lundi 25 août 2014

ETUDIER LA FORME DU POEME (VERSIFICATION)









Charles Baudelaire




ETUDIER LA FORME DU POÈME (VERSIFICATION)
1.      LA STROPHE est un ensemble de vers, séparé du reste du poème par deux blancs typographiques. La strophe en poésie équivaut au paragraphe dans un texte en prose, au couplet dans une chanson. (1)

C-Je sais définir et employer : tercet - quatrain – quintil – sizain  (2)

2.      LE VERS est une ligne de poésie ; le METRE indique le nombre de syllabes.
Attention ! le « e » muet ne compte pas devant une voyelle ou en fin de vers.

C-Je sais définir et employer : octosyllabe – décasyllabe - alexandrin
C-Je sais compter les syllabes d’un vers et traiter le cas du « e » muet

3.      LA RIME est la répétition d’un même son en fin de vers. On distingue :
a)      La qualité : pauvre/suffisante/riche, selon le nombre de sons qui font la rime. (3)
b)      La disposition : rimes suivies / rimes croisées / rimes embrassées (4)

4.      LE SONNET est un poème à forme fixe qui respecte les contraintes suivantes :
-         2 quatrains aux rimes embrass�es (ABBA, ABBA),
-         2 tercets aux rimes suivies puis croisées (CCDEDE) ou suivies puis embrassées (CCDEED)

C-Je sais reconnaître un sonnet en justifiant ma réponse

5.      LE RYTHME résulte de la longueur des mots et de leur disposition dans un vers.
a)      Dans la poésie classique, l’alexandrin doit être composé en 6/6 => on appelle césure l’accent qui sépare les deux hémistiches (=« moitiés ») de l’alexandrin. Cela crée un rythme binaire.

b)      Il arrive que la phrase ne coïncide par avec le vers : l’enjambement désigne le fait que la phrase se poursuive sur deux vers ; le rejet désigne le groupe de mots mis en évidence au début du vers suivant, après l’enjambement.
è L’intérêt est de commenter l’effet de rythme par rapport au sens.

6.      LES EFFETS SONORES
a)      Une ALLITERATION consiste en la répétition au sein d’un vers d’un même son consonantique.
b)      Une ASSONANCE consiste en la répétition au sein d’un vers d’un même son vocalique.

C-Je suis attentif(ve) aux sonorités du poème pour identifier allitérations et assonances et les interpréter = les relier au sens du vers, du poème

C- strophe, vers, mètre, rimes (croisée, embrassées, suivies)/ sonnet / effets sonores : allitération et assonance / enjambement et rejet ; enjambement et rejet=>je sais définir ces mots et employer ces notions pour étudier un poème.


  


1)La strophe est un ensemble de vers offrant une organisation particulière des rimes et formant souvent une unité pour le sens. La structure de la strophe met en valeur la syntaxe de la phrase.
Les principales strophes:
Nom du vers
Nombres de vers:
Le distique
2 vers
Le tercet
3 vers
Le quatrain
4 vers
Le quintil
5 vers
Le sizain
6 vers
Le septain
7 vers
Le huitain
8 vers
Le dizain
10 vers




2)Tercet VERSIF. Strophe, groupe de trois vers unis par le sens et une certaine combinaison de rimes. Les deux quatrains et les deux tercets d'un sonnet; les tercets de la Divine comédie. [Dante]est fier de la maîtrise avec laquelle il sait placer le mot important de sa pensée, juste à la troisième ligne du tercet, dans la plus savante construction géométrique qu'aucun artiste ait jamais réussie (Barrès,Maîtres, 1923, p. 22).
Quatrain VERSIF. Poème, strophe de quatre vers. Tu riras peut-être de ma manie de sonnets (...) mais pour moi c'est un grand poème en petit: les quatrains et les tercets me semblent des chants entiers, et je passe parfois trois jours à en équilibrer d'avance les parties, pour que le tout soit harmonieux (MallarméCorresp., 1862, p. 32). Le célèbre quatrain de Verlaine: Ô qui dira les torts de la rime! Quel enfant sourd ou quel nègre fou Nous a forgé ce bijou d'un sou Qui sonne creux et faux sous la lime? (Jeux et sports, 1967, p. 750). V. impromptu ex. 2.
Quintil VERSIF. Strophe de cinq vers, sur deux rimes. (Dict. xixe et xxe s.). Le quintil français fut inventé par Fontaine, contemporain de Dubellay (Ac. Compl. 1842).
Sizain VERSIF. Strophe, poème de six vers utilisant deux ou trois rimes. [Leopardine se contente pas de disserter sur la Batrachomyomachie, il la traduit en vers, en sizains coulants et faciles



3)Rime pauvre. Rime constituée par la répétition de la voyelle tonique en finale absolue. On rencontre la même voyelle (rime pauvre) comme dans cela et dada (Mar. Lex. 1933).
Rime suffisante. Rime constituée par la répétition de la voyelle tonique et des sons qui la suivent. Sonnets à rimes croisées, à rimes plates, à rimes riches, à rimes suffisantes (ReybaudJ. Paturot, 1842, p. 6).
Rime riche. Rime constituée par la répétition de la voyelle tonique et de sa consonne d'appui. La rime riche est une grâce, sans doute, mais elle ramène trop souvent les mêmes formules (Nerval,Bohême gal., 1855, p. 71).
Rime pour l'œil. Rime semblable graphiquement mais qui diffère phonétiquement d'une autre. Peu à peu l'absurdité des rimes pour l'œil a été perçue; des oreilles ont en vain cherché à différencier tels sons masculins, mer, de tels sons féminins, mère (GourmontEsthét. lang. fr., 1899, p. 224


 4)Rime croisée. Rime constituée de deux couples de rimes féminines et masculines entrecroisées. Du fond de ma solitude, j'inonderai le monde d'un déluge de rimes croisées (MussetHist. merle bl., 1854, p. 70).
Rime embrassée. Rime constituée d'un couple de rimes d'une espèce (masculines ou féminines) qui enserre un couple d'une autre espèce. D'après l'ordre dans lequel elles se présentent, on distingue des rimes suivies ou accouplées ou plates (aa-bb), croisées (ab-ab), embrassées (abba), enlacées (abc-acb, abc-cba, etc.) (Mar. Lex. 1933).
Rime plate ou suivie. Rime qui est accouplée immédiatement à une autre. Un poème de six cents vers à rimes plates (ValéryVariété [I], 1924, p. 61).

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