Je suis en train de lire Onze ans avec Lou, de Bernard Chapuis,
cadeau de mes amis rouennais Jacques et Michèle.
Un joli bouquin qui me rappelle mon adolescence avec ce goût
de bonheur, de jouisssance insouciante toujours de retour dès que
l'esprit recherche un moment de sérénité ...
et voilà que tout à coup apparaissent les mots
"Compagnons de misère allez dire à ma mère..." ( p.232)
d'une vieille chanson de Yves Montand.
Mais, comme il m' arrive parfois la chanson n'est pas joyeuse...
ce sont mes souvenirs qui la rendent belle ...
(lorsque, le week-end, je rêvassais, couché sur mon divan face
au Mont Rosa, à Castagnola pendant des heures en
écoutant le jour ... et la nuit mes chanteurs préférés... )
En effet , c'est une chanson populaire en l'honneur d' un
Robin des bois voleur de grand chemin qui
"Durant l'année 1754 ... Ne s'attaquant qu'aux impopulaires
fermiers généraux... reçoit rapidement le soutien de la population
et d'une partie de l'aristocratie locale, ainsi que l'admiration de
personnalités comme Voltaire"
Nous étions vingt ou trente
Brigands dans une bande,
Tous habillés de blanc
A la mode des, vous m'entendez,
Tous habillés de blanc
A la mode des marchands.
Brigands dans une bande,
Tous habillés de blanc
A la mode des, vous m'entendez,
Tous habillés de blanc
A la mode des marchands.
La première volerie
Que je fis dans ma vie,
C'est d'avoir goupillé
La bourse d'un, vous m'entendez,
C'est d'avoir goupillé
La bourse d'un curé.
Que je fis dans ma vie,
C'est d'avoir goupillé
La bourse d'un, vous m'entendez,
C'est d'avoir goupillé
La bourse d'un curé.
J'entrai dedans sa chambre,
Mon Dieu, qu'elle était grande,
J'y trouvai mille écus,
Je mis la main, vous m'entendez,
J'y trouvai mille écus,
Je mis la main dessus.
Mon Dieu, qu'elle était grande,
J'y trouvai mille écus,
Je mis la main, vous m'entendez,
J'y trouvai mille écus,
Je mis la main dessus.
J'entrai dedans une autre
Mon Dieu, qu'elle était haute,
De robes et de manteaux
J'en chargeai trois, vous m'entendez,
De robes et de manteaux
J'en chargeai trois chariots.
Mon Dieu, qu'elle était haute,
De robes et de manteaux
J'en chargeai trois, vous m'entendez,
De robes et de manteaux
J'en chargeai trois chariots.
Je les portai pour vendre
A la foire de Hollande
J'les vendis bon marché
Ils m'avaient rien, vous m'entendez,
J'les vendis bon marché
Ils m'avaient rien coûté.
A la foire de Hollande
J'les vendis bon marché
Ils m'avaient rien, vous m'entendez,
J'les vendis bon marché
Ils m'avaient rien coûté.
Ces messieurs de Grenoble
Avec leurs longues robes
Et leurs bonnets carrés
M'eurent bientôt, vous m'entendez,
Et leurs bonnets carrés
M'eurent bientôt jugé.
Avec leurs longues robes
Et leurs bonnets carrés
M'eurent bientôt, vous m'entendez,
Et leurs bonnets carrés
M'eurent bientôt jugé.
Ils m'ont jugé à pendre,
Que c'est dur à entendre
A pendre et étrangler
Sur la place du, vous m'entendez,
à pendre et étrangler
Sur la place du marché.
Que c'est dur à entendre
A pendre et étrangler
Sur la place du, vous m'entendez,
à pendre et étrangler
Sur la place du marché.
Monté sur la potence
Je regardai la France
Je vis mes compagnons
A l'ombre d'un, vous m'entendez,
Je vis mes compagnons
A l'ombre d'un buisson.
Je regardai la France
Je vis mes compagnons
A l'ombre d'un, vous m'entendez,
Je vis mes compagnons
A l'ombre d'un buisson.
Compagnons de misère
Allez dire à ma mère
Qu'elle ne m'reverra plus
J' suis un enfant, vous m'entendez,
Qu'elle ne m'reverra plus
J'suis un enfant perdu.
Allez dire à ma mère
Qu'elle ne m'reverra plus
J' suis un enfant, vous m'entendez,
Qu'elle ne m'reverra plus
J'suis un enfant perdu.
Incroyable ! Tu sais que je suis originaire du village natal de Louis Mandrin, Saint Etienne de Saint Geoirs ! Où vivaient mes ancêtres, contemporains de Mandrin, la famille Vinoy :-)
RépondreSupprimerCet été il y aura dans mon village les "Mandrinades" en juillet !
A+