lundi 4 septembre 2017

Vasco Rossi "Come nelle favole ... "









Quello che potremmo fare io e te
Senza dar retta a nessuno
Senza pensare a qualcuno
Quello che potremmo fare io e te
Non lo puoi neanche credere

Quello che potremmo fare io e te
Senza pensare a niente
Senza pensare sempre
Quello che potremmo fare io e te
Non si può neanche immaginare

Sai io ho pensato sempre
Quasi continuamente
Che non sei mai stata mia
Me lo ricordo sempre
Che non è successo niente
Dovevi sempre andar via

Io e te
Io e te
Dentro un bar a bere e a ridere
Io e te
Io e te
A crescere bambini
Avere dei vicini
Io e te
Io e te
Seduti sul divano
Parlar del più e del meno
Io e te
Io e te
Come nelle favole

Quello che potremmo fare io e te
Non l'ho mai detto a nessuno
Però né sono sicuro
Quello che potremmo fare io e te
Non si puó neanche immaginare

Io e te
Io e te
Dentro un bar a bere e a ridere
Io e te
Io e te
A crescere bambini
Avere dei vicini
Io e te
Io e te
Sdraiati sul divano
Parlar del più e del meno
Io e te
Io e te
Come nelle favole

Io e te
Io e te
Io e te
Io e te
A crescere bambini
Avere dei vicini
Io e te
Io e te
Io e te
Io e te
Io e te
Sdraiati sul divano
Parlar del più e del meno
Io e te
Io e te
Io e te
Io e te
Io e te
A crescere bambini
Avere dei vicini
Io e te
Come favole




VITRAUX DE CHAGALL 

ART INSTITUTE CHICAGO

vendredi 1 septembre 2017

Louis Aragon : "La Valse des Vingt Ans" - Le crève-coeur 1946






La Valse des Vingt Ans

Bon pour le vent bon pour la nuit bon pour le froid
Bon pour la marche et pour la boue et pour les balles
Bon pour la légende et pour le chemin de croix
Bon pour l’absence et les longs soirs drôle de bal
Où comme j’ai dansé petit tu danseras
Sur une partition d’orchestre inhumaine
Bon pour la peur  pour la mitraille et pour les rats
Bon comme le bon pain bon comme la romaine

Mais se voici se lever le soleil des conscrits
La valse des vingt ans tourne à travers Paris

Bon pour la gnole à l’aube et l’angoisse au créneau
Bon pour l’attente et la tempête et les patrouilles
Et bon pour le silence où montent les signaux
La jeunesse qui passe et le cœur qui se rouille
Bon pour l’amour et pour la mort bon pour l’oubli
Dans le manteau de pluie et d’ombre des batailles
Enfants-soldats roulés sans autre lit
Que la fosse qu’on fit d’avance à votre taille

La valse des vingt ans traverse les bistros
Eclate comme un rire aux bouches du métro

O classes d’autrefois rêves évanouis
Quinze seize dix-sept écoutez Ils fredonnent
Comme nous cette rengaine et comme nous y
Croient et comme nous alors Le ciel leur pardonne
Préfèrent à leur vie un seul moment d’ivresse
Un moment de folie un moment de bonheur
Que savent-ils du monde  et peut-être vivre
Tout simplement Maman mourir de très bonne heure

Bon par-ci bon par-là Bon bon bon Je pars mes
Chers amis Vingt ans Bon pour le service armé
Ah le valse commence et le danseur selon
La coutume achète aux camelots bruns des broches
Mais chante cette fois la fille à Madelon
J’ai quarante ans passés Leurs vingt ans me sont proches
Boulevard Saint-Germain et rue Saint-Honoré
Aux revers chamarrés de la classe quarante
Le mot Bon se répète en anglaise dorée
Je veux croire avec eux que la vie est marrante

J’oublierai j’oublierai j’oublierai j’oublierai
La valse des vingt ans m’entraîne J’oublierai
   Ma quarantaine en l’an quarante


Louis Aragon :  Le crève-coeur





L'écriture de résistance de Louis Aragon 
entre écriture de l'Histoire et ré-unification nationale

(Mémoire de recherche)
de Joachim Levy


Poètes en résistance





En 1974, Pierre Seghers a publié  
La Résistance et ses poètes
ouvrage incontournable de référence 
sur la poésie de la Résistance, 
à la fois récit historique et anthologie.


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mercredi 30 août 2017

Yannick Noah : "Simon papà Tara"








Tu es venu ce matin
A l'heure où la nuit meurt
Tu es venu de si loin
D'où la mort ne fait plus peur
Tu es venu me parler
Un peu de notre vie
Même veste et même
chapeau
Le Noah de fer africain

Oui je sais que tu vis en moi
Simon Papa Tara
Oui je sais que tu es en moi
Noah Bikie Noah
Tu sais grand-père ici ils ne
Croient pas à ces choses-là

Tu es venu ce matin
Simon Papa Tara
Tu es la mort sans chagrin
L'ancêtre des Noah
Un éclair à Etudi
Comme un soir de juin
Tu es venu ce matin
Le Noah de fer africain

Oui je sais que tu vis en moi
Simon Papa Tara
Oui je sais que tu es en moi
Noah Bikie Noah
Tu sais grand-père ici ils ne
Croient pas à ces choses-là

Tu es venu ce matin
Me dire le chemin
Tu es venu de si loin
Pour me parler des miens
Et pour me dire que l'amour
C'est donner chaque jour
Tu es venu de si loin
Le Noah de fer africain






mardi 29 août 2017

mardi 22 août 2017

Charles Aznavour "Mourir d'aimer"




Chicago 








Les parois de ma vie sont lisses 
Je m'y accroche mais je glisse
Lentement vers ma destinée
Mourir d'aimer

Tandis que le monde me juge
Je ne vois pour moi qu'un refuge
Toute issue m'étant condamnée
Mourir d'aimer

Mourir d'aimer
De plein gré s'enfoncer dans la nuit
Payer l'amour au prix de sa vie
Pécher contre le corps mais non contre l'esprit

Laissons le monde à  ses problèmes
Les gens 
haineux haineux face à  eux-mêmes 
Avec leurs petites idées
Mourir d'aimer

Puisque notre amour ne peut vivre
Mieux vaut en refermer le livre
Et plutôt que de le brûler
Mourir d'aimer

Partir en redressant la tête
Sortir vainqueur d'une défaite
Renverser toutes les données
Mourir d'aimer

Mourir d'aimer
Comme on le peut de n'importe quoi
Abandonner tout derrière soi
Pour n'emporter que ce qui fut nous, qui fut toi

Tu es le printemps, moi l'automne
Ton cœur se prend, le mien se donne
Et ma route est déjà  tracée
Mourir d'aimer
Mourir d'aimer
Mourir d'aimer








vendredi 18 août 2017

Yasmina Khadra "L'Attentat" ED. JUILLIARD / POCKET 2005



J'ai lu la semaine dernière ce superbe roman,  que ma collègue Angela m'avait offert il y a longtemps, et je ne sais pas pourquoi j'ai attendu à publier ces quelques lignes … je ressens une grande tristesse,  aujourd’hui après ce nouvel attentat meurtrier à Barcelone,  pour les innocents qui en sont victimes et  une immense horreur ...

Comment peut-on délibérément foncé dans la foule sur une avenue pleine de touristes ? 


Image associée

"D’une secousse, tout s’effondre. Je ne trouve nulle part la femme que j’ai épousée pour le meilleur et pour toujours, qui a bercé mes plus tendres années, paré mes projets de guirlandes étincelantes, comblé mon âme de douces présences. Je ne retrouve plus rien d’elle, ni sur moi ni dans mes souvenirs. Le cadre qui la retient captive d’un instant résolu, irrémédiablement résilié, me tourne le dos, incapable d’assumer l’image qu’il donne de ce que je croyais être la plus belle chose qui me soit arrivée. Je suis comme catapulté par-dessus une falaise, aspiré par un abime. Je fais non de la tête, non des mains, non de tout mon être… Je vais me réveiller… Je suis réveillé. Je ne rêve pas."  p. 74




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A travers L’attentat, Yasmina Khadra nous offre un roman puissant comme une bombe, entre drame et thriller à l’ambiance suffocante servie par une plume nerveuse. Amine, son personnage principal évolue entre racisme, terreur, explosions et sirènes. Si son cheminement, sa quête nous amène à percevoir la détresse du peuple palestinien, Yasmina Khadra ne prend pas parti pour autant. Bien au contraire, ce livre nous permet d’avoir un regard plus objectif sur ce conflit. Aux cruautés que subissent les Palestiniens - à travers la spoliation de leurs terres et les sévices commis par l’armée israélienne -, l’auteur confronte le quotidien israélien - l’atrocité des attentas suicides et le sentiment de terreur qu’ils suscitent -. Perpétuelles violences à l’origine de toutes les horreurs, des montées extrémistes, du racisme et de la terreur ambiante. Entre haine et compassion, incompréhension et indulgence,  l´auteur nous dépeint un monde et sa dualité où la complexité du conflit est toujours mise en exergue.





Mon père me disait : « Celui qui te raconte qu’il existe symphonie plus grande que le souffle qui t’anime te ment. Il en veut à ce que tu as de plus beau : la chance de profiter de chaque instant de ta vie. Si tu pars du principe que ton pire ennemi est celui-là même qui tente de semer la haine dans ton cœur, tu auras connu la moitié du bonheur. Le reste, tu n’auras qu’à tendre la main pour le cueillir. Et rappelle-toi ceci : il n’y a rien, absolument rien au dessus de ta vie… Et ta vie n’est pas au-dessus de celle des autres.» p. 102



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mercredi 16 août 2017

Michelangelo Merisi ( Caravaggio) 1571 - 1610 - Moi Caravage de Cesare Capitani




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Caravaggio L'incrédulité de Saint Thomas 
Palais de Sanssouci de Potsdam 


Dans l'attente du spectacle de Cesare Capitani 
au théàtre Parenti de Milan, voici quelques vidéos sur l'oeuvre de Michelangelo Merisi





Université Bordeaux Montaigne 



Cycle de  Saint Mathieu
Chapelle Contarelli 
Saint-louis des Français (Rome)




En italien 




Entretien avce Cesare Capitani 
"Moi Caravage"


lundi 31 juillet 2017

Jeanne Moreau 1928 - 2017






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J'ai la mémoire qui flanche


Je me souviens plus très bien

Comme il était très musicien

Il jouait beaucoup des mains

Tout entre nous a commencé
Par un très long baiser
Sur la veine bleutée du poignet
Un long baiser sans fin


J'ai la mémoire qui flanche


Je me souviens plus très bien

Quel pouvait être son prénom

Et quel était son nom

Il s'appelait, je l'appelai
Comment l'appelait-on
Pourtant c'est fou ce que j'aimais
L'appeler par son nom


J'ai la mémoire qui flanche


Je me souviens plus très bien

De quelle couleur étaient ses yeux

Je crois pas qu'ils étaient bleus

Étaient-ils verts, étaient-ils gris
Étaient-ils verts de gris
Ou changeaient-ils tout le temps de couleur
Pour un non, pour un oui


J'ai la mémoire qui flanche


Je me souviens plus très bien

Voilà qu'après…








J'aime ton odeur, ta saveur Léon
T'es pas beau Léon
T'as les cheveux longs
Mais je t'ai dans la peau
Mais je t'ai dans la peau
Mais je t'ai dans la peau, Léon
Je ne suis pas jolie, jolie
Nous ne sommes pas beaux, beaux, beaux
Mais contre toi, moi je grille
Tu me fous le feu à la peau
T'as p't-êt' pas des bras d'athlète
T'as p't-êt' pas l'torse velu
Mais j'adore tes mirettes, qui se brouillent
Quand tu m'dis
Qu'tu m'as dans la peau Léon
Qu'tu m'as dans la peau Léon
Qu'tu m'as dans la peau Léon
Léon, Léon, Léon, Léon

Qu'un soir au cinérama
Au ciné en longueur
Sur l'écran exhibiteur
Une femme un serpent
Une chatte mollement
Etendue plus que nue
T'a ému
Cette femme plus que nature

En couleurs plus que pures
Cette roulure sans pelure
Qui roulait en voiture
Cette glue, ce serpent
Cette chatte mollement
S'est glissée, s'est lovée
Au creux de ta peau Léon
Tu l'as dans la peau Léon
Tu l'as dans la peau Léon
Tu l'as dans la peau Léon
Léon, Léon, Léon, Léon

Depuis tu prends des airs rêveurs, Léon
Pourquoi mon Léon ?
T'es plus mon Léon
Pour une étoile dont la peau
N'est qu'un rayon, un halo
Nébuleuse vapeur sans chaleur
J'aurai ta peau Léon
J'aurai ta peau Léon
J'aurai ta peau Léon
Léon, Léon, Léon, Léon

Ce fut voluptueusement,
Sans cri, ni geste, ni adieu
Tu basculas dans le néant
Tu n'auras pas vécu bien vieux
C'n'était qu'une p'tite écorchure
Sur la peau de ta figure
Que tu te fis au rasoir,
J'l'avais mouillée de curare
J'ai eu ta peau Léon
J'ai eu ta peau Léon
J'ai eu ta peau Léon
Léon, Léon, Léon, Léon.








Il paraît qu'ils ont tort
Ceux qui n'ont pas le goût à prendre
Ceux qui n'ont pas d'ennemi
A clouer, à brûler
Ceux qui aiment mieux les homm's
Vivants plutôt que morts
Il paraît qu'ils ont tort

Refrain :
Comm' c'est curieux, moi je préfère
Tout tout petit jardin que borde la rivière
Comm' c'est curieux, moi, je préfère
Mon tout petit bateau avec ta main dans l'eau.

Il paraît que c'est lâche
De n'avoir pas la vocation
D'être bourreau maître pendeur
Tueur de profession
D'être écoeuré par ces bell's taches
Il paraît que c'est lâch'

L'honneur d'être vampire

Refrain :
Comm' c'est curieux, moi, je préfère
L'odeur de tes cheveux sortant de la rivière
Comm' c'est curieux, moi, je préfère
L'odeur de ton jardin flottant au gré de l'eau

Il paraît que c'est veule
De se refuser à mourir
Comme un insecte au champ d'honneur
La main crispée au coeur
Drapé dans les plis du drapeau
Criblé de mille éclats
Tout comme au cinéma

Refrain :
Comm' c'est curieux, moi, je préfère
Fair' ma petit' croisière fleurie sur la rivière
Comm' c'est curieux, moi, je préfère
L'amour sous les arceaux de ton p'tit jardin clos
Comm' c'est curieux, moi je préfère
L'amour sous les arceaux de ton p'tit jardin clos.




dimanche 30 juillet 2017

Dominique Fernandez "La course à l'abîme" Ed Grasset 2003 / Le Livre de Poche 2005







La course à l'abîme est une biographie imaginaire de Michelangelo MerisiDominique Fernadez  raconte  la révolte personnelle et artistique de Caravaggio;  tout en suivant les grandes lignes de sa vie  il nous offre un conte magnifique sur son époque et surtout sur son ArtRoman  d' une grande érudition et dont le regard caustique ne se porte pas seulement sur l’époque qu’il décrit mais, au-delà, sur toutes les époques, sur l’homme tel qu’il est.

Il imagine un Caravage selon son cœur, scandaleux et révolté : époustouflant!



À lire absolument en préparation  de notre visite à Milan ( II et III D ESABAC) pour  la pièce   "Moi Caravage" au théàtre Parenti le 23 novembre 2017


et pour  l'exposition Dentro Caravaggio   
Palazzo Reale Milano

Canestra di frutta (Caravaggio).jpg


Corbeille de fruits Pinacoteca Ambrosiana Milano



« C’est …  une époque que recrée Dominique Fernandez sur les pas du Caravage. L’époque de la Contre-Réforme, durant laquelle l’Eglise cherche à reconquérir les fidèles et a recours à l’art parmi d’autres armes. La Rome des papes Clément VIII et Paul V, dans laquelle vit et travaille le Caravage, a pour objectif de séduire les fidèles et de s’opposer à l’expansion du protestantisme. La peinture et la sculpture sont au service de cette entreprise de séduction… On voit fréquemment le Caravage citer les Textes pour y trouver la caution indispensable à l’approbation de ses toiles – et, parfois, les trahir délibérément dans une volonté explicite de provoquer l’Eglise. Cette provocation est au cœur de la personnalité du Caravage. L’Histoire nous a laissés avec un peintre doué et turbulent ...
 À cette révolte personnelle, Fernandez ajoute la révolte artistique, plus académique, elle, car désormais circonscrite par les historiens de l’art. Le roman est aussi exégèse de l’œuvre du Caravage. Chaque tableau s’y trouve « mis en contexte » dans la vie imaginée par l’écrivain, mais également analysé à la lumière de ce que le Caravage a apporté à la peinture. Peintre des ombres et de la lumière, dit-on, le Caravage a aussi voulu faire entrer la réalité dans la peinture, rompre par conséquent avec l’académisme issu du passé, et particulièrement avec l’imitation des Anciens Le Caravage de Fernandez se dit incapable de peindre autrement que d’après modèles, et il trouve ceux-ci, le plus souvent, dans le peuple que l’Eglise feint de ne pas voir. Ce sont des prostituées qui posent pour les saintes, ce sont les garçons avec lesquels il couche qui figurent les saints et les amours, autant de scandales en puissance dont s’amuse le peintre … La course à l’abîme inscrit l’œuvre du Caravage dans l’Histoire de la peinture, mentionnant Michel-Ange, Raphaël, le Titien et bien d’autres, dont bien sûr les contemporains de Caravaggio, les Cavalier d’Arpin, les Carracci, les Gentileschi. Déjà s’y dessine l’héritage caravagesque que l’on ne nommera que bien plus tard, à travers les imitateurs qui se défendent de « faire du Caravage » mais reprennent à leur profit les « techniques » développées par ce dernier. Le roman de Dominique Fernandez, donc, est tout à la fois un plaisir (forcément sulfureux) de boylover et un commentaire de l’œuvre du Caravage. En mêlant ces deux aspects avec une érudition étourdissante, l’écrivain exprime sa passion d’un personnage, d’une œuvre, d’un pays (Rome n’est pas seule décrite, Naples, Florence, Malte le sont aussi) et d’une époque, qu’il met en scène avec une ironie savante et grinçante. Car si la vie du Caravage paraît scandaleuse, elle sert ici à dénoncer les turpitudes des gens en place, leur fausse respectabilité, tant sur le plan moral que sur le plan intellectuel : Fernandez s’amuse aussi à stigmatiser les commentaires savants, les exégèses érudites, discréditées et raillées par les motivations sensuelles de son Caravage. » 




Caravaggio - Martirio di San Matteo.jpg

Le Martyre de Saint-Mathieu (1599-1600)



"Cette culture étalée dans 790 pages aurait pu devenir indigeste si elle avait été moins bien maîtrisée par l'auteur mais justement, elle l'est à la perfection. Connaissances ethnologiques, picturales, théologiques, tout sonne juste dans ce romanPour parler peinture et techniques picturales, Fernandez se fait peintre. Pour débattre, par l'intermédiaire des cardinaux et des prélats pontificaux, de la religion et de la meilleure manière de la représenter, au moyen de quels symboles et de quelles manières admises et donc indiscutables, il se fait théologien de talent. Mais en prêtant sa plume au peintre et en rédigeant son récit à la première personne, il est sûr que c'est au Caravage avant tout que Dominique Fernandez s'est identifié. Personnage ambivalent et complexe, Le Caravage devient, sous la plume de celui qui lui rend un si bel hommage, un personnage intemporel qui s'adresserait à nous, hommes du XXIème siècle et nous ferait une longue confession, pour s'expliquer enfin après tant d'années d'incompréhension."






The Sacrifice of Isaac2 Caravaggio Peintures à l'huile
Le Sacrifice d'Isaac Collection Piasecka-Johnson, Princeton



" À travers son commentaire des tableaux caravagesques, Fernandez s’amuse à inventer une vie qui n’a pour point d’ancrage que l’oeuvre accomplie. Et comme pour rendre un dernier hommage à celui qui innova en prenant pour modèle l’homme en lui-même et non plus sa représentation statique et antique, l’auteur fait revivre les toiles du peintre en les inscrivant à l’intérieur d’une histoire autre que celle, figée, de l’art. L’oeuvre du Caravage devient, sous la plume de l’auteur, l’expression de la vie de Merisi. Son histoire personnelle, jalonnée d’aventures et de mésaventures, de luttes et d’obsessions, explique l’érotisme de ses toiles."






File:CESARE CAPITANI.jpg


"En écrivant La Course à l’abîme, roman qui tente de ressusciter par l’écriture la figure du peintre Caravage, je ne pensais pas voir jamais ressurgir celui-ci, sous mes yeux, en chair et en os, cheveux noirs et mine torturée, tel que je me l’étais imaginé, brûlé de désir, violent, insoumis, possédé par l’ivresse du sacrifice et de la mort. Eh bien, c’est fait : Cesare Capitani réussit le tour de force, d’incarner sur scène cet homme dévoré de passions. Il est Caravage, Moi, Caravage, c’est lui. Il prend à bras le corps le destin du peintre pour le conduire, dans la fièvre et l’impatience, jusqu’au désastre final." 
Dominique Fernandez



Michelangelo Merisi da Caravaggio, Saint John the Baptist (Youth with a Ram) (c. 1602, WGA04112).jpg

Le Jeune Saint Jean Baptiste au bélier

Musei Capitolini Roma