Le premier biographe de Verlaine est, sans doute, Verlaine
lui-même (Brunel) dans les proses peu connues (Mémoires d’un veuf,
Mes hôpitaux, Mes prisons) et surtout dans Les Poètes Maudits
(1884) où il se place au terme d’une lignée qui comprend
Corbière, Rimbaud, Mallarmé et …
« Pauvre Lélian », anagramme de Paul Verlaine.
Un poète maudit est un bohémien qui mène sa vie et
son œuvre en dehors ou contre les conventions de la société.
Les maladies, les malheurs, les abus de drogues et d’alcool et
une mort prématurée et tragique sont parmi les éléments typiques
de sa biographie.
Nous savons que depuis l’ expression de Poètes Maudits s’attribue couramment à Baudelaire, à Lautréamont ou bien à Villon,
représentants, tout en gardant les différences de principes
esthétiques et de thèmes traités, d’un mal di vivere que Montale
raconte avoir souvent rencontré
“Spesso il male di vivere ho incontrato:
era il rivo strozzato che gorgoglia,
era l'incartocciarsi della foglia
riarsa, era il cavallo stramazzato.
Bene non seppi; fuori del prodigio
che schiude la divina Indifferenza:
era la statua nella sonnolenza
del meriggio, e la nuvola, e il falco alto levato”
Ces jours-ci j’ai retrouvé une chanson dédiée au « Pauvre Lélian »
de Allain Leprest qui apparaît sur l'album Quand auront fondu les
banquises (2008), malheureusement je ne peux vous proposer que
les paroles …
je remercie à l’avance celle /celui qui pourra m’aider à insérer la vidéo.
Il pleut, Paris fait sa Brussel
C'est la nuit, tous les chats sont troubles
Y a pas assez d'étoiles dans l' ciel
Pour ça, tu veux les boire en double
Tu titubes, vêtu faut voir comme !
Comme un as de pique, rue Descartes
Un nuage au parfum d'opium
S'effiloche dans ton écharpe
Monsieur Verlaine, un dernier blanc !
Pauvre Lelian
Plus de Verlaine, du vers cassé
À balayer côté impair
Un train à bestiaux est passé
Jeune homme déjà si grand-père
Sonné au sommet de son art
Paraît qu'on lance une battue
Au cul des derniers communards
Le train à bestiaux s'est perdu
En meuglant dans le soir sanglant
Pauvre Lelian
Verlaine aux abonnés absents
Chez lui, si l' bonheur vient frapper
Le concierge avé son accent
Dira "L' poète s'est absinthé"
Partir tousser jusqu'à la Butte
Voir un maquereau un peu bohème
Et qui sait lire et prête sa pute
Contre un lamentable poème
Garnement aux cheveux si blancs
Pauvre Lelian
Pour aujourd'hui, oh, des broutilles
Juste un baston dans les faubourgs
Un critique de pacotille
Y a des nuits où c'est pas ton jour
Demain, bah, demain y faudra
Se serrer la petite ceinture
Chez Margot, on dînera d'un rat
Tout le reste c'est garniture
Y a des jours c'en est humiliant
Pauvre Lélian
Paris, il pleut des harengs saurs
C'est toi ou le trottoir qui boite ?
Quel est cet empaffé qui tord
La rue qui paraissait si droite ?
Choisir "pas choisir" c'est un choix
C'est ainsi, se foutre à la porte
De soi-même, mourir de soi
Nom de Dieu ! Être en quelque sorte
Son premier et dernier client
Bon vent Lelian ! {x3}
C'est la nuit, tous les chats sont troubles
Y a pas assez d'étoiles dans l' ciel
Pour ça, tu veux les boire en double
Tu titubes, vêtu faut voir comme !
Comme un as de pique, rue Descartes
Un nuage au parfum d'opium
S'effiloche dans ton écharpe
Monsieur Verlaine, un dernier blanc !
Pauvre Lelian
Plus de Verlaine, du vers cassé
À balayer côté impair
Un train à bestiaux est passé
Jeune homme déjà si grand-père
Sonné au sommet de son art
Paraît qu'on lance une battue
Au cul des derniers communards
Le train à bestiaux s'est perdu
En meuglant dans le soir sanglant
Pauvre Lelian
Verlaine aux abonnés absents
Chez lui, si l' bonheur vient frapper
Le concierge avé son accent
Dira "L' poète s'est absinthé"
Partir tousser jusqu'à la Butte
Voir un maquereau un peu bohème
Et qui sait lire et prête sa pute
Contre un lamentable poème
Garnement aux cheveux si blancs
Pauvre Lelian
Pour aujourd'hui, oh, des broutilles
Juste un baston dans les faubourgs
Un critique de pacotille
Y a des nuits où c'est pas ton jour
Demain, bah, demain y faudra
Se serrer la petite ceinture
Chez Margot, on dînera d'un rat
Tout le reste c'est garniture
Y a des jours c'en est humiliant
Pauvre Lélian
Paris, il pleut des harengs saurs
C'est toi ou le trottoir qui boite ?
Quel est cet empaffé qui tord
La rue qui paraissait si droite ?
Choisir "pas choisir" c'est un choix
C'est ainsi, se foutre à la porte
De soi-même, mourir de soi
Nom de Dieu ! Être en quelque sorte
Son premier et dernier client
Bon vent Lelian ! {x3}
Les Poètes maudits
Par Paul Verlaine
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