dimanche 15 octobre 2017

Francetv.éducation : Les toiles de Van Gogh en film d'animation



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Van Gogh aurait sans doute adoré ce film peint entièrement à la main et qui est consacré au grand maître néerlandais. La Passion Van Gogh est un tour de force réalisé par deux metteurs en scène britannique et polonais.
Tout est parti d'une idée folle de deux réalisateurs britannique et polonais. Amoureux de Van Gogh, ils ont bâti un projet titanesque qui est sorti en salles mercredi 11 octobre : le premier long métrage animé de l'histoire du cinéma réalisé uniquement avec des toiles peintes à la main. 120 tableaux de Vincent Van Gogh existants apparaissent dans le film, mais d'autres peintres ont participé, jouant les faussaires, inventant de nouveaux tableaux à animer. Pour davantage de réalisme, il a fallu trouver des acteurs physiquement proches des modèles. Ils interprètent les scènes du film et les images sont ensuite transmises aux peintres qui s'inspirent des écrans.





62 450 plans du film peints





À partir des séquences filmées, les 90 peintres recrutés pour le film ont peint à l'huile chaque plan sur de grandes toiles dans le style de Van Gogh. Pendant huit ans, ces artistes du monde entier ont peint toile par toile les 62 450 plans du long métrage animé. Outre la prouesse technique, le scénario nous fait vivre une enquête autour de la mort mystérieuse du célèbre peintre. L'histoire est basée sur 800 lettres manuscrites de Van Gogh, racontées par la voix de Pierre Niney. La Passion Van Gogh est une immersion sensorielle inégalée dans l'univers de l'un des plus grands peintres de l'art moderne.






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jeudi 12 octobre 2017

Jacqueline de Romilly : La littérature ou le passé vivant


La lecture, c'est mon salut !


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"La mer, qui vous distrait de tout, nous savions bien que c'était la mer 
où navigua Ulysse, mais c’était aussi
 la joie de l’été, de l’air,  de notre jeunesse"


LE MONDE 






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C’est grâce à la littérature que se forme presque toute notre idée de la vie ; le détour par les textes conduit directement à la formation de l’homme. Ils nous apportent les analyses et les idées, mais aussi les images, les personnages, les mythes, et les rêves qui se sont succédé dans l’esprit des hommes : ils nous ont un jour émus parce qu’ils étaient exprimés ou décrits avec force ; et c’est de cette expérience que se nourrit la nôtre. » 
Jacqueline de Romilly, Enseignement et éducation  





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"Car ce que nous aimons en elle (la Grèce)

c'est cet effort incroyable  faire triompher

la lumière sur les ombres"


lundi 9 octobre 2017

Virginie Despentes : "Vernon Subutex 1"




 Le lac Majeur vu de la Linea Cadorna de Piancavallo 


C’est Patricia une amie et collègue  de Montpellier qui m’a proposé la lecture de ce roman de  Virginie Despentes : Vernon Subutex (le nom que l'écrivaine avait utilisé jadis sur facebook) est l'anti-héros du naufrage des idéaux de la génération rock.  Il suit une  lente plongée vers la condition de SDF, à travers le renoncement, le vide marqué par la  déchéance matérielle mais aussi physique, un conte sur la  fragilité  humaine.
L’auteure décortique  la société française. Il s'agit d'un  panorama stupéfiant de la France en 2015, une France qui périclite  dans la haine et la précarité.
À travers un  style vif, puissant,  Virginie Despentes dresse une galerie de portraits aimables ou détestables mais toujours aussi  attachants qui bouleversent le lecteur.

Roman dur, d'un lecture difficile  pour mes élèves,  mais qu'il faudra  lire dans l'attente de compléter  la saga avec les tomes II et III.




"Marcia dessinait à la carte Gold, sur la couverture d'un livre de photos, une série de traits impeccables, de taille régulière, espacés avec précision.... Vernon l’observait, se demandant si elle avait étudié chaque geste de la féminité pour l’exécuter à la perfection … Elle lui parlé de la cocaïne en prenant de la cocaïne :

-Chaque ligne qu’on se met dans le nez il faut penser qu’on sniffe le narcotrafic, le capitalisme le plus gore qu’on puisse imaginer, on se met dans le nez les corps des paysans qu’il faut maintenir dans la misère pour qu’ils n’augmentent pas les tarifs, on se met dans le nez les cartels et la police, les milices privées, les exactions des Kaibiles et la prostitution qui va avec …les mecs tranchent les têtes à la tronçonneuse. C’est l’argent de la cocaïne qui a sauvé les banques, tout le système ne sert qu’à blanchir cet argent. Tu sais où a été inventée, cette drogue ? En Autriche. Ne me dis pas que tu ne vois pas où je veux venir - (p.355)







Présentation  de Nathalie Crom 

A travers la dérive parisienne d'un antihéros mélancolique et désabusé, la romancière dresse une âpre radioscopie de la société contemporaine.

Sans domicile, sans famille, sans attaches — ses amis sont morts ou ont déserté Paris, trop chère, trop dure —, Vernon Subutex entame sa dérive. Projeté dans la ville comme une sonde, comme une sorte de caméra endoscopique par Virginie Despentes, qui, à travers cet antihéros radical, sa dé­ambulation au jour le jour, ses hébergements provisoires, ses rencontres éphémères, ses poursuivants dont il ignore l'existence — car le roman est un polar, et Vernon, en possession de précieux enregistrements vidéo inédits de feu Alex Bleach, un chanteur populaire mort récemment d'une over­dose, est recherché sans le savoir —, dresse de la société pleinement contemporaine une formidable radioscopie, rapide, âpre, crue, fourmillante, proliférante, et surtout remarquablement incarnée ...

La maîtrise avec laquelle Virginie Despentes orchestre cette polyphonie impressionne, autant que la justesse de son regard engagé et l'énergie folle qu'elle déploie pour faire entendre le malaise général qui étreint le vaste échantillon d'humanité peuplant ces pages — premier volume d'une trilogie annoncée (1) . Enfant du rock, comme son personnage, Despentes n'a pas remisé sagement sa colère sur l'étagère des accessoires désormais obsolètes. Une révolte continue de l'animer, lorsqu'elle regarde notre temps, en capte les injustices profondes et les égoïsmes et fait entendre les discours de haine ou de défaite





Comment as-tu commencé à écrire Vernon Subutex ?

Virginie Despentes – J’ai eu l’idée de Vernon en voyant des gens autour de moi se retrouver dans des situations compliquées à la cinquantaine. J’ai eu une expérience de disquaire quand j’étais gamine, et je faisais partie d’un groupe de rock. A l’époque, dans le rock, des gens se sont croisés qui n’avaient rien à voir ensemble. Ils ont changé au niveau social et politique. Il y a des évolutions qu’on n’aurait pas pu prévoir il y a trente ans… J’avais l’idée d’un livre-patchwork qui traverserait toutes les classes sociales. Je me suis rendu compte qu’il serait volumineux alors que j’étais déjà très avancée dans l’écriture. Il faisait 1 200 pages. C’est mon éditeur qui m’a suggéré de le découper en trois tomes.





culturebox


On peut  connecter le roman de Despentes à "Soumission", le roman de Michel Houellebecq, qui sort en même temps. Les deux romanciers parlent de la même chose : une certaine forme de décomposition de la société, de perte des valeurs. Il y a pourtant une ligne de partage très claire entre eux, qui passe par l'humanisme. Houellebecq ne croit pas (plus ?) en l'homme. Despentes, oui, qui sauve tous ses personnages jusqu'aux plus ignobles (Houellebecq aucun, sauf les femmes peut-être). Ces deux postures donnent le ton : d'un côté un Houellebecq désabusé, de l'autre une Despentes en colère.






"Passé quarante ans tout le monde 
ressemble à une ville bombardée" (p.106)



"Internet est l'instrument de la délation anonyme, de la fumé sans feu et du bruit qui court sans qu'on comprenne d'où il vient" (p.129)

Virginie Despentes, en 2010.

liberation

vendredi 6 octobre 2017

Julien Clerc : "Utile"





Je veux être utile à vivre et à rêver ...





Voici un magnifique chanson de 

Étienne Roda-Gil

  que Julien Clerc 

a chanté lors de l'attentat à Nice





"A quoi sert une chanson
Si elle est désarmée ?",
Me disaient des chiliens,
Bras ouverts, poings serrés.

Comme une langue ancienne
Qu'on voudrait massacrer,

Je veux être utile
À vivre et à rêver.

Comme la lune fidèle
A n'importe quel quartier,

Je veux être utile
À ceux qui m'ont aimé,

À ceux qui m'aimeront
Et à ceux qui m'aimaient.

Je veux être utile
À vivre et á chanter.

Dans n'importe quel quartier
D'une lune perdue,
Même si les maitres parlent
Et qu'on ne m'entend plus,

Même si c'est moi qui chante
À n'importe quel coin de rue,

Je veux être utile
À vivre et á rever.

À quoi sert une chanson
Si elle est désarmée ?



France Inter : J. Clerc :
 "Je me souviendrai toute ma vie de l'hommage aux attentats"



"Il y a toujours une sortie ..."




mercredi 4 octobre 2017

TRANSALP : Les premiers correspondants en classe dès demain !!!





Bienvenue 

à Beniamino Trapani

correspondant TRANSALP

de Chiara  Jacazzi

et

Elias Mezaber

correspondant de

Morgana Capasso


Lycée Tézenas du Montcel, Saint Étienne


Prof. Anne-Marie Vedeche 


















Henri TACHAN "L'histoire"












L'histoire,
Ce n'est jamais que des histoires
Racontées en bandes dessinées
Par des chroniqueurs de victoires
Aux générations d'écoliers.

L'histoire,
On l'enjolive un peu, beaucoup.
I1 faut bien qu'elle soit présentable.
Quelques médailles sous le cou,
Trois, quatre étoiles sur le râble.

L'histoire
Qu'on nous raconte c'est ce héros
Qui est tombé pour la patrie,
Cette armée pure de Zorros
Qui n'attendait plus que Grouchy...

L'histoire,
C'est ces statues de demi-dieux,
Le sabre au clair, encore debout,
Les souvenirs émus des vieux
Qui ne sont pas morts dans la boue.

L'histoire,
Ce n'est jamais que des histoires,
Même pas grivoises, même pas belges,
C'est le dernier carré d'grognards
Qui s'étripe encore dans la neige.

L'histoire,
C'est la plus cynique invention,
La machine à bourrer le mou,
A faire des p'tits napoléons,
Des hitlers, des amin-doudous.

L'histoire,
C'est le grand carrefour de la peur,
C'est le charnier, c'est l'abattoir,
Les craies blanches sur les champs d'horreur
Les mouches vertes sur le sang noir/

L'histoire,
C'est le mensonge number one,
La supercherie, la vérole,
L'insidieux picotin d'avoine
Qu'on distribue dans les écoles.

L'histoire,
Ce n'est jamais que des histoires,
Mais jamais des histoires d'amour.
Les violons restent dans l'armoire.
On n'y fait jouer que le tambour.

L'histoire,
C'est les coucheries de nos princes,
La couleur des selles du roi,
Les complots de bourgeois d'province
Au nom de leur raison d'état.

L'histoire,
C'est les patrons de nos grands hommes,
Tous Machiavel, tous militaires,
C'est le grand livre d'or, en somme,
De ceux qui nous font faire leurs guerres.

L'histoire...
Mais ceci est une autre histoire :
C'est l'histoire de la chanson
Que j'ai envie d'gueuler ce soir,
Histoire de ne pas vieillir trop con !



Meilleurs voeux à tous les 

François 

dimanche 1 octobre 2017

Patrick Deville "Taba-Taba" Ed. Seuil - Goncourt 2017



Taba-Taba :

Une histoire de France depuis Napoléon III jusqu’à nos jours.

Le roman commence à Mindin, en face de Saint-Nazaire, au début des années 1960. dans un lazaret devenu hôpital psychiatrique : un enfant boiteux, dont le père est administrateur du lieu, se lie d’amitié avec un des internés, un ancien de la marine qui, se balançant d’arrière en avant, répète sans cesse la même formule énigmatique : Taba-Taba.  


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Photo Nathalie Bourreau



Patrick Deville  se confronte à l’histoire de sa famille, fouillant à travers les archives laissées à sa mort par sa tante « Monne ».

À partir de là, il déroule son Histoire  à travers nombre de personnages et d’évènements : il  voyage en compagnie d’une bibliothèque, les citations nourrissent son livre – Victor Hugo, Cendrars, Vercors,  Proust, Rimbaud évidemment, mais aussi De Gaulle, Trotsky, ou bien Churchil, comment oublier sa clairvoyance lors de la rencontre à Munich en 1938 de Hitler , Mussolini, Daladier et Chamberlain :

« Ils ont eu le choix entre le déshonneur et la guerre. Ils ont eu le déshonneur et ils auront la guerre. »

Une grande fresque romanesque sur la France, du second  empire aux attentats qui ont ensanglanté récemment le pays, en passant par la Grande Guerre, par le Front populaire, la Débâcle, l’Occupation, la Résistance,  la Libération où il ne manque pas de rappeler le rôle des maquis qui


« ne cessent de harceler les Allemands, qui ne cessent de martyriser les civils. C’est la grande question de la violence dans l’Histoire résolue depuis la Révolution française. Le droit ne s’installe pas par les moyens du droit. L’action terroriste illégale peut n’être pas illégitime » 








À la question posée par le journaliste Frédérique BREHAUT visant son rapport plus personnel avec  ce roman

De tous vos livres, « Taba-Taba » est le plus intime. Est-ce plus difficile de raconter son histoire familiale que celle de Savorgnan de Brazza, Trotski, Yersin ou William Walker ?

Patrick Deville répond:

 « Tout est vrai, comme toujours dans mes romans sans fiction. La différence concerne les personnages, qui cette fois, me sont proches.  Mon père et ceux que je réunis dans « Taba-Taba » n’ont rien demandé… J’ai l’impression d’avoir troublé leur repos. »

Ce père dont il garde  un souvenir tendre et impérissable à travers une prose poétique rappelant Proust, bien sûr, et,  dirais-je,  Marguerite Yourcenar :

« Enfermé dans le studio de La Condesa » (Mexico) … « J’avais appris que Loulou allait mourir dans quelques heures. J’étais arrivé à temps …


S’il m’est difficile de me souvenir du visage de Loulou, nous parlons souvent , nous quittons le matin en sachant nous revoir une nuit prochaine, dans ces rêves assez rares qui sont durables et récurrents, en des lieux imaginaires, qu’on sait devoir abandonner au réveil mais avec l’assurance de bientôt le retrouver, guettant parfois la réminiscence d’un détail comme un petit poisson montant du fond, qu’on sent arriver et qui, juste avant d’atteindre la surface, comme effrayé par la lumière, virevolte et descend à nouveau vers les profondeurs, se tapit sur la vase et les feuilles mortes en attendant l’instant propice, ou bien meurt lentement au fond de l’hippocampe. »




vendredi 29 septembre 2017

Gilles Servat chante "Aventure marine" de René-Guy Cadou






Piancavallo  (Verbania)





Sur la plage où naissent les mondes
Et l’hirondelle au vol marin
Il revenait chaque matin
Les yeux brûlés de sciure blonde
Son cœur épanoui dans ses mains

Il parlait seul. Son beau visage
Ruisselait d’algues. L’horizon
Le roulait dans ses frondaisons
D’étoiles et d’œillets sauvages
Amour trop fort pour sa raison

« Soleil, disait-il, que l’écume
Soit mon abeille au pesant d’or
Je prends la mer et je m’endors
Dans la corbeille de ses plumes
Loin des amis restés au port

Ah que m’importent ces auberges
Et leurs gouttières de sang noir
Les rendez-vous du désespoir
Dans les hôtels meublés des berges
Où les filles font peine à voir

J’ai préféré aux équipages
Le blanc cheval de la marée
Et les cadavres constellés
Qui s’acheminent vers le large
À tous ces sourires navrés

La mort s’en va le long des routes
Parfume l’herbe sur les champs
Il fait meilleur dans le couchant
Parmi les anges qui écoutent
Les coraux se joindre en tremblant

Il disait encor maintes choses
Où de grands cris d’oiseaux passaient
Et des feux rouges s’allumaient
Sur sa gorge comme les roses
Dans les premiers matins de mai

On vit s’ouvrir les portes claires
Les sémaphores s’envoler
Et des ruisseaux de lait couler
Vers les étables de la terre
D’où l’homme s’en était allé

Ébloui par tant de lumière
Il allait regardant parfois
La fumée courte sur le toit
L’épaule ronde des chaumières
Sans regretter son autrefois

Car il portait sur sa poitrine
Les tatouages de son destin
Qui disent « Soleil et bon grain »
À tous les hommes qui devinent
L’éternité dans l’air marin.









mardi 26 septembre 2017

Goliarda Sapienza « L'arte della gioia », ED Einaudi 2008




“I colori sortono dal cuore, 
i pensieri dal ricordo, 
le parole dalla passione” (p.408)



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« Bisogna periodicamente allontanarsi 
 da qualsiasi luogo dove la consuetudine 
ha ucciso l’obiettività” (p.160)



J’ai rencontré Goliarda Sapienza grâce à Marta Morotti   lors de la présentation de son dernier livre  Le due metà del mondo   à mes élèves.  Marta les avait invités à lire "L’arte della gioia" ;  voilà que ces jours de remise en forme m’ont offert la lecture de ce roman :  éblouissant.

On pourrait dire avec André Clavel « L’Art de la joie est la joie de l’art » (Lire 2005).

Après les nombreux refus des éditeurs italiens,  une petite maison allemande sur conseil de Waltraud Scharze et tout de suite après  Viviane Hamy à Paris le publient,  le succès est immédiat : en France le  roman sort à la rentrée 2005,  le 9 septembre,   et à Noël il à déjà vendu 76.224  copies !!!

Voyage initiatique de Modesta « carrusa tosta », la narratrice de « L’arte della gioia », mère affectueuse, compagne sensuel, fringante, femme libre et libertaire, puissamment immorale pour les années ’60, parcourt le XXe siècle avec une foule de personnages emblématiques de l’Italie de l'époque, entre socialisme, anarchisme et fascisme.

Mais Mody trace aussi un tableau de la Sicile qui est  une invitation au voyage « la mia isola, il suo possente corpo fisico et segreto  il suo caldo fiato notturno che congiunge pietra su pietra fino a saldare in un blocco unico l’anima dei muri a secco, il respiro mistico che tiene in vita le colonne dei templi e le fa palpitare nei tramonti … le correnti eterne di mari che intorno all’isola s’incontrano e ora la serrono, ora la liberano, mutando sempre d’intensità e colore” (p.510)


 Comment, enfin, ne pas partager son voeu ?


“ Voglio fare una libreria che sia anche un posto di ritrovo ...  Pochi libri scelti e qualcuno al quale puoi chiedere consiglio, almeno le mie letture serviranno a qualcosa” (p.478)