jeudi 22 juin 2017

MIUR : NOTE OFFICIELLE : VALORE DEL DIPLOMA ESABAC - ATTESTAZIONE COMPETENZA LINGUISTICA




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Pour ceux qui ne savent pas lire 

Pour ceux qui ne savent pas voir

Pour ceux qui ne savent pas comprendre 

Et bien d'autres encore ...

L'ESABAC existe depuis 2009

je joins la note officielle du MIUR

où l'on peut bien lire : 

"Appare non legittima ed anche in violazione agli accordi internazionali la prassi di richiedere ai possessori del diploma ESABAC un'ulteriore certificazione che attesti la stessa competenza in lingua francese"

("Il paraît illégitime et même en violation des accords internationaux la pratique de redemander aux titulaires de l'ESABAC une certification supplémentaire démontrant  les mêmes compétences en langue française")






VALORE DEL DIPLOMA ESABAC 

ATTESTAZIONE COMPETENZA LINGUISTICA











mercredi 21 juin 2017

Lavinia Bagnoli V D " Attrait de fille le visage, rapide le regard..."




La mer à Positano 

Attrait de fille le visage, rapide le regard
coulants les cheveux, roses les joues, 
babines joyeuses, sourire charmeur

Régulier le corps, amant de la cohérence
rapide à l’action, prête à l'aide sans retard
hostile à l'injustice, je crois à l’accueil

Sévère avec moi-même, jamais négligée
toujours audacieuse face aux énormes défis ,
 calme, lente à la colère, aiguë

Toujours fuir de l'expérience mauvaise
c'est la devise de quelqu'un ferme
qui comme moi,
suit des dessins  ambitieux.

Lavinia Bagnoli

Traduction: 

Tratto di fanciulla il viso, rapido lo sguardo
fluente capello, rosee le guance
labbra gioconde, sorriso maliardo

Regolare il corpo, amante della coerenza
veloce nell'eseguire, pronta all'aiuto senza ritardo-
avversa all'ingiustizia, credo nell'accoglienza

Severa con me stessa, mai negletta
sempre audace di fronte a imprese ardimentose-
calma, lenta all'ira, acuta

Sempre fuggir dall'esperienza abietta
è il motto di una persona risoluta 
che come me
insegue mete ambiziose.



Non uccidete il mare, 


la libellula, il vento. 


Giorgio Caproni  Versicoli quasi ecologici 



mardi 20 juin 2017

Mathieu Chedid & Toumani Diabaté : Cet air - M, Toumani Diabate, Sidiki Diabaté, Fatoumata Diawara : Manitoumani



Merci à Giuseppe Baranzini pour cette photo de 



Positano 


Voici deux  chansons  à la musique incantatoire 
que je viens de découvrir grâce à 

On n'est pas couchés 

on dirait que cet instrument, la Kora,  
transporte toute un monde de rêve et de soul 
où l'on se perd ...








Cet air t'en souviens-tu
Ce bel instant perdu
D'un Paris qui n'est plus
Cet air t'en souviens-tu
L’odeur d'un matin nu
D'un Mali dévêtue

Oui pars et ne te retourne pas
Chaque fois qu'une chose est sifflée
Un morceau de ta vie est passé
Va et tu le retrouveras

Cet air t'en souviens-tu
Se perdre dans les rues
Dans un saut continue
Cet air t'en souviens tu
Souffler le soir venu
Vers ceux qui ne sont plus

Oui pars et ne te retourne pas
va et tu le trouveras

Cet air je m'en souviens
Comme un rêve qui m'étrangle
Toute la chaleur détient
La douceur de ta main

Oui pars et ne te retourne pas
Chaque fois qu'une chose est sifflée
un morceau de ta vie est passer
Va et tu le retrouveras







J'entends dans ta kora parfois même ta colère

J'entends dans ta kora ton cœur qui bat, mon frère



Toumani Diabaté

J'entends dans ta kora toute l'humilité
À la verticale dans l'immensité

Toumani Diabaté


Refrain 

Manitoumani, Manitoumani, Manitoumani, Manitoumani, Manitoumani



J'entends dans ta kora l'enfant qui part en guerre
J'entends dans ta kora ton cœur qui bat, mon frère

Toumani Diabaté

Même si j'entends aussi l'orage s'éloigner
Nos ivresses apaisées, la vie illimitée
Toumani Diabaté
Au-delà des désastres de nos biographies
Au dessus des murailles de nos fausses vies
(Ahhhhhh)

Au-delà des désastres de nos biographies
Au dessus des murailles de nos fausses vies
(Ahhhhhh)

Manitoumani, Manitoumani
(Ahhhhhh)

À vouloir changer le monde
C'est le monde qui l'a changé

Toumani Diabaté


lundi 19 juin 2017

Ludovica Montana V D " Yeux mélancoliques..."








Yeux mélancoliques, couleur de la fougère


Striés de la mer si le soleil les allume

Longs sourcils se posent sur eux

Pour créer un jeu de lumières et reflets


Joues rosées

Comme les  fleurs de lotus en été

Lèvres à cœur

Pour parler d'amour,


Visage ronde, sincère et heureux

Brune tresse

Âme gentille


Sourire délicat

Comme le germe dans un pré

Je regarde en avant, jamais au passé.


Ludovica Montana




Il fallait bien qu’un visage 

Réponde à tous les noms du monde


Paul Éluard « Premièrement » in L’amour de la poésie



dimanche 18 juin 2017

Louis Aragon : Le domaine privé : "Le mot"



Costa Piana (Castagnola) 


Aragon a souvent déclaré à propos de sa mère 
"Ma famille, c'était elle, personne d'autre"



Paru d'abord en Poésie 43 et repris en 1946 "Le domaine privé"
(En étrange pays dans mon pays lui-même) représente 
le  "tombeau poétique" de cette mère tant aimée. 
Le poème est intégralement construit autour du mot maman
que l'enfant ne se donna jamais le droit de prononcer 
(Philippe Forest)

Le mot na pas franchi mes lèvres
Le mot na pas touché mon cœur
Est-ce un lait dont la mort nous sèvre
Est-ce une drogue une liqueur

Jamais je ne lai dit quen songe
Ce lourd secret pèse entre nous
Et tu me vouais au mensonge
 A tes genoux

Nous le portions comme une honte
Quand mes yeux n’étaient pas ouverts
Et les tiens à la fin du compte
Demandaient pardon d’être verts

Te nommer ma sœur me désarme
Jai trop respecté ton chagrin
Le silence a le poids des larmes
 Et leur refrain

Puisque tu dors et que leurs rires
Ne peuvent blesser ton sommeil
Permets-moi devant tous de dire
Que le soleil est le soleil

Que si jai feint cest pour toi seule
Jusqu’à la fin fait linnocent
Pour toi seule jusquau linceul
 Caché mon sang

Javais naissant le tort de vivre
Jirai jusquau bout de mes torts
La vie est une histoire à suivre
Et la mort en est le remords

Ceux peut-être qui me comprennent
Ne feront pas les triomphants
Car une morte est une reine
 A son enfant







samedi 17 juin 2017

Lucrezia Bagnoli V D " Enigmatique l'apparence ..."





Enigmatique l'apparence, éphémère le coup d'œil
douce la crinière, roses les joues, réservée  l'expression
sourire caché, bouche cœur


entraîné le corps avec abnégation
rapide le mouvement, prête au sacrifice, éduquée a la fatigue
franche et généreuse dans les relations avec affliction aussi
ponctuelle et attentive, jamais négligée


intransigeante avec moi-même, sensible au excès
fragile, ferme, persévérante
jamais craintive d' incertitude ou mortifiée pour la renonciation.


Pour tous mes jours je croirai en l'équité et en la justice
 avec confiance irrépressible
sans jamais être paresseuse
et de l'intelligence de ceux qui comprendront mon secret je serai toujours garante.



Enigma l' aspetto fuggevole l'occhiata,
Morbida la chioma, rosee le gote, schiva l' espressione
Sorriso nascosto, bocca abbozzante un cuore.

Allenato il corpo con abnegazione
Rapido il movimento, pronta al sacrifico, alla fatica educata
Schietta e generosa nei rapporti anche con grande afflizione
Puntale, attenta, mai trascurata.

Intransigente con me stessa, all' eccesso sensibile
Fragile, ferma, perseverante,
Mai timorosa del sacrificio o mortificata per la rinuncia

Per tutti i miei giorni crederó nell' equitá, nella giustizia
Con fiducia incoercibile,
Senza mai essere accidiosa,
E dell' intelligenza di chi comprenderà il mio segreto saró sempre garante.

Lucrezia Bagnoli




Ô corps sans poids pose dans un songe de toile

Louis Aragon Elsa


vendredi 16 juin 2017

Louis Aragon "Strophes pour se souvenir"




Je m'immerge ces jours-ci dans la lecture de


"Je ne peux plus vous faire d'autres cadeaux que ceux 
de cette lumière sombre
Hommes de demain soufflez sur les charbons
À vous de dire ce que je vois"

Louis Aragon Épilogue 




Et si  c'était l'épreuve ESABAC 2017 ?!?! 






Strophes pour se souvenir


Vous n'avez réclamé la gloire ni les larmes
Ni l'orgue ni la prière aux agonisants
Onze ans déjà que cela passe vite onze ans
Vous vous étiez servi simplement de vos armes
La mort n'éblouit pas les yeux des Partisans

Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
L'affiche qui semblait une tache de sang
Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles
Y cherchait un effet de peur sur les passants

Nul ne semblait vous voir français de préférence
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
Mais à l'heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE
Et les mornes matins en étaient différents

Tout avait la couleur uniforme du givre
À la fin février pour vos derniers moments
Et c'est alors que l'un de vous dit calmement
Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre
Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand

Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses
Adieu la vie adieu la lumière et le vent
Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent
Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
Quand tout sera fini plus tard en Erivan

Un grand soleil d'hiver éclaire la colline
Que la nature est belle et que le coeur me fend
La justice viendra sur nos pas triomphants
Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline
Et je te dis de vivre et d'avoir un enfant

Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient leur coeur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s'abattant.


Louis Aragon Le Roman Inachevé










jeudi 15 juin 2017

Mario Gervasini V D "Elle souffle..."



Ier prix de poésie 2017
Liceo classico "Cairoli" Varese





Elle souffle
elle vole
elle plane
elle vient chez moi
elle arrive comme un voleur elle s’en va 
comme un flot

tu ne peux pas la voir mais je peux la flairer 

tu veux la connaître.

Pas une fille,
mais frivole,
pas une fleur,
mais faible,
pas le vent,
mais fraise,
pas d’eau,
mais comme une gorgée sous le soleil.


Au café de la place
je regarde le monde entier, je la cherche,
elle n’est pas là.
Merveille du monde.





Elle a passé, la jeune fille,
Vive et preste comme un oiseau

Gérad de Nerval Une allée du Luxembourg


mercredi 14 juin 2017

Soirée Synesthésique chez Andrea à Bocca di lupo d' Albiolo



"Les parfums ... les sons" 

et les goûts 


"se répondent"



Soirée Synesthésique  à 
Bocca di lupo d' Albiolo 

avec Andrea Polmonari


et Franco Barbera



et les chansons d'antan














































mardi 13 juin 2017

Alessandra Tosi V D : "Autoritratto / Autoportrait"


Voici le magnifique poème 

d' Alessandra Tosi

aussi maîtrisé  et surprenant    

que la  vigne à Castagnola




AUTORITRATTO

Gli occhi ho di selvatica angelica,
Vividi, velati di bruna umida terra;
il labbro ho teso alla parola autentica,
castano il capello che sfiora gote e spalle afferra.

Lunghe ho le membra, i piedi in lievi passi sempre per terra;
L’accento è di una tesa melodia malinconica,
d’un torbido pensier che sgretolandomi m’afferra
e si sbriciola alla luce d’una pallida quiete arcaica

L’iracondo e l’inquieto mi scavan più del tempo,
mentre un mare di parole in burrasca
s’acquieta e sulle labbra s’assopisce

E nella mia ragione spesso vi è il maltempo,
quando vedo d’un fior il colore che appassisce
e il cuor comincia a pesar in tasca.






Autoportrait


Les yeux j’ai de sauvage angélique,
vifs, embués de brune terre humide ;
la lèvre j’ai tendue vers la parole authentique,
châtain le cheveu qui effleure les joues et les épaules saisit.

Longs j’ai les membres, les pieds aux faibles pas toujours par terre.
L’accent est d’une tendue mélodie mélancolique,
d’une torve pensée qui en s’effritant me saisit
et s’émiette à la lueur d’une blafarde quiétude archaïque.

Le coléreux et l’inquiet  me fouillent plus que le temps,
pendant qu’un flot de paroles en furie
s’apaise et sur les lèvres s’assoupit.

Et dans ma raison souvent il y a le mauvais temps,
quand je vois d’une fleur la couleur qui se flétrit
et dans la poche commence à peser le cœur.






J'allais sous le ciel, Muse, et j'étais ton féal 

Arthur Rimbaud  Ma Bohème