dimanche 12 février 2017

Ron Padgett "How to Be Perfect "



Voici un poème qui m'a été offert 
par mon ami
Giuseppe

Ne le lisez pas tout,
Tout de suite !

Prenez votre temps 

1 / 2 vers par jour 
ça fait du bien !


SKITOUR DOLOMITI MEDIT




Dormez suffisamment. 


Prenez soin de vos dents et de vos gencives.

N’ayez pas peur de ce qui est hors de votre contrôle.  N’ayez pas peur, par exemple, que votre  immeuble s’effondre pendant votre sommeil, ou que quelqu’un que vous aimez disparaisse brutalement.

Mangez une orange tous les matins.

Soyez sympathique. Ça vous rendra heureux.
Augmenter votre pouls à 120 battements par minute pendant 20 minutes consécutives quatre ou cinq fois par semaine en faisant ce que vous aimez.

Espérez tout. N’attendez à rien.

Prenez soin de votre maison d’abord. Rangez votre chambre avant de sauver le monde. Puis sauvez le monde.

Sachez que le désir d’être parfait est probablement l’expression voilée d’un autre désir – d’être aimé, peut-être, ou de ne pas mourir.

Efforcez-vous d’avoir un contact visuel avec un arbre.

Soyez sceptique sur toutes les opinions, mais essayez de voir ce qu’il y a de positif dans chacune d’elles.

Habillez-vous d’une manière qui vous plaise et plaise à ceux qui vous entourent.

Ne parlez pas trop vite.

Apprenez quelque chose chaque jour (Dzien dobry!).

Soyez gentil avec les gens avant qu’ils aient l’occasion de se comporter mal.

Ne restez pas en colère contre quoi que ce soit pendant plus d’une semaine, mais n’oubliez pas ce qui vous a mis en colère. Tenez votre colère à bout de bras et regardez-la comme si c’était une boule de verre. Puis ajoutez-la à votre collection de boules de verre.

Soyez réglo.

Portez des chaussures confortables.

Organisez vos activités afin qu’elles montrent un équilibre agréable et de la variété.

Soyez gentil avec les personnes âgées, même quand elles sont odieuses. Quand vous deviendrez vieux, soyez gentil avec les jeunes. Ne brandissez pas votre canne quand ils vous appellent grand-père. Ce sont vos petits-enfants!

Vivez avec un animal.

Ne pas passer trop de temps avec des groupes de personnes.
Si vous avez besoin d’aide, demandez.

Cultiver les bonnes positions jusqu’à ce qu’elles deviennent naturelles.

...

Planifiez votre journée afin de n’avoir pas à courir.

Dites votre sentiment aux personnes qui font des choses pour vous, même si vous les avez payées, même si elles vous font des faveurs que vous ne voulez pas.

Ne gaspillez pas l’argent que vous pourriez donner à ceux qui en ont besoin.

Attendez-vous à ce que la société marche mal. Pleurez seulement quand vous trouvez qu’elle marche vraiment plus mal que vous ne l’imaginiez.

Lorsque vous empruntez quelque chose, rendez-le en meilleur état.
Dans la mesure du possible, utiliser des objets en bois plutôt que des objets en plastique ou en métal.

Regardez cet oiseau là-bas.

Après le dîner, faites la vaisselle.

Restez calme.

Allez à l’étranger, sauf dans les pays dont les habitants ont exprimé le désir de vous tuer.

Ne vous attendez pas à ce que vos enfants vous aiment – ils le peuvent, s’ils le veulent.

Méditez sur le spirituel. Ensuite, allez un peu plus loin, si vous en avez envie. Pourquoi existe-t–il quelque chose plutôt que rien?

Chantez, de temps en temps.

Soyez à l’heure, mais si vous êtes en retard ne donnez pas une excuse longue et détaillée.

Ne soyez pas ni trop auto-critique ni trop content de vous.

Ne pensez pas que le progrès existe. Ce n’est pas le cas.

Montez les étages à pied.

Ne pas pratiquer le cannibalisme.

Imaginez ce que vous aimeriez voir se produire, ne faites rien pour le rendre impossible.

Décrochez votre téléphone au moins deux fois par semaine.

Gardez vos fenêtres propres.

Extirper de vous toute trace d’ambition personnelle.

N’utilisez pas le mot « extirper » trop souvent.

Pardonnez à votre pays de temps en temps. Si cela n’est pas possible, changez-en.

Si vous vous sentez fatigué, reposez-vous.

Faites pousser quelque chose.

N’errer dans les gares en marmonnant: « Nous allons tous mourir! »

Comptez parmi vos (vrais) amis des gens à différentes étapes de la vie.

Appréciez les plaisirs simples, comme le plaisir de mâcher, le plaisir de l’eau chaude coulant sur votre dos, le plaisir d’une brise fraîche, le plaisir de s’endormir.

Ne vous exclamez pas: « La technologie est fantastique! »

Apprenez à étirer vos muscles. Étirez-les tous les jours.

Ne soyez pas déprimé de vieillir. Cela vous fera vous sentir encore plus âgé. C’est ça qui est déprimant.

Faites une chose à la fois.

Si vous vous brûlez un doigt, mettez de la glace immédiatement. Si vous vous tapez sur le doigt avec un marteau, tenez votre main en l’air pendant vingt minutes. Vous serez surpris par les pouvoirs curatifs de la glace et de la pesanteur.

Apprenez à siffler à tue-tête.

Restez calme dans les moments de crise. Plus la situation devient critique, plus de calme.

Profitez du sexe, mais ne devenez pas obsédé. Sauf pour de courtes périodes de votre adolescence, jeunesse, maturité et vieillesse.

Contemplez ce qui devant vous.

Si vous avez peur d’avoir nagé trop loin dans l’océan, faites demi-tour et regagnez l’embarcation de sauvetage.

Gardez vivant l’enfant en vous.

Répondez promptement aux lettres. Utilisez des timbres décoratifs, avec l’image d’une tornade par exemple.

Pleurez de temps en temps, mais seulement quand vous êtes seul. Appréciez alors combien vous vous sentez mieux. Ne soyez pas gêné de vous sentir mieux.

N’inhalez pas la fumée.

Prenez une grande respiration.

Ne faites pas de mal à un policier.

Ne descendez pas du trottoir avant de vous être assuré de pouvoir traverser la rue. Du trottoir, vous pourrez observer les piétons pris au piège au milieu de la folie urbaine, de la circulation rugissante.

Ne faites pas de bêtises.

Prenez des rues différentes.
Sens dessus-dessous.

Rappelez-vous que la beauté existe, mais pas la vérité. Tout en sachant que l’idée de vérité est tout aussi puissante que l’idée de beauté.

N’allez pas en prison.

Plus tard, devenez mystique.

Utilisez le dentifrice Colgate dans la nouvelle formule anti-tartre.

Rendez visite à des amis ou connaissances à l’hôpital. Quand vous sentez qu’il est temps de partir, faites-le.

Soyez honnête avec vous-même, diplomate avec les autres.

Ne vous fâchez pas trop. C’est une perte de temps.

Lisez et relisez les classiques.

Creusez un trou avec une pelle.

En hiver, avant d’aller au lit, humidifier votre chambre à coucher.

Sachez que les seules choses parfaites sont: un score de 300 au bowling et un 5-1 au football.

Boire beaucoup d’eau. Quand on vous demande ce que vous voulez boire, dites: « De l’eau, s’il vous plaît! ».

Demandez: « Où sont les toilettes? » Mais pas « Où je peux pisser? »

Ne brutalisez pas les objets physiques.

À partir de l’âge de quarante ans faites régulièrement un bilan général avec un médecin en qui vous avez confiance et rester tranquille avec ça.

Ne lisez pas le journal plus d’une fois par an.

Apprenez à dire « bonjour », « merci » et « baguettes » en mandarin.

Rotez et pétez, mais discrètement.

Soyez particulièrement accueillant avec les étrangers.

Assistez à des spectacles d’ombres chinoises et imaginez que vous êtes l’un des personnages. Ou tous.

Sortez les poubelles.

Aimez la vie.

Faites de vrais changements.


Quand il y a des tirs dans la rue, ne restez pas près de la fenêtre. »




Traduit de How to Be Perfect (2007) de Ron Padgett.


 [ENGLISH version here]












mercredi 8 février 2017

Gaël Faye : "Pili pili sur un croissant au beurre"



Merci Marie 
de ton souvenir et de tes propositions 
...


Résultat de recherche d'images pour "faye gael"








[Couplet 1]
Il voulait quitter la routine, celle de son père
Qui étiole les rêves au large des paupières
Enfourcher son vélo, repartir à zéro
Petit gone de Lyon aux oripeaux d’évasion
Partir ! Non pas pour voir de nouveaux lieux
Mais voyager, pour ouvrir de nouveaux yeux
Orpailleurs d’horizons, y’a que des hôtels mille étoiles
Pour les clochards célestes qui ne s’embarrassent pas d’un toit
Petit croissant au beurre, petit français qui flâne
Il lisait Kerouac et chantait Bob Dylan
Il est parti vivre à la dure
Découvrir l'humain, épouser la nature
Et de pays en pays, il pédale, il pédale
Et de guerre en maladie, il pédale, il pédale
C’est usé par la route d’un voyage de cinq ans
Qu’au bord de son doute il rencontre un piment

[Couplet 2]
Elle était belle comme un piment, une robe du dimanche
Elle rêvait d’un charmant, d’un amour qui s’épanche
Elle vivait dans un quartier populaire
Elle avait fui son pays, les pogroms et la guerre
Et la terre des ancêtres était un vaste mouroir
Et ce pays d’accueil, un sombre miroir
Qui lui renvoyait cette image de paria
Une réfugiée HCR qui glisse aux parois
Et qui veut s’envoler, partir loin d’ici
Là où le ciel ne dit ni Hutu ni Tutsi
Et puis les murs de sa chambre au vert papier peint
Recouvert de poster de « Salut les Copains »
Etait son antre où elle rêvait d’être hippie
D’écouter du Jimi et de vivre à Paris
En attendant le bus sous un arbre en fleur
Son destin croise celui d’un croissant au beurre

[Couplet 3]
Elle et il aux Sources du Nil
Un vent souffle l’idylle sur les branches d’un nid
D’un croissant beurré et d’un piment swahili
Qui s’étaient donc jurés de s’aimer pour la vie
Malgré toutes les routes crevées d’ornières
Dans le panache de poussières des saisons blanches et sèches
Malgré le doute et les pluies diluviennes
Malgré les torrents de boue qui s’écoulent dans la plaine
Le croissant, le piment ont le goût d’un enfant
Puis de un puis de deux, carpe diem d’un instant
Aucune écluse ne peut contenir les rêves
Que le cœur transporte et pour lesquels il crève
Pili-Pili rêvait de Paris
Croissant au beurre voulait vivre ici
Ils se croisent, se décroisent les chemins
Et laissent des enfants au carrefour des destins









mardi 7 février 2017

Giulia Calvi : Essai bref "L'Europe une "isola non trovata"?"




Résultat de recherche d'images pour "Lampedusa"



“Ma bella più di tutte l'isola non trovata” chante Francesco Guccini; selon lui, cette île n'existe pas, c'est seulement un rêve des hommes qui le racontent pour ressortir de cet état de désespoir. Mais si l'on pense à notre Europe, qu'est-ce que nous pouvons dire ? Elle est vraiment une “isola non trovata” ?

Le rêve d'une Europe unie, pas seulement comme agrégation d'états qui se trouvent par hasard à partager le même territoire, mais comme communauté de réalités différentes qui travaillent ensemble, a ses racines très loin dans l'histoire: Mazzini, au début de 1800, parlait d'une “Giovane Europa”, et Victoire Hugo aussi  en 1849. “Vous toutes, vous nations du continent (…), vous vous fondrez étroitement dans une unité supérieure”, à former ce qu'il appelle “les États-Unis d'Europe”. C'est un rêve qui va vraiment être bouleversé par la première, mais surtout par la deuxième guerre mondiale.
Est-ce que une réalité de coopération en Europe, parmi les états, après la guerre est possible?
Dans “Éducation européenne”, selon Tadek Chmura, le narrateur du roman, ce qui caractérise cette époque   « ce sont les bombes, les massacres”, mais n'est pas si convaincu Romain Gary : selon lui, dans certains périodes de l'histoire, tous les hommes sont, ont été ou seront des allemands. Les allemands deviennent un symbole de désespoir.
Ce désespoir ne doit pas toutefois être, ou devenir, un obstacle pour la création d'une vraie “Éducation européenne”, c'est-à-dire une Europe où “les hommes retrouvent leur bien intact”.
Après la fondation en 1993 de l'Union Européenne, puisque rêver est le propre de l'être humain, l'idée (ou peut être l'illusion?) d'Hugo, de Mazzini, de Gary a grandi et elle est devenue le rêve d'une Méditerranée globale, qui est la maison de « trois continents et » de «siècles d'histoire », la possibilité de trois cultures qui partagent leur histoire, leurs traditions, leurs conditions en conservant leur qualités distinctes et une individualité précise.
Aujourd'hui nous sommes encore dans une situation de désespoir, nous sommes devenus tous allemands et l' Europe est devenue, pour les peuples qui vivent toujours dans la guerre, la possibilité d'une paix et la tentative de ressortir de ce désespoir.
Lampedusa est bien sûr devenue le symbole de cette tentative, un carrefour de gens qui ont leur vie dans un sac et dans la tête le rêve de cette Europe .
Guccini a bien raison quand il dit “nessuno sa se c'è davvero od è un pensiero”, parce que c'est vraiment ce que ces personnes éprouvent, et il souligne le caractère tragique de leur voyage vers une île qu’ils ne savent pas si elle existe vraiment.

En conclusion, il y a plus de cent cinquante and entre nous et Victoire Hugo, mais les hommes sont encore les mêmes. Nous sommes encore en train de rechercher notre “isola non trovata”.
Peut-être existe-t-elle, peut-être est-elle seulement un conte, mais la question est encore “si l'homme est allemand ou non... s'il lui arrive seulement de l'être parfois”.






Image associée





samedi 4 février 2017

BAC BLANC : ANALISI DI UN TESTO : Jean-Marie Le Clézio "Désert"




Retour : cliquez-ici 
Sahara : Les Dunes Du Désert De Lek Leva 
Le ciel bleu du désert de Mauritanie n’est pas toujours immaculé. Parfois, il contient des nuages. 
Mauritanie,Afrique,sahara occidental,désert,desert,sable,dune,ombre,butte,erg,colline,ciel bleu,nuages,adrar,amatlich,lek leva,tagant,tiris zemmour,hodh ech chargui 
Destination...Le Monde® - Toute reproduction interdite





LICEO CLASSICO “E. CAIROLI” VARESE
SEZIONE ESABAC
BAC BLANC
Prova di  LINGUA E LETTERATURA FRANCESE

Svolga il candidato una delle seguenti prove a scelta tra:

a)     analisi di un testo

Émigrée à Marseille, Lalla, descendante des hommes bleus du désert, prend la défense des petites filles qu’exploite Zora, une femme avide.

Lalla s'assoit, et commence le travail. Pendant plusieurs heures, elle travaille dans la grande salle sombre, en faisant des gestes mécaniques avec ses mains. Au début, elle est obligée de s'arrêter parce que ses doigts se fatiguent, mais elle sent sur elle le regard de la grande femme pâle, et elle reprend aussitôt le travail. Elle sait que la femme pâle ne lui donnera pas de coups de baguette, parce qu'elle est plus âgée que les autres filles qui travaillent. Quand leurs regards se croisent, cela fait comme un choc au fond d'elle, et il y a une étincelle de colère dans les yeux de Lalla. Mais la grosse femme vêtue de noir se venge sur les plus petites, celles qui sont maigres et craintives comme des chiennes, les filles de mendiants, les filles abandonnées qui vivent toute l'année dans la maison de Zora, et qui n'ont pas d'argent. Dès qu'elles ralentissent leur travail, ou si elles échangent quelques mots en chuchotant, la grosse femme pâle se précipite sur elles avec une agilité surprenante, et elle cingle leur dos. Lalla serre les dents, elle penche sa tête vers le sol pour ne pas voir ni entendre, parce qu'elle voudrait crier et frapper à son tour sur Zora. Mais elle ne dit rien à cause de l'argent qu'elle doit ramener à la maison pour Aamma. Seulement, pour se venger, elle fait de travers quelques noeuds dans le tapis rouge.
Le jour suivant, pourtant, Lalla n'en peut plus. Comme la grosse femme pâle recommence à donner des coups de canne à Mina, une petite fille de dix ans à peine, toute maigre et chétive, parce qu'elle avait cassé sa navette, Lalla se lève et dit froidement :
"Ne la battez plus !"
Zora regarde un moment Lalla, sans comprendre. Son visage gras et pâle a pris une telle expression de stupidité que Lalla répète :
"Ne la battez plus !"
Tout à coup le visage de Zora se déforme, à cause de la colère. Elle donne un violent coup de canne à la figure de Lalla, mais la baguette ne la touche qu'à l'épaule gauche, parce que Lalla a su esquiver le coup.
"Tu vas voir si je vais te battre !" Crie Zora, et son visage est maintenant un peu coloré.
"Lâche ! Méchante femme !"
Lalla empoigne la canne de Zora et elle la casse sur son genou. Alors c'est la peur qui déforme le visage de la grosse femme. Elle recule, en bégayant :
"Va-t'en ! Va-t'en ! Tout de suite ! Va-t'en !"
Mais déjà Lalla court à travers la grande salle, elle bondit au-dehors, à la lumière du soleil ; elle court sans s'arrêter, jusqu'à la maison d'Aamma. La liberté est belle. On peut regarder de nouveau les nuages qui glissent à l'envers, les guêpes qui s'affairent autours des petits tas d'ordures, les lézards, les caméléons, les herbes qui tremblotent dans le vent dans le vent. Lalla s'assoit devant la maison, à l'ombre du mur de planches, et elle écoute avidement tous les bruits minuscules. Quand Aamma revient, vers le soir, elle lui dit simplement :
"Je n'irai plus travailler chez Zora, plus jamais."
Aamma la regarde un instant, mais elle ne dit rien.

C’est à partir de ce jour-là que le choses ont changé réellement pour Lalla, ici, à la Cité.

Jean-Marie Le Clézio, Désert, 1980, Éd. Gallimard


Résultat de recherche d'images pour "les hommes bleus du désert"



COMPREHENSION

1)Zora, la propriétaire du magasin, quel type de personnage incarne-t-elle ?

2)Quel rôle, la canne, joue-t-elle ?

3)Comment peut-on expliquer la réaction de Lalla ?

INTERPRETATION

1)Dehors, Lalla éprouve un sentiment de liberté. En quoi consiste pour elle le bonheur ? 

2)Lalla affirme ses valeurs et son identité en s’opposant à Zora. Comment s’expriment, tout au long de l’extrait, cette force, cette détermination que Lalla a découvertes en elle ?

REFLEXION PERSONNELLE

Lalla  se découvre et s’affirme au contact du monde.

Essayez  de  développer ce  thème avec   une réflexion personnelle, en  faisant référence aux  œuvres littéraires que vous avez lues. (300 mots environ).





Résultat de recherche d'images














lundi 30 janvier 2017

Francophonie : Yves Duteil "La langue de chez nous" - Quebec l'Île d'Orléans



Résultat de recherche d'images pour "l'ile d'orléans québec"


L Île d'Orléans
une terre de légendes et d'histoire
En 1535, Jacques Cartier l'a dénommée Isle de Bascuz (île de Bacchus) parce qu'il y avait « force » vignes. Le Découvreur du Canada a également remarqué qu'il y avait des autochtones sur l'île. Le nom indien de l'île, Minigo, qui signifie île, était déjà connu à l'époque. Au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, l'Île s'est aussi appelée "La Grande île" , "Sainte-Marie" et "Saint-Laurent".
En raison principalement de son patrimoine architectural, l'île d'Orléans a obtenu en 1970 le statut d'arrondissement historique en vertu de la loi sur les biens culturels.







C'est une langue belle avec des mots superbes
Qui porte son histoire à travers ses accents
Où l'on sent la musique et le parfum des herbes
Le fromage de chèvre et le pain de froment

Et du Mont-Saint-Michel jusqu'à la Contrescarpe (1)
En écoutant parler les gens de ce pays
On dirait que le vent s'est pris dans une harpe
Et qu'il en a gardé toutes les harmonies

Dans cette langue belle aux couleurs de Provence
Où la saveur des choses est déjà dans les mots
C'est d'abord en parlant que la fête commence
Et l'on boit des paroles aussi bien que de l'eau

Les voix ressemblent aux cours des fleuves et des rivières
Elles répondent aux méandres, au vent dans les roseaux
Parfois même aux torrents qui charrient du tonnerre
En polissant (2) les pierres sur le bord des ruisseaux

C'est une langue belle à l'autre bout du monde
Une bulle de France au nord d'un continent
Sertie dans un étau mais pourtant si féconde
Enfermée dans les glaces au sommet d'un volcan

Elle a jeté des ponts par-dessus l'Atlantique
Elle a quitté son nid pour un autre terroir
Et comme une hirondelle au printemps des musiques
Elle revient nous chanter ses peines et ses espoirs

Nous dire que là-bas dans ce pays de neige
Elle a fait face aux vents qui soufflent de partout,
Pour imposer ses mots jusque dans les collèges
Et qu'on y parle encore la langue de chez nous

C'est une langue belle à qui sait la défendre
Elle offre les trésors de richesses infinies
Les mots qui nous manquaient pour pouvoir nous comprendre
Et la force qu'il faut pour vivre en harmonie

Et de l'Île d'Orléans jusqu'à la Contrescarpe
En écoutant chanter les gens de ce pays
On dirait que le vent s'est pris dans une harpe
Et qu'il a composé toute une symphonie

Et de l'Île d'Orléans jusqu'à Contrescarpe
En écoutant chanter les gens de ce pays
On dirait que le vent s'est pris dans une harpe
Et qu'il a composé toute une symphonie.


1)Paroi extérieure d'un fossé de fortification 2) Rendre lisse, uni et brillant, 
par frottement ou par usure.





dimanche 29 janvier 2017

GRAND CORPS MALADE : À l'école de la vie







J'y suis entré tout petit sans le savoir, comme tout le monde
Derrière ses murs, j'ai grandi et j'ai observé chaque seconde
J'y suis entré naturellement, personne m'a demandé mon avis
J'ai étudié son fonctionnement, ça s'appelle l'école de la vie
Faut savoir qu'ici tout s'apprend, les premières joies et les colères
Et on ne sort jamais vraiment de cet établissement scolaire
A l'école de la vie, y'a des matières obligatoires
Et certains cours sont en option pour te former à ton histoire
La vie démarre souvent avec le prof d'insouciance,
Il est utile, il t'inspire et puis il te met en confiance
Mais juste après vient le cours des responsabilités,
Tu découvres les maux de tête et les premiers contrôles ratés
Le cours de curiosité est un passage important,
En le comprenant assez tôt, j'ai gagné pas mal de temps
Puis j'ai promis que je m'inscrirai dans le cours de promesse?
Mais j'ai parfois été fort dans le cours de faiblesse
A l'école de la vie, tout s'apprend, tout enseigne,
Tout s'entend, on s'entraine, des matières par centaines,
C'est l'école de la vie, j'ai erré dans ses couloirs,
J'ai géré dans ses trous noirs, j'essayerai d'aller tout voir
En cours de grosse galère, j'ai eu quelques très bonnes notes,
C'est ce genre de résultats, qui te fait connaitre tes vrais potes
Ca m'a donné des points d'avance et une sacrée formation
Pour le cours de prise de recul et celui d'adaptation
Je me souviens du cours d'espoir, j'avais des facilités,
A moins que je ne confonde avec le cours de naïveté
Puis il y avait une filière mensonge et une filière vérité ;
J'ai suivi les deux cursus, chacun à son utilité
En cours de solitude, j'avais un bon potentiel,
Se satisfaire de soi même est un atout essentiel
Mais j'aime bien aussi l'ambiance qu'il y avait dans le cours de bordel,
J'ai vite compris que l'existence ce conjugue mieux au pluriel
C'est qu'en cours d'humanité j'ai eu deux très bons professeurs,
On a eu des travaux pratiques tout les jours, moi et ma soeur
J'espère que petit à petit, j'ai bien retenu leurs leçons
Et qu'à l'école d'une autre vie, je transmettrai à ma façon
A l'école de la vie, tout s'apprend, tout enseigne,
Tout s'entend, on s'entraine, des matières par centaines,
C'est l'école de la vie, j'ai erré dans ses couloirs,
J'ai géré dans ses trous noirs, j'essayerai d'aller tout voir
En cours d'histoire d'amour, j'ai longtemps été au fond de la classe,
Le cul contre le radiateur, j'ai bien cru trouver ma place,
Mais en pleine récréation, alors que je n'attendais rien,
J'ai reçu ma plus belle leçon et le prof m'a mis très bien
Au cours de liberté y avait beaucoup d'élèves en transe,
Le cours d'égalité était payant, bravo la France
Pour la fraternité, y'avait aucun cours officiel,
Y'avait que les cours du soir, loin des voies institutionnelles
Alors on saigne, on cicatrise,On se renseigne, on réalise
Les bons coups et les bêtises On salit, on se divise
Moi pour comprendre l'existence un peu plus vite ou un peu mieux,
J'ai choisi le cours d'enfance en ville, j'ai même pris l'option banlieue
Reste qu'au cours de bonheur, le prof était souvent malade,
On s'est démerdés tous seuls, on a déchiffrés ses charades
Autodidacte en sentiments, y'aura pas d'envie sans piment
Dans mes cahiers en ciment, moi j'apprends la vie en rimant
A l'école de la vie, tout s'apprend, tout enseigne,
Tout s'entend, on s'entraine, des matières par centaines,
C'est l'école de la vie, j'ai erré dans ses couloirs,
J'ai géré dans ses trous noirs, j'essayerai d'aller tout voir









jeudi 26 janvier 2017

Pierre de Ronsard : " Quand vous serez bien vieille"




Magdalen with the Smoking Flame c1640 Georges de La Tour.jpg
Quand vous serez bien vieille


Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,

Assise auprès du feu, dévidant et filant,
Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant :
Ronsard me célébrait du temps que j’étais belle.


Lors, vous n’aurez servante oyant telle nouvelle,

Déjà sous le labeur à demi sommeillant,
Qui au bruit de mon nom ne s’aille réveillant,
Bénissant votre nom de louange immortelle.


Je serai sous la terre et fantôme sans os :

Par les ombres myrteux je prendrai mon repos :
Vous serez au foyer une vieille accroupie,


Regrettant mon amour et votre fier dédain.

Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain :
Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie.


Pierre de Ronsard, Sonnets pour Hélène, 1578









Résultat de recherche d'images pour "buisson de roses"










dimanche 22 janvier 2017

Gustave Flaubert " Madame Bovary" résumé et nalyse



L'oeuvre de Flaubert témoigne d'une lutte constante entre une tendance "romantique" et une existence "réaliste".
Flaubert le disait lui-même:
"Il y a en moi deux bonshommes distincts , un épris de gueulades, de lyrisme, de grands vols d'aigle, de toutes les sonorités de la phrase et des sommets de l'idée; un autre qui creuse et qui fouille le vrai tant qu'il peut, qui aime à accuser le petit fait aussi puissament que le grand, qui voudrait vous faire sentir presque matériellement les choses qu'il reproduit"

Correspondances, janvier 1852



Image associée


























Du Romantisme au Réalisme










mercredi 18 janvier 2017

L' Histoire de France _ _ _ pour les Nuls










Ière partie












IIe partie





IIIe partie






IVe partie








Histoire de France







Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines?
Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne?
Ohé! partisans, ouvriers et paysans, C'est l'alarme!
Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes!

Montez de la mine, descendez des collines, camarades!
Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades...
Ohé! les tueurs, à la balle et au couteau, tuez vite!
Ohé! saboteur, attention à ton fardeau: dynamite!

C'est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères,
La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère...
Il y a des pays où les gens au creux de lits font des rêves;
Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève.

Ici chacun sait ce qu'il veut, ce qu'il fait quand il passe...
Ami, si tu tombes un ami sort de l'ombre à ta place.
Demain du sang noir séchera au grand soleil sur les routes.
Sifflez, compagnons, dans la nuit la Liberté nous écoute.

Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu'on enchaîne ?
Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?
Oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh...