mercredi 15 octobre 2014

Robert Bresson : lo sguardo dell'accettazione



Dans l'attente de la visite 
de l'Eglise de San Fedele à Milan 
mardi le 21 octobre (V D)
je vous invite  à ce 

CINEFORUM  dédié à Robert Bresson 











Auditorium e Galleria San Fedele (Via Ulrico Hoepli, 3a/b - Milano)
Martedì 21 ottobre 2014
ore 18.30: Incontro con  Mylène Bresson
ore 21.00: Un condamné à mort s’est échappé (1956

Martedì 4 novembre 2014
ore 18.30: Tavola rotonda, Come un soffio, come un gesto, come una luce
ore 21.00: L’Argent (1983)
Martedì 25 novembre 2014ore 18.30: Mostra, Georges Rouault - La notte della redenzione
ore 21.00: Au hasard Balthasar (1966)
Martedì 16 dicembre 2014ore 18.30: Laboratorio cinematografico per studenti universitari
ore 21.00: Pickpocket (1959)
Martedì 20 gennaio 2015 ore 18.30: Conferenza, Bresson e la cultura teologica francese
ore 21.00: Mouchette (1967)
Ingresso: €7 / € 4 (studenti)
Abbonamenti: € 25 / € 15 (studenti)
info e prevendite: Biglietteria Auditorium lun-ven 10/12.30 - 14/18

tel.0286352231 -  www.centrosanfedele.netacquisto on line:

 CLICCA QUI – www.webtic.itEVENTO FACEBOOK




Per informazioni
Auditorium Via Hoepli 3/b, 20121 Milano
Alessandra Gorla 0286352231segreteria.ccsf@sanfedele.net

mardi 14 octobre 2014

POF 2014-2015 : CINEFORUM en langue française








CINEFORUM IN LINGUA FRANCESE: 

a.s. 2014-2015

“CINEMA ET  LITTERATURE ”

Genre comédie   durée 1 h. 20    le mercredi 22 octobre   2014
Presenta e commenta il film il prof. Zerba

2.Un long dimanche de fiançailles de Jean-Pierre Jeunet
Genre drame / guerre   durée 1h. 52   le jeudi 6  novembre 2014    
Presenta e commenta il film la prof.ssa Alessandra Mita

3. Alceste à Byciclette de Philippe Le Guay
Genre  comédie    durée 1h. 53   le jeudi 11 décembre 2014   
Presenta e commenta il film il  prof.  Zerba 

4.Le grand cahier de Jànos Szàsz
Genre drame durée 1h. 53   le  mercedi 28 janvier 2015  
Presenta e commenta il film il prof Enzo Laforgia

5.Chocolat   de Lasse Hallström
Genre romance  durée 2h.    le  mercedi 12 février 2015  
Presenta e commenta il film il prof. Perelli

6. Avis de mistral de Rose Bosch
Genre  drame    durée 1h.  45  le  jeudi 9 avril 2015  
Presenta e commenta il film il  prof.  Zerba 


Pubblico : Biennio e  Triennio

Ogni incontro sarà suddiviso in 3 momenti:

Presentazione del film - visione -  breve dibattito.

Aula IV D Inizio ore 14,15

Numero minimo di incontri  per il riconoscimento del corso:
 4 incontri su 6

Obiettivi:Saper comprendere  nella sua globalità un film in lingua originale con o senza sottotitoli in Lingua Francese e rielaborare le tematiche proposte.

N.B.  Si  consiglia di  richiedere al prof Zerba la fiche di presentazione del film prima della visione.


*Il  prof  Zerba sarà presente a tutti gli incontri










lundi 13 octobre 2014

Philippe Claudel Parfums, Maison d’enfance, Éditions Stock 2012










 Maison d’enfance

Je suis assis à la table de la cuisine et  nous sommes le 17 novembre 2011. Au-dehors il fait quelques degrés au-dessus du zéro. Il bruine. C’est un jour gris comme je les aime. Dans deux heures il fera nuit. La maison est inoccupé depuis plus de deux ans. Depuis la mort de mon  remplir d’objets divers, médicaments, paperasses. Le lit de mon père a disparu. Il l’a cassé en s’écroulant un matin après être allé boire son café. Des balais sont en plan. La maison ressemble à un mort dont on aurait à demi fait la toilette et puis qu’on aurait abandonné ainsi, sans raison majeure, ni par dégoût, ni par oubli, mais tout simplement parce qu’on avait autre chose à faire. J’ai hésité longtemps avant de venir écrire ce texte ici, à cette même table où, enfant, je fais mes devoirs, dans cette cuisine qui n’a pas beaucoup changé où nous prenons nos repas, jouons au Monopoly, au Nain jaune, aux Petits chevaux, au Baccalauréat, avec mes sœurs Brigitte et Nathalie et mes parents. Il fait très froid dans cette maison, aujourd’hui. Elle n’est  pas chauffée. Personne n’y habite plus. C’est la maison d’un mort, et mon père dans sa tombe, de l’autre côté de la route, à moins de deux cents mètres, ne doit guère avoir plus froid que moi. Si je lève les yeux, par la fenêtre je retrouve le paysage de mon enfance. Les jardins sont toujours là, mais désormais laissés à eux-mêmes. Celles et ceux qui les cultivaient  avec obstination ont disparu depuis longtemps. Je dis leurs noms pour qu’ils ne soient pas tout à fait oubliés : le grand Hoquart, Madame Cahour, Madame et Monsieur Moni, Madame et Monsieur Herbeth, Monsieur Méline Monsieur Lebon. Nos voisins les Moretti, les Claude, les Rippling, les Finot. Voilà. Il y a toujours la amre, les prés, le cours du Sânon, le Grand Canal et, au-delà , le Rambêtant qui disparaît dans la brume et le ciel. Quelqu’un a parqué une caravane derrière le petit chemin. Tache blanche et jaune, incongrue. Je me demande quel voyageur elle peut bien attendre. Mais peut-être a-t-on décidé de la laisser là, comme certains tentent de perdre leur chien quand ils en sont lassés. Je fais le tour des pièces. J’entre par el garage, après avoir actionné les trois verrous dont mon père, dans ses derniers jours inquiets , a doté la porte. Je retrouve l’odeur d’essence, d’égout et d’atelier de bricolage, burette d’huile, lanières de cuir, sangles. Sur l’établi , écrite à même une latte de bois, la phrase d’Einstein « L’ordre est la vertu des médiocres », dont il avait fait une commode devise. Je reviens chez moi en terre connue. Mais ensuite, plus rien. Je monte à l’étage, cuisine, chambre salon, séjour. J’ouvre les volets. Je vais au grenier, passe dans la chambre de ma sœur aînée, et j’arrive dans la mansarde que mon père aménage quand j’ai treize ans . Ma chambre. Mon domaine, qui devient quand je quitte le lieu celui de ma petite sœur. Lambris de sapin aux murs et au plafond, bureau fait dans la même essence, moquette verte au sol. J’aime cet endroit. Il évoque les refuges en montagne qui me font rêver et que je fréquenterai plus tard. J’y ai ma première érection. Je m’y fais ma première branlette en songeant aux seins de ma professeur d’allemand de quatrième. J’y fume ma première cigarette. J’y regarde des années durant sur un vieux poste en noir et blanc le ciné-club de Claude-Jean Philippe, et c’est donc là, sous le toit, que je rencontre jean Grémillon, Julien Duvivier, Ernest Lubitsch, Frank Capra, Federico Fellini et quelques autres. Le même froid penaud trempe toutes les pièces et j’ai beau respirer longuement, me moucher à plusieurs reprises pour dégager mes narines, fermer les yeux, je ne sens aucune odeur, aucun parfum. Rien. La maison ne sent plus rien. Mon père est parti en emportant ce qui fait la marque de cette habitation. Il est mort, et le parfum de la maison est mort en même temps que lui. J’ai froid. C’est la première fois que j’écris ici depuis tant d’années. Plus de trente ans je pense. C’est aussi la dernière. Bientôt la maison sera vendue, repeinte, transformée. Des être l’habiteront, y apporteront leurs vies, leurs rêves, leurs peines, leurs angoisses et leur quiétude. Ils y dormiront, s’aimeront, mangeront, se laveront, irons aux cabinets, bricoleront, pleureront, riront, élèveront leurs enfants. Peu à peu la maison, comme une cire malléable, se conformera à eux, et retiendra leurs odeurs. Je sais qu’en passant devant elle, à bicyclette ou en voiture, je ne la regarderai pas. Je ne pourrai pas. En allant à Sommerviller, je préférerai tourner la tête vers la droite, vers le cimetière, vers les morts, vers mon père. C’est triste de ne plus rien sentir.. C’est triste d’être là, dans la maison froide qui a perdu son parfum comme Peter Schlemihl a perdu son ombre. Je pensais être ému. Je pensais même pleurer moi qui pleure si facilement. Mais non. Je suis seulement surpris. Étonné. Je ne sais pas si c’est moi qui ai dérivé ou si c’est la maison. Mais nous sommes désormais comme deux étrangers l’un à l’autre. Après tout, c’est ma faute. Personne ne m’a forcé à y revenir. Je vais partir. Je vais refermer les volets, les lumières, les portes, actionner les trois verrous. Je vais retourner dans la vie. Ici, je n’ai plus ma place. Je viens de le comprendre. Je viens aussi d’éternuer. Si je reste encore, je sens que je vais m’enrhumer. Chez nous, on dit attraper la mort.



Philippe Claudel Parfums, Maison d’enfance, Éditions Stock 2012 



















dimanche 12 octobre 2014

Les 15 romans en piste pour le Goncourt 2014












Les 15 romans en piste pour le Goncourt
Adrien Bosc, « Constellation » (Stock)
 Kamel Daoud, « Meursault, contre-enquête » (Actes Sud)
 Grégoire Delacourt, « On ne voyait que le bonheur » (JC Lattès)
 Pauline Dreyfus, « Ce sont des choses qui arrivent » (Grasset)
 Clara Dupont Monod, « Le roi disait que j'étais diable » (Grasset)
 Benoît Duteurtre, « L'Ordinateur du paradis » (Gallimard)
 David Foenkinos, « Charlotte » (Gallimard)
 Fouad Laroui, « Les Tribulations du dernier Sijilmassi » (Julliard)
 Gilles Martin-Chauffier, « La femme qui dit non » (Grasset)
 Mathias Menegoz, « Karpathia » (P.O.L)
 Éric Reinhardt, « L'Amour et les Forêts » (Gallimard)
 Emmanuel Ruben, « La Ligne des glaces » (Rivages)
 Lydie Salvayre, « Pas pleurer » (Seuil)
 Joy Sorman, « La Peau de l'ours » (Gallimard)
 Éric Vuillard, « Tristesse de la terre » (Actes Sud)
Prochaines sélections les 7 et 28 octobre. Lauréat le 5 novembre, pour succéder à 






mardi 7 octobre 2014


Deuxième sélection pour le Prix Goncourt 2014



Kamel Daoud Meursault, contre-enquête Actes Sud


Pauline Dreyfus Ce sont des choses qui arriventGrasset



Clara Dupont Monod Le roi disait que j’étais diableGrasset



Benoît Duteurtre L’ordinateur du paradisGallimard



David Foenkinos Charlotte Gallimard



Eric Reinhardt, L’amour et les forêts Gallimard



Emmanuel Ruben La ligne des glaces Rivages



Lydie Salvayre Pas pleurer Seuil

















samedi 11 octobre 2014

Victor Hugo "Notre-Dame de Paris"




Notre-Dame de Paris

La Biblioteca di Repubblica - Ottocento, 1
Fabio Scotto (Traduttore), Umberto Eco (Prefazione)

  Résumé

Dès 1828 Hugo en avait conçu l’ouvrage et se rend plusieurs fois à la cathédrale. Il ressuscite le Paris d’autrefois avec sa cathédrale . Notre-Dame de Paris retrace la destinée tragique au Moyen Âge d’une jeune bohémienne, Esméralda, victime du désir qu’elle inspire à trois hommes. Convoitée par l’archidiacre Frollo, elle est enlevée sur son ordre par le sonneur de cloches difforme de Notre-Dame, Quasimodo, puis est sauvée par le beau capitaine Phoebus dont elle s’éprend. Mais Frollo, jaloux, poignarde Phoebus, et n’intervient pas lorsque Esméralda est accusée de ce meurtre. Elle est emprisonnée, puis délivrée, cette fois, par Quasimodo, épris d’elle, qui l’entraîne au sein de l’inviolable cathédrale. Les truands de la cour des Miracles, inquiets de sa disparition, assaillent l’édifice, et livrent, sans s’en douter, Esméralda à son pire ennemi, Frollo. Arrêtée, la jeune fille sera pendue sous l’œil cynique de ce dernier. Quasimodo, enfin édifié sur son « bienfaiteur » Frollo, le précipite du haut des tours de Notre-Dame, et se laisse ensuite mourirdans les bras d’Esméralda dans le charnier où elle repose.


Alessandro Manzoni: "Lettre à Monsieur Chauvet"




Alessandro Manzoni: "Lettre à Monsieur Chauvet sur l'unité de temps
 et de lieu dans la tragédie" suivie de "Racine et Shakespeare" 
de Stendhal et de la "Préface de Cromwell" de Victor Hugo.







Monsieur,
C'est une tentation à laquelle il est difficile de résister, que celle d'expliquer
son opinion à un homme qui soutient l'opinion contraire avec beaucoup
d'esprit et de politesse, avec une grande connaissance de la matière
et une ferme conviction. Cette tentation, vous me l'avez donnée, Monsieur,
en exposant les raisons qui vous portent à condamner le système
dramatique que j'ai suivi dans la tragédie intitulée, Il conte dí Carmagnola,
dont vous m'avez fait l'honneur de rendre compte dans le Lycée français...  
 Mais il y a, entre le but du poëte et celui de l'historien, une différence
qui s'étend nécessairement au choix de leurs moyens respectifs. Et,
pour ne parler de cette différence qu'on ce qui regarde proprement
 l'unité d'action, l'historien se propose de faire connaître une suite
indéfinie d'événements: le poète dramatique veut bien aussi représenter
des événements, mais avec un degré de développement exclusivement
propre à son art: il cherche à mettre en scène une partie détachée
de l'histoire, un groupe d'événements dont l'accomplissement puisse 
avoir lieu dans un temps à peu près déterminé. Or, pour séparer ainsi
quelques faits particuliers de la chaîne générale de l'histoire, et les offrir
isolés, il faut qu'il soit décidé, dirigé par une raison; il faut que cette raison
soit dans les faits eux-mêmes, et que l'esprit du spectateur puisse
sans effort, et même avec plaisir, s'arrêter sur cette partie détachée
de l'histoire qu'on lui met sous les yeux. Il faut enfin que l'action soit une;
mais cette unité existe-t-elle réellement dans la nature des faits
historiques? Elle n'y est pas d'une manière absolue, parce que dans
le monde moral, comme dans le monde physique, toute existence
touche à d'autres, se complique avec d'autres existences; mais
elle y est d'une manière approximative, qui suffit à l'intention du poète,
et lui sert de point de direction dans son travail. Que fait donc le poète?
Il choisit, dans l'histoire, des événements intéressants et dramatiques,
qui soient liés si fortement l'un à l'autre, et si faiblement avec ce qui
les à précédés et suivis, que l'esprit, vivement frappé du rapport
qu'ils ont entre eux, se complaise à s'en former un spectacle unique,
et s'applique avidement à saisir toute l'étendue, toute la profondeur
de ce rapport qui les unit, à démêler aussi nettement que possible
ces lois de cause et d'effet qui les gouvernent. Cette unité est encore
 plus marquée et plus facile à saisir, lorsque entre plusieurs faits liés
entre eux il se trouve un événement principal, autour duquel tous
les autres viennent se grouper, comme moyens ou comme obstacles;
un événement qui se présente quelquefois comme l'accomplissement
 des desseins des hommes, quelquefois, au contraire, comme un coup
de la Providence qui les anéantit; comme un terme signalé ou entrevu
de loin, que l'on voulait éviter, et vers lequel en se précipite par le chemin
même où l'on s'était jeté pour courir au but opposé. C'est cet événement
principal que l'on appelle catastrophe, et que l'on a trop souvent confondu
avec l'action, qui est proprement l'ensemble et la progression de tous
 les faits représentés.
 
 
 
Stendhal, Racine et Shakespeare (1823) : Stendhal y compare le théâtre racinien
 et shakespearien  afin de montrer que le théâtre de Shakespeare est supérieur. 
Stendhal demande aussi aux  dramaturges de renoncer à la versification.
 
Hugo, Préface de Cromwell (1827) : 



 
 


Stendhal résume la dispute entre les partisans de Racine et ceux de Shakespeare à la question de l'observance des deux unités de temps
et de lieu. Selon lui, les imitateurs de Shakespeare ont raison de rejeter
 ces deux règles adoptés par les imitateurs de Racine. Ces derniers
seraient les classiques du fait de leur attachement aux anciennes règles
 alors que les premiers seraient les romantiques en raison de leur volonté
de donner avant tout aux peuples le plus de plaisir possible quitte,
si nécessaire, à renoncer au respect des règles.
 

 
 Le romantisme 1820-1848)        Mme Gachon
 


 
Victor  Hugo Préface Cromwell (1827)
 
 

 
 
Le drame qu'on va lire n'a rien qui le recommande à l'attention ou à la bienveillance du public. Il n'a point, pour attirer sur lui l'intérêt des opinions politiques, l'avantage du veto de la censure administrative, ni même, pour lui concilier tout d'abord la sympathie littéraire des hommes de goût, l'honneur d'avoir été officiellement rejeté par un comité de lecture infaillible...