Le mot décadent s’applique normalement à l’état de dégradation d’une société.
C’est ainsi que Montesquieu présentait, dans
C’est ainsi que Montesquieu présentait, dans
ses Considérations sur les causes de la grandeur des Romains
et de leur décadence (1734), l’histoire d’un grand corps politique périssant de l’excès même de sa grandeur. Implicitement il comparait à la décadence de l’Empire romain celle de la France au XVIIIe siècle.
et de leur décadence (1734), l’histoire d’un grand corps politique périssant de l’excès même de sa grandeur. Implicitement il comparait à la décadence de l’Empire romain celle de la France au XVIIIe siècle.
Baudelaire parle dans son étude sur Constantin Guy (1863)
des « décadences », c’est-à-dire des époques troublées,
transitoires, «où la démocratie n’est pas encore toute-puissante,
où l’aristocratie n’est que partiellement chancelante et avilie »
des « décadences », c’est-à-dire des époques troublées,
transitoires, «où la démocratie n’est pas encore toute-puissante,
où l’aristocratie n’est que partiellement chancelante et avilie »
C'est Le Peintre de la vie moderne
Selon Baudelaire Constantin Guys serait encore très loin
de la vraie place qu'il n'a pas encore. L'article de Baudelaire
fait l'éloge du talent du peintre pourtant alors peu reconnu.
Le poème "Rêve Parisien" lui est dédié. Baudelaire lui
achète des dessins, si bien que la collection atteint près de
2000 dessins, saisie en 1861 à la suite de dettes
qu'il a contractées.
Selon Baudelaire Constantin Guys serait encore très loin
de la vraie place qu'il n'a pas encore. L'article de Baudelaire
fait l'éloge du talent du peintre pourtant alors peu reconnu.
Le poème "Rêve Parisien" lui est dédié. Baudelaire lui
achète des dessins, si bien que la collection atteint près de
2000 dessins, saisie en 1861 à la suite de dettes
qu'il a contractées.
Péladan (1859-1918) compose un vaste cycle romanesque,
une « éthopée», pour prèsenter et condamner les mœurs modernes
corrompues par le matérialisme : il l’intitule La décadence latine.
Après une prise de conscience qu’on peut dater de
l’année 1883, la décadence s’affirme avec le héros
Si Péladan la condamne, Huysmans comme Verlaine
éprouvent pour elle une invincible attrait.
Langueur (1883)
Je suis l’Empire à la fin de la décadence,
Qui regarde passer les grands Barbares blancs
En composant des acrostiches indolents
D’un style d’or où la langueur du soleil danse.
Qui regarde passer les grands Barbares blancs
En composant des acrostiches indolents
D’un style d’or où la langueur du soleil danse.
L’âme seulette a mal au coeur d’un ennui dense.
Là-bas on dit qu’il est de longs combats sanglants.
O n’y pouvoir, étant si faible aux voeux si lents,
O n’y vouloir fleurir un peu cette existence !
Là-bas on dit qu’il est de longs combats sanglants.
O n’y pouvoir, étant si faible aux voeux si lents,
O n’y vouloir fleurir un peu cette existence !
Seul, un poème un peu niais qu’on jette au feu,
Seul, un esclave un peu coureur qui vous néglige,
Seul, un ennui d’on ne sait quoi qui vous afflige !
Seul, un esclave un peu coureur qui vous néglige,
Seul, un ennui d’on ne sait quoi qui vous afflige !
Jadis et Naguère (1884)
De nos jours ...
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