Les
jours fondent en instants
De brèves et de moments
Je ne me connais plus
Tous mes repères perdus
Je croyais voir le monde
Pour ce qu'il était vraiment
Mais son arrivée me tourmente
Et pourtant
Je me croyais plus forte
Usée par notre époque
Mes plaies s'ouvrent pour lui
Ne faut-il pas que je m'emporte?
Le vent souffle vers l'est
De rires et de caresses
Je tangue autrement
Et
je suis somnambule
Mon rêve devient silence
Et j'erre sans lui
Les doutes d'une incrédule
Se perdent dans la nuit
Et tout s'est décidé
Je ne vis que d'idéaux
De mots cassés
Je tente d'être complétée
D'amour et d'inconnu
Et
quand il m'enlace
Je ne me sens plus lâche
Les défis d'autrefois paraissent loin
Et pourtant
Je sais que cette épreuve
Peut détruire à jamais
Les espoirs d'une vie parsemée de regrets
Et quand il me regarde
Je sens mon cœur débattre
Être sans lui c'est une mort
Qui s'annonce lentement
Le vent souffle vers l'est
L'océan me berce
Je tangue tendrement
Et
je suis somnambule
Mon rêve devient silence
Et j'erre sans lui
Les doutes d'une incrédule
Se perdent dans la nuit
Et tout s'est décidé
Je ne vis que d'idéaux
De mots cassés
Je tente d'être complétée
D'amour et d'inconnu
D'amour
et d'inconnu
D'amour et d'inconnu...
On
s'est rencontrés, j'étais plutôt fragile
Les étoiles s'enlisaient dans la forme de nos yeux
J'étais bien usée, de mensonges fabuleux
Et tu m'as enlevée des profondeurs, des creux
Mais
je t'ai averti, des monstres se cachent
Au fond de mon cœur, qui se mue en moi
Mais libre d'esprit
En secret, je prie
Que mon double enfin ne se libère pas
Et
laisse donc tomber le soir
Celui qui me fait rentrer toujours plus tard
Et quand sauras-tu t'arrêter
Tu ne peux me changer, un être cassé
Mais comprends enfin, je suis combustible
Je ne peux arrêter, je ne suis pas docile
Mais laisse-moi tomber enfin et noyer ma peine
On se quittera demain
Et
quand minuit approche
Je sens que je me transforme
La soif d'avantages définit mon contrôle
Affamée d'amour, avide de remords
Je recherche le confort dans mes alentours
Mais
je t'ai averti, des monstres se cachent
Au fond de mon cœur, qui se mue en moi
Mais libre d'esprit
En secret, je prie
Que mon double enfin ne se libère pas
Et
laisse donc tomber le soir
Celui qui me fait rentrer toujours plus tard
Et quand sauras-tu t'arrêter
Tu ne peux me changer, un être cassé
Mais comprends enfin, je suis combustible
Je ne peux arrêter, je ne suis pas docile
Mais laisse-moi tomber enfin et noyer ma peine
On se quittera demain
Et
laisse donc tomber le soir
Celui qui me fait rentrer toujours plus tard
Et quand sauras-tu t'arrêter
Tu ne peux me changer, un être cassé
Mais comprends enfin, je suis combustible
Je ne peux arrêter, je ne suis pas docile
Mais laisse-moi tomber enfin et noyer ma peine
On se quittera demain
Vous étiez vingt et cent, vous
étiez des milliers,
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés,
Qui déchiriez la nuit de vos ongles battants,
Vous étiez des milliers, vous étiez vingt et cent
(Jean Ferrat ils étaient vingt et cent)
En 1944, Robert Antelme, membre de la résistance, est arrêté et envoyé en déportation. Il va rester quelques mois à Gandersheim, un kommando proche de Buchenwald où il fera différents travaux extérieurs avant de travailler dans une usine dans des conditions très éprouvantes. Alors que les alliés approchent du camp, il est transféré vers Dachau où il sera libéré le 29 avril 1945. Il raconte dans ce livre ce qu’il a vécu dans les camps.
« À nous-mêmes ce que nous avions à dire
commençait alors à nous paraître inimaginable», écrit Robert Antelme pour
montrer la difficulté de parler au retour de la déportation. Et pourtant, L’Espèce
humaine tente de mettre en mots une tentative bien réelle de la
déshumanisation.
Dehors, la
vallée est noire. Aucun bruit n'en arrive. Les chiens dorment d'un sommeil
sain et repu. Les arbres respirent calmement. Les insectes nocturnes se
nourrissent dans les prés. Les feuilles transpirent, et l'air se gorge d'eau.
Les prés se couvrent de rosée et brilleront tout à l'heure au soleil. Ils sont
là, tout près, on doit pouvoir les toucher, caresser cet immense pelage.
Qu'est-ce qui se caresse et comment caresse-t-on ? Qu'est-ce qui est doux aux
doigts, qu'est-ce qui est seulement à être caressé ?
Jamais on n'aura été aussi sensible
à la santé de la nature. Jamais on n'aura été aussi près de confondre avec la
toute-puissance de l'arbre qui sera sûrement encore vivant demain. On a oublié
tout ce qui meurt et qui pourrit dans cette nuit forte, et les bêtes malades et
seules. La mort a été chassée par nous des choses de la nature, parce que l'on
n'y voit aucun génie qui s'exerce contre elles et les poursuive. Nous nous
sentons comme ayant pompé tout pourrissement possible. Ce qui est dans cette
salle apparaît comme la maladie extraordinaire, et notre mort ici comme la
seule véritable. Si ressemblants aux bêtes, toute bête nous est devenue
somptueuse ; si semblables à toute plante pourrissante, le destin de cette
plante nous paraît aussi luxueux que celui qui s'achève par la mort dans le
lit. Nous sommes au point de ressembler à tout ce qui ne se bat que pour manger
et meurt de ne pas manger, au point de nous niveler sur une autre espèce, qui
ne sera jamais nôtre et vers laquelle on tend ; mais celle-ci qui vit du moins
selon sa loi authentique - les bêtes ne peuvent pas devenir plus bêtes -
apparaît aussi somptueuse que la nôtre « véritable» dont la loi peut être aussi
de nous conduire ici. Mais il n'y a pas d'ambiguïté, nous restons des hommes,
nous ne finirons qu'en hommes. La distance qui nous sépare d'une autre espèce
reste intacte, elle n'est pas historique. C'est un rêve SS de croire que nous
avons pour mission historique de changer d'espèce, et comme cette mutation se
fait trop lentement, ils tuent. Non, cette maladie extraordinaire n'est autre
chose qu'un moment culminant de l'histoire des hommes. Et cela peut signifier
deux choses : d'abord que l'on fait l'épreuve de la solidité de cette espèce,
de sa fixité. Ensuite, que la variété des rapports entre les hommes, leur
couleur, leurs coutumes, leur formation en classes masquent une vérité qui
apparaît ici éclatante, au bord de la nature, à l'approche de nos limites : il
n'y a pas des espèces humaines, il y a une espèce humaine. C'est parce que nous
sommes des hommes comme eux que les SS seront en définitive impuissants devant
nous. C'est parce qu'ils auront tenté de mettre en cause l'unité de l'espèce
qu'ils seront finalement écrasés. Mais leur comportement et notre situation ne
sont que le grossissement, la caricature extrême - où personne ne veut, ni ne
peut sans doute se reconnaître - de comportements, de situations qui sont dans
le monde et qui sont même cet « ancien monde véritable» auquel nous rêvons.
Tout se passe effectivement là-bas comme s'il y avait des espèces - ou plus
exactement comme si l'appartenance à l'espèce n'était pas sûre, comme si l'on
pouvait y entrer et en sortir, n'y être qu'à demi ou y parvenir pleinement, ou
n'y jamais parvenir même au prix de générations -, la division en races ou en
classes étant le canon de l'espèce (1) et entretenant l'axiome (2) toujours prêt, la ligne ultime de défense : « Ce ne sont pas des gens comme
nous. »
Eh bien,
ici, la bête est luxueuse, l'arbre est la divinité et nous ne pouvons devenir
ni la bête ni l'arbre. Nous ne pouvons pas et les SS ne peuvent pas nous y
faire aboutir. Et c'est au moment où le masque a emprunté la figure la plus
hideuse, au moment où il va devenir notre figure, qu'il tombe. Et si nous
pensons alors cette chose qui, d'ici, est certainement la chose la plus
considérable que l'on puisse penser: « Les SS ne sont que des hommes comme
nous» [...] nous sommes obligés de dire qu'il n'y a qu'une espèce humaine.
Robert Antelme, L'espèce humaine, 1947
[1] Canon de l’espèce : le
moyen d’évaluation, le critère de reconnaissance et de mesure de l’espèce.
Robert Antelme,
résistant français, (1917 -1990). Antelme et Marguerite Duras (son épouse à
l’époque) étaient résistants pendant la guerre. Tombés dans un guet-apens, M.
Duras parvient à s’enfuir tandis qu’ Antelme est arrêté et envoyé d’abord à
Buchenwald puis à Bad Gandersheim, un petit kommando dépendant de Buchenwald et
enfin, il est retrouvé en avril 1945 par Jacques Morland (nom
de guerre de François Mitterrand), dans le camp de Dachau, épuisé et miné par
des mois de détention et atteint du typhus.
Deux ans plus tard, il écrit L'Espèce
humaine, (1947). Le livre est dédié à Marie Louise, sa sœur morte
en déportation. Il l’écrit afin de témoigner contre l’oubli et tâcher
de transmettre ce qui peut sembler intransmissible : l’expérience des camps.
A son retour il pesait 35 kilos et ne cessait de parler, jour et nuit.
« A peine
commencions-nous à raconter », note Antelme dans son avant-propos
à L’espèce humaine, « que nous suffoquions. A nous-mêmes,
ce que nous avions à dire commençait alors à nous paraître inimaginable » (1947).
Il résume ici la double difficulté à laquelle se heurte son discours de
survivant : celle d’exprimer une expérience tellement chargée émotionnellement
qu’elle lui coupe littéralement le souffle ; celle de transmettre au public qui
n’a pas connu l’univers concentrationnaire quelque chose qui est tellement
en-dehors de la norme, que sa plausibilité paraît problématique. La mise en
mots doit permettre de faire comprendre et éprouver à l’autre une expérience
qui enfreint scandaleusement les règles du vraisemblable.
Ce récit autobiographique relate
donc la vie d’un groupe plus que d’un individu, et se rapproche donc du genre
des mémoires. Il évoque la volonté des nazis de contester aux
déportés l’appartenance à l’espècehumaine, et vient proclamer que, quoi
qu’aient entrepris les nazis envers les détenus des camps, ils n’ont
pu,comme ils le désiraient, leur ôter leur statut d’êtres humains : par le
refus de s’humilier pour quémander, par le partage, la compassion entre
détenus, s’affirme l’irréductible humanité.
Emmanuel
Finkiel adapte le livre de l'écrivain, qui évoquait l'absence de son mari
arrêté par les Allemands.
Marguerite
Duras commence à écrire ses Cahiers de la guerre alors que son
mari, Robert Antelme, résistant, a été arrêté en juin 1944. Après le retour de
déportation de ce dernier, en avril 1945, elle poursuit ce Journal qui relate «
sa douleur » au moment de cette disparition. C'est à partir de ce Journal que,
en 1980, Marguerite Duras, désormais célèbre, écrit La Douleur,
publié en 1985 (Hachette-POL), se nourrissant de ses notes et des faits
historiques qu'elle a vécus à la fin de l'Occupation et lors de la Libération
de Paris.
Emmanuel Finkiel
s’était signalé en 1995 par un court métrage bouleversant de finesse et de
sensibilité, Madame Jacques sur la croisette. On y découvrait la façon
de filmer très personnelle d’un jeune réalisateur qui fut l’assistant des plus
grands, Kieslowski, Tavernier, Godard. Et sa prédilection pour les portraits de
comédiens âgés, tels que Shulamit Adar et Nathan Cogan, qui sont également des
protagonistes du film suivant, Voyages.
Ce film était
consacré à ces vieillards étonnants qui peuplent encore les cafés de Tel Aviv,
rescapés des camps, naufragés de la diaspora, orphelins de l’histoire. Le
cinéaste y met en scène trois femmes en quête de souvenirs dans trois récits
différents situés sur la route d’Auschwitz, à Paris et à Tel Aviv. Chacune
d’elles essaie de reconstituer le puzzle d’une mémoire lacunaire. Chacune d’elles est liée aux deux autres.
Face
à la cheminée, le téléphone, il est à côté de moi. A droite, la porte du salon
et le couloir. Au fond du couloir, la porte d'entrée. Il pourrait revenir
directement, il sonnerait à la porte d'entrée : " Qui est là. - C'est moi.
" Il pourrait également téléphoner dès son arrivée dans un centre de
transit : " Je suis revenu, je suis à l'hôtel Lutetia pour les
formalités." Il n'y aurait pas de signes avant-coureurs. Il téléphonerait.
Il arriverait. Ce sont des choses qui sont possibles. Il en revient tout de
même. Il n'est pas un cas particulier. Il n'y a pas de raison particulière pour
qu'il ne revienne pas. Il n'y a pas de raison pour qu'il revienne. Il est
possible qu'il revienne. Il sonnerait : " Qui est là. - C'est moi."
Il y a bien d'autres choses qui arrivent dans ce même domaine. Ils ont fini par
franchir le Rhin. La charnière d'Avranches a fini par sauter. Ils ont fini par
reculer. J'ai fini par vivre jusqu'à la fin de la guerre. Il faut que je fasse
attention : ça ne serait pas extraordinaire s'il revenait. Ce serait normal. Il
faut prendre bien garde de ne pas en faire un événement qui relève de
l'extraordinaire. L'extraordinaire est inattendu. Il faut que je sois
raisonnable : j'attends Robert L. qui doit revenir."
L'œuvre de Duras est intimement liée à sa vie, à
son histoire et à notre « Histoire » aussi, parfois. Certaines de ses œuvres
constituent une réécriture de soi. Les trois romans qui témoignent le mieux de
cela sont Un barrage contre le Pacifique, L'Amant et L'Amant
de la Chine du Nord mais aussi La Douleur, un recueil de
nouvelles paru pour la première fois en 1985 chez P.O.L. Ce recueil compte six
nouvelles : « La douleur », « Monsieur X dit Pierre Rabier », « Albert des
Capitales », « Ter le milicien », « L'ortie brisée » et « Aurélia Paris ».
Ce
livre est un recueil de textes écrits pendant les années de la Deuxième Guerre
Mondiale. Dans la deuxième partie de l'ouvrage, cinq récits que l'auteur
présente, situe dans leur contexte d'écriture par rapport à leur publication
tardive; dans la première partie, le journal, ce journal de La
douleur.
Avril 1945, les
nouvelles de fin de guerre affluent, l'avancée des armées américaines et
russes, les villes allemandes prises, Berlin bombardé, les rumeurs d'armistice,
les camps libérés, Paris qui s'installe dans la paix, dans l'avenir... Et
Marguerite Duras attend le retour de son mari Robert Antelme, épousé en 1939,
déporté.
Une
recette éprouvée, des personnages à croquer, des gags délicieux et une
réflexion légèrement piquante font de ce plat du chef un mets raffiné.
L’argument : Rémy
est un jeune rat qui rêve de devenir un grand chef français. Ni l’opposition de
sa famille, ni le fait d’être un rongeur dans une profession qui les déteste ne
le démotivent. Rémy est prêt à tout pour vivre sa passion de la cuisine... et
le fait d’habiter dans les égouts du restaurant ultra coté de la star des
fourneaux, Auguste Gusteau, va lui en donner l’occasion ! Malgré le danger
et les pièges, la tentation est grande de s’aventurer dans cet univers
interdit. Ecartelé entre son rêve et sa condition, Rémy va découvrir le vrai
sens de l’aventure, de l’amitié, de la famille... et comprendre qu’il doit
trouver le courage d’être ce qu’il est : un rat qui veut être un grand
chef...
Novembre 1919. Deux rescapés des tranchées, l'un
dessinateur de génie, l'autre modeste comptable, décident de monter une arnaque
aux monuments aux morts. Dans la France des années folles, l'entreprise va se
révéler aussi dangereuse que spectaculaire
Depuis Bernie, Dupontel fait le portrait de marginaux auxquels la
société refuse obstinément de faire une place. On ne veut pas d’eux ? Qu’à
cela ne tienne, ils vont imposer leur loi. C’est précisément l’objet d’Au revoir là-haut
qui traite de la question du retour à la vie civile des soldats de la Grande
Guerre. Mutilés, un peu dérangés, plus tout à fait les mêmes, ces pauvres
bougres ne reçurent pas un accueil à la hauteur de leurs sacrifices. Pour le
prolo intrépide Albert et l’aristo défiguré Edouard, liés à jamais (le second a
perdu son visage en sauvant le premier), la survie passe par la “mode”
florissante de l’arnaque à la mémoire : les deux larrons vont vendre sur
catalogue des faux monuments aux morts. En parallèle, l’instrument de leur
déchéance, l’ignoble ex-capitaine Pradelle, capitalise, avec l’aval de l’état,
sur le commerce de cercueils vides censés contenir les dépouilles de soldats
disparus rendues à leurs familles… Du pur Dupontel, un peu voyou, politiquement
incorrect, grotesque, édifiant. L’acteur-réalisateur, impeccable dans le rôle
d’Albert, s’empare de ce sujet en or -hélas authentique- qu’il passe à la
moulinette de son mauvais esprit avec ce sens viscéral de la justice sociale
qui l’anime. Zorro meets Tex Avery comme d’habitude, mais
aussi, cette fois, Eugène Sue. Car Au revoir là-haut est avant
tout un grand film feuilletonesque, qui fait revivre un Paris interlope où rôde
le masque de la Mort que symbolise Edouard, l’homme sans visage, paré de
masques extravagants, au passé mystérieux et à la voix d’outre-tombe. Une sorte
de Belphégor bienveillant, traversé de zones d’ombres, que Dupontel couve de sa
caméra, conscient de tenir là le personnage le plus romanesque de sa filmo.
L’auteur de Bernie fait le pari d’adapter le Goncourt 2013.Entre
burlesque et mélo, une fresque insolente sur le destin de deux poilus devenus
escrocs.
Pour Albert
Dupontel, l’adaptation d’Au revoir là-haut constituait un pari
risqué. Question de budget, d’abord : la reconstitution de la Première Guerre
mondiale puis des Années folles est, en terme de logistique, sans commune
mesure avec les comédies contemporaines réalisées jusqu’alors par l’auteur
de Bernie. Question de sujet, ensuite : comment
l’acteur-réalisateur, créateur de scénarios originaux, allait-il se débrouiller
avec les mots, l’imagination foisonnante d’un autre ?
Paris risqué mais
gagné. Il n’y a qu’une scène de combat, mais c’est l’une des plus
impressionnantes jamais vues sur les tranchées. La richesse et la beauté des
décors et des costumes ne figent jamais le film. Et Dupontel réussit à être
fidèle à l’esprit — et souvent à la lettre — du livre de Pierre Lemaître, tout
en l’incorporant à son propre univers.