mercredi 27 mai 2015

GIADA D'ANDREA I D ESABAC : "La Dame à Licorne"




Il arrive que mes élèves deviennent vraiment formidables!!!

BRAVO GIADA!!!

Cet été j'attends d'autres suggestions de vous tous!









LA LICORNE

La licorne est une figure héraldique imaginaire féminine qui, selon la tradition, ressemble au cheval, a des sabots fourchus de cervidé et une barbiche sous la gueule.
Elle est majoritairement représentée en support, parfois en meuble. Toujours de profil elle peut prendre plusieurs positions

  • saillante : dans l'attitude ordinaire du lion
  •  en défense : la tête baissée, corne pointée vers l'avant.
  • accroupie : les quatre pieds touchant terre.
  •  acculée : les antérieurs levés
  • couchée : cette position semble plus rare.
Jusqu'au xive siècle, la licorne était quasiment absente des blasons. La licorne est devenue l’un des emblèmes les plus utilisés par les seigneurs et chevaliers à partir du xviie siècle, elle symbolisait leurs vertus car «sa noblesse d’esprit est telle qu’elle préfère mourir qu’être capturée vivante, en quoi la licorne et le vaillant chevalier sont identiques» et «cet animal est l’ennemi des venins et des choses impures ; il peut dénoter une pureté de vie et servir de symbole à ceux qui ont toujours fui les vices, qui sont le vrai poison de l’âme». Bien que les licornes héraldiques portent parfois un collier et des morceaux de chaines, qui peuvent être interprétés comme un signe de servitude, elles ne sont jamais représentées attachées, ce qui montre qu'elles ont rompu leur servitude et ne peuvent être prises à nouveau.                                                                                                                                                         Avec le développement de l'imprimerie, la licorne devint l’animal le plus représenté sur les filigranes de papier, et le plus répandu après le phénix dans les marques et les enseignes d’imprimeurs, dans toute l’Europe. On suppose qu'elle symbolisait la pureté du papier et celle des intentions de l'imprimeur.
En France, on trouve la licorne dans les armoiries de la ville normande de Saint-Lô, de la ville alsacienne de Saverne et en support extérieurs des armes de la ville d'Amiens.
Symbolisme
Les interprétations symboliques sont devenues très nombreuses. D'après les bestiaires médiévaux, elle a pour ennemi naturel l'éléphant et s'oppose plus tard au lion, dont l'aspect solaire et masculin est l'inverse du sien. Le combat de la licorne contre l'éléphant et le lion n'est cependant pas un thème artistique médiéval aussi populaire que celui de sa chasse ou de la purification des eaux. L'idée selon laquelle la licorne ne peut vivre qu'à l'état sauvage, loin des hommes, dans une forêt reculée dont on ne peut l'arracher, auquel cas elle mourrait de tristesse, est mise en avant par Carl Jung mais trouve son origine dans les bestiaires médiévaux et l'iconographie du xve siècle, lorsqu'elle est associée aux hommes, femmes et bêtes sauvages, ou chevauchée par des sylvains. Tous les récits médiévaux et leurs illustrations à l'époque du Moyen Âge sont d'inspiration chrétienne, la licorne représentant la trahison envers le Christ, son flanc percé par une lance comme dans l'épisode biblique de la Passion. Selon un bestiaire de 1468, «la licorne symbolise les hommes violents et cruels auxquels rien ne peut résister, mais qui peuvent être vaincus et convertis par le pouvoir de Dieu».
Pureté et protection
La licorne est également vue comme un animal pur et indomptable. Son pouvoir de déceler les impuretés renvoie à la fascination que la pureté exerce sur les cœurs corrompus. C'est une créature farouche, veillant sur le jardin de la connaissance. Androgyne, la licorne évoque la restauration de l'état édénique. Elle est si véloce qu'on ne peut la capturer vivante, la poursuivre, c'est partir en quête de l'impossible.  C'est l'un des rares animaux à corne qui ne soit pas présentés comme maléfiques, bien qu'il existe quelques représentations démoniaques de ces créatures. Elles possèdent alors généralement une corne courbée, et se laissent chevaucher par des démons ou des sorcières. Deux textes au moins présentent des licornes dangereuses et menaçantes : la légende de Barlaam et Josaphat, et le conte du Vaillant Petit Tailleur. Selon Carl Jung, la licorne peut symboliser le mal, c'est-à-dire l'inconscient, parce qu'elle est dès l'origine un animal fabuleux et monstrueux.
La dame à la licorne
La Dame à la licorne est une tenture composée de six tapisseries datant de la fin du xve siècle, exposée au musée national du Moyen Âge (Thermes et hôtel de Cluny, à Paris). Inspirées d'une légende allemande du xve siècle, les tapisseries dites de « La Dame à la licorne » furent tissées dans les Flandres entre 1484 et 1500.Toutes les tapisseries reprennent les mêmes éléments : sur une sorte d'île plantée de touffes de fleurs vivaces, de couleur bleu sombre qui contraste avec le fond rouge vermeil ou rose semé d'animaux et de branches fleuries arrachées à leur tronc, on voit une femme entourée d'emblèmes héraldiques, une licorne à droite et un lion à gauche, parfois accompagnée d'une suivante et d'autres animaux.
Cinq de ces représentations forment une allégorie des cinq sens symbolisés par l'occupation à laquelle la Dame se livre :
             
Le toucher : la dame tient la corne de la licorne ainsi que le mât d'un étendard.
Le goût : la dame prend une dragée que lui tend sa servante et l'offre à un oiseau ;
L'odorat : pendant que la dame fabrique une couronne de fleurs, un singe respire le parfum d'une fleur dont il s'est emparée ;
L'ouïe : la dame joue de l'orgue ;
 La vue : la licorne se contemple dans un miroir tenu par la dame ;
La sixième tapisserie, sur laquelle on peut lire la formule « Mon seul désir » (encadrée d'initiales A et I) sur une tente bleue, est plus difficile à interpréter.
Les six tentures traditionnellement identifiées comme les cinq sens et "mon seul désir" représenteraient six des Vertus allégoriques courtoises du Roman de la Rose de Guillaume de Lorris, soit respectivement : Oiseuse (la Vue), Richesse (le Toucher), Franchise (le Goût), Liesse (l'Ouïe), Beauté (l'Odorat), Largesse (A mon seul désir).

DOSSIER









Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire