Il
a toujours souhaité ne pas "prostituer les choses saintes
de la famille", toutefois on peut retrouver dans
Les Fleurs du Mal
de la famille", toutefois on peut retrouver dans
Les Fleurs du Mal
2 poèmes faisant référence à sa mère
Caroline Archembaut-Dufays
Lettre
à sa mère , le 11 janvier 1858
"
Vous n'avez donc pas remarqué qu'il y a dans Les Fleurs du
mal deux pièces vous concernant, ou du
moins allusionnelles
à des détails intimes de notre ancienne vie
"
Dans
Où
il garde un souvenir ému de sa vielle servante Mariette.
Il
peint ici un tableau d'un grand lyrisme inspiré par la
mort qui remonte à Villon.
mort qui remonte à Villon.
Dans Je
n'ai pas oublié, voisine de la ville
Le
souvenir de cette blanche maison
lui rappelle son enfance,
lui rappelle son enfance,
à
Neuilly avant le remariage de sa maman
Je
n'ai pas oublié, voisine de la ville,
Notre
blanche maison, petite mais
tranquille;
Sa
Pomone de plâtre et sa vieille Vénus
Dans
un bosquet chétif cachant leurs membres nus,
Et
le soleil, le soir, ruisselant et superbe,
Qui,
derrière la vitre où se brisait sa gerbe
Semblait,
grand oeil ouvert dans le ciel curieux,
Contempler
nos dîners longs et silencieux,
Répandant
largement ses beaux reflets de cierge
Sur
la nappe frugale et les rideaux de serge.
Trois
femmes ont marqué sa vie
Jeanne
Duval, la Vénus noire
Elle
est la « maîtresse des maîtresses » dans le poème
Le Balcon, et ce sont ses charmes qui inspirèrent les vers de Parfum Exotique,
Le Balcon, et ce sont ses charmes qui inspirèrent les vers de Parfum Exotique,
La
Chevelure, Le Serpent qui Danse...
Quand,
les deux yeux fermés, en un soir chaud 'automne,
Je
respire l'odeur de ton sein chaleureux,
Je
vois se dérouler des rivages heureux
Qu'éblouissent
les feux d'un soleil monotone;
Une
île paresseuse où la nature donne
Des
arbres singuliers et des fruits savoureux;
Des
hommes dont le corps est mince et vigoureux,
Et
des femmes dont l'oeil par sa franchise étonne.
Guidé
par ton odeur vers de charmants climats,
Je
vois un port rempli de voiles et de mâts
Encor
tout fatigués par la vague marine,
Pendant
que le parfum des verts tamariniers,
Qui
circule dans l'air et m'enfle la narine,
Se
mêle dans mon âme au chant des mariniers
Apollonie
Sabatier
Baudelaire
lui voue une admiration plus spirituelle.
Au
sein du recueil, on distingue un cycle « Madame Sabatier », dont
les poèmes Tout entière, Que diras-tu ce soir, Le
Flambeau Vivant, Réversibilité, Confession, L’Aube
Spirituelle, Harmonie du Soir.
Voici
venir les temps où vibrant sur sa tige
Chaque
fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir;
Les
sons et les parfums tournent dans l'air du soir;
Valse
mélancolique et langoureux vertige!
Chaque
fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir;
Le
violon frémit comme un coeur qu'on afflige;
Valse
mélancolique et langoureux vertige!
Le
ciel est triste et beau comme un grand reposoir.
Le
violon frémit comme un coeur qu'on afflige,
Un
coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir!
Le
ciel est triste et beau comme un grand reposoir;
Le
soleil s'est noyé dans son sang qui se fige.
Un
coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir,
Du
passé lumineux recueille tout vestige!
Le
soleil s'est noyé dans son sang qui se fige...
Ton
souvenir en moi luit comme un ostensoir!
Marie
Daubrun
Baudelaire
s'aventure dans les bras de sa muse, pour
une liaison brève et orageuse, mais à l'issue féconde
pour l'oeuvre du poète
une liaison brève et orageuse, mais à l'issue féconde
pour l'oeuvre du poète
(Les
Chats, Le Poison, Ciel Brouillé, L’Invitation au Voyage).
Mon
enfant, ma soeur,
Songe
à la douceur
D'aller là-bas
vivre ensemble!
Aimer
à loisir,
Aimer
et mourir
Au
pays qui te ressemble!
Les
soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.
Là,
tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe,
calme et volupté.
Des meubles luisants,
Polis
par les ans,
Décoreraient notre chambre
Les
plus rares fleurs
Mêlant
leurs odeurs
Aux
vagues senteurs de l'ambre,
Les
riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
À l'âme en secret
Sa douce langue natale
.
Là,
tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe,
calme et volupté.
Vois
sur ces canaux
Dormir
ces vaisseaux
Dont
l'humeur est vagabonde;
C'est
pour assouvir
Ton
moindre désir
Qu'ils
viennent du bout du monde.
—
Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D'hyacinthe et d'or;
Le monde s'endort
Dans une chaude lumière.
Là,
tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe,
calme et volupté.
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