jeudi 1 janvier 2015

Bonne et Fructueuse Année 2015 : "Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends." Benjamin Franklin




Bonne et Fructueuse Année 2015 


d'abord à 

ceux qui participent fréquemment 

 Beatrice F., Imen D., Morgana C., 

Camilla G., Giulia D., 

Luca T., Paolo T., Michele C., 

Matilde V., Margherita C., de IV D






« Tu me dis, j'oublie. 

Tu m'enseignes, je me souviens. 

Tu m'impliques, j'apprends. »

 Benjamin Franklin


et après  à ceux qui croient s'en passer ...

S'il est vrai que M. Franklin a  conçu

le paratonnerre

je souhaite que mes élèves 

puissent utiliser ce site avant que la 

foudre ne les  attrape  !!!






. . .





Ça vaut mieux que d'attraper la scarlatine
Ça vaut mieux que d'avaler d'la mort-aux-rats
Ça vaut mieux que de sucer d'la naphtaline
Ça vaut mieux que d'faire le zouave au Pont d'l'Alma.


Nous avons plutôt tendance
À prendre la vie tristement
Et dans bien des circonstances
On s'affole inutilement
Quelle que soit notre malchance
Dites-vous que ce n'est rien
Tout ça n'a pas d'importance
Car si l'on réfléchit bien.

Dans l'métro quand il y a foule
On n'sait pas où s'accrocher
Et tandis que le train roule
On ne fait que trébucher
L'autre jour quelqu'un s'exclame:
- Mais vous m'attrapez les seins !
J'lui ai répondu: - Madame
Y a pas d'quoi faire ce potin.

On a la triste habitude
De couper la queue des chiens
Des gens plein d'sollicitude
Trouvent que cela n'fait pas bien
Cette p'tite queue que l'on mutile
Dit quelqu'un, c'est pas joli,
Mais d'une façon subtile
Blumenthal dit à Lévy:

Non chanté ici
Un vieil ami d'Angoulême
M'avait invité chez lui
Sa maison est du quinzième
C'est vieux mais c'est très gentil
Admirant ses jolies choses
Je lui demandai soudain:
- Où sont donc les water choses ?
Il me dit: chez le voisin.

Il y avait une dame 
qui pour avoir un enfant
Tous les jours à Notre dame
Allait implorer Saint Jean
Un beau jour elle devint’ mère
De trois enfants d’un seul coup
Ell’crie : Saint Jean t’exagères
Saint Jean lui dit Calmez vous



L'autre jour un vieux satyre
Devait être guillotiné
Pour avoir, c'est triste à dire
Violé un garçon boucher
Avant qu'on lui coupe la tête
Le bourreau sans s'affoler
Lui offrit une cigarette
Et lui dit pour l'consoler...

Dans un hôtel de province
Je n’pouvais dormir la nuit
Les cloisons étaient très minces
Mes voisins faisaient du bruit
Soudain j’entendis : Arrête 
Arrête un peu Nicolas
Tu m’as mordu la luette
L’autr dit : T’en fais pas pour ça 

Un soir chez une douairière
De soixante ans bien sonnés
Des bandits masqués entrèrent
Et voulurent la violenter
Son mari criait - Arrière !
J’aimerais mieux que l'on me tue
Mais noblement la douairière
Lui dit : De quoi te mêles-tu

Ma petite amie Sophie
Me trompe avec un lutteur
Oui mais moi je me méfie
Pour punir le séducteur
Je rentre sans crier gare
En pensant j’avais l’écorcher
Mais devant c’gars malabar
J’ai dit d’un air détaché

Je n’connais pas l’orthographe
J’suis pas la seul à Paris
Et souvent j’commets des gaffes
Ca déplait à mon mari
L’autr’ jour il me dit : caresse
Ca s’écrit avec un C
Je répondis tout d’un’ pièce
Avec un Q c’est plus gai 

Ça vaut mieux que d'attraper la scarlatine
Ça vaut mieux que d'avaler le Pont d'l'Alma
Ça vaut mieux que du vinaigre dans les sardines
Ça vaut mieux que d'faire le zouave chez Ventura.






[Baloo] 

Il en faut peu pour être heureux 
Vraiment très peu pour être heureux 
Il faut se satisfaire du nécessaire 
Un peu d'eau fraîche et de verdure 
Que nous prodigue la nature 
Quelques rayons de miel et de soleil. 

Je dors d'ordinaire sous les frondaisons 
Et toute la jungle est ma maison 
Toutes les abeilles de la forêt 
Butinent pour moi dans les bosquets 
Et quand je retourne un gros caillou 
Je sais trouver des fourmis dessous. 
- Essaye c'est bon, c'est doux, oh! 

Il en faut vraiment peu, 
Très peu pour être heureux ! 
[Mowgli] - Mais oui ! 
[Baloo] Pour être heureux. 

Il en faut peu pour être heureux 
Vraiment très peu pour être heureux 
Chassez de votre esprit tous vos soucis 
Prenez la vie du bon côté 
Riez, sautez, dansez, chantez 
Et vous serez un ours très bien léché ! 

Cueillir une banane, oui 
Ça se fait sans astuce 
[Mowgli] 
Aïe ! 


[Baloo] Mais c'est tout un drame 
Si c'est un cactus 
Si vous chipez des fruits sans épines 
Ce n'est pas la peine de faire attention 
Mais si le fruit de vos rapines 
Est tout plein d'épines 
C'est beaucoup moins bon ! 
- Alors petit, as-tu compris ? 
Il en faut vraiment peu, 
Très peu, pour être heureux ! 
[Mowgli] - Pour être heureux ? 
Pour être heureux ! 

[Baloo] 
Et tu verras qu' tout est résolu 
Lorsque l'on se passe 
Des choses superflues 
Alors tu ne t'en fais plus. 
Il en faut vraiment peu, très peu, pour être heureux. 

[Baloo & Mowgli] 
Il en faut peu pour être heureux 
Vraiment très peu pour être heureux 
Chassez de votre esprit 
Tous vos soucis ... Youpi 
Prenez la vie du bon côté 
Riez, sautez, dansez, chantez 
Et vous serez un ours très bien léché ! 
- Waouh ! 
Et vous serez un ours très bien léché. 

[Mowgli] 
Youpi !



mercredi 31 décembre 2014

Marie-Pierre, Fabien, Brunehilde et Othilie et .. Une vie française .. à Rouen



Marie-Pierre, Fabien 
Brunehilde et Othilie 

M'ont offert "Une vie française" de Jean-Paul Dubois

50 ans de confessions d'un enfant du  XXe siècle 

avec

 "toutes les petites choses qui bricolent un homme, 
l'aident, un temps, à se redresser sur ces pattes arrière 
et le rabaissent à la fois"...

 je reviendrai sur ce roman ...


Mais dans ce livre  ce qui  l'emporte 

(quoi qu'il en pense M. Dubois) 

 ce sont les chefs-d'oeuvre de


Brunehilde déesse de la victoire




et de 

Othilie celle sur qui s'appuie le monde




qui rayonnent sur les 2 premières pages 

UN GROS MERCI !









mardi 30 décembre 2014

L'or noir du Congo par Michèle Sabatier :"Consommation sans conscience n'est que ruine de l'humanité"!














Il y a fort longtemps le philosophe disait:


"Science sans conscience n'est que ruine de l'âme"... 


Malgré le temps qui passe, les progrès de l'espèce humaine sont, pour le moins, peu  flagrants. Nous en avons une triste  et supplémentaire démonstration dans ce document! 


Gardons-nous bien de ne pas déclarer que nous ne savions pas et essayons de ne pas nous entendre ire:


"consommation sans conscience n'est que ruine de l'humanité"!




Oui, oui, je sais, en cette période de l'année on a plutôt l'habitude de s'adresser les uns aux autres pour se souhaiter plein de bonnes choses pour les fêtes de fin d'année. Je ne tiens pas à m'en dispenser même si je  viens de te transmettre ce document peu rassurant.A très bientôt, j'espère, pour de bien agréables échanges dans une grande année 2015. 

Michèle ...



 


FRANCE 24

















Bonne Année 2015 ...

 qu'elle soit avec moins de coltan

 et plus d'humanité!



lundi 29 décembre 2014

Noir Désir - Le Vent Nous Portera












Je dois avouer qu'il m'est difficile de publier les chansons

de Bertrand Cantat après l'acte, d'une  violence   inouïe,  

qui l'a conduit  au  meutre de Marie Trintignant:

aucune excuse n'est admissible ...


Mais, cette magnifique chanson  qui est un hymne

de réaction et d'opposition  aux malheurs du temps ...

m'a   aussi rappelé avec Bonne nuit les petits Carosello








et les beaux jours 

"des verts paradis des amours enfantines"...



mon enfance à Castagnola ..

période heureuse , s'il y en a...


...


Le vent nous NOUS Y portera








Je n' ai pas peur de la route
Faudra voir, faut qu'on y goûte
Des méandres au creux des reins
Et tout ira bien (là)
Le vent nous portera
Ton message à la Grande Ourse
Et la trajectoire de la course
Un instantané de velours
Même s'il ne sert à rien (va)
Le vent l'emportera
Tout disparaîtra mais
Le vent nous portera

La caresse et la mitraille
et Cette plaie qui nous tiraille
Le palais des autres jours
D'hier et demain
Le vent les portera

Génétique en bandoulière
Des chromosomes dans l'atmosphère
Des taxis pour les galaxies
Et mon tapis volant dis ?
Le vent l'emportera
Tout disparaîtra mais
Le vent nous portera
Ce parfum de nos années mortes
Ce qui peut frapper à ta porte
Infinité de destins
On en pose un et qu'est-ce qu'on en retient ?
Le vent l'emportera
Pendant que la marée monte
et Que chacun refait ses comptes
J'emmène au creux de mon ombre
Des poussières de toi
Le vent les portera
Tout disparaîtra mais 
Le vent nous portera






dimanche 28 décembre 2014

A la Vie - Jehan Jonas




Une vie ...




Le sein qui s'agenouille
Au milieu des badauds
La bouche qui se grouille
À le vider illico
Le sourire en photo
Tout nu sur le sofa
Et puis les premiers mots
Dont on ne se souvient pas
C'est la vie qui commence {x2}

Le crayon qui s'anime
Pour écrire des pensées
Le prof qui fait de la frime
En pensant à l'été
Le banc qui mène au large
Les premières illusions
Le zéro dans la marge
Pour la bonne tradition
C'est la vie qui se déroule {x2}

Le ruban qu'on dénoue
Les cheveux qui se délacent
Et la photo qu'on cloue
Sur les murs de la classe
Le baiser sous les nuages
À faire danser la ville
L'amour qui déménage
Et part d'un pas tranquille
C'est la vie qui s'enroule {x2}

Le premier lit qu'on traîne
Derrière soi, toute sa vie
Et les autres qu'on enchaîne
Aux galères de l'ennui
Ce qu'on y a trouvé
Et c' qu'on y a perdu
Une vertu qu'a lâché
Et l'autre qu'a rien vu
C'est la vie qui s'en lasse {x2}

Les premiers pas des gosses
Qu'on suivra jusqu'au bout
Si le temps qui nous désosse
Nous garde les yeux debout
La femme qu'on a comme ça
Puisqu'il en faut bien une
Et la maîtresse qu'on noie
Toutes les nuits sous la lune
C'est la vie qui s'efface {x2}

La lampe qu'on trimballe
À la dernière veillée
Comme une carte postale
Qu'on n'ose pas envoyer
La peau qui se fait toute blanche
Et les fleurs qu'on écoute
Frapper aux quatre planches
Sur le bord de la route
C'est la vie qui s'achève {x2}










Le pain de Francis Ponge ... et le baccalau d' Anna Mercês Sota






Chaque fois que je relis ce  beau poème de Ponge …je me souviens d’une émission à la radio de 196…« Alto Gradimento »  qui proposait cette savoureusesensation  d’ivresse  gustative  dans une sarabandelinguistique de Marcus Marenco (je crois…)

À  chacun  de jouir de la poésie selon ses  goûts …


Io,  per me,


je préfère en jouir comme d’une cuillerée 
de baccalau de Anna Sota  
 dans  son magnifique  bouquin



SAPORI PORTOGHESI MESE PER MESE



Le pain.

" La surface du pain est merveilleuse d'abord à cause de cette impression quasi panoramique qu'elle donne : comme si l'on avait à sa disposition sous la main les Alpes, le Taurus ou la Cordillère des Andes. Ainsi donc une masse amorphe en train d'éructer fut glissée pour nous dans le four stellaire, où durcissant elle s'est façonnée en vallées, crêtes, ondulations, crevasses… Et tous ces plans dès lors si nettement articulés, ces dalles minces où la lumière avec application couche ses feux, - sans un regard pour la mollesse ignoble sous-jacente. Ce lâche et froid sous-sol que l'on nomme la mie a son tissu pareil à celui des éponges : feuilles ou fleurs y sont comme des sœurs siamoises soudées par tous les coudes à la fois. Lorsque le pain rassit ces fleurs fanent et se rétrécissent : elles se détachent alors les unes des autres, et la masse en devient friable… Mais brisons-la : car le pain doit être dans notre bouche moins objet de respect que de consommation. "

Francis Ponge in  Le Parti-pris des choses,
 1942,  Ed Gallimard p 39.




Commentaires

  







Le Parti pris des choses est un recueil de poèmes en prose écrit parFrancis Ponge et paru en 1942. Dans Le Parti pris des chosesPongedécrit des « choses », des éléments du quotidien, délibérément choisis pour leur apparente banalité. L'objectif de ce recueil est de rendre compte des objets de la manière la plus précise possible en exprimant les qualités physiques et linguistiques du mot. Plus simplement il veut rendre compte de la beauté des objets du quotidien.



samedi 27 décembre 2014

Jehan Jonas : Le manège










Il y a toujours un manège

qui nous attend quelque part ...



Le manège

de Jehan Jonas





Dans mon quartier un manège
A ouvert le cortège
Aux souvenirs évanouis
Une musique de métronome
Architecte économe
Ouvre ses châteaux gris

Tant de gens sont passés
Sans jamais regarder
La crinière des chevaux
Tant de gens qui oublient
Que jadis eux aussi
Ont chevauché Broncho

Dans mon quartier, le manège
A eut le privilège
D'enraciner sa vie
Sur la place, sa musique
Étire ses cantiques
Aux enfants de Paris

Tant de gens ont pris place
Pour gagner les espaces
Sur ces chevaux fanés
Que bien après le naufrage
Sous les écueils de l'âge
Il continue de tourner

Dans mon quartier, le manège
Oublié sous la neige
A bouclé ses regrets
Seule sa musique s'étonne
De n'avoir plus personne
Pour compter ses couplets

Tous les gens périclitent
Les enfants gravitent
Autour d'un vieux phono
Qui tourne obstinément
Sous un bras de cent ans
Un vieux disque à rouleau

J'ai oublié le manège
Depuis que j'ai levé le siège
Pour changer de quartier
Mais quelque chose d'inconnu
Dans mon coeur continue
A s'écouter tourner











Lynda Lemay : L'architecte ...Comment on fait des papas ?





Comment on fait des papas ?


Après Papaoutai de Stromae 

un belle chanson de Linda Lemay 
---
Est-ce qu' on comprend le choix de nos enfants?

Il aurait pu vivre de théâtre 
Il est devenu architecte 

Qu'il est difficile de devenir papa!!!






Il avait du talent en danse
Il est devenu architecte
Il était doué pour les lettres et les langues
Il parlait à ses plantes
Il faisait des miracles en cuisine
Mélangeait des épices divines

Mais son père, le dimanche, occupé à boire son apéro
N’a jamais, semble-t-il, remarqué que son fils était beau

Il était mordu de musique
Il est devenu architecte
Il était à ses heures poète et pianiste
Il s’entourait d’artistes
Il finissait toujours en cuisine
À jongler avec des clémentines

Mais son père, le dimanche, au souper, devant

 son numéro n'a jamais, semble-t-il, remarqué
 que son fils était beau

Il aurait pu vivre de théâtre
Il est devenu architecte
Il citait par cœur tant Camus que Socrate
Qu’il avait lus en cachette
Il jetait ses vestons, ses cravates 


Torse nu, il faisait l’acrobate

Mais son père, le dimanche, ignorait les prouesses 

de son fils Et ne parlait jamais que du prochain 
projet d’édifice

Il est demeuré architecte
Il a dessiné des merveilles
A jonglé avec des compas et des règles
Un crayon sur l’oreille
Le veston, la cravate bien en place
En attendant son whisky sur glace

Comme son père le dimanche, quand sonnait

 l’heure de son apéro

Il avait du talent en danse
Il est devenu un peu raide
Mais parfois encore il se lève et s’élance
Et les pas se succèdent
Le voilà qui tournoie devant la glace
Il revoit le petit gars, le gymnaste

Que son père, le dimanche, semble-t-il,

 n’a jamais trouvé beau !

Et son père, un dimanche, s’est enfui dans son 

dernier repos Sans jamais avoir vu, semble-t-il, 
que son fils était beau