lundi 8 septembre 2014

Fabrice Luchini et Jean de La Fontaine « Parole de Socrate »











J’adore Fabrice Luchini,

 certains de mes élèves

trouveront un peu compliquée l’histoire,

mais je vous prie d’ écouter attentivement

et après de réécouter …

parce que le récit que Luchini fait de cette fable de


a vraiment une saveur extra …



et n’oubliez pas les mots de la citation nietzschéenne



 " Ah ! ces Grecs, ils s’entendaient à vivre : pour cela il importe de rester bravement à
 la surface, de s’en tenir à l’épiderme, d’adorer l’apparence, de croire à la forme, aux sons, aux paroles, à tout l’Olympe de l’apparence !  Ces Grecs étaient superficiels — par profondeur ! Et n’y revenons-nous pas  nous autres casse-cous de l’esprit, qui avons gravi le sommet le plus élevé et le plus dangereux des idées actuelles, pour, de là, regarder alentour, regarder en bas ? Ne sommes-nous pas, précisément en cela — des Grecs ?
Adorateurs des formes, des sons,  des paroles ? À cause de cela — artistes ? "

(Le Gai savoir , Préface, Ruta di Camogli, près de Gênes, automne 1886)







Socrate un jour faisant bâtir,
Chacun censurait son ouvrage :
L'un trouvait les dedans, pour ne lui point mentir,
Indignes d'un tel personnage ;
L'autre blâmait la face, et tous étaient d'avis             5
Que les appartements en étaient trop petits.
Quelle maison pour lui ! L'on y tournait à peine.
Plût au ciel que de vrais amis,
Telle qu'elle est, dit-il, elle pût être pleine !

Le bon Socrate avait raison                                         10
De trouver pour ceux-là trop grande sa maison.
Chacun se dit ami ; mais fol qui s'y repose :
Rien n'est plus commun que ce nom,
Rien n'est plus rare que la chose.







  





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