAUX ET LA COMÉDIE PSYCHOLOGIQUE

Il écrit des comédies qui reprennent en peu la Comédie de l'art, mais il y ajoute des nouveaux thèmes et qualités. Les thèmes qu'il traite dans ses pièces sont essentiellement ceux de l'amour et de la hiérarchie sociale.  Il s'interroge sur les différences entre classes et sur la pertinence des conventions sociales; il se demande quelles sont les raisons qui empêchent un noble et une paysanne de s'aimer: ses personnages se déguisent pour emprunter une personnalité ou un rang social autre que le leur, en se moquant ainsi de la société.
Marivaux s'élève contre les misères du peuple et celles où sont maintenus les protestants;  il montre l'indifférence des princes, la souffrance des enfants, des femmes, des vieilles;  il dénonce un monde mené exclusivement par l'argent
Grâce à la finesse de ses analyses psychologiques et sociales, il est souvent considéré le père du théâtre moderne.
Marivaux s'éloigne aussi des règles classiques et crée un style tout neuf, le marivaudage qui se concentre dans les expressions et les sentiments: il analyse la naissance de l'amour et le mêle avec le jeu et illusion de ses comédies. L'on dit que ses œuvres sont des comédies délicates à cause du langage poétique et léger qu'elles utilisent.

BEAUMARCHAIS ET LA COMEDIE SATIRIQUE

La vie de Beaumarchais est un véritable roman d'aventures.   Issu d'une famille modeste d'horlogers, Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais a été trafiquant d'esclaves et de sucre, espion royal pour Louis XV et pour Louis XVI, éditeur des œuvres complètes de Voltaire et grand amateur de femmes et de plaisirs.
Pour contrer les pratiques douteuses de la Comédie-Française, il crée, en 1777, la Société des auteurs dramatiques, qui encore aujourd'hui administre les droits de représentation des dramaturges français.
Il doit sa célébrité à deux comédies:  Le barbier de Séville (1775) et  Le mariage de Figaro (1784). 
Dans la préface du Mariage de Figaro, il écrit que le but de l'auteur est d'amuser en instruisant
Il défend le drame bourgeois dans ses comédies satiriques.
Il prend la défense des femmes, dénonce leur esclavage, milite en faveur de l'indépendance et de la liberté. Il veut que l'on juge les hommes selon leurs mérites et non leur rang ou richesse. 
En effet, le protagoniste d'une de ses œuvres les plus connues, Figaro (qui est en quelque sorte l'alter ego de Beaumarchais) fait l'éloge du mérite personnel et s'élève contre les privilèges de la société de l'époque.

DIDEROT ET LE DRAME BOURGEOIS

Voltaire, Diderot et Rousseau se sont essayés dans le théâtre, parfois avec beaucoup de succès, même si ce n'est pas grâce à leurs œuvres dramatiques qu'ils sont passés à la postériorité. En particulier Diderot est considéré le père du drame bourgeois. Il s'agit desreprésentations pathétiques qui se donnent comme un intermédiaire entre la comédie et la tragédie et qui racontent la réalité de la bourgeoisie et veulent instruire les spectateurs. Ce genre est l'expression littéraire de l'ascension sociale de la bourgeoisie; il est un genre tout bourgeois: il est fait par la bourgeoisie pour la bourgeoisie et il parle de la bourgeoisie.
Ses œuvres les plus connues sont Le Fils naturel (1758), Le Père de famille (1758) et Paradoxe sur le comédien (publié posthume en 1830).

Le drame bourgeois se caractérise par:
·         le refus de l'unité de temps et de lieu;
·         le refus du caractère de vraisemblance imposé par le classicisme ;
·         une plus grande proximité avec les préoccupations du temps, la réalité bourgeoise;
·         l'importance de l'empathie afin de provoquer par l'émotion une fonction didactique.


Le théâtre du XXe siècle
« Dans l’histoire du théâtre français, il y a deux périodes: avant et après Copeau.»  A. Camus
Jacques Copeau (1879-1949): a été animateur, comédien, metteur en scène et une personnalité de grande importance dans le monde intellectuel et artistique français de la première moitié du XXe siècle: il a réformé de façon profonde l’art dramatique. Sa réforme est un tentative de retour aux sources traditionnelles les plus pures (tragédie grecque, Commedia dell'Arte, théâtre élisabéthain etc.); il s'agit d'un effort d'épuration des mœurs et des techniques de la scène. Aussi se présente-t-elle comme une réaction contre le théâtre bourgeois du XXe siècle.
Son ambition était : "Elever sur des fondations absolument intactes un théâtre nouveau".
Copeau est venu au théâtre, selon sa propre formule, par «une impulsion de moralité littéraire», sans aucune formation ni expériences pratiques. Mais il connaît les travaux de ses grands prédécesseurs: il sait leur emprunter tel ou tel élément pour constituer sa doctrine propre.

Pour Copeau, le théâtre de son temps n’est que mercantilisme et bassesse (dans les œuvres comme dans les mœurs). Il faut donc réformer à la fois tous ceux qui le font: acteurs, auteurs(d’où la nécessité d’une école) et les spectateurs.
Il impose à sa troupe rigueur et discipline, travail collectif et communion autour du chef.
Il met en pratique des méthodes souvent reprises après lui (vie communautaire strictement réglée, entrainement corporel, jeu de masques, échange de rôle, explications de texte) pour créer une troupe homogène et enthousiaste. Sur le plan de la mise en scène Copeau accorde au texte dramatique la première place.

En 1913 il fonde le théâtre de Vieux-Colombier est y fait jouer ses pièces.
Dans le répertoire du Théâtre du Vieux-Colombier les œuvres classiques tiennent une place prépondérante (cinquante huit classiques, dont sept Molière et deux Shakespeare). Selon lui,c’est en présentant ces modèles de beauté et de vérité que l’on pourra régénérer le goût perverti du public et stimuler l’inspiration des meilleurs écrivains.
Copeau prétend constituer un public fidèle et homogène.
A partir de 1924, Copeau à évolué vers une conception d’un théâtre ouvert à un public plus largeet, par conséquent, vers la recherche d’un répertoire approprié à un «théâtre populaire» : d’où ses recherches sur la «comédie nouvelle» qui tente de créer des types
modernes à partir de personnage et de techniques issus de la commedia dell’arte, d’où aussi sa prédilection pour les théâtres grec et médiéval, prototype pour lui d’un art populaire.


EN RÉSUMÉ

La fonction du théâtre est, comme le dit Beaumarchais, de « corriger les hommes en les faisant voir tels qu´ils sont ». Le dramaturge peut, en outre, exagérer les caractères des personnages ainsi que les situations dans lesquelles ils évoluent. Il doit, dans un premier temps, choisir le registre dans lequel sa pièce sera écrite, selon l'effet qu'il veut avoir sur le spectateur. Ceux auxquels les dramaturges ont le plus souvent recours sont la tragédie et la comédie. Cette dernière est beaucoup plus utilisée puisque l'humour permet de faire passer plus facilement la critique.
Pour l'auteur, le théâtre se présente comme un support idéal pour défendre ses idées; ce lieu est en autre accessible presque à tous et permet la propagation de ces idées. La pièce de théâtre se diversifie en tragédie, comédie, drame bourgeois et romantique, mais dans tous les cas, le dialogue reste le protagoniste de la scène.
Quelques fois les idées présentée par les dramaturges sont partagée par nombreux d'hommes dans la société, mais le problème est que pas tout le monde a le courage de s'exprimer librement contre une société injuste.

CAUZZO CAROLA  - RANDAZZO FEDERICA 



BALZAC: Avant-propos de La Comédie Humaine (1842) / Courbet "Un enterrement à Ornans"







Mes chers élèves de III D ESABAC sont plutôt fatigués,

leurs devoirs les occupent  le jour et,

 semble-t-il, la nuit aussi.

Ce billet devrait pouvoir les aider 

à mener à bien l’étude du réalisme …


Chers collègues !

« Soyez réalistes … ne demandez pas l’impossible ! »





Le hasard est le plus grand romancier du monde : pour être fécond, il n’y a qu’à l’étudier. La Société française allait être l’historien, je ne devais être que le secrétaire. En dressant l’inventaire des vices et des vertus, en rassemblant les principaux faits des passions, en peignant les caractères, en choisissant les événements principaux de la Société, en composant des types par la réunion des traits de plusieurs caractères homogènes, peut-être pouvais-je arriver à écrire l’histoire oubliée par tant d’historiens, celle des mœurs. Avec beaucoup de patience et de courage, je réaliserais, sur la France au dix-neuvième siècle, ce livre que nous regrettons tous, que Rome, Athènes, Tyr, Memphis, la Perse, l’Inde ne nous ont malheureusement pas laissé sur leurs civilisations, et qu’à l’instar de l’abbé Barthélémy, le courageux et patient Monteil avait essayé pour le Moyen Âge, mais sous une forme peu attrayante.
Ce travail n’était rien encore. S’en tenant à cette reproduction rigoureuse, un écrivain pouvait devenir un peintre plus ou moins fidèle, plus ou moins heureux, patient ou courageux des types humains, le conteur des drames de la vie intime, l’archéologue du mobilier social, le nomenclateur des professions, l’enregistreur du bien et du mal ; mais, pour mériter les éloges que doit ambitionner tout artiste, ne devais-je pas étudier les raisons ou la raison de ces effets sociaux, surprendre le sens caché dans cet immense assemblage de figures, de passions et d’événements. Enfin, après avoir cherché, je ne dis pas trouvé, cette raison, ce moteur social, ne fallait-il pas méditer sur les principes naturels et voir en quoi les Sociétés s’écartent ou se rapprochent de la règle éternelle, du vrai, du beau ? Malgré l’étendue des prémisses, qui pouvaient être à elles seules un ouvrage, l’œuvre, pour être entière, voulait une conclusion. Ainsi dépeinte, la Société devait porter avec elle la raison de son mouvement.

Honoré de Balzac "Avant-propos" de La comédie Humaine, 1842
















Dialogus : Dante Alighieri intervient dans le débat ...








Directement de ...


"Enfer ou Paradis, qu'importe?"




Dante Alighieri

grâce à Dialogus

intervient dans le débat ...




  Lisez sa correspondance


et écrivez-lui


Il attend vos messages !











  Je sais que  mes collègues de

Littérature Italienne du lycée "Cairoli"

apprécieront beaucoup

Voilà pourquoi on les invite dès maintenant!