vendredi 24 octobre 2014

Mener, Amener, Emmener, Remmener, Ramener, Porter, Emporter ... avec Charles Aznavour, Nana Mouskouri, Edith Piaf, Noir Désir




Voici quelques exercices de vocabulaire  

 ... en musique

avec un tout petit devoir ...


rechercher les paroles des chansons ....










  










Je n'ai pas peur de la route
Faudrait voir, faut qu'on y goûteDes méandres au creux des reinsEt tout ira bien làLe vent nous porteraTon message à la Grande OurseEt la trajectoire de la courseUn instantané de veloursMême s'il ne sert à rien vaLe vent l'emporteraTout disparaîtra maisLe vent nous porteraLa caresse et la mitrailleEt cette plaie qui nous tirailleLe palais des autres joursD'hier et demainLe vent les porteraGénetique en bandouillèreDes chromosomes dans l'atmosphèreDes taxis pour les galaxiesEt mon tapis volant dis ?Le vent l'emporteraTout disparaîtra maisLe vent nous porteraCe parfum de nos années mortesCe qui peut frapper à ta porteInfinité de destinsOn en pose un et qu'est-ce qu'on en retient?Le vent l'emporteraPendant que la marée monteEt que chacun refait ses comptesJ'emmène au creux de mon ombreDes poussières de toiLe vent les porteraTout disparaîtra maisLe vent nous portera


A. − [Constr. avec divers types de compl. locatifs; l'idée principale est celle de changement de lieu]
1. a) [Le suj. désigne une pers.]
α) [Constr. avec un compl. locatif de destination et/ou un compl. locatif de passage, d'origine et/ou un compl. désignant l'instrument du déplacement]
− [Le compl. d'obj. désigne une pers.] Faire aller quelqu'un quelque part en l'y accompagnant, en l'y conduisant (de force ou avec son assentiment). Synon. accompagner (qqn quelque part), amener, conduire, emmener. Mener qqn chez qqn, au bal, au théâtre; mener qqn en prison. Il a mené le docteur ici pour te voir (Loti, Mon frère Yves, 1883, p. 33). Le chauffeur de Lamblin, qui déjà nous accompagnait à Rafaï, nous mènera en camion jusqu'au point terminus (Gide, Voy. Congo, 1927, p. 736):


I.− Sens propre
A.− [L'obj. du verbe désigne un être doué de mouvement] Amener un être (en un lieu). Le mener (pour ainsi dire par la main) au lieu où se trouve le sujet parlant ou indiqué par lui. Amène ton frère, amène-moi ton frère.
1. [Le suj. du verbe désigne une pers.]
a) [Le compl. d'obj. désigne une pers.] :
b) [L'obj. du verbe désigne un animal] :
 Apportez de quoi vivre; amenez des moutons, des vaches, des cochons, et puis n'oubliez pas de les bien escorter ainsi que vos fourgons.
B.− [L'obj. du verbe est un subst. de l'inanimé] Amener qqc. (en un lieu).
1. [L'obj. désigne une chose capable de mouvement] Acheminer par un moyen de transport quelconque là où se trouve le sujet parlant (ou l'interlocuteur), ou au lieu précisé par le compl. circ. :
11. − M. le marquis m'a chargé de vous amener sa calèche, lui dit cet homme.
Au fig.
A.− [Avec indication du point d'aboutissement] Amener à (gén. avec une idée d'effort ou de pression).
1. Amener qqn à faire qqc., jusqu'à faire qqc. Être amené à; ... cela m'amène à... :
25. J'espérais amener par degrés l'inconnu à me faire des confidences...
I.− Mener avec soi, d'un endroit dans un autre.
A.− [L'obj. désigne un être vivant, homme ou animal]
1. [Le suj. désigne une pers.] Emmener qqn en voiture, en auto. Par redondance. Emmener qqn avec soi.
a) [Avec un compl. de lieu, ou un adv., précisant la destination] Emmener qqn au restaurant, au théâtre, en voyage, en vacances; emmener à l'écart :
1. ... il [M. Rosenthal] leur demanda :
− vous avez fait une bonne promenade?
− excellente, répondit Catherine, mais votre fils m'a emmenée chez des gens impossibles.

Mener, conduire quelqu'un au lieu d'où on l'a amené. Synon. reconduire. Nous vîmes briller (...) les lanternes de la victoria qui devait remmener à la gare les cousins de Paris (MauriacRobe prétexte, 1914, p. 198). « C'est bien », dit le psychiatre. « Rhabille-toi, mon petit. Vous pouvez le remmener, Madame. Je vais réfléchir (...) » (BourgetActes suivent, 1926, p. 140).

I. − [Marque un déplacement du suj. et/ou de l'obj.]
A. − [Le compl. désigne une pers. ou un animal]
1. Amener de nouveau (en un lieu).
a) [Le suj. désigne une pers.] Ramener son enfant chez le dentiste. Vous allez me ramener cette jeune fille, lui dis-je (...). Vous vous rappelez bien: Mlle Albertine Simonet (Proust, Sodome, 1922, p. 793).

PORTER1, verbe
1re Section. Empl. trans. Porter qqc./qqn
I. −[Le procès n'implique pas, par lui-même, le déplacement d'un lieu à un autre des entités désignées par le suj. et par le compl. d'obj. dir.]
A. −[Le suj. désigne essentiellement un être animé]
1. [Le compl. d'obj. dir. désigne une entité extérieure et indépendante ou conçue comme telle]
a) Qqn porte qqn/qqc. [Le verbe exprime un procès considéré dans une durée finie, où la volonté de l'agent est plus ou moins engagée]

I.− Prendre avec soi en quittant un lieu.  
A.− [Le suj. désigne une pers., un animé]
1. [L'obj. désigne un inanimé concr.]
a) Emporter des bagages, la clef de son appartement, des meubles, des vêtements; emporter un livre, un ouvrage dans son sac. Je partais en emportant un panier peu fourni, tandis que mes camarades apportaient d'abondantes provisions (BalzacLys, 1836, p. 8). Parmi les six malles que nous emportions, il avait choisi la plus grande, la plus lourde (MirbeauJournal femme ch., 1900, p. 112) :
1. Il emporta toutes les variétés de cols et de cravates en faveur à cette époque. Il emporta deux habits de Buisson et son linge le plus fin. Il emporta sa jolie toilette d'or, présent de sa mère.
BalzacEugénie Grandet, 1834, p. 52




mardi 21 octobre 2014

NOTRE DAME DES BANLIEUES - FRANCE THEATRE





















Ma raison somnolait
Ma conscience me conseillait
Mon subconscient m’déconseillait
Mais mon esprit veut s’envoler

(x2)
Stop, repense à tes mômes
De quoi tu me parles ?
Mâche un peu tes mots
T’es parano
Manipulé par un autre
Qui t’laisse croire que le monde est noir
Mais trop tard
Perdu dans un brouillard
T’es parano
Manipulé par un autre
Tu n’es que l’ombre de toi-même
Ta raison se déchire
Tu défies tes désirs
Laisse-toi tomber
Retire ces chaînes
Qui te freinent, qui te freinent
Stop, je tisse des liens, j’en perds le fil
Bâtis ma vie, construis dans l’vide
Les gens me disent : “L’espoir fait vivre”
Comment m’faire vivre ? Je suis un zombie
Stop, calme un peu les choses
Là, tu réalises
Que tout n’est pas si rose
T’es parano
Manipulé par un autre
Tu n’es pas si différent des autres
T’as commis des fautes
Chacun ses défauts
T’es parano
Manipulé par un autre
Tu n’es que l’ombre de toi-même
Ta raison se déchire
Tu défies tes désirs
Laisse-toi tomber
Retire ces chaînes
Qui te freinent, qui te freinent
Stop, je tisse des liens, j’en perds le fil
Bâtis ma vie, construis dans l’vide
Les gens me disent : “L’espoir fait vivre”
Comment m’faire vivre ? Je suis un zombie
[Pont] (x2)
 Je suis un zombie
Ma raison somnolait
Ma conscience me conseillait
Mon subconscient m’déconseillait
Mais mon esprit veut s’envoler (x2)
 

[Refrain]
Stop, je tisse des liens, j’en perds le fil
Bâtis ma vie, construis dans l’vide
Les gens me disent : “L’espoir fait vivre”
Comment m’faire vivre ? Je suis un zombie.






Il suffirait simplement
Qu’il m’appelle
Qu’il m’appelle
D’où vient ma vie certainement
Pas du ciel

Lui raconter mon enfance
Son absence
Tous les jours
Comment briser le silence
Qui l’entoure
Aussi vrai que de loin je lui parle
J’apprends tout seul à faire mes armes
Aussi vrai qu’j'arrête pas d’y penser
Si seulement je pouvais lui manquer
Est ce qu’il va me faire un signe
Manquer d’amour n’est pas un crime
J’ai qu’une prière à lui adresser
Si seulement
Je pouvais lui manquer
Je vous dirais simplement
Qu’à part ça
Tout va bien
A part d’un père je ne manque
De rien
Je vis dans un autre monde
Je m’accroche
Tous les jours
Je briserai le silence
Qui m’entoure
Aussi vrai que de loin je lui parle
J’apprends tout seul à faire mes armes
Aussi vrai qu’j'arrête pas d’y penser
Si seulement je pouvais lui manquer
Est ce qu’il va me faire un signe
Manquer d’un père n’est pas un crime
J’ai qu’une prière à lui adresser
Si seulement je pouvais lui manquer
Est ce qu’il va me faire un signe
Manquer d’un père n’est pas un crime
J’ai qu’une prière à lui adresser
Si seulement je pouvais lui manquer





L’amour est comme l’oiseau de Twitter
On est bleu de lui, seulement pour 48h
D’abord on s’affilie, ensuite on se follow
On en devient fêlé, et on finit solo
Prends garde à toi
Et à tous ceux qui vous like
Les sourires en plastique sont souvent des coups d’hashtag 
Prends garde à toi
Ah les amis, les potes ou les followers
 Vous faites erreurs, vous avez juste la côte
Prends garde à toi
 Si tu t’aimes
Prends garde à moi
 Si je m’aime
Garde à nous
 Garde à eux
Garde à vous
 Et puis chacun pour soi
Et c’est comme ça qu’on s’aime s’aime s’aime s’aime
 Comme ça consomme somme somme somme somme
 Et c’est comme ça qu’on s’aime s’aime s’aime s’aime
Comme ça consomme somme somme somme somme
 Et c’est comme ça qu’on s’aime s’aime s’aime s’aime
 Comme ça consomme somme somme somme somme
Et c’est comme ça qu’on s’aime s’aime s’aime s’aime
Comme ça consomme somme somme somme somme
L’amour est enfant de la consommation
 Il voudra toujours toujours toujours plus de choix
Voulez voulez-vous des sentiments tombés du camion
 L’offre et la demande pour unique et seule loi
Prends garde à toi
 Et j’en connais déjà les dangers moi
J’ai gardé mon ticket et s’il le faut je vais l’échanger moi
 Prends garde à toi
Et s’il le faut j’irais me venger moi
 Cet oiseau d’malheur je le mets en cage
Je le fait chanter moi
Prends garde à toi
 Si tu t’aimes
Prends garde à moi
 Si je m’aime
Garde à nous
 Garde à eux
Garde à vous
 Et puis chacun pour soi
Et c’est comme ça qu’on s’aime s’aime s’aime s’aime
 Comme ça consomme somme somme somme somme
 Et c’est comme ça qu’on s’aime s’aime s’aime s’aime
Comme ça consomme somme somme somme somme
 Et c’est comme ça qu’on s’aime s’aime s’aime s’aime
 Comme ça consomme somme somme somme somme
Et c’est comme ça qu’on s’aime s’aime s’aime s’aime
 Comme ça consomme somme somme somme somme
 Un jour t’achètes, un jour tu aimes
Un jour tu jettes, mais un jour tu payes
 Un jour tu verras, on s’aimera
Mais avant on crèvera tous, comme des rats




Qui dit étude dit travail,
Qui dit taf te dit les thunes,
Qui dit argent dit dépenses,
Qui dit crédit dit créance,
Qui dit dette te dit huissier,
Oui dit assis dans la merde.
Qui dit Amour dit les gosses,
Dit toujours et dit divorce.
Qui dit proches te dis deuils car les problèmes ne viennent pas seul.
Qui dit crise te dis monde dit famine dit tiers- monde.
Qui dit fatigue dit réveille encore sourd de la veille,
Alors on sort pour oublier tous les problèmes.
Alors on danse… (X9)
Et la tu t’dis que c’est fini car pire que ça ce serait la mort.
Qu’en tu crois enfin que tu t’en sors quand y en a plus et ben y en a encore!
Ecstasy dis problème les problèmes ou bien la musique.
Ca t’prends les tripes ca te prends la tête et puis tu pries pour que ça s’arrête.
Mais c’est ton corps c’est pas le ciel alors tu t’bouche plus les oreilles.
Et là tu cries encore plus fort et ca persiste…
Alors on chante
Lalalalalala, Lalalalalala,
Alors on chante
Lalalalalala, Lalalalalala
Alors on chante (x2)
Et puis seulement quand c’est fini, alors on danse.
Alors on danse (x7)
Et ben y en a encore (X5)



NOTRE DAME DES BANLIEUES - FRANCE THEATRE - A Varese l2 novembre 2014






lundi 20 octobre 2014

CINEFORUM : Le dîner de cons, mercredi, le 22 octobre 2014












Tous les mercredis, Pierre Brochant et ses amis organisent un dîner où chacun 
doit amener un con. Celui qui a trouvé le plus spectaculaire est declaré vainqueur. 
Ce soir, Brochant exulte, il est sur d'avoir trouvé la perle rare, un con de classe 
mondiale: Francois Pignon, comptable au ministère des Finances et passionné 
de modèles réduits en allumettes. Ce qu'il ignore c'est que Pignon est passe maître 
dans l'art de déclencher des catastrophes.






























dimanche 19 octobre 2014

André Gide : "Les Nouvelles Nourritures Terrestres"(1935) Plaidoyer pour un bonheur partagé





 Bien avant Gide, La Bruyère avait écrit

 « Il y a une espèce de honte d’être heureux à la vue
  de certaines misères » ,

 de même Baudelaire dans l’Art Romantique (1851)

« Si l’idée de la Vertu et de l’Amour universel n’est
 pas mêlée à tous nos plaisirs, tous nos plaisirs 
deviendront torture  et remords ».


Gide essaie de concilier les exigences du bonheur
 individuel et celles du bonheur d’autrui.








En vérité, le bonheur qui prend élan sur la misère, 

je n’en  veux pas. Une richesse qui prive un autre,
 je n’en veux pas. Si mon vêtement dénude autrui, 
j’irai nu. Ah ! tu tiens table ouverte, Seigneur
 Christ ! et ce qui fait la beauté de ce festin
 de ton royaume, c’est que tous y sont conviés.
Il y a sur terre de telles immensités de misère, 
de détresse, de gêne et d’horreur, que l’homme 
heureux n’y peut songer sans prendre honte de 
son bonheur. Et pourtant ne peut rien pour 
le bonheur d’autrui celui qui ne sait être 
heureux lui-même. Je sens en moi l’impérieuse 
obligation d’être heureux. Mais tout bonheur
 me paraît haïssable qui ne s’obtient qu’aux
 dépens d’autrui et par des possessions dont 
on le prive. Un pas de plus et nous abordons 
la tragique question sociale. Tous les arguments
 de ma raison ne me retiendront pas sur la pente 
du communisme. Et ce qui me paraît une erreur, 
c’est d’exiger de celui qui possède la distribution 
de ses  biens ; mais quelle chimère que d’attendre,
 de celui qui  possède, un renoncement volontaire 
à des biens – auxquels  son âme reste attachée. 
Pour moi j’ai pris en aversion toute possession
 exclusive ; c’est de don qu’est fait mon bonheur,
 et la mort ne me retirera des mains pas grand’chose.
 Ce  dont  elle me privera le plus c’est des biens épars,
 naturels, échappant  à la prise et communs à tous ; 
d’eux surtout je me  suis soûlé. Quant au reste, je
 préfère le repas d’auberge à la  table la mieux servie,
 le jardin public au plus beau parc enclos de murs, 
le livre que je ne crains pas d’emmener en promenade
 à l’édition la plus rare, et, si je devais être seul 
à pouvoir contempler une œuvre d’art, plus elle
 serait belle  et plus l’emporterait sur la joie ma tristesse.
Mon bonheur est d’augmenter celui des autres. 
J’ai besoin  du bonheur de tous pour être heureux.


André Gide  Nouvelles Nourritures (1935) Ed. Gallimard