vendredi 24 mars 2017

Alice Prestint et Federico Podano : commentaire dirigé : Jean-Marie Le Clézio "Désert"







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Federico Podano    III D ESABAC 
  

BAC BLANC : commentaire dirigé.



COMPRÉHENSION

1)   Zora, la propriétaire du magasin, quel type de personnage incarne-t-elle ?
Zora représente le vrai antagoniste dans cet extrait : brutale et impitoyable, elle exploite de jeunes filles abandonnées (qui n’ont personne, donc, qui puisse les défendre) en les obligeants avec la violence à travailler pour à un rythme insoutenable. À travers les yeux de Lalla, qui marque la différence entre sa peau et celle de la « femme pâle », on comprend aussi que Zora est pour elle l’inconnu, le différent.

2)   Quel rôle, la canne, joue-t-elle ?
La canne est l’instrument dont Zora a besoin pour faire vivre les fillettes dans la peur et les empêcher de se révolter contre elle et leurs conditions de travail. En fait, Lalla gagne la liberté quand elle décide de défendre Mina lorsqu’elle est en train d’être frappée, esquive le coup de canne de Zora et ensuite casse la baguette ; par conséquent, on peut dire que cet objet symbolise l’oppression exercée sur les filles.

3)   Comment peut-on expliquer la réaction de Lalla ?
Lalla éprouve une forte pitié pour les autres filles qui travaillent pour Zora : elle ne peut pas supporter qu’elle les frappe et, chaque fois que cela arrive, « elle voudrait crier et frapper à son tour sur Zora ». Comme elle est plus âgée que les autres, elle ne reçoit pas de coups, mais en même temps elle a l’instinct de les protéger et de s’enfuir elle-même de cette situation ; c’est pour cette raison qu’un jour elle n’en peut plus et réagit à la violence de Zora.


INTERPRÉTATION

1)   Dehors, Lalla éprouve un sentiment de liberté. En quoi consiste pour elle le bonheur ?
Dès qu’elle s’est enfuie de l’oppression de Zora, Lalla n’a plus personne qui la force à travailler pendant des heures dans une grande salle sombre et peut enfin se reposer et utiliser son temps comme elle préfère. Le bonheur, donc, consiste à redécouvrir les petits plaisirs qu’offre la nature : le soleil, les mouvements des nuages, le son des guêpes, l’observation des petits animaux et des herbes qui tremblent dans le vent, les bruits minuscules qu’elle avait oubliés.

2)   Lalla affirme ses valeurs et son identité en s’opposant à Zora. Comment s’expriment, tout au long de l’extrait, cette force, cette détermination que Lalla a découvertes en elle ?
Au début, il est évident que Lalla craint Zora : la sensation de son regard sur elle lui suffit pour terminer sa pause de travail et, quand leurs yeux se croisent, elle ressent un choc ; sa colère n’est encore qu’ «une étincelle ». En voyant que la brutalité de Zora n’épargne pas même les filles les plus jeunes, peu à peu son indignation croît et seulement la nécessité d’argent la bloque. C’est l’épisode de Mina, une enfant « toute maigre et chétive », à provoquer enfin la réaction de Lalla : avec une énergie et une détermination nouvelles, qu’on n’aurait pas imaginées au début de l’extrait, elle réussit à arrêter la violence de Zora avec ses mots (« Ne la battez pas ! ») et ses gestes (esquiver et rompre la canne), ce qui lui fait gagner sa liberté.


RÉFLEXION PERSONNELLE

Lalla  se découvre et s’affirme au contact du monde.
Essayez  de  développer ce  thème avec   une réflexion personnelle, en  faisant référence aux  œuvres littéraires que vous avez lues.
(300 mots environ).

       Chacun de sa propre façon, la plupart des hommes partagent la réalité en deux grands univers : l’intérieur et l’extérieur, soi-même et les autres. Et bien que très probablement le monde puisse continuer facilement à vivre sans nous, on ne peut pas vraiment dire le contraire.

       Sans cesse, dès le moment où on sort de chez nous, on est obligés de faire face aux situations les plus différentes pendant qu’on achève nos affaires quotidiennes ; mais enfin, c’est la qualité des interactions avec les autres à déterminer nos pensées, nos émotions, nos découvertes. D’abord, les rencontres constituent donc un processus interminable qui nous change lentement grâce au contact direct avec la réalité en dehors de nous.
       En littérature, la valeur formative de la rencontre est exaltée par de nombreuses œuvres. Un exemple célèbre peut être Le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry, dont le jeune protagoniste, avec un simple dessin, arrive à démontrer involontairement au narrateur qu’au-delà de son imagination existent autant de possible points de vue que des gens ; en conséquence, un chapeau peut devenir un serpent qui a mangé un éléphant, avec un effort créatif.
       Mais est-ce qu’on peut dire, donc, de pouvoir à un certain point nous isoler et continuer tous seuls notre parcours de croissance personnelle ? Pas vraiment. Même un film ne manque pas de nous emmener dans des lieux inconnus où des personnages vivent, éprouvent des émotions, font des expériences que vraisemblablement on ne connaissait pas. Et de combien d’occasions et de vies on s’est enrichis à la fin d’un livre ? La poétesse Emily Dickinson a passé une grande partie de sa vie en isolement, mais on lui reconnaît un âme extrêmement sensible ; dans une de ses poésies, This is my letter to the World, elle demande aussi au monde de ne pas juger son choix trop durement.

       La seule façon qu’on a de grandir, de découvrir des côtés toujours nouveaux de notre personnalité, c’est de les chercher à l’extérieur de nous, directement ou pas.


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Alice Prestint    III D ESABAC 
  

BAC BLANC : commentaire dirigé.


COMPRÉHENSION


1.    Zora, la propriétaire du magasin, quel type de personnage incarne-t-elle?

Zora, la propriétaire du magasin, se montre comme l’emblème de l’avidité et de la cruauté. Elle incarne l’idéal du parfait exploiteur, tirant un profit abusif des jeunes filles qui cherchent désespérément à gagner de l’argent pour leurs pauvres familles. Mais Zora est aussi un tyran, exerçant son autorité de façon despotique: elle est capable juste de s’imposer sur les plus faibles avec l’utilisation de la violence. En effet, quand Lalla casse sa canne, “alors c'est la peur qui déforme le visage de la grosse femme”. C'est pour cette raison qu'on peut affirmer que c'est la lâcheté, à côté de la méchanceté, le trait qui la caractérise le plus, comme dit Lalla même (“Lâche! Méchante femme!”).


2.    Quel rôle, la canne, joue-t-elle?

La canne est l’instrument grâce auquel Zora peut légitimer son pouvoir et son autorité sur les filles: elle représente le sceptre de sa tyrannie, sa force, sa puissance. La canne est le seul élément qui peut rendre Zora redoutable aux yeux des jeunes filles “maigres et craintives”, car l’autorité qu'elle exerce sur elles est fondée uniquement sur un aspect: la peur. Et la canne, emblème de la violence, réussit à faire taire les filles et à remplir leurs coeurs de terreur. Quand Zora perd sa canne, son sceptre, elle perd aussi toute autorité, elle n’a plus de légitimité, elle est au même niveau que les filles. Et alors elle expérimente la peur sur soi-même.


3.    Comment peut-on expliquer la réaction de Lalla?

La réaction de Lalla est celle de quelqu'un qui n'en peut plus, de quelqu'un dont le niveau maximum d’endurance a été abondamment dépassé. Lalla, dans un premier moment, cherche à supprimer sa colère à l’intérieur de soi-même, mais à la fin elle sort forte et violente. Peut-être Lalla a-t-elle décidé d'intervenir quand elle a compris qu'être une spectatrice muette d'une injustice est équivalent à la commettre. Peut-être se sentait-elle complice d'un crime pour elle si abominable. Et alors elle a été courageuse, elle a ouvert la bouche et elle a dénoncé l’injustice subie par ses copines, trop craintives pour se révolter contre la dictatrice Zora.



INTERPRÉTATION


1.    Dehors, Lalla éprouve un sentiment de liberté. En quoi consiste pour elle le bonheur?

Dehors, Lalla retrouve le bonheur dans toutes les manifestations de la nature, même dans les plus simples et banales, comme les nuages “qui glissent à l’envers”. La nature peut être sa seule source de bonheur, parce qu'elle est pure, innocente et généreuse: elle produit ses fruits pour les donner aux hommes, sans demander une récompense. Au contraire, les hommes, et dans ce cas spécifique Zora, sont dominés par l’égoïsme et l’avidité, et exploitent les autres pour en tirer un profit personnel. Pour Lalla, le bonheur est étroitement lié à la liberté, qu'elle retrouve seulement dehors, “à la lumière du soleil”, en contraste avec “la grande salle sombre”: la lumière apporte la vie, l’espoir, la liberté, le bonheur; alors que l’obscurité de la salle apporte la douleur, l’oppression, la désespérance, la mort.


2.    Lalla affirme ses valeurs et son identité en s’opposant à Zora. Comment s’expriment, tout au long de l’extrait, cette force, cette détermination que Lalla a découvertes en elle?

Lalla, tout au long de l’extrait, grandit moralement et spirituellement. En effet, d’abord, Lalla n’a pas le courage de contraster Zora; au contraire, elle est victime de l’autorité de la femme (“...elle reprend aussitôt le travail”). Au fur et à mesure, Lalla commence à devenir consciente de l’injustice et, même si elle ne réussit pas encore à se révolter contre Zora, cherche à se venger (“...elle fait de travers quelques noeuds dans le tapis rouge”). À la fin de l’extrait, Lalla réussit à faire sortir toute la force et toute la détermination qu'elle a découvertes en elle et qu'elle ne croyait pas posséder. Elle se révolte, dénonce l’injustice et s'en va, en échappant à l’oppression.



RÉFLEXION PERSONNELLE

Lalla  se découvre et s’affirme au contact du monde.
Essayez  de  développer ce  thème avec   une réflexion personnelle, en  faisant référence aux  œuvres littéraires que vous avez lues. (300 mots environ).

Rencontres: comme Lalla on se découvre et l’on s’affirme au contact du monde.

Le contact de l’homme avec les autres, avec le monde, avec la société, est indispensable: comme dit Aristote, l’homme est un “ζώον πολιτικόν”, un animal social, et celui qui est content dans sa solitude est soit un monstre soit un dieu. Les rencontres qu'on a avec les autres ont la capacité et le but de former notre caractère et de nous changer, pas toujours pour le mieux.
Par exemple, pour Rousseau, aussi bien que pour William Blake, la rencontre avec le monde est source de corruption, contamination et régression. C'est le cas de Frankenstein dans le roman homonyme de Mary Shelley, qui, mis au contact avec la société, apprend à utiliser la violence et à tuer; ou bien c'est le cas de Jugurtha dans Bellum Jugurthinum de Salluste, qui, un fois entré en relation avec l’Empire Romain, s’abandonne à la corruption.
Mais certaines fois, au contraire, les rencontres avec les autres et le contact direct avec le monde peuvent nous faire grandir spirituellement et nous améliorer, en nous rendant plus forts. En effet, les injustices subies, les méchancetés dites pour nous blesser, la cruauté et l’indifférence du monde à nos souffrances, l’envie des autres pour ce que nous avons, sont tous des éléments qui nous permettent de découvrir à l’intérieur de nous-mêmes une force que nous ne pensions pas avoir. Et alors nous apprenons à nous défendre, à nous révolter contre les injustices, à nous lever, après une chute, encore plus forts et plus prêts à nous battre dans la grande jungle de la société.





mercredi 22 mars 2017

"Lettre sur l'Esabac à l'usage des voyants ... mais aussi des malvoyants" ou comment s'inscrire à l'Université en France




Aujourd'hui Diderot

 m'a bien inspiré ...

"Lettre sur l'Esabac
 à l'usage des voyants ... 
mais aussi des malvoyants"

Comment s'inscrire à l'Université en France ?

Il faut dire  qu'il suffirait de quelques petites  recherches sur google avec ses mots 

ESABAC inscription université française

et vous allez retrouver plein de suggestions
en français et en italien 

En voici un exemple: 



et après 




 et encore 


et enfin si vous avez encore des difficultés

Il vaut mieux  acheter de bonnes lunettes 

Image associée

ou  une loupe


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dimanche 19 mars 2017

FRANCETHÉÂTRE Calais Bastille : Les chansons 2



1. L’IMMIGRATION, UN PHÉNOMÈNE MILLÉNAIRE

De nos jours, il est beaucoup question dans les médias de l’immigration et des problèmes liés à l’accueil des immigrés. Certains parlent de l’immigration comme s’il s’agissait d’un phénomène spécifque à notre époque. Mais en réalité, le phénomène migratoire n’est pas nouveau. En effet, les migrations sont une constante dans l’histoire de l’Humanité. Avant l’apparition des moyens de transport modernes, les migrations étaient essentiellement régionales ; le plus souvent, les hommes quittaientleurs villages ou leur région d’origine pour aller s’établir à quelques dizaines de ilomètres. Avec la mondialisation des échanges et le développement de moyens de locomotion plus rapides, les migrations ont changé d’échelle. Désormais, les migrants ne changent plus seulement de région, mais quittent leur pays d'origine pour aller s’établir dans un autre pays, un pays d'accueil

A. TYPOLOGIES DES MIGRATIONS

Migration décidée ou contrainte?
→ Migration décidée :
La migration est décidée quand elle se fait après une réfexion de la part de la personne qui souhaite émigrer. Cette décision peut être motivée par la volonté de  trouver un travail dans un autre pays, de poursuivre ses études ou de rejoindre un membre de sa famille établi ailleurs. Dans ce cas, le  déplacement est généralement préparé à l’avance, il est souhaité et vise à améliorer les conditions de vie du futur migrant.

→ Migration contrainte:
La migration est contrainte lorsqu’elle est motivée par un danger imminent et non par un choix délibéré. Il peut s’agir d'une guerre ou d'un confit qui représente  un danger pour la vie de la personne qui doit émigrer ou pour ses proches. Des régimes politiques autoritaires qui répriment tout opposant à leur système, des risques climatiques avérés qui obligent les populations à se déplacer pour se protéger, des persécutions sociales contre les individus du fait de leurs origines ethniques, religieuses ou de leurs orientations sexuelles peuvent également représenter une menace qui oblige les populations à migrer.

La nature de l’immigration

→ Immigration légale:
Dans le cas d'une immigration légale, l’immigré est en possession d’un document délivré par  l’ambassade ou la préfecture du pays d’accueil qui lui permet de séjourner  légalement et librement dans celui-ci. Il peut donc travailler ou étudier, tout en bénéfciant d'une couverture sociale et de tous les avantages liés à son statut. Cette forme d’immigration est souvent sélective. En effet, les pays choisissent les personnes qu’ils veulent accueillir selon leurs propres critères : niveau de compétences, besoin de main d’œuvre, nationalités...

→ Immigration clandestine

L'immigration clandestine concerne les habitants de pays pauvres cherchant un meilleur niveau de vie dans les pays les plus riches. Elle concerne également des  immigrants politiques non reconnus par le pays d'accueil. L'immigration clandestine se fait donc illégalement : les clandestins prennent des risques importants pouvant mettre leur propre vie en péril afn de rejoindre des pays aux conditions de vie meilleures. Ils n'hésitent donc pas à tout abandonner pour «tenter l'aventure». Ils sont le plus souvent aidés dans cette entreprise par des passeurs peu scrupuleux qui demandent un prix exorbitant pour leur fournir les moyens de franchir les obstacles naturels (mers, montagne, feuve) ou humains (poste frontière) dans des conditions de sécurité extrêmement précaires.



Slimane 

Le vide 

C'est vide là
Dans toutes les pièces là
Dans tous les cœurs là
C'est plus la même là
C'est vide là
Où y'avait les rires là
Où y'avait la fête là
Et ça fait mal là
Alors on danse encore
Sur les mêmes musiques, les mêmes pas
On s'embrasse encore plus fort
Comme si c'était là la dernière fois
Aussi loin que tu pars
Ton sourire en écho
Ton sourire en écho
Reste là sur ma peau
C'est vide là
Où y'avait l'amour là
Y'avait ce risque là
Suffisait d'une fois
Tu verras
Quand viendra mon tour là
Je f'rai le bon choix
En souvenir de toi
Alors on danse encore
Sur les mêmes musiques, les mêmes pas
On s'embrasse encore plus fort
Comme si c'était là la dernière fois
Aussi loin…



Gregory Lemarchal 

SOS d'un terrien en detresse

Pourquoi je vis, pourquoi, je meurs?
Pourquoi je ris, pourquoi je pleure?
Voici le S.O.S
D'un terrien en détresse
J'ai jamais eu les pieds sur terre
J'aimerais mieux être un oiseau
J'suis mal dans ma peau

J'voudrais mieux voir le monde à l'envers
Si c'étaix plus beau vu d'en haut
D'en haut
J'ai toujours confondu la vie
Avec les bandes dessinées
J'ai comme des envies de métamorphoses
Je sens quelque chose
Qui m'attire
Qui m'attire
Qui m'attire vers le haut

Au grand loto de l'univers
J'ai pas tiré l'bon numéro
J'suis mal dans ma peau
J'ai pas envie d'être un robot
Métro boulot dodo

Pourquoi je vis, pourquoi je meurs?
Pourquoi je crie pourquoi je pleure?
Je crois capter des ondes
Venues d'un autre monde
J'ai jamis eu les pieds sur terre
J'aim'rais mieux être un oiseau
J'suis mal dans ma peau

J'voudrais mieux voir le monde à l'envers
J'aim'rais mieux être un oiseau
Dodo l'enfant do




Claudio Capéo 

Un homme debout 

Si je m'endors me réveillerez-vous ?
Il fait si froid dehors le ressentez-vous ?
Il fut un temps où j'étais comme vous
Malgré toutes mes galères je reste un homme debout

Priez pour que je m'en sorte
Priez pour que mieux je me porte
Ne me jetez pas la faute
Ne me fermez pas la porte

Oui je vis de jour en jour
De squat en squat un troubadour
Si je chante c'est pour qu'on m'regarde,
Ne serait-ce qu'un p'tit bonjour
J'vous vois passer quand j'suis assis
Vous êtes debout, pressés, j'apprécie
Un p'tit regard, un p'tit sourire
Ne prennent le temps, ne font que courir

Si je m'endors me réveillerez-vous ?
Il fait si froid dehors le ressentez-vous ?
Il fut un temps où j'étais comme vous
Malgré toutes mes galères je reste un homme debout

Merci bien pour la pièce
En c'moment c'est dur, je confesse
Quand j'vais m'en sortir je l'atteste
J'veux avoir un toit, une adresse
Si de toi à oim c'est dur, je stresse
Le moral n'est pas toujours bon, le temps presse
Mais bon comment faire à par l'ivresse comme futur
Et des promesses en veux-tu ?

Voilà ma vie j'me suis pris des coups dans la tronche
Sois sûr que si j'tombe par terre tout l'monde passe mais personne ne bronche
Franchement à part les gosses qui m'regardent étrangement
Tout l'monde trouve ça normal que j'fasse la manche
M'en veuillez pas mais parfois j'ai qu'une envie: abandonner

Si je m'endors me réveillerez-vous ?
Il fait si froid dehors le ressentez-vous ?
Il fut un temps où j'étais comme vous
Malgré toutes mes galères je reste un homme debout

Priez pour que je m'en sorte
Priez pour que mieux je me porte
Ne me jetez pas la faute
Ne me ferme pas la porte

Si je m'endors me réveillerez-vous ?
Il fait si froid dehors le ressentez-vous ?
Il fut un temps où j'étais comme vous
Malgré toutes mes galères je reste un homme debout

Si je m'endors me réveillerez-vous ?
Il fait si froid dehors le ressentez-vous ?
Il fut un temps où j'étais comme vous
Malgré toutes mes galères je reste un homme debout




Kids United 

On écrit sur les murs

On écrit sur les murs le nom de ceux qu'on aime
Des messages pour les jours à venir
On écrit sur les murs à l'encre de nos veines
On dessine tout ce que l'on voudrait dire
Partout autour de nous
Y'a des signes d'espoir dans les regards
Donnons leurs écrits car dans la nuit tout s'efface
Même leur trace
On écrit sur les murs le nom de ceux qu'on aime
Des messages pour les jours à venir
On écrit sur les murs à l'encre de nos veines
On dessine tout ce que l'on voudrait dire
On écrit sur les murs la force de nos rêves
Nos espoirs en forme de graffiti
On écrit sur les murs pour que l'amour se lève
Un beau jour sur le monde endormi
Des mots seulement gravés pour ne pas oublier, pour tout changer
Mélangeons demain dans un refrain nos visages
Métissages
On écrit…



Black M

Sur ma route

Sur ma route, oui
Il y a eu du move, oui
De l'aventure dans l'movie
Une vie de roots
Sur ma route, oui
Je n'compte plus les soucis
De quoi devenir fou, oui
Une vie de roots
Sur ma route, oui
Il y a eu du move, oui
De l'aventure dans l'movie
Une vie de roots
Sur ma route, oui
Je n'compte plus les soucis
De quoi devenir fou, oui
Une vie de roots
Sur ma route
Sur ma route
Sur ma route
Sur ma route
Sur ma route, j'ai eu des moments de doute
J'marchais sans savoir vers où, j'étais têtu rien à foutre
Sur ma route, j'avais pas d'bagage en soute
Et, dans ma poche, pas un sou, juste la famille, entre nous
Sur ma route, y'a eu un tas d'bouchons
La vérité, j'ai souvent trébuché
Est-ce que tu sais que quand tu touches le fond
Il y a peu de gens chez qui tu peux te réfugier?
Tu…



lundi 13 mars 2017

Denis Diderot : J.-B. Greuze "Une jeune fille, qui pleure son oiseau mort" - Commentaire dans le Salon de1765








The National Galleries of Scotland, Edimbourg

Commentaire de Diderot dans le Salon de1765 :

    « La jeune fille qui pleure son oiseau mort La jolie élégie  ! le joli poème  ! la belle idylle que Gessner en ferait  ! C’est la vignette d’un morceau de ce poète. Tableau délicieux  ! le plus agréable et peut-être le plus intéressant du Salon. Elle est de face  ; sa tête est appuyée sur sa main gauche : l’oiseau mort est posé sur le bord supérieur de la cage, la tête pendante, les ailes traînantes, les pattes en l’air. Comme elle est naturellement placée  ! que sa tête est belle  ! qu’elle est élégamment coiffée  ! que son visage a d’expression  ! Sa douleur est profonde  ; elle est à son malheur, elle y est tout entière. Le joli catafalque que cette cage  ! que cette guirlande de verdure qui serpente autour a de grâces  ! O la belle main  ! la belle main  ! le beau bras  ! Voyez la vérité des détails de ces doigts, et ces fossettes, et cette mollesse, et cette teinte de rougeur dont la pression de la tête a coloré le bout de ces doigts délicats, et le charme de tout cela. On s’approcherait de cette main pour la baiser, si on ne respectait cette enfant et sa douleur. Tout enchante en elle, jusqu’à son ajustement. Ce mouchoir de cou est jeté d’une manière  ! il est d’une souplesse et d’une légèreté  ! Quand on aperçoit ce morceau, on dit : Délicieux  ! Si l’on s’y arrête, ou qu’on y revienne, on s’écrie : Délicieux  ! délicieux  ! Bientôt on se surprend conversant avec cette enfant, et la consolant. Cela est si vrai, que voici ce que je me souviens de lui avoir dit à différentes reprises. « Mais, petite, votre douleur est bien profonde, bien réfléchie  ! Que signifie cet air rêveur et mélancolique? Quoi  ! pour un oiseau  ! vous ne pleurez pas. Vous êtes affligée, et la pensée accompagne votre affliction. Çà, petite, ouvrez-moi votre cœur : parlez-moi vrai  ; est-ce bien la mort de cet oiseau qui vous retire si fortement et si tristement en vous-même ?... Vous baissez les yeux  ; vous ne me répondez pas. Vos pleurs sont prêts à couler. Je ne suis pas père  ; je ne suis ni indiscret, ni sévère...
    Eh bien  ! je le conçois  ; il vous aimait, il vous le jurait, et le jurait depuis longtemps. Il souffrait tant : le moyen de voir souffrir ce qu’on aime ?... Et laissez-moi continuer  ; pourquoi me fermer la bouche de votre main ? Ce matin-là, par malheur votre mère était absente. Il vint  ; vous étiez seule : il était si beau, si passionné, si tendre, si charmant  ! il avait tant d’amour dans les yeux  ! tant de vérité dans les expressions  ! il disait de ces mots qui vont si droit à l’âme, et en les disant il était à vos genoux : cela se conçoit encore. Il tenait une de vos mains  ; de temps en temps vous y sentiez la chaleur de quelques larmes qui tombaient de ses yeux et qui coulaient le long de vos bras. Votre mère ne revenait toujours point. Ce n’est pas votre faute  ; c’est la faute de votre mère... Mais voilà-t-il pas que vous pleurez... Mais ce que je vous en dis n’est pas pour vous faire pleurer. Et pourquoi pleurer? Il vous a promis  ; il ne manquera à rien de ce qu’il vous a promis. Quand on a été assez heureux pour rencontrer un enfant charmant comme vous, pour s’y attacher, pour lui plaire  ; c’est pour toute la vie... – Et mon oiseau ?... – Vous souriez. » (Ah  ! mon ami, qu’elle était belle  ! ah  ! si vous l’aviez vue sourire et pleurer  !) Je continuai. « Eh bien  ! votre oiseau  ! Quand on s’oublie soi-même, se souvient-on de son oiseau? Lorsque l’heure du retour de votre mère approcha, celui que vous aimez s’en alla. Qu’il était heureux, content, transporté  ! qu’il eut de peine à s’arracher d’auprès de vous  !... Comme vous me regardez  ! Je sais tout cela. Combien il se leva et se rassit de fois  ! combien il vous dit, redit adieu sans s’en aller  ! combien de fois il sortit et rentra  ! Je viens de le voir chez son père : il est d’une gaieté charmante, d’une gaieté qu’ils partagent tous, sans pouvoir s’en défendre... – Et ma mère ?... – Votre mère? à peine fut-il parti, qu’elle rentra : elle vous trouva rêveuse, comme vous l’étiez tout à l’heure. On l’est toujours comme cela. Votre mère vous parlait, et vous n’entendiez pas ce qu’elle vous disait  ; elle vous commandait une chose, et vous en faisiez une autre. Quelques pleurs se présentaient au bord de vos paupières  ; ou vous les reteniez, ou vous détourniez la tête pour les essuyer furtivement.
    Vos distractions continues impatientèrent votre mère  ; elle vous gronda, et ce vous fut une occasion de pleurer sans contrainte et de soulager votre cœur... Continuerai-je? Je crains que ce que je vais dire ne renouvelle votre peine. Vous le voulez ?... Eh bien  ! votre bonne mère se reprocha de vous avoir contristée  ; elle s’approcha de vous, elle vous prit les mains, elle vous baisa le front et les joues, et vous en pleurâtes bien davantage. Votre tête se pencha sur elle, et votre visage, que la rougeur commençait à colorer, tenez, tout comme le voilà qui se colore, alla se cacher dans son sein. Combien cette mère vous dit de choses douces  ! et combien ces choses douces vous faisaient de mal  ! Cependant votre serin avait beau chanter, vous avertir, vous appeler, battre des ailes, se plaindre de votre oubli  ; vous ne le voyiez point, vous ne l’entendiez point : vous étiez à d’autres pensées. Son eau ni la graine, ne furent point renouvelées  ; et ce matin, l’oiseau n’était plus... Vous me regardez encore  ; est-ce qu’il me reste encore quelque chose à dire  ? Ah  ! j’entends  ; cet oiseau, c’est lui qui vous l’avait donné  : eh bien  ! il en retrouvera un autre aussi beau... Ce n’est pas tout encore  : vos yeux se fixent sur moi, et s’affligent  ; qu’y a-t-il donc encore  ? Parlez  ; je ne saurais vous deviner... – Et si la mort de cet oiseau n’était que le présage  ! Que ferais-je  ? que deviendrais-je  ? S’il était ingrat... – Quelle folie  ! Ne craignez rien  : cela ne sera pas, cela ne se peut...  » Mais, mon ami, ne riez-vous pas, vous, d’entendre un grave personnage s’amuser à consoler un enfant en peinture de la perte de son oiseau, de la perte de tout ce qu’il vous plaira ? Mais aussi voyez donc qu’elle est belle  ! qu’elle est intéressante  ! Je n’aime point à affliger  ; malgré cela il ne me déplairait pas trop d’être la cause de sa peine. Le sujet de ce petit poème est si fin, que beaucoup de personnes ne l’ont pas entendu  ; ils ont cru que cette jeune fille ne pleurait que son serin. Greuze a déjà peint une fois le même sujet  ; il a placé devant une glace fêlée une grande fille en satin blanc, pénétrée d’une profonde mélancolie. Ne pensez-vous pas qu’il y aurait autant de bêtise à attribuer les pleurs de la jeune fille de ce Salon à la perte d’un oiseau, que la mélancolie de la jeune fille du Salon précédent à son miroir cassé  ? Cet enfant pleure autre chose, vous dis-je. D’abord, vous l’avez entendue, elle en convient  ; et son affliction réfléchie le dit de reste. Cette douleur  ! à son âge  ! et pour un oiseau  ! – Mais quel âge a-t-elle donc  ? – Que vous répondrai-je  ; et quelle question m’avez-vous faite? Sa tête est de quinze à seize ans, et son bras et sa main, de dix-huit à dix-neuf. C’est un défaut de cette composition qui devient d’autant plus sensible, que la tête étant appuyée contre la main, une des parties donne tout contre la mesure de l’autre. Placez la main autrement, et l’on ne s’apercevra plus qu’elle est un peu trop forte et trop caractérisée. C’est, mon ami, que la tête a été prise d’après un modèle, et la main d’après un autre. Du reste, elle est très vraie, cette main, très belle, très parfaitement coloriée et dessinée. Si vous voulez passer à ce morceau cette tache légère, avec un ton de couleur un peu violâtre, c’est une chose très belle. La tête est bien éclairée, de la couleur la plus agréable qu’on puisse donner à une blonde  ; peut-être demanderait-on qu’elle fît un peu plus le rond de bosse. Le mouchoir rayé est large, léger, du plus beau transparent  ; le tout fortement touché, sans nuire aux finesses de détail. Ce peintre peut avoir fait aussi bien, mais pas mieux. Ce morceau est ovale  ; il a deux pieds de haut. Lorsque le Salon fut tapissé, on en fit les premiers honneurs à M de Marigny. Poisson Mécène s’y rendit avec le cortège des artistes favoris qu’il admet à sa table  ; les autres s’y trouvèrent : il alla, il regarda, il approuva, il dédaigna. La Pleureuse de Greuze l’arrêta et le surprit. « Cela est beau », dit-il à l’artiste, qui lui répondit : « Monsieur, je le sais  ; on me loue de reste  ; mais je manque d’ouvrage. – C’est, lui répondit Vernet, que vous avez une nuée d’ennemis, et parmi ces ennemis, un quidam qui a l’air de vous aimer à la folie, et qui vous perdra. – Et qui est ce quidam  ? lui demanda Greuze. – C’est vous », lui répondit Vernet. 

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        Auteur : Greuze, Jean-Baptiste (1725-1805)
Cette notice fait partie d’une série : Paris, Salon de 1765 (pièce ou n° 110 / 261)
Datation : 1765
Sujet de l’image : Sujet de genre. La cage à oiseaux
Dispositif : Personnage unique
Objets indexés dans l’image :
Absorbement / Cage / Draperie enveloppant un personnage / Fleurs / Main masquant le visage
Nature de l’image : Peinture sur toile