"S'il n'était pas si inventif, s'il n'avait une intelligence si vive,
un charme si évident, personne ne le suivrait"
On est sous la séduction de ce satrape innovant et déviant,
Raphaëlle Bacqué raconte tambour battant "l'histoire
de l'ascension vertigineuse d'un fils de bonne famille,
tenté par tous les trasgressions."
Richie est à la fois le diable et l'ange ,
le prince italien, comme l'appelle l'écrivaine,
d'une Nomenklatura où tout est permis,
tout est honnête au nom du Pouvoir !
de l'ascension vertigineuse d'un fils de bonne famille,
tenté par tous les trasgressions."
Richie est à la fois le diable et l'ange ,
le prince italien, comme l'appelle l'écrivaine,
d'une Nomenklatura où tout est permis,
tout est honnête au nom du Pouvoir !
Pourtant... Ce regard indulgent envers les étudiants,
envers les lycéens des ZEP, cette démocratisation des écoles
font de Richard Descoings un Prince Charmant
aux idées éclatantes pour TOUS,
tout particulièrement pour ceux qui pensent sacrifier
sur le Maître-Autel des Banques l'Avenir de l'Europe !!!
RICHIE. C’est ainsi que ses étudiants le surnommaient, scandant ce prénom, brandissant sa photo, comme s’il s’agissait d’une rock star ou d’un gourou. Le soir de sa mort énigmatique dans un hôtel de New-York, une foule de jeunes gens se retrouva, une bougie à la main, devant le temple de la nomenklatura française, Sciences Po. Quelques jours plus tard, le visage mélancolique de Richard Descoings couvrait la façade de l’église Saint-Sulpice. Sur le parvis, politiques, grands patrons et professeurs défilèrent silencieusement, comme si l’on enterrait un roi secret. Au premier rang, l’épouse et le compagnon pleurèrent ensemble sa disparition.
Après des années d’enquête, Raphaëlle Bacqué nous livre ce destin balzacien : l’ascension vertigineuse au cœur de la vie politique française d’un fils de bonne famille, amateur de transgression. Un de ces hommes qui traversent leur temps et le transforment. Il a fait de Sciences Po le vivier de tous les pouvoirs. Distribuant à l’élite des cours rémunérés, faisant de son conseil d’administration une pièce maîtresse de l’échiquier politique, le Tout Paris l’adorait. Mais il a aussi ouvert les amphithéâtres aux élèves des banlieues. Envoyé ses étudiants dans les universités les plus prestigieuses du monde. Changé la vie de milliers de jeunes gens. Tout juste s’interrogeait-on sur ce directeur homosexuel, pourtant marié à une femme dont il avait fait sa principale adjointe.
Monarque éclairé mais omnipotent, encensé par les médias puis brûlé avec le même entrain, personne ne l’a percé à jour. Raphaëlle Bacqué nous entraîne aujourd’hui sur ses pas ; dans les boîtes du Marais, les cabinets ministériels de la gauche et les salons sarkozystes ; dans les soirées étudiantes déjantées, les bureaux du conseil d’Etat, les couloirs de la Cour des comptes et les plus grandes universités du monde ; dans ses nuits solitaires réchauffées par des substances interdites… Personne n’a résisté à la folie de Richard Descoings. Surtout pas lui.
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