Faudrait voir, faut qu'on y goûteDes méandres au creux des reinsEt tout ira bien làLe vent nous porteraTon message à la Grande OurseEt la trajectoire de la courseUn instantané de veloursMême s'il ne sert à rien vaLe vent l'emporteraTout disparaîtra maisLe vent nous porteraLa caresse et la mitrailleEt cette plaie qui nous tirailleLe palais des autres joursD'hier et demainLe vent les porteraGénetique en bandouillèreDes chromosomes dans l'atmosphèreDes taxis pour les galaxiesEt mon tapis volant dis ?Le vent l'emporteraTout disparaîtra maisLe vent nous porteraCe parfum de nos années mortesCe qui peut frapper à ta porteInfinité de destinsOn en pose un et qu'est-ce qu'on en retient?Le vent l'emporteraPendant que la marée monteEt que chacun refait ses comptesJ'emmène au creux de mon ombreDes poussières de toiLe vent les porteraTout disparaîtra maisLe vent nous portera
A. −[Constr. avec divers types de compl. locatifs; l'idée principale est celle de changement de lieu]
1. a)[Le suj. désigne une pers.]
α)[Constr. avec un compl. locatif de destination et/ou un compl. locatif de passage, d'origine et/ou un compl. désignant l'instrument du déplacement]
− [Le compl. d'obj. désigne une pers.]Faire aller quelqu'un quelque part en l'y accompagnant, en l'y conduisant (de force ou avec son assentiment).Synon. accompagner (qqn quelque part), amener, conduire, emmener.Mener qqn chez qqn, au bal, au théâtre; mener qqn en prison.Il a mené le docteur ici pour te voir (Loti,Mon frère Yves, 1883, p. 33).Le chauffeur de Lamblin, qui déjà nous accompagnait à Rafaï, nous mènera en camion jusqu'au point terminus (Gide,Voy. Congo, 1927, p. 736):
A.−[L'obj. du verbe désigne un être doué de mouvement]Amener un être (en un lieu).Le mener (pour ainsi dire par la main) au lieu où se trouve le sujet parlant ou indiqué par lui.Amène ton frère, amène-moi ton frère.
1.[Le suj. du verbe désigne une pers.]
a)[Le compl. d'obj. désigne une pers.] :
b)[L'obj. du verbe désigne un animal] : Apportez de quoi vivre; amenez des moutons, des vaches, des cochons, et puis n'oubliez pas de les bien escorter ainsi que vos fourgons. B.−[L'obj. du verbe est un subst. de l'inanimé]Amener qqc. (en un lieu).
1.[L'obj. désigne une chose capable de mouvement]Acheminer par un moyen de transport quelconque là où se trouve le sujet parlant (ou l'interlocuteur), ou au lieu précisé par le compl. circ. :
11. − M. le marquis m'a chargé de vous amenersa calèche, lui dit cet homme.
Au fig.
A.−[Avec indication du point d'aboutissement]Amener à (gén. avec une idée d'effort ou de pression).
1.Amener qqn à faire qqc., jusqu'à faire qqc.Être amené à; ... cela m'amène à... :
25. J'espérais amener par degrés l'inconnu à me faire des confidences...
A.−[L'obj. désigne un être vivant, homme ou animal]
1.[Le suj. désigne une pers.]Emmener qqn en voiture, en auto.Par redondance.Emmener qqn avec soi.
a)[Avec un compl. de lieu, ou un adv., précisant la destination]Emmener qqn au restaurant, au théâtre, en voyage, en vacances; emmener à l'écart :
1. ... il [M. Rosenthal] leur demanda : − vous avez fait une bonne promenade? − excellente, répondit Catherine, mais votre fils m'a emmenée chez des gens impossibles.
Mener, conduire quelqu'un au lieu d'où on l'a amené.Synon. reconduire.Nous vîmes briller (...) les lanternes de la victoria qui devait remmener à la gare les cousins de Paris (Mauriac, Robe prétexte, 1914, p. 198).« C'est bien », dit le psychiatre. « Rhabille-toi, mon petit. Vous pouvez le remmener, Madame. Je vais réfléchir (...) » (Bourget, Actes suivent, 1926, p. 140).
I. −[Marque un déplacement du suj. et/ou de l'obj.]
A. −[Le compl. désigne une pers. ou un animal]
1.Amener de nouveau (en un lieu).
a)[Le suj. désigne une pers.]Ramener son enfant chez le dentiste.Vous allez me ramener cette jeune fille, lui dis-je (...). Vous vous rappelez bien: MlleAlbertine Simonet (Proust,Sodome, 1922, p. 793).
a)Emporter des bagages, la clef de son appartement, des meubles, des vêtements; emporter un livre, un ouvrage dans son sac.Je partais en emportant un panier peu fourni, tandis que mes camarades apportaient d'abondantes provisions (Balzac, Lys,1836, p. 8).Parmi les six malles que nous emportions, il avait choisi la plus grande, la plus lourde (Mirbeau, Journal femme ch.,1900, p. 112) :
1. Il emporta toutes les variétés de cols et de cravates en faveur à cette époque. Il emporta deux habits de Buisson et son linge le plus fin. Il emporta sa jolie toilette d'or, présent de sa mère. Balzac, Eugénie Grandet,1834, p. 52
Ma raison somnolait Ma conscience me conseillait Mon subconscient m’déconseillait Mais mon esprit veut s’envoler (x2)
Stop, repense à tes mômes De quoi tu me parles ? Mâche un peu tes mots T’es parano Manipulé par un autre Qui t’laisse croire que le monde est noir Mais trop tard Perdu dans un brouillard T’es parano Manipulé par un autre
Tu n’es que l’ombre de toi-même Ta raison se déchire Tu défies tes désirs Laisse-toi tomber Retire ces chaînes Qui te freinent, qui te freinent
Stop, je tisse des liens, j’en perds le fil Bâtis ma vie, construis dans l’vide Les gens me disent : “L’espoir fait vivre” Comment m’faire vivre ? Je suis un zombie
Stop, calme un peu les choses Là, tu réalises Que tout n’est pas si rose T’es parano Manipulé par un autre Tu n’es pas si différent des autres T’as commis des fautes Chacun ses défauts T’es parano Manipulé par un autre Tu n’es que l’ombre de toi-même Ta raison se déchire Tu défies tes désirs Laisse-toi tomber Retire ces chaînes Qui te freinent, qui te freinent
Stop, je tisse des liens, j’en perds le fil Bâtis ma vie, construis dans l’vide Les gens me disent : “L’espoir fait vivre” Comment m’faire vivre ? Je suis un zombie
[Pont] (x2) Je suis un zombie
Ma raison somnolait Ma conscience me conseillait Mon subconscient m’déconseillait Mais mon esprit veut s’envoler (x2) [Refrain] Stop, je tisse des liens, j’en perds le fil Bâtis ma vie, construis dans l’vide Les gens me disent : “L’espoir fait vivre” Comment m’faire vivre ? Je suis un zombie.
Il suffirait simplement Qu’il m’appelle Qu’il m’appelle D’où vient ma vie certainement Pas du ciel
Lui raconter mon enfance
Son absence
Tous les jours
Comment briser le silence
Qui l’entoure
Aussi vrai que de loin je lui parle
J’apprends tout seul à faire mes armes
Aussi vrai qu’j'arrête pas d’y penser
Si seulement je pouvais lui manquer
Est ce qu’il va me faire un signe
Manquer d’amour n’est pas un crime
J’ai qu’une prière à lui adresser
Si seulement
Je pouvais lui manquer
Je vous dirais simplement
Qu’à part ça
Tout va bien
A part d’un père je ne manque
De rien
Je vis dans un autre monde
Je m’accroche
Tous les jours
Je briserai le silence
Qui m’entoure
Aussi vrai que de loin je lui parle
J’apprends tout seul à faire mes armes
Aussi vrai qu’j'arrête pas d’y penser
Si seulement je pouvais lui manquer
Est ce qu’il va me faire un signe
Manquer d’un père n’est pas un crime
J’ai qu’une prière à lui adresser
Si seulement je pouvais lui manquer
Est ce qu’il va me faire un signe
Manquer d’un père n’est pas un crime
J’ai qu’une prière à lui adresser
Si seulement je pouvais lui manquer
L’amour est comme l’oiseau de Twitter On est bleu de lui, seulement pour 48h D’abord on s’affilie, ensuite on se follow On en devient fêlé, et on finit solo
Prends garde à toi
Et à tous ceux qui vous like
Les sourires en plastique sont souvent des coups d’hashtag Prends garde à toi Ah les amis, les potes ou les followers Vous faites erreurs, vous avez juste la côte
Prends garde à toi Si tu t’aimes Prends garde à moi Si je m’aime Garde à nous Garde à eux Garde à vous Et puis chacun pour soi Et c’est comme ça qu’on s’aime s’aime s’aime s’aime Comme ça consomme somme somme somme somme Et c’est comme ça qu’on s’aime s’aime s’aime s’aime Comme ça consomme somme somme somme somme Et c’est comme ça qu’on s’aime s’aime s’aime s’aime Comme ça consomme somme somme somme somme Et c’est comme ça qu’on s’aime s’aime s’aime s’aime Comme ça consomme somme somme somme somme
L’amour est enfant de la consommation Il voudra toujours toujours toujours plus de choix Voulez voulez-vous des sentiments tombés du camion L’offre et la demande pour unique et seule loi
Prends garde à toi Et j’en connais déjà les dangers moi J’ai gardé mon ticket et s’il le faut je vais l’échanger moi Prends garde à toi Et s’il le faut j’irais me venger moi Cet oiseau d’malheur je le mets en cage Je le fait chanter moi
Prends garde à toi Si tu t’aimes Prends garde à moi Si je m’aime Garde à nous Garde à eux Garde à vous Et puis chacun pour soi Et c’est comme ça qu’on s’aime s’aime s’aime s’aime Comme ça consomme somme somme somme somme Et c’est comme ça qu’on s’aime s’aime s’aime s’aime Comme ça consomme somme somme somme somme Et c’est comme ça qu’on s’aime s’aime s’aime s’aime Comme ça consomme somme somme somme somme Et c’est comme ça qu’on s’aime s’aime s’aime s’aime Comme ça consomme somme somme somme somme Un jour t’achètes, un jour tu aimes Un jour tu jettes, mais un jour tu payes Un jour tu verras, on s’aimera Mais avant on crèvera tous, comme des rats
Qui dit étude dit travail,
Qui dit taf te dit les thunes,
Qui dit argent dit dépenses,
Qui dit crédit dit créance,
Qui dit dette te dit huissier,
Oui dit assis dans la merde.
Qui dit Amour dit les gosses,
Dit toujours et dit divorce.
Qui dit proches te dis deuils car les problèmes ne viennent pas seul.
Qui dit crise te dis monde dit famine dit tiers- monde.
Qui dit fatigue dit réveille encore sourd de la veille,
Alors on sort pour oublier tous les problèmes.
Alors on danse (X9)
Et la tu t’dis que c’est fini car pire que ça ce serait la mort.
Qu’en tu crois enfin que tu t’en sors quand y en a plus et ben y en a encore!
Ecstasy dis problème les problèmes ou bien la musique.
Ca t’prends les tripes ca te prends la tête et puis tu pries pour que ça s’arrête.
Mais c’est ton corps c’est pas le ciel alors tu t’bouche plus les oreilles.
Et là tu cries encore plus fort et ca persiste…
Alors on chante
Lalalalalala, Lalalalalala,
Alors on chante
Lalalalalala, Lalalalalala
Alors on chante (x2)
Et puis seulement quand c’est fini, alors on danse.
Alors on danse (x7)
Et ben y en a encore (X5)
Bien avant Gide, La Bruyère avait écrit « Il y a une espèce de honte d’être heureux à la vue de certaines misères » , de même Baudelaire dans l’Art Romantique (1851) « Si l’idée de la Vertu et de l’Amour universel n’est pas mêlée à tous nos plaisirs, tous nos plaisirs deviendront torture et remords ». Gide essaie de concilier les exigences du bonheur individuel et celles du bonheur d’autrui.
En vérité, le bonheur qui prend élan sur la misère, je n’en veux pas. Une richesse qui prive un autre, je n’en veux pas. Si mon vêtement dénude autrui, j’irai nu. Ah ! tu tiens table ouverte, Seigneur Christ ! et ce qui fait la beauté de ce festin de ton royaume, c’est que tous y sont conviés. Il y a sur terre de telles immensités de misère, de détresse, de gêne et d’horreur, que l’homme heureux n’y peut songer sans prendre honte de son bonheur. Et pourtant ne peut rien pour le bonheur d’autrui celui qui ne sait être heureux lui-même. Je sens en moi l’impérieuse obligation d’être heureux. Mais tout bonheur me paraît haïssable qui ne s’obtient qu’aux dépens d’autrui et par des possessions dont on le prive. Un pas de plus et nous abordons la tragique question sociale. Tous les arguments de ma raison ne me retiendront pas sur la pente du communisme. Et ce qui me paraît une erreur, c’est d’exiger de celui qui possède la distribution de ses biens ; mais quelle chimère que d’attendre, de celui qui possède, un renoncement volontaire à des biens – auxquels son âme reste attachée. Pour moi j’ai pris en aversion toute possession exclusive ; c’est de don qu’est fait mon bonheur, et la mort ne me retirera des mains pas grand’chose. Ce dont elle me privera le plus c’est des biens épars, naturels, échappant à la prise et communs à tous ; d’eux surtout je me suis soûlé. Quant au reste, je préfère le repas d’auberge à la table la mieux servie, le jardin public au plus beau parc enclos de murs, le livre que je ne crains pas d’emmener en promenade à l’édition la plus rare, et, si je devais être seul à pouvoir contempler une œuvre d’art, plus elle serait belle et plus l’emporterait sur la joie ma tristesse. Mon bonheur est d’augmenter celui des autres. J’ai besoin du bonheur de tous pour être heureux.
André GideNouvelles Nourritures (1935) Ed. Gallimard