mardi 7 novembre 2017

FRANCE THÉÂTRE "SAINT-GERMAIN-DES-PRÉS" - Les chansons 2 - Teatro Nuovo Varese, le 25 novembre 2017










Calogero - Je joue de la musique

Ça vient de je-ne-sais où
C'est comme un compteur dans ma tête
Ça me prend, ça me rend fou
C'est comme un pick-up dans ma tête

Je ne pense qu'à ça
4, 3, 2, 1, je joue de la musique
Je respire musique
Je réfléchis musique
Je pleure en musique
Et quand je panique
Je joue de la basse électrique
Je joue de la musique
Je sens la musique
Je fais l'amour en musique
Je t'aime en musique
Et quand je panique
Je branche ma guitare électrique

Ça jaillit d'un peu partout
C'est comme un volcan dans ma tête
Parfois je sais pas pour vous
Mais moi ça tempère mes tempêtes
Quand je perds mes repères

4, 3, 2, 1, je joue de la musique
Je respire musique
Je réfléchis musique
Je pleure en musique
Et quand je panique
Je joue de la basse électrique
Je joue de la musique
Je sens la musique
Je fais l'amour en musique
Je t'aime en musique
Et quand je panique
Je branche ma guitare électrique

Viens faire de la musique
Respirer la musique
On fera l'amour en musique
L'amour en musique
Et si ça se complique
On croise nos guitares électriques
Viens faire de la musique
Respirer la musique
C'est toi et moi la musique
C'est nous la musique
Et si tu me quittes
Je casse ma guitare électrique



Boris Vian - Fais-moi mal Johnny

Il s'est levé à mon approche
Debout, il était plus petit
Je me suis dit c'est dans la poche
Ce mignon-là, c'est pour mon lit
Il m'arrivait jusqu'à l'épaule
Mais il était râblé comme tout
Il m'a suivie jusqu'à ma piaule
Et j'ai crié vas-y mon loup

Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Envole-moi au ciel... zoum!
Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Moi j'aim' l'amour qui fait boum!

Il n'avait plus que ses chaussettes
Des bell' jaunes avec des raies bleues
Il m'a regardé d'un œil bête
Il comprenait rien, le malheureux
Et il m'a dit l'air désolé
Je n'ferais pas d'mal à une mouche
Il m'énervait! Je l'ai giflé
Et j'ai grincé d'un air farouche

Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Je n'suis pas une mouche... Bzzzzzzzz!
Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Moi j'aim' l'amour qui fait boum!

Voyant qu'il ne s'excitait guère
Je l'ai insulté sauvagement
J'lui ai donné tous les noms d'la terre
Et encor' d'aut's bien moins courants
Ça l'a réveillé aussi sec
Et il m'a dit arrête ton charre
Tu m'prends vraiment pour un pauve mec
J'vais t'en r'filer, d'la série noire

Tu m'fais mal, Johnny, Johnny, Johnny
Pas avec des pieds... Si.!
Tu m'fais mal, Johnny, Johnny, Johnny
J'aim' pas l'amour qui fait bing!

Il a remis sa p'tite chemise
Son p'tit complet, ses p'tits souliers
Il est descendu l'escalier
En m'laissant une épaule démise
Pour des voyous de cette espèce
C'est bien la peine qu'on paie des frais
Maintenant, j'ai des bleus plein les fesses
Et plus jamais je ne dirai

Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Envole-moi au ciel... zoum!
Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Moi j'aim' l'amour qui fait boum!



Cora Vaucaire - La complainte de la butte 


En haut de la rue Saint-Vincent, un poète et une inconnue,
S'aimèr'nt l'espace d'un instant, mais il ne l'a jamais revue.
Cette chanson, il composa, espérant que son inconnue,
Un matin d'printemps l'entendra quelque part au coin d'une rue.

La lune trop blême pose un diadème sur tes cheveux roux .
La lune trop rousse, de gloire éclabousse ton jupon plein d'trous

La lune trop pâle caresse l'opale fe tes yeux blasés.
Princess' de la rue, sois la bienvenue dans mon coeur blessé

REFRAIN
Les escaliers de la Butte sont durs aux miséreux ;
Les ailes des moulins protègent les amoureux .

Petit' mendigote, je sens ta menotte qui cherche ma main ;
Je sens ta poitrine et ta taille fine, j'oublie mon chagrin.

Je sens sur ta lèvre une odeur de fièvre
De goss' mal nourrie et sous ta caresse,

Je sens une ivresse qui m'anéantit

REFRAIN
Les escaliers de la Butte sont durs aux miséreux ;
Les ailes des moulins protègent les amoureux.

Mais voilà qu'il flotte, la lune se trotte
La princess' aussi sous le ciel sans lune,
Je pleure à la brume mon rêve évanoui !



Edith Piaf  - L'hymne à l'amour 

Le ciel bleu sur nous peut s’effondrer
Et la terre peut bien s’écrouler
Peu m’importe si tu m’aimes
Je me fous du monde entier
Tant que l’amour inond’ra mes matins
Tant que mon corps frémira sous tes mains
Peu m’importent les problèmes
Mon amour, puisque tu m’aimes…

J’irais jusqu’au bout du monde
Je me ferais teindre en blonde
Si tu me le demandais…
J’irais décrocher la lune
J’irais voler la fortune
Si tu me le demandais…
Je renierais ma patrie
Je renierais mes amis
Si tu me le demandais…
On peut bien rire de moi,
Je ferais n’importe quoi

Si tu me le demandais…

Si un jour la vie t’arrache à moi
Si tu meurs, que tu sois loin de moi
Peu m’importe, si tu m’aimes
Car moi je mourrai aussi…
Nous aurons pour nous l’éternité
Dans le bleu de toute l’immensité
Dans le ciel, plus de problèmes
Mon amour, crois-tu qu’on s’aime ?...

… Dieu réunit ceux qui s’aiment !



Yves Montand  - Est-ce ainsi que les hommes vivent 

Tout est affaire de décor, changer de lit, changer de corps
À quoi bon puisque c'est encore moi qui moi-même 
me trahis?
Moi qui me traîne et m'éparpille et mon ombre 
se déshabille
Dans les bras semblables des filles où j'ai cru trouver
 un pays.
Coeur léger, coeur changeant, coeur lourd
Le temps de rêver est bien court
Que faut-il faire de mes jours? Que faut-il faire de mes
nuits?
Je n'avais amour ni demeure, nulle part où je vive ou meure
Je passais comme la rumeur, je m'endormais comme le bruit.
C'était un temps déraisonnable, on avait mis les morts à
table
On faisait des châteaux de sable, on prenait les loups pour
des chiens
Tout changeait de pôle et d'épaule, la pièce était-elle
ou non drôle?
Moi si j'y tenais mal mon rôle, c'était de n'y comprendre
rien.

Est-ce ainsi que les hommes vivent? Et leurs baisers au loin
les suivent

Dans le quartier Hohenzollern, entre la Sarre et les
casernes
Comme les fleurs de la luzerne fleurissaient les seins de
Lola
Elle avait un coeur d'hirondelle sur le canapé du bordel
Je venais m'allonger près d'elle, dans les hoquets du
pianola.
Le ciel était gris de nuages, il y volait des oies sauvages
Qui criaient la mort au passage, au-dessus des maisons des
quais
Je les voyais par la fenêtre, leur chant triste entrait
dans mon être
Et je croyais y reconnaître du Rainer Maria Rilke.

Est-ce ainsi que les hommes vivent? Et leurs baisers au loin
les suivent.

Elle était brune elle était blanche
Ses cheveux tombaient sur ses hanches
Et la semaine et le dimanche, elle ouvrait à tous ses bras
nus
Elle avait des yeux de faïence, elle travaillait avec
vaillance
Pour un artilleur de Mayence qui n'en est jamais revenu.
Il est d'autres soldats en ville et la nuit montent les
civils
Remets du rimmel à tes cils, Lola qui t'en iras bientôt
Encore un verre de liqueur, ce fut en avril à cinq heures
Au petit jour que dans ton coeur, un dragon plongea son
couteau

Est-ce ainsi que les hommes vivent? Et leurs baisers au loin
les suivent.



Yves Montand  - Les feuilles mortes 

Oh ! je voudrais tant que tu te souviennes
Des jours heureux où nous étions amis.
En ce temps-là la vie était plus belle,
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle.
Tu vois, je n'ai pas oublié...
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi
Et le vent du nord les emporte
Dans la nuit froide de l'oubli.
Tu vois, je n'ai pas oublié
La chanson que tu me chantais.

C'est une chanson qui nous ressemble.
Toi, tu m'aimais et je t'aimais
Et nous vivions tous les deux ensemble,
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.
Mais la vie sépare ceux qui s'aiment,
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi
Mais mon amour silencieux et fidèle
Sourit toujours et remercie la vie.
Je t'aimais tant, tu étais si jolie.
Comment veux-tu que je t'oublie ?
En ce temps-là, la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.
Tu étais ma plus douce amie
Mais je n'ai que faire des regrets
Et la chanson que tu chantais,
Toujours, toujours je l'entendrai !

C'est une chanson qui nous ressemble.
Toi, tu m'aimais et je t'aimais
Et nous vivions tous les deux ensemble,
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.
Mais la vie sépare ceux qui s'aiment,
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis.




 Bella Ciao












dimanche 5 novembre 2017

FRANCE THÉÂTRE "SAINT-GERMAIN-DES-PRÉS" - Les chansons 1 - Teatro Nuovo Varese, le 25 novembre 2017


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Léa Castel Abîmée

Comme des fantômes téléguidés
On suit la foule, la croix
Les journaux télévisés
Tout s’écroule autour de moi
Dites-moi que peut-on voir
Seul dans le noir quand le tonnerre se réveil
Les enfants des boulevards vivent des nuits sans sommeil
Sens-tu le vide autour?
Imaginer sa vie
Dans un élan d’amour
Comme une enfant abîmée
Perdu dans ses nuits oubliées
Dites-moi comment faire semblant
Je me perds dans la machine du temps
(X 2)
Si noyer dans l’incertitude
Des lendemains et flotter
Au milieu du bitume
Sous un soleil éteint
Faut-il baissé la tête
Ramasser les miettes
Et faire semblant de rêver
Puisqu’aucune de mes larmes
Ni pourra rien changer
Sens-tu le vide autour?
Imaginer sa vie
Dans un élan d’amour
Comme une enfant abîmée
Perdu dans ses nuits oubliées
Dites-moi comment faire semblant
Je me perds dans la machine du temps
(X 2)

Le monde devient sourd
Je ne suis qu’un cri
Un appel au secours
Comme une enfant abîmée
Perdu dans ses nuits oubliées
Dites-moi comment faire semblant
Je me perds dans la machine du temps
(X 4)




Yves Montand  Un gamin de Paris

Un gamin d'Paris, c'est tout un poème
Dans aucun pays, il n'y a de même
Car c'est un titi, petit gars dégourdi que l'on aime
Un gamin de Paris, c'est le doux mélange
d'un ciel affranchi du diable et d'un ange
Et son œil hardi s'attendri devant une orange
Pas plus haut que trois pommes
Mais lance un défi à l'aimable bonhomme
Qui l'appelait mon petit
Un gamin de Paris, c'est une cocarde
Bouton qui fleurit dans un pot d'moutarde
Il est tout l'esprit, l'esprit de Paris qui musarde
Pantalon trop long pour lui
Toujours les mains dans les poches
On le voit qui déguerpit
Aussitôt qu'il voit un képi
Un gamin de Paris, c'est tout un poème
Dans aucun pays, il n'y a de même
Car c'est un titi, petit gars dégourdi que l'on aime
Il est l'héritier, lors de sa naissance
De tout un passé lourd de conséquences
Et ça il le sait, bien qu'il ignore l'histoire de France
Sachant que sur les places, pour un idéal
Des p'tits gars pleins d'audace
à leur façon firent un bal
Un gamin d'Paris, rempli d'insouciance
Gouailleur et ravi de la vie qui chante
s'il faut peut aussi comme Gavroche
Entrer dans la danse
Un gamin d'Paris m'a dit à l'oreille
Si je pars d'ici, sachez que la veille
J'aurai réussi à mettre Paris en bouteille.




Amir On dirait


Tu me dis de regarder la vie en couleur
Quand il fait noir autour de moi.
Sur le dos j'ai trainé pas mal de douleur
Toi, tu m'portais à bout de bras.
Non, non, non, je n'ai pas toujours été sûr de moi
J'ai douté tellement de fois
Non, non, non, je ne sais pas ce que je ferais sans toi
Oh yeah
On dirait qu'on à tous un ange
On dirait, on dirait bien qu'c'est toi
On dirait que dans ce monde étrange
On dirait que t'as toujours été là
Oh oh oh oooooh oh oh oh oh oh ooooooh
Oh oh oh oooooh oh oh oh oh oh ooooooh
Tu me dis que mon rêve est juste à coté
Que j’ai juste à tendre la main
Toute ma vie, j'peux la passer à t’écouter
La douceur est ton seul refrain
Non, non, non, ce n'est pas toujours facile pour moi
J'ai prié tellement de fois
Non, non, non, je ne sais pas ce que je ferais sans toi
Oh yeah
On dirait qu'on à tous un ange
On dirait, on dirait bien qu'c'est toi
On dirait que dans ce monde étrange
On dirait que t'as toujours été là
Tout, tout tourne autour de toi
Toi, t'es la seule qui voit la beauté bien cachée derrière les visages
Tout, tout tourne autour de toi
Toi, tu sais lire en moi, promets-moi de n'jamais tourner la page
On dirait qu'on à tous un ange
On dirait, on dirait bien qu'c'est toi
On dirait que dans ce monde étrange
On dirait que t'as toujours été là
On dirait qu'on à tous un ange
On dirait, on dirait bien qu'c'est toi
On dirait que dans ce monde étrange
On dirait que t'as toujours été là
Oh oh oh oooooh oh oh oh oh oh ooooooh
Oh oh oh oooooh oh oh oh oh oh ooooooh
On dirait
Oh oh oh oooooh oh oh oh oh oh ooooooh
On dirait





Kids United - Le monde nous appartiendra

On n'a pas le temps de perdre son temps
On est le vent, on va souffler droit devant
Regarder au loin, toujours chercher le beau
Oh! Oh! Oh!
On a sur le coeur des rêves en couleur
On les vivra tous, non rien ne nous fait peur
Chercher le bonheur, l'aventure sous la peau
Oh! Oh! Oh!
Oui le monde nous appartiendra demain
Le futur est en toi regarde bien
Ensemble on avancera main dans la main
Et on chantera ensemble
Tous à l'unisson
Sans artifice
Nos chansons a capella
Tous en harmonie
Toujours complices
Et chanter quand ça va pas :
Lalalalalalalala...
On croquera la vie de toutes nos envies
On réveillera le monde s’il est endormi
Nos voix en échos, et l'amour en cadeau
Oh! Oh! Oh!
On a sur le coeur des rêves en couleur
On va les vivre à cent, à mille à l'heure
Comme en poésie, on s’inventera des mots
Oh! Oh! Oh!
Oui le monde nous appartiendra demain
Le futur est en toi regarde bien
Ensemble on avancera main dans la main
Et on chantera ensemble
Tous à l'unisson
Sans artifice
Nos chansons a capella
Tous en harmonie
Toujours complices
Et chanter quand ça va pas :
Lalalalalalalala...
Aujourd'hui le monde est entre nos mains
Le futur a tracé tant de chemins
Ensemble encore avancer vers demain
Et on chantera encore
Lalalalalalalala...



Dany Brillant - Viens à Saint Germain

Tous les samedis après minuit
On se retrouve près d'l'île Saint Louis
Transis de joie et de folie
Pour y parler philosophie

C'est là que ma jeunesse explose
Qu'les instruments s'mettent à hurler
Dans la chaleur et la fumée
Jaillit le moment où l'on ose

Si t'as pas d'imagination
Mieux vaut qu'tu restes à la maison
Ici c'est un endroit sacré
Le mot maître c'est d'improviser

Allez viens, viens à Saint Germain
Allez viens, viens à Saint Germain

Frivole ardeur, rire sans fin
C'est d'ivresse que nous avons faim 
Parler, chanter et puis s'aimer
On l'avait un peu oublié

On est fou car on a vingt ans
Et on se fout éperdument
De c'qui adviendra dans dix ans
Vive la vie, vive l'instant

Les jupes sont déboutonnées
Les filles ne pensent qu'à être aimées
Les garçons ont les cheveux longs
Et déboutonnent leurs pantalons

Allez viens, viens à Saint Germain
Allez viens, viens à Saint Germain

Laisse les gens aux courtes idées
Avec leurs cervelles étriquées
Leurs faces épaisses et rassurées
Et viens à Saint Germain des Prés

Allez viens, viens à Saint Germain
Allez viens, viens à Saint Germain
 




Thomas Dutronc  - J'aime plus Paris 

Je fais le plein d'essence,

Je pense aux vacances,

Je fais la gueule,

Et je suis pas le seul

le ciel est gris,

les gens aigris

je suis pressé

je suis stressé
j'aime plus paris
on court partout ca m'ennuie
je vois trop de gens,
je me fous de leur vie
j'ai pas le temps,
je suis si bien dans mon lit
prépare une arche
delanoë
tu vois bien,
qu'on veut se barrer
même plaqué or, paris est mort
il est 5 hors, paris s'endort
je sens qu'j'étouffe
je manque de souffle
je suis tout pale
sur un petit pouf
j'aime plus paris,
non mais on se prend pour qui,
jveux voir personne,
coupez mon téléphone
vivre comme les nones,
jparle pas de john
j'aime plus paris
passé le périph,
les pauvres r
n'ont pas le bon gout
d'etre millionaire
pour ces parias,
la ville lumière
c'est tout au bout,
du RER
y a plus de titi
mais des minets
paris sous cloche
ca me gavroche
il est finit, le paris d'Audiard
Mais aujourd'hui, voir celui d'édiar
j'aime plus paris,
non mais on se prend pour qui,
je vois trop de gens
je me fous de leur vie
j'ai pas le temps
je suis si bien dans mon lit
j'irais bien, voir la mer
écouter les gens se tairent
j'irais bien boire une bière
faire le tour de la terre
j'aime plus paris,
non mais on se prend pour qui
je vois trop de gens
je me fous de leur vie
j'ai pas le temps
je suis si bien dans mon lit
pourtant paris,
c'est toute ma vie
c'est la plus belle
j'en fais le pari
il n'y a qu'elle
c'est bien l'ennuie
j'aime plus paris..


Il n’y a plus d’après… à Saint-Germain-des-Prés…( et plus d’avant non plus !)




jeudi 2 novembre 2017

Henri Tachan : Quelle heure est-il?





Chicago 






Il est l'heure du premier métro,
Des premiers bus, des premières gares,
Pour se lever il est trop tôt; 
Pour s'endormir il est trop tard,
Il est l'heure du premier métro,
L'heure blafarde où les boueux passent,
Où le nouveau-né fait son rot
Et la guillotine sa grimace...

-- Quelle heure est-il?
Il est cinq heures, les Anglais sucent
Leurs sempiternelles tasses de thé
Les sacro-saints coutumes et us
Tiennent bon dans le Sablier,
Il est cinq heures, c'est l'Angélus
Sur toutes les toiles de vos Millet
Et Jésus-Christ serait Crésus,
S'il pouvait se décrucifier...

-- Quelle heure est-il?

Il est minuit, c'est l'heure du crime
Sur le cadran de la Planète,
Les vies ne valent pas trois centimes,
Les aiguilles tournent en baïonnettes,
Il est minuit, c'est l'heure où tombent
Les douze coups, d'un ciel d'hiver,
Et douze fois douze tonnes de bombes
Sur des visages à l'envers...

-- Quelle heure est-il?

Il était moins une que j'me "flingue",
Moi qui ne porte jamais de montre,
Moi qui ai peur de crever en "zinc",
Moi qui suis pour tout c'qui est contre,
Il était moins une, ma mie,
Que je ne change de trottoir,
Il était presque la demie:
Je ne t'ai pas aimée le quart,
Il était moins une, ma mie,
Tu as failli venir trop tard...
Mais quelle heure est-il donc, ma mie?
Il fait tant de soleil ce soir...

-- Quelle heure est-il?







jeudi 26 octobre 2017

Arthur Rimbaud "Aube" - Maurice Rollinat "À l'aube" - Vasco "Alba chiara"








Aube

J’ai embrassé l’aube d’été.
Rien ne bougeait encore au front des palais. L’eau était morte. Les camps d’ombres ne quittaient pas la route

du bois. J’ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes

se levèrent sans bruit.

La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom.
Je ris au wasserfall blond qui s’échevela à travers les sapins : à la cime argentée je reconnus la déesse.
Alors je levai un à un les voiles. Dans l’allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l’ai dénoncée au coq.

A la grand’ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de marbre,

je la chassais.

En haut de la route, près d’un bois de lauriers, je l’ai entourée avec ses voiles amassés, et j’ai senti un peu

son immense corps. L’aube et l’enfant tombèrent au bas du bois.

Au réveil il était midi.

Arthur Rimbaud, Illuminations






A l'aube

Brûlé par l'énorme lumière
Irradiant du ciel caillé,
- Stupéfait, recroquevillé,
Hâlé, sali par la poussière,

Le pauvre paysage mort
Se ranime à l'heure nocturne,
Et puis, murmurant taciturne,
Extasié, rêve et s'endort.

La bonne ombre le rafraîchit ;
Et toute propre resurgit
Sa mélancolique peinture.

Avec l'aurore se levant,
La rosée, au souffle du vent,
Pleure pour laver la nature.

Maurice Rollinat 




Alba chiara






mercredi 25 octobre 2017

Franceculture : La Divine Comédie de Dante (1/4) : De l’Enfer au Paradis


Etes-vous prêts pour le plus effroyable des voyages ?
 A rencontrer le diable après avoir traversé les neuf 
cercles de l'enfer ?


Voici presque 4 heures en podcast de 



qui pourront  vous aider à améliorer votre français 
aussi bien que votre connaissance de la 

Divina Commedia 


Représentation symbolique de La Divine comédie de Dante par Domenico di Michelino (1417-1491)


« Au milieu du chemin de notre vie,
je me retrouvai par une forêt obscure
car la voie droite était perdue.
Ah dire ce qu’elle était est chose dure
cette forêt féroce et âpre et forte
qui ranime la peur dans la pensée !
Elle est si amère que mort l’est à peine plus ;
mais pour parler du bien que j’y trouvai,
je dirai des autres choses que j’y ai vues.
Je ne sais pas bien redire comment j’y entrai,
tant j’étais plein de sommeil en ce point
où j’abandonnai la voie vraie.
Mais quand je fus venu au pied d’une colline
où finissait cette vallée
qui m’avait pénétré le cœur de peur,
Je regardai en haut et je vis ses épaules
vêtues déjà par les rayons de la planète
qui mène chacun droit par tous sentiers.
Alors la peur se tint un peu tranquille,
qui dans le lac du cœur m’avait duré
la nuit que je passai si plein de peine.
Et comme celui qui hors d’haleine,
sorti de la mer au rivage,
se retourne vers l’eau périlleuse et regarde,
Ainsi mon âme, qui fuyait encore,
se retourna pour regarder le pas
qui ne laissa jamais personne en vie. »

Dante, La Divine comédie « L’enfer » chant I vers 1-27 (Flammarion, 1985) Trad. Jacqueline Risset



















mardi 24 octobre 2017

H.F. Thiefaine : "Je T'en Remets Au Vent" - "La Ruelle Des Morts"




L'aurore s'allume;
L'ombre épaisse fuit ;
 Le rêve et la brume 
Vont où va la nuit ; 

Victor Hugo L'aurore s'allume

... 

Et les souvenirs reviennent ...





D'avoir voulu vivre avec moi
T'as gâché deux ans de ta vie
Deux ans suspendue à ta croix
A veiller sur mes insomnies
Pourtant toi tu as tout donné
Et tout le meilleur de toi-même
A moi qui ai tout su garder
Toujours replié sur moi-même

Mon pauvre amour, sois plus heureuse maintenant
Mon pauvre amour, je t'en remets au vent

Toi tu essayais de comprendre
Ce que mes chansons voulaient dire
Agenouillée dans l'existence
Tu m'encourageais à écrire
Mais moi je restais hermétique
Indifférent à tes envies
A mettre sa vie en musique
On en oublie parfois de vivre

Mon pauvre amour, sois plus heureuse maintenant
Mon pauvre amour, je t'en remets au vent

Tout est de ma faute en ce jour
Et je reconnais mes erreurs
Indifférent à tant d'amour
J'accuse mes imbuvables humeurs
Mais toi ne te retourne pas
Va droit sur ton nouveau chemin
Je n'ai jamais aimé que moi
Et je reste sans lendemain

Mon pauvre amour, sois plus heureuse maintenant
Mon pauvre amour, Je T'En Remets Au Vent
Mon pauvre amour, sois plus heureuse maintenant
Mon pauvre amour, Je T'En Remets Au Vent











Avec nos bidons en fer blanc
On descendait chercher le lait
A la ferme au soleil couchant
Dans l'odeur des soirs de juillet
On avait l'âge des confitures,
Des billes et des îles au trésor
Et on allait cueillir les mûres
En bas, dans la ruelle des morts

On nous disait que Barbe Rousse
Avait ici sa garnison
Et que dans ce coin de cambrousse
Il avait vaincu des dragons
On avait l'âge de nos fêlures
Et on était conquistadors
On déterrait casques et fémurs
En bas, dans la ruelle des morts
Dans la ruelle des morts

On arrosait toutes nos victoires
A grands coups de verres de kéfir
Ivres de joie et sans l'savoir
On reprenait Mers el-Kebir
Puis c'étaient nos chars en Dinky
Contre les tigres et doryphores
Qui libéraient la French County
En bas, dans la ruelle des morts

Que ne demeurent les printemps
A l'heure des sorties de l'école
Quand les filles nous jouent leurs seize ans

Pour une bouff' de Royale Menthol
Je n'sais plus si c'était Françoise, Martine, Claudine ou Marie-Laure
Qui nous faisaient goûter leurs framboises
En bas, dans la ruelle des morts
dans la ruelle des morts
dans la ruelle des morts

Que ne demeurent les automnes
Quand sonne l'heure de nos folies
J'ai comme un bourdon qui résonne
Au clocher de ma nostalgie
Les enfants cueillent des immortelles,
Des chrysanthèmes, des boutons d'or
Les deuils se ramassent à la pelle
En bas, dans la ruelle des morts
Dans la ruelle des morts
Dans la ruelle des morts