mercredi 27 août 2014

Paul verlaine "Langueur" : "Je suis l'Empire à la fin de la décadence ..."







Le mot décadent s’applique normalement à l’état de dégradation  d’une  société. 
C’est ainsi que Montesquieu présentait, dans
 ses Considérations sur les causes  de la grandeur des Romains
 et de leur décadence (1734), l’histoire d’un grand corps politique périssant de l’excès  même de sa grandeur. Implicitement il comparait à la décadence  de l’Empire romain celle de la France  au XVIIIe siècle.

  




Baudelaire parle dans son étude sur Constantin Guy (1863) 
des « décadences », c’est-à-dire des époques troublées, 
transitoires, «où la démocratie n’est pas encore toute-puissante,
 où l’aristocratie  n’est que partiellement chancelante et avilie »




 

C'est Le Peintre de la vie moderne
Selon Baudelaire  Constantin Guys serait encore très loin
 de la vraie place qu'il n'a pas encore. L'article de Baudelaire
 fait l'éloge du talent du peintre pourtant alors peu reconnu.
 Le poème "Rêve Parisien" lui est dédié.   Baudelaire lui
 achète des dessins, si bien que la collection atteint près de
 2000 dessins, saisie en 1861 à la suite de dettes 
qu'il a contractées.









Péladan (1859-1918) compose un vaste cycle romanesque,
une « éthopée», pour prèsenter et condamner les mœurs modernes
corrompues par le matérialisme : il l’intitule La décadence latine.
(Istar, où il se pare  du titre de « Sâr »)




Après une prise de conscience qu’on peut dater de
 l’année 1883, la décadence s’affirme avec le héros
de Huysmans, Des Esseintes dans


A' REBOURS (1884)






Si Péladan la condamne, Huysmans comme  Verlaine
 éprouvent  pour elle une invincible attrait.
  


Langueur (1883)

 Je suis l’Empire à la fin de la décadence,
Qui regarde passer les grands Barbares blancs
En composant des
 acrostiches indolents
D’un
 style d’or où la langueur du soleil danse.

L’âme seulette a mal au coeur d’un ennui dense.
Là-bas on dit qu’il est de longs combats sanglants.
O n’y pouvoir, étant si faible aux voeux si lents,
O n’y vouloir fleurir un peu cette existence !

O n’y vouloir, ô n’y pouvoir mourir un peu !
Ah ! tout est bu !
 Bathylle
, as-tu fini de rire ?

Seul, un poème un peu niais qu’on jette au feu,
Seul, un esclave un peu
 coureur qui vous néglige,
Seul, un ennui d’on ne sait quoi qui vous afflige !






   




  De nos jours ...






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