Dans un style poétique Irène Némirovsky retrace tout un
monde de riches bourgeois et de pauvres gens en déroute
face à l'occupation allemande de 1940: un roman magnifique et
émouvant qui nous présente une fresque parfois assez noire,
la scène nocturne de la bestialité des adolescents lors du meurtre
de l'abbé Philippe Péricand..., parfois idyllique , l' "Amitié" entre
Bruno, l'officier allemand, et Lucile, qui rappelle
Le silence de la mer de Vercors, mais dans un souffle et
avec un rythme plus proche de Guerre et paix de Tolstoï
Le site
Interview avec sa fille Denise Epstein, lors de la parution du roman
"60 années de deuil...pas d'oubli"
"Une oeuvre double pour une réalité dualiste"
À remarquer le parallèle avec Marc Bloch de l' Étrange défaite,
l'historien à la recherche des responsables de cette défaite
et l'écrivaine à la recherche de destins relatant les misères
et les lâchetés d'une humanité souvent médiocre.
"la volonté, c'est d'inscrire des destinées individuelles dans un moment privilégié de l'Histoire ; l'esthétique, c'est celle d'un rythme, emprunté à la musique symphonique de Beethoven et au cinéma ; le ton, c'est le mélange de la tragédie, de la trivialité et de la comédie"
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