LICEO
CLASSICO “E. CAIROLI” VARESE
SEZIONE ESABAC
BAC BLANC
Prova
di LINGUA E LETTERATURA FRANCESE
saggio breve
Vies et poésies : un concert
d’enfers
Dopo
avere analizzato l’insieme dei documenti, formulate un saggio breve in
riferimento al tema posto (circa 600 parole).
Je
ne sais pourquoi…
Je
ne sais pourquoi
Mon esprit amer
D’une aile inquiète et folle vole sur la mer.
Tout ce qui m’est cher,
D’une aile d’effroi
Mon amour le couve au ras des flots. Pourquoi, pourquoi ?
Mon esprit amer
D’une aile inquiète et folle vole sur la mer.
Tout ce qui m’est cher,
D’une aile d’effroi
Mon amour le couve au ras des flots. Pourquoi, pourquoi ?
Mouette
à l’essor mélancolique,
Elle suit la vague, ma pensée,
À tous les vents du ciel balancée,
Et biaisant quand la marée oblique,
Mouette à l’essor mélancolique.
Elle suit la vague, ma pensée,
À tous les vents du ciel balancée,
Et biaisant quand la marée oblique,
Mouette à l’essor mélancolique.
Ivre
de soleil
Et de liberté,
Un instinct la guide à travers cette immensité.
La brise d’été
Sur le flot vermeil
Doucement la porte en un tiède demi-sommeil.
Et de liberté,
Un instinct la guide à travers cette immensité.
La brise d’été
Sur le flot vermeil
Doucement la porte en un tiède demi-sommeil.
Parfois
si tristement elle crie
Qu’elle alarme au lointain le pilote,
Puis au gré du vent se livre et flotte
Et plonge, et l’aile toute meurtrie
Revole, et puis si tristement crie !
Qu’elle alarme au lointain le pilote,
Puis au gré du vent se livre et flotte
Et plonge, et l’aile toute meurtrie
Revole, et puis si tristement crie !
Je
ne sais pourquoi
Mon esprit amer
D’une aile inquiète et folle vole sur la mer.
Tout ce qui m’est cher,
D’une aile d’effroi
Mon amour le couve au ras des flots. Pourquoi, pourquoi ?
Mon esprit amer
D’une aile inquiète et folle vole sur la mer.
Tout ce qui m’est cher,
D’une aile d’effroi
Mon amour le couve au ras des flots. Pourquoi, pourquoi ?
Paul
Verlaine, Sagesse (1881)
Le
goût du néant
Morne
esprit, autrefois amoureux de la lutte,
L'Espoir,
dont l'éperon attisait ton ardeur,
Ne
veut plus t'enfourcher ! Couche-toi sans pudeur,
Vieux
cheval dont le pied à chaque obstacle butte.
Résigne-toi,
mon cœur ; dors ton sommeil de brute.
Esprit
vaincu, fourbu ! Pour toi, vieux maraudeur,
L'amour
n'a plus de goût, non plus que la dispute ;
Adieu
donc, chants du cuivre et soupirs de la flûte !
Plaisirs,
ne tentez plus un coeur sombre et boudeur !
Le
Printemps adorable a perdu son odeur !
Et
le Temps m'engloutit minute par minute,
Comme
la neige immense un corps pris de roideur ;
Je
contemple d'en haut le globe en sa rondeur
Et
je n'y cherche plus l'abri d'une cahute.
Avalanche,
veux-tu m'emporter dans ta chute ?
Charles
Baudelaire, Les Fleurs du Mal (1861)
Nuit
de l’enfer
J’ai avalé une fameuse gorgée de poison. – Trois fois
béni soit le conseil qui m’est arrivé ! – Les entrailles me brûlent. La
violence du venin tord mes membres, me rend difforme, me terrasse. Je meurs de
soif, j’étouffe, je ne puis crier. C’est l’enfer, l’éternelle peine ! Voyez
comme le feu se relève ! Je brûle comme il faut. Va, démon ! (…)
Et c’est encore la vie ! – Si la damnation est
éternelle ! Un homme qui veut se mutiler est bien damné, n’est-ce pas ? Je me
crois en enfer, donc j’y suis. C’est l’exécution du catéchisme. Je suis esclave
de mon baptême. Parents, vous avez fait mon malheur et vous avez fait le vôtre.
Pauvre innocent ! – L’enfer ne peut attaquer les païens. – C’est la vie encore
! Plus tard, les délices de la damnation seront plus profondes. Un crime, vite,
que je tombe au néant, de par la loi humaine. (…)
Arthur Rimbaud Une saison en enfer (1873)
Verrà la morte e avrà i tuoi occhi
questa morte che ci accompagna
dal mattino alla sera, insonne,
sorda, come un vecchio rimorso
o un vizio assurdo. I tuoi occhi
saranno una vana parola
un grido taciuto, un silenzio.
Così li vedi ogni mattina
quando su te sola ti pieghi
nello specchio. O cara speranza,
quel giorno sapremo anche noi
che sei la vita e sei il nulla.
Per tutti la morte ha uno sguardo.
Verrà la morte e avrà i tuoi occhi.
Sarà come smettere un vizio,
come vedere nello specchio
riemergere un viso morto,
come ascoltare un labbro chiuso.
Scenderemo nel gorgo muti.
questa morte che ci accompagna
dal mattino alla sera, insonne,
sorda, come un vecchio rimorso
o un vizio assurdo. I tuoi occhi
saranno una vana parola
un grido taciuto, un silenzio.
Così li vedi ogni mattina
quando su te sola ti pieghi
nello specchio. O cara speranza,
quel giorno sapremo anche noi
che sei la vita e sei il nulla.
Per tutti la morte ha uno sguardo.
Verrà la morte e avrà i tuoi occhi.
Sarà come smettere un vizio,
come vedere nello specchio
riemergere un viso morto,
come ascoltare un labbro chiuso.
Scenderemo nel gorgo muti.
Cesare Pavese, Verrà la morte e avrà i tuoi occhi ( 1951)
Le
tombeau de Jim Morrisson (1943-1971)
au
cimetière du Père La Chaise
Sexx-symbol et idole
incontestée de la musique rock des années 60, Jim Morrison représente un
élément phare du cimetière. Il est visité chaque jour par des milliers de fans,
sa concession est la plus “décorée” du lieu: Lampadaire orné de chewing gum,
cœurs, graffitis, des tickets de métros, des lettres d’amour…Pourtant, lors de
ses funérailles, ils n’étaient que cinq: Agnès Varda, Pamela sa compagne, le
producteur du groupe The Doors, la jeune assistante-secrétaire de Jim et un ami
américain, photographe et bilingue.
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