dimanche 12 novembre 2017

FRANCE THÉÂTRE "SAINT-GERMAIN-DES-PRÉS"





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Saint-Germain-des-Prés est une petite enclave qui se trouve dans le 6° arrondissement de Paris. Il s'étend sur la Rive Gauche de la Seine face au Louvre et à l'Île de la Cité. Pour petit qu’il soit, il a très vite occupé une place importante dans la capitale. Les intellectuels ont toujours trouvé ici un lieu accueillant et enclin au débat d’idées.




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Petite histoire de Saint-Germain-des-Prés, quartier culturel

Déjà au XVII siècle, les Encyclopédistes se réunissaient au café Landelle, rue de Buci ou au Procope qui existe toujours, de même les futurs révolutionnaires Marat, Danton, qui habitaient le quartier. Dès le 17ème siècle, le quartier se développe pour devenir le foyer du monde artistique et dramatique mais c’est surtout au 19ème siècle que le quartier de Saint-Germain-des-Prés devient le lieu de rencontre des écrivains (Racine, Balzac, Georg Sand) , des peintres (Delacroix, Ingres et Manet) et des acteurs (Mounet-Sully).  
Sa notoriété reste stable au début du XXème siècle, de nombreux artistes trouvent à Paris et spécialement dans ce quartier un véritable et refuge et une bulle de liberté et d’expression.
Pendant la seconde guerre mondiale, malgré les couvre-feux, les cafés de Saint-Germain-des-Prés sont les derniers endroits de rencontre et d’échange de la capitale, fréquentés par Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir. Le café du quartier, les Deux Magots, est fréquenté par Giacometti, Queneau, Adamov aux pieds toujours nus même l'hiver, par le le réalisateur Jean Grémillon, Jean Vilar, encore inconnu ; et le Flore, par Picasso, Eluard, Dora Marr, Brassaï et la bande de Jacques Prévert.

Un quartier mythique dans les années 50s et 60s

C’est la générale de la pièce de Sartre “Huis-Clos” qui fut l'événement ouvrant l'âge d'or de Saint-Germaindes-Prés des années post guerre : Raymond Rouleau qui monte la pièce et la joue pour la première fois le 27 mai 1944 au Théâtre du Vieux Colombier. Le quartier devient alors le haut lieu de la culture à Paris et en France, où chaque forme d’art semble pouvoir se développer en liberté.


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La littérature

Au cours du XXème siècle, le quartier de Saint-Germain-des-Prés reste synonyme de vie littéraire et artistique et de nombreux cafés créent leur propre cercle ou même leur prix littéraire. Le café des Deux Magots fonde le prix de Saint-Germain-des-Prés dont le premier lauréat est Raymond Queneau pour Le Chiendent. L’importance des cafés s’accroît et Léon-Paul Fargue, dans Le piéton de Paris, qualifie ainsi les trois grands cafés de Saint-Germain (Le Flore, Les Deux Magots et la brasserie Lipp) de " véritables institutions aussi célèbres que des institutions d’Etat ".
Les différents mouvements littéraires se rencontrent à la terrasse des cafés : l’existentialisme porté par Jean-Paul Sarte, le féminisme avec sa compagne Simone de Beauvoir et son roman Le Deuxième Sexe. Mais l’auteur qui certainement a le mieux dépeint l’état d’esprot du quartier est Boris Vian dans L’Ecume des Jours, véritable hymne à Saint-Germain-des-Prés et au jazz. Il est allé jusqu’à publier Le Manuel de Saint-Germain des Prés.

La littérature des années 50s ; entre existentialisme et féminisme
Qu’est-ce que l’existentialisme ?

Le dictionnaire nous dit : « existentialisme , nom masculin : Doctrine fondée sur le fait que l’homme est libre et responsable de ses actes » Mais encore ? Né de la philosophie sartrienne, l'existentialisme joue dans l'immédiat après-guerre un rôle considérable dans le développement des lettres françaises. Novateur dans sa vision du monde, ce mouvement ne suscite pourtant pas de poétique originale. Il est, de plus, divers dans les options personnelles des auteurs qui y participent. Sympathies marxistes et engagement politique chez Jean-Paul Sartre, engagement plus modéré et humanisme moderne pour Albert Camus. Simone de Beauvoir ouvre la voie à une réflexion sur la recherche de l'identité et de la liberté féminine. Un peu en marge des affrontements d'idées entre existentialistes, marxistes et humanistes chrétiens, Boris Vian, superficiellement influencé par la pensée de Sartre et des éléments du surréalisme, résume l'état d'esprit d'une fraction de la jeunesse (Saint-Germain-des Prés); en outre, il popularise en France la bande dessinée américaine, la science-fiction, le jazz. C’est une philosophie de la liberté (individuelle). Tout homme est bâti sur un choix initial, qui définit ses valeurs et auquel sa vie doit être fidèle (authenticité). Ce choix est au-delà de la raison. Il se découvre en cherchant la logique implicite du parcours suivi par l'individu. Il se révèle aussi lors de crises (nausée, angoisse existentielle) : l’homme confronté au néant, découvre ce qui compte réellement pour lui: il ne sera un homme à proprement parler que s’il refuse le cours qui semble lui être imposé, s’il transcende son sort. Il se construira, par ses décisions et son action, en conformité à son choix fondateur (l’existence précède l’essence : on devient ce que l’on doit être, par l’engagement). Cette liberté a beaucoup d’ennemis : la faiblesse de l’homme, qui a peur des conséquences de ses choix existentiels, le conformisme, le déterminisme (Freud) qui la nie, la pensée abstraite (Marxisme, religions) qui exige l’obéissance…En somme, c’est un retour à l’homme, qui prône que l’homme n’a d’autre choix que d’exercer sa liberté. Cette philosophie existentialiste domine la pensée française dans les années qui suivent la libération et règne sur la totalité de la production littéraire (essais, mais aussi roman, théâtre, poésie).
Il reprend les grandes valeurs philosophiques françaises, à savoir un retour à l’homme et à la raison après des périodes obscures, faisant ainsi écho d’une certaine manière aux Humanistes de la Renaissance ou encore aux Lumières juste avant la Révolution française. Les grandes figures de ce mouvement sont Jean-Paul Sarte et Albert Camus. Pour le premier, le refus est la fondation de la liberté humaine. Le refus de la censure, le refus de la pensée préconçue, le refus de la doctrine… Il faut s’opposer, se confronter, échanger pour pouvoir exercer sa liberté. Pour le second, face à l’absurdité de nos vies, dans un monde sans Dieu ni valeurs, l’homme est plus libre de se révolter. Cette révolte peut se concrétiser par diverses formes, pour Camus elle passe par la création artistique. L’existentialisme est profondément lié à l’idée de débat. En effet, les écrivains se retrouvaient souvent pour échanger sur leurs idées, en arrivant parfois même à des luttes intellectuelles. Ainsi Sartre et Camus étaient-ils divergents sur la définition même de l’existentialisme. Ces débats ont aussi permis de donner aux femmes une position importante dans la création littéraire, à l’image de Simone de Bauvoir et de son libre féministe Le Deuxième sexe.



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« L’existentialisme athée, que je représente, est plus cohérent. Il déclare que si Dieu n’existe pas, il y a au moins un être chez qui l’existence précède l’essence, un être qui existe avant de pouvoir être défini par aucun concept et que cet être c’est l’homme ou, comme dit Heidegger, la réalité humaine. Qu’est-ce que signifie ici que l’existence précède l’essence? Cela signifie que l’homme existe d’abord, se rencontre, surgit dans le monde, et qu’il se définit après. L’homme, tel que le conçoit l’existentialiste, s’il n’est pas définissable, c’est qu’il n’est d’abord rien. Il ne sera qu’ensuite, et il sera tel qu’il se sera fait. Ainsi, il n’y a pas de nature humaine, puisqu’il n’y a pas de Dieu pour la concevoir. L’homme est seulement, non seulement tel qu’il se conçoit, mais tel qu’il se veut, et comme il se conçoit après l’existence, comme il se veut après cet élan vers l’existence; l’homme n’est rien d’autre que ce qu’il se fait. »

Jean-Paul Sartre, L’existentialisme est un humanisme (1946), Éd. Nagel, 1970, pp. 17-24. DR.



Albert Camus

Qu’est-ce qu’un homme révolté ?

 « Qu’est-ce qu’un homme révolté ? C’est d’abord un homme qui dit non. Mais s’il refuse, il ne renonce pas : c’est aussi un homme qui dit oui. Entrons dans le détail avec le mouvement de révolte. Un fonctionnaire qui a reçu des ordres toute sa vie juge soudain inacceptable un nouveau commandement. Il se dresse et dit non. Que signifie ce non ? » ([Essais)


mardi 7 novembre 2017

FRANCE THÉÂTRE "SAINT-GERMAIN-DES-PRÉS" - Les chansons 2 - Teatro Nuovo Varese, le 25 novembre 2017










Calogero - Je joue de la musique

Ça vient de je-ne-sais où
C'est comme un compteur dans ma tête
Ça me prend, ça me rend fou
C'est comme un pick-up dans ma tête

Je ne pense qu'à ça
4, 3, 2, 1, je joue de la musique
Je respire musique
Je réfléchis musique
Je pleure en musique
Et quand je panique
Je joue de la basse électrique
Je joue de la musique
Je sens la musique
Je fais l'amour en musique
Je t'aime en musique
Et quand je panique
Je branche ma guitare électrique

Ça jaillit d'un peu partout
C'est comme un volcan dans ma tête
Parfois je sais pas pour vous
Mais moi ça tempère mes tempêtes
Quand je perds mes repères

4, 3, 2, 1, je joue de la musique
Je respire musique
Je réfléchis musique
Je pleure en musique
Et quand je panique
Je joue de la basse électrique
Je joue de la musique
Je sens la musique
Je fais l'amour en musique
Je t'aime en musique
Et quand je panique
Je branche ma guitare électrique

Viens faire de la musique
Respirer la musique
On fera l'amour en musique
L'amour en musique
Et si ça se complique
On croise nos guitares électriques
Viens faire de la musique
Respirer la musique
C'est toi et moi la musique
C'est nous la musique
Et si tu me quittes
Je casse ma guitare électrique



Boris Vian - Fais-moi mal Johnny

Il s'est levé à mon approche
Debout, il était plus petit
Je me suis dit c'est dans la poche
Ce mignon-là, c'est pour mon lit
Il m'arrivait jusqu'à l'épaule
Mais il était râblé comme tout
Il m'a suivie jusqu'à ma piaule
Et j'ai crié vas-y mon loup

Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Envole-moi au ciel... zoum!
Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Moi j'aim' l'amour qui fait boum!

Il n'avait plus que ses chaussettes
Des bell' jaunes avec des raies bleues
Il m'a regardé d'un œil bête
Il comprenait rien, le malheureux
Et il m'a dit l'air désolé
Je n'ferais pas d'mal à une mouche
Il m'énervait! Je l'ai giflé
Et j'ai grincé d'un air farouche

Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Je n'suis pas une mouche... Bzzzzzzzz!
Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Moi j'aim' l'amour qui fait boum!

Voyant qu'il ne s'excitait guère
Je l'ai insulté sauvagement
J'lui ai donné tous les noms d'la terre
Et encor' d'aut's bien moins courants
Ça l'a réveillé aussi sec
Et il m'a dit arrête ton charre
Tu m'prends vraiment pour un pauve mec
J'vais t'en r'filer, d'la série noire

Tu m'fais mal, Johnny, Johnny, Johnny
Pas avec des pieds... Si.!
Tu m'fais mal, Johnny, Johnny, Johnny
J'aim' pas l'amour qui fait bing!

Il a remis sa p'tite chemise
Son p'tit complet, ses p'tits souliers
Il est descendu l'escalier
En m'laissant une épaule démise
Pour des voyous de cette espèce
C'est bien la peine qu'on paie des frais
Maintenant, j'ai des bleus plein les fesses
Et plus jamais je ne dirai

Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Envole-moi au ciel... zoum!
Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Moi j'aim' l'amour qui fait boum!



Cora Vaucaire - La complainte de la butte 


En haut de la rue Saint-Vincent, un poète et une inconnue,
S'aimèr'nt l'espace d'un instant, mais il ne l'a jamais revue.
Cette chanson, il composa, espérant que son inconnue,
Un matin d'printemps l'entendra quelque part au coin d'une rue.

La lune trop blême pose un diadème sur tes cheveux roux .
La lune trop rousse, de gloire éclabousse ton jupon plein d'trous

La lune trop pâle caresse l'opale fe tes yeux blasés.
Princess' de la rue, sois la bienvenue dans mon coeur blessé

REFRAIN
Les escaliers de la Butte sont durs aux miséreux ;
Les ailes des moulins protègent les amoureux .

Petit' mendigote, je sens ta menotte qui cherche ma main ;
Je sens ta poitrine et ta taille fine, j'oublie mon chagrin.

Je sens sur ta lèvre une odeur de fièvre
De goss' mal nourrie et sous ta caresse,

Je sens une ivresse qui m'anéantit

REFRAIN
Les escaliers de la Butte sont durs aux miséreux ;
Les ailes des moulins protègent les amoureux.

Mais voilà qu'il flotte, la lune se trotte
La princess' aussi sous le ciel sans lune,
Je pleure à la brume mon rêve évanoui !



Edith Piaf  - L'hymne à l'amour 

Le ciel bleu sur nous peut s’effondrer
Et la terre peut bien s’écrouler
Peu m’importe si tu m’aimes
Je me fous du monde entier
Tant que l’amour inond’ra mes matins
Tant que mon corps frémira sous tes mains
Peu m’importent les problèmes
Mon amour, puisque tu m’aimes…

J’irais jusqu’au bout du monde
Je me ferais teindre en blonde
Si tu me le demandais…
J’irais décrocher la lune
J’irais voler la fortune
Si tu me le demandais…
Je renierais ma patrie
Je renierais mes amis
Si tu me le demandais…
On peut bien rire de moi,
Je ferais n’importe quoi

Si tu me le demandais…

Si un jour la vie t’arrache à moi
Si tu meurs, que tu sois loin de moi
Peu m’importe, si tu m’aimes
Car moi je mourrai aussi…
Nous aurons pour nous l’éternité
Dans le bleu de toute l’immensité
Dans le ciel, plus de problèmes
Mon amour, crois-tu qu’on s’aime ?...

… Dieu réunit ceux qui s’aiment !



Yves Montand  - Est-ce ainsi que les hommes vivent 

Tout est affaire de décor, changer de lit, changer de corps
À quoi bon puisque c'est encore moi qui moi-même 
me trahis?
Moi qui me traîne et m'éparpille et mon ombre 
se déshabille
Dans les bras semblables des filles où j'ai cru trouver
 un pays.
Coeur léger, coeur changeant, coeur lourd
Le temps de rêver est bien court
Que faut-il faire de mes jours? Que faut-il faire de mes
nuits?
Je n'avais amour ni demeure, nulle part où je vive ou meure
Je passais comme la rumeur, je m'endormais comme le bruit.
C'était un temps déraisonnable, on avait mis les morts à
table
On faisait des châteaux de sable, on prenait les loups pour
des chiens
Tout changeait de pôle et d'épaule, la pièce était-elle
ou non drôle?
Moi si j'y tenais mal mon rôle, c'était de n'y comprendre
rien.

Est-ce ainsi que les hommes vivent? Et leurs baisers au loin
les suivent

Dans le quartier Hohenzollern, entre la Sarre et les
casernes
Comme les fleurs de la luzerne fleurissaient les seins de
Lola
Elle avait un coeur d'hirondelle sur le canapé du bordel
Je venais m'allonger près d'elle, dans les hoquets du
pianola.
Le ciel était gris de nuages, il y volait des oies sauvages
Qui criaient la mort au passage, au-dessus des maisons des
quais
Je les voyais par la fenêtre, leur chant triste entrait
dans mon être
Et je croyais y reconnaître du Rainer Maria Rilke.

Est-ce ainsi que les hommes vivent? Et leurs baisers au loin
les suivent.

Elle était brune elle était blanche
Ses cheveux tombaient sur ses hanches
Et la semaine et le dimanche, elle ouvrait à tous ses bras
nus
Elle avait des yeux de faïence, elle travaillait avec
vaillance
Pour un artilleur de Mayence qui n'en est jamais revenu.
Il est d'autres soldats en ville et la nuit montent les
civils
Remets du rimmel à tes cils, Lola qui t'en iras bientôt
Encore un verre de liqueur, ce fut en avril à cinq heures
Au petit jour que dans ton coeur, un dragon plongea son
couteau

Est-ce ainsi que les hommes vivent? Et leurs baisers au loin
les suivent.



Yves Montand  - Les feuilles mortes 

Oh ! je voudrais tant que tu te souviennes
Des jours heureux où nous étions amis.
En ce temps-là la vie était plus belle,
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle.
Tu vois, je n'ai pas oublié...
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi
Et le vent du nord les emporte
Dans la nuit froide de l'oubli.
Tu vois, je n'ai pas oublié
La chanson que tu me chantais.

C'est une chanson qui nous ressemble.
Toi, tu m'aimais et je t'aimais
Et nous vivions tous les deux ensemble,
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.
Mais la vie sépare ceux qui s'aiment,
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi
Mais mon amour silencieux et fidèle
Sourit toujours et remercie la vie.
Je t'aimais tant, tu étais si jolie.
Comment veux-tu que je t'oublie ?
En ce temps-là, la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.
Tu étais ma plus douce amie
Mais je n'ai que faire des regrets
Et la chanson que tu chantais,
Toujours, toujours je l'entendrai !

C'est une chanson qui nous ressemble.
Toi, tu m'aimais et je t'aimais
Et nous vivions tous les deux ensemble,
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.
Mais la vie sépare ceux qui s'aiment,
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis.




 Bella Ciao












dimanche 5 novembre 2017

FRANCE THÉÂTRE "SAINT-GERMAIN-DES-PRÉS" - Les chansons 1 - Teatro Nuovo Varese, le 25 novembre 2017


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Léa Castel Abîmée

Comme des fantômes téléguidés
On suit la foule, la croix
Les journaux télévisés
Tout s’écroule autour de moi
Dites-moi que peut-on voir
Seul dans le noir quand le tonnerre se réveil
Les enfants des boulevards vivent des nuits sans sommeil
Sens-tu le vide autour?
Imaginer sa vie
Dans un élan d’amour
Comme une enfant abîmée
Perdu dans ses nuits oubliées
Dites-moi comment faire semblant
Je me perds dans la machine du temps
(X 2)
Si noyer dans l’incertitude
Des lendemains et flotter
Au milieu du bitume
Sous un soleil éteint
Faut-il baissé la tête
Ramasser les miettes
Et faire semblant de rêver
Puisqu’aucune de mes larmes
Ni pourra rien changer
Sens-tu le vide autour?
Imaginer sa vie
Dans un élan d’amour
Comme une enfant abîmée
Perdu dans ses nuits oubliées
Dites-moi comment faire semblant
Je me perds dans la machine du temps
(X 2)

Le monde devient sourd
Je ne suis qu’un cri
Un appel au secours
Comme une enfant abîmée
Perdu dans ses nuits oubliées
Dites-moi comment faire semblant
Je me perds dans la machine du temps
(X 4)




Yves Montand  Un gamin de Paris

Un gamin d'Paris, c'est tout un poème
Dans aucun pays, il n'y a de même
Car c'est un titi, petit gars dégourdi que l'on aime
Un gamin de Paris, c'est le doux mélange
d'un ciel affranchi du diable et d'un ange
Et son œil hardi s'attendri devant une orange
Pas plus haut que trois pommes
Mais lance un défi à l'aimable bonhomme
Qui l'appelait mon petit
Un gamin de Paris, c'est une cocarde
Bouton qui fleurit dans un pot d'moutarde
Il est tout l'esprit, l'esprit de Paris qui musarde
Pantalon trop long pour lui
Toujours les mains dans les poches
On le voit qui déguerpit
Aussitôt qu'il voit un képi
Un gamin de Paris, c'est tout un poème
Dans aucun pays, il n'y a de même
Car c'est un titi, petit gars dégourdi que l'on aime
Il est l'héritier, lors de sa naissance
De tout un passé lourd de conséquences
Et ça il le sait, bien qu'il ignore l'histoire de France
Sachant que sur les places, pour un idéal
Des p'tits gars pleins d'audace
à leur façon firent un bal
Un gamin d'Paris, rempli d'insouciance
Gouailleur et ravi de la vie qui chante
s'il faut peut aussi comme Gavroche
Entrer dans la danse
Un gamin d'Paris m'a dit à l'oreille
Si je pars d'ici, sachez que la veille
J'aurai réussi à mettre Paris en bouteille.




Amir On dirait


Tu me dis de regarder la vie en couleur
Quand il fait noir autour de moi.
Sur le dos j'ai trainé pas mal de douleur
Toi, tu m'portais à bout de bras.
Non, non, non, je n'ai pas toujours été sûr de moi
J'ai douté tellement de fois
Non, non, non, je ne sais pas ce que je ferais sans toi
Oh yeah
On dirait qu'on à tous un ange
On dirait, on dirait bien qu'c'est toi
On dirait que dans ce monde étrange
On dirait que t'as toujours été là
Oh oh oh oooooh oh oh oh oh oh ooooooh
Oh oh oh oooooh oh oh oh oh oh ooooooh
Tu me dis que mon rêve est juste à coté
Que j’ai juste à tendre la main
Toute ma vie, j'peux la passer à t’écouter
La douceur est ton seul refrain
Non, non, non, ce n'est pas toujours facile pour moi
J'ai prié tellement de fois
Non, non, non, je ne sais pas ce que je ferais sans toi
Oh yeah
On dirait qu'on à tous un ange
On dirait, on dirait bien qu'c'est toi
On dirait que dans ce monde étrange
On dirait que t'as toujours été là
Tout, tout tourne autour de toi
Toi, t'es la seule qui voit la beauté bien cachée derrière les visages
Tout, tout tourne autour de toi
Toi, tu sais lire en moi, promets-moi de n'jamais tourner la page
On dirait qu'on à tous un ange
On dirait, on dirait bien qu'c'est toi
On dirait que dans ce monde étrange
On dirait que t'as toujours été là
On dirait qu'on à tous un ange
On dirait, on dirait bien qu'c'est toi
On dirait que dans ce monde étrange
On dirait que t'as toujours été là
Oh oh oh oooooh oh oh oh oh oh ooooooh
Oh oh oh oooooh oh oh oh oh oh ooooooh
On dirait
Oh oh oh oooooh oh oh oh oh oh ooooooh
On dirait





Kids United - Le monde nous appartiendra

On n'a pas le temps de perdre son temps
On est le vent, on va souffler droit devant
Regarder au loin, toujours chercher le beau
Oh! Oh! Oh!
On a sur le coeur des rêves en couleur
On les vivra tous, non rien ne nous fait peur
Chercher le bonheur, l'aventure sous la peau
Oh! Oh! Oh!
Oui le monde nous appartiendra demain
Le futur est en toi regarde bien
Ensemble on avancera main dans la main
Et on chantera ensemble
Tous à l'unisson
Sans artifice
Nos chansons a capella
Tous en harmonie
Toujours complices
Et chanter quand ça va pas :
Lalalalalalalala...
On croquera la vie de toutes nos envies
On réveillera le monde s’il est endormi
Nos voix en échos, et l'amour en cadeau
Oh! Oh! Oh!
On a sur le coeur des rêves en couleur
On va les vivre à cent, à mille à l'heure
Comme en poésie, on s’inventera des mots
Oh! Oh! Oh!
Oui le monde nous appartiendra demain
Le futur est en toi regarde bien
Ensemble on avancera main dans la main
Et on chantera ensemble
Tous à l'unisson
Sans artifice
Nos chansons a capella
Tous en harmonie
Toujours complices
Et chanter quand ça va pas :
Lalalalalalalala...
Aujourd'hui le monde est entre nos mains
Le futur a tracé tant de chemins
Ensemble encore avancer vers demain
Et on chantera encore
Lalalalalalalala...



Dany Brillant - Viens à Saint Germain

Tous les samedis après minuit
On se retrouve près d'l'île Saint Louis
Transis de joie et de folie
Pour y parler philosophie

C'est là que ma jeunesse explose
Qu'les instruments s'mettent à hurler
Dans la chaleur et la fumée
Jaillit le moment où l'on ose

Si t'as pas d'imagination
Mieux vaut qu'tu restes à la maison
Ici c'est un endroit sacré
Le mot maître c'est d'improviser

Allez viens, viens à Saint Germain
Allez viens, viens à Saint Germain

Frivole ardeur, rire sans fin
C'est d'ivresse que nous avons faim 
Parler, chanter et puis s'aimer
On l'avait un peu oublié

On est fou car on a vingt ans
Et on se fout éperdument
De c'qui adviendra dans dix ans
Vive la vie, vive l'instant

Les jupes sont déboutonnées
Les filles ne pensent qu'à être aimées
Les garçons ont les cheveux longs
Et déboutonnent leurs pantalons

Allez viens, viens à Saint Germain
Allez viens, viens à Saint Germain

Laisse les gens aux courtes idées
Avec leurs cervelles étriquées
Leurs faces épaisses et rassurées
Et viens à Saint Germain des Prés

Allez viens, viens à Saint Germain
Allez viens, viens à Saint Germain
 




Thomas Dutronc  - J'aime plus Paris 

Je fais le plein d'essence,

Je pense aux vacances,

Je fais la gueule,

Et je suis pas le seul

le ciel est gris,

les gens aigris

je suis pressé

je suis stressé
j'aime plus paris
on court partout ca m'ennuie
je vois trop de gens,
je me fous de leur vie
j'ai pas le temps,
je suis si bien dans mon lit
prépare une arche
delanoë
tu vois bien,
qu'on veut se barrer
même plaqué or, paris est mort
il est 5 hors, paris s'endort
je sens qu'j'étouffe
je manque de souffle
je suis tout pale
sur un petit pouf
j'aime plus paris,
non mais on se prend pour qui,
jveux voir personne,
coupez mon téléphone
vivre comme les nones,
jparle pas de john
j'aime plus paris
passé le périph,
les pauvres r
n'ont pas le bon gout
d'etre millionaire
pour ces parias,
la ville lumière
c'est tout au bout,
du RER
y a plus de titi
mais des minets
paris sous cloche
ca me gavroche
il est finit, le paris d'Audiard
Mais aujourd'hui, voir celui d'édiar
j'aime plus paris,
non mais on se prend pour qui,
je vois trop de gens
je me fous de leur vie
j'ai pas le temps
je suis si bien dans mon lit
j'irais bien, voir la mer
écouter les gens se tairent
j'irais bien boire une bière
faire le tour de la terre
j'aime plus paris,
non mais on se prend pour qui
je vois trop de gens
je me fous de leur vie
j'ai pas le temps
je suis si bien dans mon lit
pourtant paris,
c'est toute ma vie
c'est la plus belle
j'en fais le pari
il n'y a qu'elle
c'est bien l'ennuie
j'aime plus paris..


Il n’y a plus d’après… à Saint-Germain-des-Prés…( et plus d’avant non plus !)




jeudi 2 novembre 2017

Henri Tachan : Quelle heure est-il?





Chicago 






Il est l'heure du premier métro,
Des premiers bus, des premières gares,
Pour se lever il est trop tôt; 
Pour s'endormir il est trop tard,
Il est l'heure du premier métro,
L'heure blafarde où les boueux passent,
Où le nouveau-né fait son rot
Et la guillotine sa grimace...

-- Quelle heure est-il?
Il est cinq heures, les Anglais sucent
Leurs sempiternelles tasses de thé
Les sacro-saints coutumes et us
Tiennent bon dans le Sablier,
Il est cinq heures, c'est l'Angélus
Sur toutes les toiles de vos Millet
Et Jésus-Christ serait Crésus,
S'il pouvait se décrucifier...

-- Quelle heure est-il?

Il est minuit, c'est l'heure du crime
Sur le cadran de la Planète,
Les vies ne valent pas trois centimes,
Les aiguilles tournent en baïonnettes,
Il est minuit, c'est l'heure où tombent
Les douze coups, d'un ciel d'hiver,
Et douze fois douze tonnes de bombes
Sur des visages à l'envers...

-- Quelle heure est-il?

Il était moins une que j'me "flingue",
Moi qui ne porte jamais de montre,
Moi qui ai peur de crever en "zinc",
Moi qui suis pour tout c'qui est contre,
Il était moins une, ma mie,
Que je ne change de trottoir,
Il était presque la demie:
Je ne t'ai pas aimée le quart,
Il était moins une, ma mie,
Tu as failli venir trop tard...
Mais quelle heure est-il donc, ma mie?
Il fait tant de soleil ce soir...

-- Quelle heure est-il?







jeudi 26 octobre 2017

Arthur Rimbaud "Aube" - Maurice Rollinat "À l'aube" - Vasco "Alba chiara"








Aube

J’ai embrassé l’aube d’été.
Rien ne bougeait encore au front des palais. L’eau était morte. Les camps d’ombres ne quittaient pas la route

du bois. J’ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes

se levèrent sans bruit.

La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom.
Je ris au wasserfall blond qui s’échevela à travers les sapins : à la cime argentée je reconnus la déesse.
Alors je levai un à un les voiles. Dans l’allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l’ai dénoncée au coq.

A la grand’ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de marbre,

je la chassais.

En haut de la route, près d’un bois de lauriers, je l’ai entourée avec ses voiles amassés, et j’ai senti un peu

son immense corps. L’aube et l’enfant tombèrent au bas du bois.

Au réveil il était midi.

Arthur Rimbaud, Illuminations






A l'aube

Brûlé par l'énorme lumière
Irradiant du ciel caillé,
- Stupéfait, recroquevillé,
Hâlé, sali par la poussière,

Le pauvre paysage mort
Se ranime à l'heure nocturne,
Et puis, murmurant taciturne,
Extasié, rêve et s'endort.

La bonne ombre le rafraîchit ;
Et toute propre resurgit
Sa mélancolique peinture.

Avec l'aurore se levant,
La rosée, au souffle du vent,
Pleure pour laver la nature.

Maurice Rollinat 




Alba chiara






mercredi 25 octobre 2017

Franceculture : La Divine Comédie de Dante (1/4) : De l’Enfer au Paradis


Etes-vous prêts pour le plus effroyable des voyages ?
 A rencontrer le diable après avoir traversé les neuf 
cercles de l'enfer ?


Voici presque 4 heures en podcast de 



qui pourront  vous aider à améliorer votre français 
aussi bien que votre connaissance de la 

Divina Commedia 


Représentation symbolique de La Divine comédie de Dante par Domenico di Michelino (1417-1491)


« Au milieu du chemin de notre vie,
je me retrouvai par une forêt obscure
car la voie droite était perdue.
Ah dire ce qu’elle était est chose dure
cette forêt féroce et âpre et forte
qui ranime la peur dans la pensée !
Elle est si amère que mort l’est à peine plus ;
mais pour parler du bien que j’y trouvai,
je dirai des autres choses que j’y ai vues.
Je ne sais pas bien redire comment j’y entrai,
tant j’étais plein de sommeil en ce point
où j’abandonnai la voie vraie.
Mais quand je fus venu au pied d’une colline
où finissait cette vallée
qui m’avait pénétré le cœur de peur,
Je regardai en haut et je vis ses épaules
vêtues déjà par les rayons de la planète
qui mène chacun droit par tous sentiers.
Alors la peur se tint un peu tranquille,
qui dans le lac du cœur m’avait duré
la nuit que je passai si plein de peine.
Et comme celui qui hors d’haleine,
sorti de la mer au rivage,
se retourne vers l’eau périlleuse et regarde,
Ainsi mon âme, qui fuyait encore,
se retourna pour regarder le pas
qui ne laissa jamais personne en vie. »

Dante, La Divine comédie « L’enfer » chant I vers 1-27 (Flammarion, 1985) Trad. Jacqueline Risset