tu te souviens du pont qu'on traversait n'aguère pour passer la riviere tout près de la maison le petit pont de bois qui ne tenait plus guere que par un grand mystere et de piquets tout droit
si tu reviens par là tu verras la rivière et j'ai refait en pierre le petit pont de bois puis je l'ai recouvert de rondins de bois vert pour rendre a la rivière son vieil air d'autrefois puis je 'ai recouvert de rondin de bois vert pour rendre a la rivière son vieil air d'autrefois
elle suit depuis ce temps son cours imaginaire car il ne pleut plus guère qu'une ou deux fois par an mais dans ce coin de terre un petit pont bizarre enjambe un nénuphar au milieu des fougères mais dans ce coin de terre un petit pont bizarre enjambe un nénuphar au milieu des fougères pour aller nulle part et pourtant j'en suis fier
[Jeanne]
Dis, où est l'amour le grand amour que j'attendais ? Est-il, dans une ville ou dans une île qu'on a perdu ? [Yves] Il est dans le berceau des destins, à la croisée des chemins Sous les rameaux de jasmins, dans la chaleur de l'été Caché dans le creux des mains, tout près de la vérité
[Jeanne] Dis, c'est quoi l'amour, le grand amour que j'attendais ? Est-il un oiseau fou, un chien, un loup qui s'est perdu ? [Yves] Il est un voyageur étranger, un solitaire messager Qui vient pour tout déranger dans la chaleur de l'été Il est la peur du berger qui garde la vérité
[Jeanne] Dis, qui est l'amour, le grand amour que j'attendais ? Est-il fort comme le vent, blond comme le temps, le temps perdu ? [Yves] Il est comme le trajet de la fronde, comme la course du monde La mélodie de la ronde, dans la chaleur de l'été Comme les fleurs qui abondent, tout près de la vérité
[Jeanne] Oui, c'est toi l'amour, le grand amour que j'attendais Tu es l'ange, le fou, l'oiseau, le loup, jamais perdu
Prendre un enfant par la main Pour l'emmener vers demain Pour lui donner la confiance en son pas Prendre un enfant pour un roi Prendre un enfant dans ses bras Et pour la première fois Sécher ses larmes en étouffant de joie Prendre un enfant dans ses bras
Prendre un enfant par le coeur Pour soulager ses malheurs Tout doucement, sans parler, sans pudeur Prendre un enfant sur son coeur Prendre un enfant dans ses bras Mais pour la première fois Verser des larmes en étouffant sa joie Prendre un enfant contre soi
Prendre un enfant par la main Et lui chanter des refrains Pour qu'il s'endorme à la tombée du jour Prendre un enfant par l'amour Prendre un enfant comme il vient Et consoler ses chagrins Vivre sa vie des années puis soudain Prendre un enfant par la main En regardant tout au bout du chemin
Prendre un enfant pour le sien
Prendre un enfant pour le sien.
J'ai une grande histoire d'amour Avec les enfants qui m'entourent Ils m'accaparent ils me capturent
Ils me ligotent et me torturent Puis ils s'endorment dans mes bras Alors je fonds comme un iceberg au Sahara
Je fais des gares avec Romain Et des viaducs et des tunnels Pour regarder passer ses trains Entre les verres et la vaisselle
Je raconte un soir à Clémence Le grand voyage du goéland Le lendemain je recommence En ajoutant deux continents
Puis je danse avec Alicia Qui n'aime que moi et les grands airs de l'Opéra
Je crois que je suis l'un des leurs Je suis né pour sécher les pleurs Comme le Renard du Petit Prince Ils m'apprivoisent et ils m'attachent Avec des fleurs...
J'ai une grande histoire d'amour Avec les enfants qui m'entourent Quand ils me parlent au téléphone C'est dans mon c?ur que ça résonne
Et s'ils se pressent autour de moi Alors je fonds comme un igloo dans un sauna
Je fais des gammes avec Céline Pour la joie de la voir passer Sans faire de bruit par la cuisine Au bocal des bonbons cachés
Et je chante avec Émilie Qui voudrait bien devenir une star Elle m'accompagne à la mairie Je l'accompagne à la guitare
Puis je danse avec Alicia Qui n'aime que moi et le final de la Tosca
Je crois que je suis l'un des leurs Que j'ai dû grandir par erreur Comme le géant de Gulliver Je suis toujours assis par terre A leur hauteu ...r
J'ai une belle histoire d'amour Avec les enfants qui m'entourent Souvent j'y pense avec bonheur Mais s'ils devaient grandir ailleurs J'aurais si mal au fond du c?ur Que je fondrais comme une banquise à l'équateur
J'irais chez Romain le Dimanche Pour faire des passages à niveau Des barrages et des avalanches Avec lui dans les caniveaux
J'enverrais des cartes à Clémence Et des timbres au monde entier Postés du c?ur de son enfance Par son goéland préféré
J'irais au concert de Céline Pour le plaisir de lui porter Quelques douceurs de ma cuisine Et peut-être un bocal entier
Et je chanterai pour Émilie Qui signera des autographes Après son show à la sortie En posant pour les photographes
Puis j'irai retrouver Alicia A l'Opéra pour sa première de la Tosca x2
Je suis né pour sècher les pleurs Et si j'ai grandi par erreur Je crois que je resterai toujours l'un des leurs.
Je n'étais qu'un petit garçon J'étais tout seul à la maison Mes parents pour un soir
Étaient allés voir un opéra J'en avais pour un long moment Ça n'arrivait pas si souvent C'était comme une trêve C'était comme un rêve Comme l'opéra
Et j'étais dans mon château-fort J'avais une épée en or Je me battais comme un fou Par amour pour Vous Je me battais comme un roi Par amour pour Toi.
Je n'étais qu'un petit garçon Mes paroles étaient des chansons Il n'y avait ni tambour Ni baryton pour mon opéra Mais dans mon imagination Il y avait dix mille violons Qui chantaient ma victoire Faisaient de ma gloire Un opéra
Et j'étais dans mon château-fort J'avais une épée en or Je me battais comme un fou Rendant coup sur coup Je me battais comme un roi Par amour pour Toi.
La maman d'Amandine Veut que son amant dîne Amandine a dit non
L'amant de la maman d'Amandine Indigné redemande à diner Non tu es mon papa Mais pourquoi n'es tu pas Le mari de maman Et papa lui répond Que quand on se marie C'est beaucoup moins marrant
Amandine a mangé Tout s'est bien arrangé Dans le petit salon La maman d'Amandine Amidonne les jeans Et recoud les boutons Le papa se bidonne Et quand maman s'étonne Il demande pardon Je pars ce soir pour Vienne Attends que je revienne Et nous nous marierons
Pas de cloches qui sonnent On dit rien à personne Et tout est comme avant Papa et maman dinent A côté d'Amandine Et tout le monde est content (2x)
Pierre Assouline que l'on retrouve chaque année à Rome pour le Goncourt des Lycéens Italiens,
nous propose sur son blog
des critiques littéraires, des billets,
mais aussi le coin du critique SDF
et la version du traducteur.
Journaliste, il collabore régulièrement à « L’Histoire » comme chroniqueur, au « Magazine littéraire » comme critique, au site « Les Grands débats » comme conseiller de la direction et à « La République des livres » qu’il a créée en 2005.
Ecrivain, il est l’auteur d’une trentaine de livres, notamment dix biographies et sept romans ainsi que des enquêtes et des documents.
Radiologue, il produit des séries sur France-Culture, généralement au mois d’août quand tout le monde est à la plage, c’est préférable.
Juré, il déjeune une fois par mois dans le salon gracieusement concédé par le restaurant Drouant à l’Académie Goncourt.
Prof, il enseigne depuis quinze ans à Sciences Po-Paris, l’écriture en 1ère année et l’enquête au master de journalisme.
A part cela, il marche beaucoup, nage souvent, écrit trop et lit tout le temps.On dit que son coup droit s’améliore au Jeu de Paume, même si ce n’est pas encore tout à fait cela.
Dernière proposition d'analyse de littérature française à LIRE ABSOLUMENT en vue du Goncourt des Lycéens Italiens 2015 et de la rencontre ... sous peu ... avec Madame Pion à Milan
Ca va, du calme, ce n’est pas écrit : chef d’œuvre ! Ces choses-là, on n’en voit passer qu’un par génération, et encore ; il lui faut résister à l’épreuve du temps pour que l’on puisse décréter rétroactivement que cela en était un. Alors qu’un grand livre saute aux yeux, prend à la gorge et parfois aux tripes, s’impose, domine et fane ce qui se pousse du col à côté.
Contre ces pauv'typ's Qui bousillent la terre, Cette jolie terre Que nos pères, nos grands-pères Avaient su préserver Durant des millénaires.
Les rivières écument. Les usines fument. Les moutons mang' leurs papas Changés en granulés. Les déchets ultimes, La vach'folle en prime, Sont un p'tit cadeau du ciel De nos industriels.
{Refrain} Je suis vert, vert, vert, Je suis vert de colère Contre ces pauv' typ's Qui bousillent la terre.
De Brest aux Maldives, Vont à la dérive Des poubelles radio-actives Jusqu'au fond des lagunes Et, même sans tapage, Des maires de village En enterre dans leur commune Pour faire entrer des thunes.
Je suis vert, vert, vert, Je suis vert de colère Contre ces pauvre types Qui bousillent la terre.
Les blés, les patates Sont bourrés de nitrates. On shoote aussi bien les veaux Qu' les champions haut-niveau. On s'fait des tartines Au beurre de dioxine. En voiture, on a l' point vert Pour doser nos cancers.
Je suis vert, vert, vert, Je suis vert de colère Contre ces pauv' typ's Qui bousillent la terre.
Sous la couch' d'ozone, L'oxyd' de carbone Tue nos forêts si précieuses Autant qu'les tronçonneuses. L'air pur s'amenuise. Nos sources s'épuisent Mais colorants, salmonelloses Nous font la vie en rose.
Je suis vert, vert, vert, Je suis vert de colère Contre ces pauvres types Qui bousillent la terre.
Pour qu'y ait pas de panique, Leurs poisons transgéniques, Ils les nomment "sciences de la vie" Ou "biotechnologies". Leurs gènes font la nique Aux antibiotiques. Pour guérir nos infections, Faudra d'l'inspiration.
Je suis vert, vert, vert, Je suis vert de colère Contre ces pauvres types Qui bousillent la terre.
Tous les ans, bonhomme, Sept milliards de tonnes De gaz mortel CO2 S'envolent dans les cieux. L'effet d'serr'menace. Ça fait fondre les glaces. La mer monte : c'est sans danger, Y aura qu'à éponger.
Je suis vert, vert, vert, Je suis vert de colère Contre ces pauvres types Qui bousillent la terre. Il y a ceux qui chantent La chanson du profit Contre tous ceux qui aiment La chanson de la vie.