jeudi 20 avril 2017

Parigi ... Per fortuna c'è la cultura (La Repubblica) avec une vidéo sur France-Italie, différences culturelles à connaître





 Le Louvre de la terrasse du Musée d'Orsay




Parigi: non solo crisi e spinte 
populiste in vista delle elezioni. 
Per fortuna c'è la cultura

Parigi: non solo crisi e spinte populiste in vista delle elezioni. Per fortuna c'è la cultur
PARIGI - "Può sembrare un gioco, ma è il nostro modo di studiare". Nicola Olivieri, 24 anni, sta lavorando con un ragazzo di Hong Kong su un cortometraggio animato dedicato all'amore con personaggi in 3D. Il giovane italiano è venuto da Savona per iscriversi all'École des Gobelins, la migliore scuola d'animazione al mondo, che ha fatto emergere talenti come Pierre Coffin, l'inventore dei Minions e Cattivissimo Me, oppure il fumettista Riad Sattouf, autore della serie "L'arabo del futuro".
I loro volti appaiono al primo piano della scuola, tra le fotografie di ex alunni che risalgono fino al 1974, anno della fondazione. Tra i primi diplomati c'è il nome di Kristof Serrand, ora tra i responsabili della DreamWorks. "Quando avrò finito non voglio andare negli Stati Uniti ma restare qui" racconta invece Nicola, capelli lunghi e occhiali quadrati. Nessun sogno americano per lui: "Parigi offre molte più opportunità".

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IREFI: 
France-Italie, différences culturelles 
à connaître





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Claude Monet à l'Orangerie

lundi 17 avril 2017

Metin Arditi ( prix Goncourt des Lycéens Italiens) "L'enfant qui mesurait le monde" de Beatrice Falcone








L'enfant qui mesurait le monde est un

roman écrit  par Metin Arditi et publié


par Grasset en 2016.



Prix Goncourt des Lycéens Italiens 

Lhistoire a lieu dans une petite île grecque, Kalamiki et présente la vie pleine de solitude de trois personnages: Eliot, Maraki et son fils Yannis. Probablement le petit Yannis est le personnage le mieux réussi et auquel le lecteur sattache le plus: il est autiste,  entouré d' un monde étranger quil ne peut pas comprendre, mais quil cherche à expliquer en lui donnant un ordre harmonieux grâce aux nombres, aux calculs et aux comparaisons des évènements. Yannis mène une vie difficile et il peut compter seulement sur sa mère, pêcheuse qui se lève tôt tous les matins pour aller travailler puisque son mari sen est allé. Mais les vies de ces personnages se croisent avec celle dun architecte newyorkais venu à Kalamiki pour les obsèques de sa fille. Ce trio abordera ensemble les nouveautés qui changeront la vie sur l’île.
Le roman est agréable à la lecture: les dialogues et les parties en prose se mêlent savamment et créent un récit accessible a tous, sans distinction d’âge ou de sexe. Le registre linguistique et le style ne sont pas trop soutenus et la présence de mots grecs translittérés dans lalphabet latin est une preuve de toute la créativité de l’écrivain.
Lanalyse aussi des personnages résulte bien incisive et le lecteur peut se personnifier sans difficulté en eux : les émotions et les pensées les plus intimes des protagonistes sont détaillés avec réalisme.
La lecture de Lenfant qui mesurait le monde apporte au public un fort enrichissement et donne la possibilité douvrir de nombreuses pistes de réflexion.

Beatrice Falcone




Quel beau roman! 

j'ai pris mon temps de lire ce récit après la présentation vraiment intéressante que Beatrice avait exposée lors de la journée ESABAC et, entretemps, j'ai pu connaître aussi son formidable auteur, 

Plusieurs thèmes s'imposent l'autisme, le souvenir d'une enfant disparue, l'amour, les maths,  la Grèce... l'Europe, voilà le sujet, peut-être le plus intrigant et, dirais-je, le plus remarquable...


je souhaiterais, alors,  changer  son  titre ...

et formuler un voeu pour



"Une Europe autiste qui n'est pas capable 
de mesurer le monde"

Peut-être que  Eliot  ...

"Je crois que c'est ça, l'ordre du monde, tu sais,  Yannis. C'est quand tu ne peux pas savoir à l'avance comment les oiseaux vont crier, ou comment le meltème va souffler entre les pierres, ni quand la mer va s'écraser contre le parapet. Mais tu es heureux d'écouter ces bruits comme ils viennent à toi. L'ordre du monde, c'est quand tu es heureux. Même si les choses changent."
- Quand elles changent petit à petit, fit Yannis"

Et Yannis pourraient nous aider ...

Ils ont tellement de pistes à offrir aux 

tout-puissants bonshommes qui gouvernent l'Europe


pour nous sauver... sans doute ...

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samedi 8 avril 2017

François Béranger: "Nous aussi nous sommes un cas"







François Béranger







Nous sommes un cas, nous sommes un cas
Un cas pathologique
Nous sommes un cas, nous sommes un cas
Un cas anachronique
Nous avons bien trop tardé
A faire nous aussi du sud-américain
Nous avons bien trop tardé
A grossir les rangs de tous les faux indiens
Quand on fait de la musique
Faut avoir l'esprit pratique
Il faut savoir exploiter
Le goût immodéré
Des gens pour l'exotique
Surtout pas se mettre en tête
Originalité et authenticité
Aïe! Aïe! Aïe! Aïe!
Voilà les grands mots lâchés
Aïe! Aïe! Aïe! Aïe!
Si on fait dans les idées
On va sûrement être exclus
De la fraternité des chanteurs à succès
A la place d'un tas de dollars
On va tout juste avoir
Sifflets et quolibets

Nous sommes un cas, nous sommes un cas
Un cas pathologique
Nous sommes un cas, nous sommes un cas
Un cas anachronique
La musique des indiens
Ou celle des mexicains
Ou celle des colombiens
Ça nous dit seulement misère
Sécheresse de le terre
Pouvoir des militaires
Peuples écartelés
Villages abandonnés
Bidonvilles surpeuplés
Avec plein d'enfants bien sous-alimentés
Et les prisons infernales
Ou sévissent tortures
Carnages et pourriture
Aïe! Aïe! Aïe! Aïe!
C'est pas ça qu'il faudrait dire
Aïe! Aïe! Aïe! Aïe!
On ne va pas s'en sortir
On ne va pas réussir
A faire la chanson
Qui donne envie de partir
La chanson publicitaire
Pour remplir les charters
De joyeux vacanciers

Nous sommes un cas, nous sommes un cas
Un cas pathologique
Nous sommes un cas, nous sommes un cas
Un cas anachronique
A travers cette chanson
Complètement débile
Où notre esprit fragile
S'est donné du bon temps
On voulait simplement
Dire salut en passant
Aux peuples écartelés
Aux villages abandonnés
Aux bidonvilles surpeuplés
Avec plein d'enfants bien sous-alimentés
Et aux prisons infernales
Ou sévissent tortures
Carnages et pourriture




Nous aussi, nous sommes un cas ...


Le seul lycée classique ESABAC Italien !!!




jeudi 30 mars 2017

"Les règles du jeu" di C. Bories (2015)




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SYNOPSIS

Lolita n’aime pas sourire. Kevin ne sait pas se vendre. Hamid n’aime pas les chefs. Thierry parle wesh. Ils ont vingt ans. Ils sont sans diplôme. Ils cherchent du travail. Pendant six mois, les coachs d’un cabinet de placement vont leur enseigner le comportement et le langage qu’il faut avoir aujourd’hui pour décrocher un emploi. A travers cet apprentissage, le film révèle l’absurdité de ces nouvelles règles du jeu.










mardi 28 mars 2017

Antoine Leiris : Lettre ouverte aux asssassins du Bataclan




Antoine Leiris a publié cette  lettre ouverte  sur Facebook après la mort de sa femme, Hélène Muyal Leiris  le 13 novembre 2015, assassinée au Bataclan.

Un témoignage bouleversant d'un homme qui perd la femme de sa vie, la mère de son enfant, une déclaration d'amour d'un homme ordinaire qui aime au delà de tout.



Vendredi soir vous avez volé la vie d’un être d’exception, l’amour de ma vie, la mère de mon fils, mais vous n’aurez pas ma haine. Je ne sais pas qui vous êtes et je ne veux pas le savoir, vous êtes des âmes mortes. Si ce dieu pour lequel vous tuez aveuglément nous a fait à son image, chaque balle dans le corps de ma femme aura été une blessure dans son cœur.
Alors non je ne vous ferai pas ce cadeau de vous haïr. Vous l’avez bien cherché pourtant mais répondre à la haine par la colère, ce serait céder à la même ignorance qui a fait de vous ce que vous êtes. Vous voulez que j’aie peur, que je regarde mes concitoyens avec un œil méfiant, que je sacrifie ma liberté pour la sécurité. Perdu. Même joueur joue encore.
Je l’ai vue ce matin. Enfin, après des nuits et des jours d’attente. Elle était aussi belle que lorsqu’elle est partie ce vendredi soir, aussi belle que lorsque j’en suis tombé éperdument amoureux il y a plus de douze ans. Bien sûr je suis dévasté par le chagrin, je vous concède cette petite victoire, mais elle sera de courte durée. Je sais qu’elle nous accompagnera chaque jour et que nous nous retrouverons dans ce paradis des âmes libres auquel vous n’aurez jamais accès.

Nous sommes deux, mon fils et moi, mais nous sommes plus fort que toutes les armées du monde. Je n’ai d’ailleurs pas plus de temps à vous consacrer, je dois rejoindre Melvil qui se réveille de sa sieste. Il a 17 mois à peine, il va manger son goûter comme tous les jours, puis nous allons jouer comme tous les jours et toute sa vie ce petit garçon vous fera l’affront d’être heureux et libre. Car non, vous n’aurez pas sa haine non plus.








Le livre 

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vendredi 24 mars 2017

Alice Prestint et Federico Podano : commentaire dirigé : Jean-Marie Le Clézio "Désert"







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Federico Podano    III D ESABAC 
  

BAC BLANC : commentaire dirigé.



COMPRÉHENSION

1)   Zora, la propriétaire du magasin, quel type de personnage incarne-t-elle ?
Zora représente le vrai antagoniste dans cet extrait : brutale et impitoyable, elle exploite de jeunes filles abandonnées (qui n’ont personne, donc, qui puisse les défendre) en les obligeants avec la violence à travailler pour à un rythme insoutenable. À travers les yeux de Lalla, qui marque la différence entre sa peau et celle de la « femme pâle », on comprend aussi que Zora est pour elle l’inconnu, le différent.

2)   Quel rôle, la canne, joue-t-elle ?
La canne est l’instrument dont Zora a besoin pour faire vivre les fillettes dans la peur et les empêcher de se révolter contre elle et leurs conditions de travail. En fait, Lalla gagne la liberté quand elle décide de défendre Mina lorsqu’elle est en train d’être frappée, esquive le coup de canne de Zora et ensuite casse la baguette ; par conséquent, on peut dire que cet objet symbolise l’oppression exercée sur les filles.

3)   Comment peut-on expliquer la réaction de Lalla ?
Lalla éprouve une forte pitié pour les autres filles qui travaillent pour Zora : elle ne peut pas supporter qu’elle les frappe et, chaque fois que cela arrive, « elle voudrait crier et frapper à son tour sur Zora ». Comme elle est plus âgée que les autres, elle ne reçoit pas de coups, mais en même temps elle a l’instinct de les protéger et de s’enfuir elle-même de cette situation ; c’est pour cette raison qu’un jour elle n’en peut plus et réagit à la violence de Zora.


INTERPRÉTATION

1)   Dehors, Lalla éprouve un sentiment de liberté. En quoi consiste pour elle le bonheur ?
Dès qu’elle s’est enfuie de l’oppression de Zora, Lalla n’a plus personne qui la force à travailler pendant des heures dans une grande salle sombre et peut enfin se reposer et utiliser son temps comme elle préfère. Le bonheur, donc, consiste à redécouvrir les petits plaisirs qu’offre la nature : le soleil, les mouvements des nuages, le son des guêpes, l’observation des petits animaux et des herbes qui tremblent dans le vent, les bruits minuscules qu’elle avait oubliés.

2)   Lalla affirme ses valeurs et son identité en s’opposant à Zora. Comment s’expriment, tout au long de l’extrait, cette force, cette détermination que Lalla a découvertes en elle ?
Au début, il est évident que Lalla craint Zora : la sensation de son regard sur elle lui suffit pour terminer sa pause de travail et, quand leurs yeux se croisent, elle ressent un choc ; sa colère n’est encore qu’ «une étincelle ». En voyant que la brutalité de Zora n’épargne pas même les filles les plus jeunes, peu à peu son indignation croît et seulement la nécessité d’argent la bloque. C’est l’épisode de Mina, une enfant « toute maigre et chétive », à provoquer enfin la réaction de Lalla : avec une énergie et une détermination nouvelles, qu’on n’aurait pas imaginées au début de l’extrait, elle réussit à arrêter la violence de Zora avec ses mots (« Ne la battez pas ! ») et ses gestes (esquiver et rompre la canne), ce qui lui fait gagner sa liberté.


RÉFLEXION PERSONNELLE

Lalla  se découvre et s’affirme au contact du monde.
Essayez  de  développer ce  thème avec   une réflexion personnelle, en  faisant référence aux  œuvres littéraires que vous avez lues.
(300 mots environ).

       Chacun de sa propre façon, la plupart des hommes partagent la réalité en deux grands univers : l’intérieur et l’extérieur, soi-même et les autres. Et bien que très probablement le monde puisse continuer facilement à vivre sans nous, on ne peut pas vraiment dire le contraire.

       Sans cesse, dès le moment où on sort de chez nous, on est obligés de faire face aux situations les plus différentes pendant qu’on achève nos affaires quotidiennes ; mais enfin, c’est la qualité des interactions avec les autres à déterminer nos pensées, nos émotions, nos découvertes. D’abord, les rencontres constituent donc un processus interminable qui nous change lentement grâce au contact direct avec la réalité en dehors de nous.
       En littérature, la valeur formative de la rencontre est exaltée par de nombreuses œuvres. Un exemple célèbre peut être Le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry, dont le jeune protagoniste, avec un simple dessin, arrive à démontrer involontairement au narrateur qu’au-delà de son imagination existent autant de possible points de vue que des gens ; en conséquence, un chapeau peut devenir un serpent qui a mangé un éléphant, avec un effort créatif.
       Mais est-ce qu’on peut dire, donc, de pouvoir à un certain point nous isoler et continuer tous seuls notre parcours de croissance personnelle ? Pas vraiment. Même un film ne manque pas de nous emmener dans des lieux inconnus où des personnages vivent, éprouvent des émotions, font des expériences que vraisemblablement on ne connaissait pas. Et de combien d’occasions et de vies on s’est enrichis à la fin d’un livre ? La poétesse Emily Dickinson a passé une grande partie de sa vie en isolement, mais on lui reconnaît un âme extrêmement sensible ; dans une de ses poésies, This is my letter to the World, elle demande aussi au monde de ne pas juger son choix trop durement.

       La seule façon qu’on a de grandir, de découvrir des côtés toujours nouveaux de notre personnalité, c’est de les chercher à l’extérieur de nous, directement ou pas.


Image associée



Alice Prestint    III D ESABAC 
  

BAC BLANC : commentaire dirigé.


COMPRÉHENSION


1.    Zora, la propriétaire du magasin, quel type de personnage incarne-t-elle?

Zora, la propriétaire du magasin, se montre comme l’emblème de l’avidité et de la cruauté. Elle incarne l’idéal du parfait exploiteur, tirant un profit abusif des jeunes filles qui cherchent désespérément à gagner de l’argent pour leurs pauvres familles. Mais Zora est aussi un tyran, exerçant son autorité de façon despotique: elle est capable juste de s’imposer sur les plus faibles avec l’utilisation de la violence. En effet, quand Lalla casse sa canne, “alors c'est la peur qui déforme le visage de la grosse femme”. C'est pour cette raison qu'on peut affirmer que c'est la lâcheté, à côté de la méchanceté, le trait qui la caractérise le plus, comme dit Lalla même (“Lâche! Méchante femme!”).


2.    Quel rôle, la canne, joue-t-elle?

La canne est l’instrument grâce auquel Zora peut légitimer son pouvoir et son autorité sur les filles: elle représente le sceptre de sa tyrannie, sa force, sa puissance. La canne est le seul élément qui peut rendre Zora redoutable aux yeux des jeunes filles “maigres et craintives”, car l’autorité qu'elle exerce sur elles est fondée uniquement sur un aspect: la peur. Et la canne, emblème de la violence, réussit à faire taire les filles et à remplir leurs coeurs de terreur. Quand Zora perd sa canne, son sceptre, elle perd aussi toute autorité, elle n’a plus de légitimité, elle est au même niveau que les filles. Et alors elle expérimente la peur sur soi-même.


3.    Comment peut-on expliquer la réaction de Lalla?

La réaction de Lalla est celle de quelqu'un qui n'en peut plus, de quelqu'un dont le niveau maximum d’endurance a été abondamment dépassé. Lalla, dans un premier moment, cherche à supprimer sa colère à l’intérieur de soi-même, mais à la fin elle sort forte et violente. Peut-être Lalla a-t-elle décidé d'intervenir quand elle a compris qu'être une spectatrice muette d'une injustice est équivalent à la commettre. Peut-être se sentait-elle complice d'un crime pour elle si abominable. Et alors elle a été courageuse, elle a ouvert la bouche et elle a dénoncé l’injustice subie par ses copines, trop craintives pour se révolter contre la dictatrice Zora.



INTERPRÉTATION


1.    Dehors, Lalla éprouve un sentiment de liberté. En quoi consiste pour elle le bonheur?

Dehors, Lalla retrouve le bonheur dans toutes les manifestations de la nature, même dans les plus simples et banales, comme les nuages “qui glissent à l’envers”. La nature peut être sa seule source de bonheur, parce qu'elle est pure, innocente et généreuse: elle produit ses fruits pour les donner aux hommes, sans demander une récompense. Au contraire, les hommes, et dans ce cas spécifique Zora, sont dominés par l’égoïsme et l’avidité, et exploitent les autres pour en tirer un profit personnel. Pour Lalla, le bonheur est étroitement lié à la liberté, qu'elle retrouve seulement dehors, “à la lumière du soleil”, en contraste avec “la grande salle sombre”: la lumière apporte la vie, l’espoir, la liberté, le bonheur; alors que l’obscurité de la salle apporte la douleur, l’oppression, la désespérance, la mort.


2.    Lalla affirme ses valeurs et son identité en s’opposant à Zora. Comment s’expriment, tout au long de l’extrait, cette force, cette détermination que Lalla a découvertes en elle?

Lalla, tout au long de l’extrait, grandit moralement et spirituellement. En effet, d’abord, Lalla n’a pas le courage de contraster Zora; au contraire, elle est victime de l’autorité de la femme (“...elle reprend aussitôt le travail”). Au fur et à mesure, Lalla commence à devenir consciente de l’injustice et, même si elle ne réussit pas encore à se révolter contre Zora, cherche à se venger (“...elle fait de travers quelques noeuds dans le tapis rouge”). À la fin de l’extrait, Lalla réussit à faire sortir toute la force et toute la détermination qu'elle a découvertes en elle et qu'elle ne croyait pas posséder. Elle se révolte, dénonce l’injustice et s'en va, en échappant à l’oppression.



RÉFLEXION PERSONNELLE

Lalla  se découvre et s’affirme au contact du monde.
Essayez  de  développer ce  thème avec   une réflexion personnelle, en  faisant référence aux  œuvres littéraires que vous avez lues. (300 mots environ).

Rencontres: comme Lalla on se découvre et l’on s’affirme au contact du monde.

Le contact de l’homme avec les autres, avec le monde, avec la société, est indispensable: comme dit Aristote, l’homme est un “ζώον πολιτικόν”, un animal social, et celui qui est content dans sa solitude est soit un monstre soit un dieu. Les rencontres qu'on a avec les autres ont la capacité et le but de former notre caractère et de nous changer, pas toujours pour le mieux.
Par exemple, pour Rousseau, aussi bien que pour William Blake, la rencontre avec le monde est source de corruption, contamination et régression. C'est le cas de Frankenstein dans le roman homonyme de Mary Shelley, qui, mis au contact avec la société, apprend à utiliser la violence et à tuer; ou bien c'est le cas de Jugurtha dans Bellum Jugurthinum de Salluste, qui, un fois entré en relation avec l’Empire Romain, s’abandonne à la corruption.
Mais certaines fois, au contraire, les rencontres avec les autres et le contact direct avec le monde peuvent nous faire grandir spirituellement et nous améliorer, en nous rendant plus forts. En effet, les injustices subies, les méchancetés dites pour nous blesser, la cruauté et l’indifférence du monde à nos souffrances, l’envie des autres pour ce que nous avons, sont tous des éléments qui nous permettent de découvrir à l’intérieur de nous-mêmes une force que nous ne pensions pas avoir. Et alors nous apprenons à nous défendre, à nous révolter contre les injustices, à nous lever, après une chute, encore plus forts et plus prêts à nous battre dans la grande jungle de la société.