mardi 14 juillet 2015

Raphaëlle Bacqué "Richie" ED. Grasset, 2015


"S'il n'était pas si inventif, s'il n'avait une intelligence si vive,

un charme si évident, personne ne le suivrait"



On est sous la séduction  de ce satrape innovant et déviant,

Raphaëlle Bacqué raconte tambour battant "l'histoire

de l'ascension vertigineuse d'un fils de bonne famille,

tenté par tous les trasgressions."



Richie est à la fois le diable et  l'ange ,

le prince italien, comme l'appelle l'écrivaine,

d'une Nomenklatura où tout est permis,

tout est honnête au nom du  Pouvoir !


Pourtant... Ce regard indulgent envers les étudiants,

envers les lycéens des ZEP, cette démocratisation des écoles 

 font de Richard Descoings un Prince Charmant

aux idées éclatantes  pour  TOUS,

tout particulièrement pour ceux  qui pensent sacrifier

sur le Maître-Autel des Banques l'Avenir de l'Europe !!!


 RICHIE. C’est ainsi que ses étudiants le surnommaient, scandant ce prénom, brandissant sa photo, comme s’il s’agissait d’une rock star ou d’un gourou. Le soir de sa mort énigmatique dans un hôtel de New-York, une foule de jeunes gens se retrouva, une bougie à la main, devant le temple de la nomenklatura française, Sciences Po. Quelques jours plus tard, le visage mélancolique de Richard Descoings couvrait la façade de l’église Saint-Sulpice. Sur le parvis, politiques, grands patrons et professeurs défilèrent silencieusement, comme si l’on enterrait un roi secret. Au premier rang, l’épouse et le compagnon pleurèrent ensemble sa disparition.


Après des années d’enquête, Raphaëlle Bacqué nous livre ce destin balzacien : l’ascension vertigineuse au cœur de la vie politique française d’un fils de bonne famille, amateur de transgression. Un de ces hommes qui traversent leur temps et le transforment. Il a fait de Sciences Po le vivier de tous les pouvoirs. Distribuant à l’élite des cours rémunérés, faisant de son conseil d’administration une pièce maîtresse de l’échiquier politique, le Tout Paris l’adorait. Mais il a aussi ouvert les amphithéâtres aux élèves des banlieues. Envoyé ses étudiants dans les universités les plus prestigieuses du monde. Changé la vie de milliers de jeunes gens. Tout juste s’interrogeait-on sur ce directeur homosexuel, pourtant marié à une femme dont il avait fait sa principale adjointe.

Monarque éclairé mais omnipotent, encensé par les médias puis brûlé avec le même entrain, personne ne l’a percé à jour. Raphaëlle Bacqué nous entraîne aujourd’hui sur ses pas ; dans les boîtes du Marais, les cabinets ministériels de la gauche et les salons sarkozystes ; dans les soirées étudiantes déjantées, les bureaux du conseil d’Etat, les couloirs de la Cour des comptes et les plus grandes universités du monde ; dans ses nuits solitaires réchauffées par des substances interdites… Personne n’a résisté à la folie de Richard Descoings. Surtout pas lui.

 







Bernard Pivot « Oui, mais quelle est la question ?» Ed. Pocket, 2012



                                                                                       

"La réponse est oui.

Mais quelle était la question?"

Woody Allen
       





Bernard Pivot « Oui, mais quelle est la question ? »




J’ai eu la chance de rencontrer Bernard Pivot Président de 

l’Académie Goncourt lors du prix Goncourt des lycéens 

à Rome le 4 décembre 2014,







Je ne le connaissais qu’ à travers ses émissions .. vous vous
 souvenez d’ « Apostrophes » ? C’était et c’est un mythe vivant pour ma génération brillant, sympa, hyper-intelligent
je le revois encore questionner Marguerite Yourcenar sur
 l’île de Mont Désert …

Voilà pourquoi quand j’ai vu sur un banc de la Fnac de
 Cannes son livre il a tout de suite attiré mon attention : 
 « une vie pour une question »


« Ma mère m’a rapporté que je ne manifestais ma présence dans son ventre que lorsque, debout, elle bavarder » voilà comment il débute le chapitre « ? »