lundi 10 août 2015

Daniel Pennac: "Ancien malade des hôpitaux de Paris", Monologue gesticulatoire




Un conte  gargantuesque  
Tout y est démesuré. 
Le plus trivial est raconté 
dans un élan épique et poétique.


Galvan est un interne en médecine au caractère ambitieux

de père en fils. Il ne rêve que d’une chose : un intitulé

 prestigieux gravé sur sa future carte de visite. Un soir,

 le médecin se retrouve de garde aux urgences....





 «Quand je pense! Quand je pense au sang d’encre que je me suis fait pour lui! Quand je pense! Quand je pense qu’à cause de ce clown j'ai failli larguer la médecine! Quand je pense! Quand je pense que mon cœur a cessé de battre dix fois dans la nuit!»




"Cette nuit-là, aux urgences du CHU Postel Couperain où il était de garde, le Dr Galvan trouva la foi médicale, la perdit, la retrouva, la perdit à nouveau, et ainsi de suite car la nuit fut longue. Il fallait qu'il le raconte à quelqu'un. Désolé que ce soit vous… Et on rit beaucoup des péripéties du jeune interne urgentiste au chevet d'un malade déroutant qui présente à lui seul une kyrielle de symptômes atypiques. Il faut dire que la cadence va bon train entre cavale en brancard, diagnostics multiples et corps médical dépassé par la situation : c'est rocambolesque. Sous-titré par lui-même « monologue gesticulatoire », Hilarant !"



 
DANIEL PENNAC
 
Cet automne à Luino







dimanche 9 août 2015

Amin Maalouf "Ls désorientés"




Alice  m'avait  offert ce livre à l'occasion de notre dernier
 échange avec Rouen, en avril. 

Un roman sur la construction personnelle dans un milieu de
 guerre, ou mieux d'événements, comme dit le narrateur
Adam: un exilé.
Il se veut  détaché d’un pays qu’il évoque de manière 
 détaché de l’Orient ... « dés-orienté ».

Un beau roman, 
dans une lignée humaniste de Montaigne à Camus,
 qui ne peut cesser de nous faire réfléchir
sur les événements contemporains.





Le roman  d’Amin Maalouf relate les seize journées 
de  retour au pays de Adam, exilé à Paris depuis 25 ans. 
Il revient  à la demande de Mourad, un ami de jeunesse, 
perdu de vue et avec  qui il s’est disputé, qui l’appelle
 depuis  son lit de mort. 
Son retour dans un Liban qui n’est jamais nommé mais que
 l’on devine progressivement, est l’occasion pour cet exilé, 
ce « dés-orienté » de retrouver l’Orient perdu et regretté.
Il reprend contact avec ses amis de jeunesse : Tania, Albert,
 Naïm, Sémiramis, Bilal, Ramez et Ramzi, inséparable « club 
des Byzantins » dans les années 1970 avant que la guerre ne
 les sépare et les disperse.





 «C'est un livre qui parle de ma jeunesse mais qui n'est pas autobiographique. Il raconte l'histoire d'un personnage qui me ressemble un peu mais pas totalement. L'univers dans lequel il évolue ressemble à mon univers. Le reste est transformé.»



Maalouf écrit à partir de son expérience, de l’histoire d’un autre pays, le Liban, jamais cité, avec aussi sa sensibilité et cette humanité qui font de lui un auteur et un être précieux. Pour démonter les mécanismes qui vont faire passer le monde, à tout le moins une génération, du “rêve” à “l’enfer”, il met en scène Adam, un Franco-Libanais exilé à Paris qui s’en revient, pour la première fois, dans la ville où il est né et a grandi. Il tentera de reconstruire, pour un soir, le cercle bigarré des amis d’enfance – aujourd’hui éparpillés et divisés par la guerre – qui, quelque vingt-cinq ans plus tôt, se retrouvaient dans la grande maison de Mourad pour refaire le monde. Adam le laïc sera l’artisan de ces retrouvailles qui devraient réunir la belle et indépendante Sémiramis, Tania la veuve de Mourad, Nidal devenu islamiste, Ramzi, converti en frère Bazile et retiré dans un monastère, Ramez, riche ingénieur installé avec sa famille à Amman, Naïm le juif parti à Sao Paulo et Albert Kithar qui a fui aux États-Unis la guerre et l’opprobre, pour vivre en paix son homosexualité.












mercredi 5 août 2015

Dominique A "L'Horizon"... à Castagnola






«Nous n'irons pas plus loin», te dit le capitaine
Trop d'obstacles aujourd'hui pour gagner l'horizon
Des baleines épuisées gémissent sur la grève
Leur sang couvre des bouches comme autant d'hameçons

Comme autant de collines occultant l'horizon
De crêtes insensibles à l'adagio des plaines
« Je suis vraiment navré », te dit le capitaine
Et tu sens qu'il dit vrai et qu'il a le coeur bon.



Castagnola cz


Dès lors la bouche vermeille d'une femme au harpon
Qui entre dans tes murs et saigne les baleines
Te fait des mois durant dédaigner l'horizon
Et lorsque tu le croises snober le capitaine.

Quand tu rentres chez toi, tu te dis qu'il fait bon
Le mensonge est partout infiltré dans tes veines
Tant tu aimes goûter au sang de la baleine
Qui déborde des lèvres de la femme au harpon.



Castagnola cz


Mais un jour sur ta manche tire le capitaine
Les yeux exorbités, il te dit : « Repartons ».
Il est temps de sortir du sommeil des reines
Car nul ne vous attend autant que l'horizon.

C'est Lob Nor qui t'espère, l'Inlandsis qui t'appelle
La Sierra Nevada qui la nuit crie ton nom
Et c'est la Grande Bleue qui rehausse le ciel
Chacun d'eux te réclame et t'offre l'horizon




Castagnola cz


Mais celui-ci t'échappe, stoppé dans son élan
Par des sommets hargneux, des vallées encaissées,
Des villes au c?ur de pierre aux formes insensées
Vois, la barbe te pousse et ton pas se fait lent.

Et tu entends au loin les plaintes des baleines
Qui avant de finir sur la grève ont sans doute
Connu cet horizon dont seul le capitaine
Espère encore pour deux que tu croises la route.

Mais un jour au silence qui monte aux alentours
Comme tes yeux se décollent, tu sais qu'on t'a laissé
Seul avec ton vieux rêve dont l'ombre est un vautour
Qui dessous tes haillons sent la chair s'assécher

Et comme en de lents cercles, il va pour t'entreprendre
Le décor s'aplanit, les courbes se défont
Tout se dégage, oui, sans doute las de t'attendre
C'est lui qui vient à toi ; il est là : l'horizon.





Castagnola cz





mardi 4 août 2015

Linda Lemay "Les souliers verts" ...










Ça faisait deux petits mois d'amour
Qu'on s'connaissait
Pas un seul accroc dans l'parcours
C'était parfait
On a fini par s'faire l'amour
On a choisi notre moment
On était mûrs, on était sûrs
De nos moindre petits sentiments
J'étais sceptique, j'étais peureuse
T'as mis deux mois
À remettre ma confiance boiteuse
En bon état
J'avais baissé mon bouclier
Cessé de nous prédire une guerre
J'étais en train d'emménager
Lorsque j'ai vu... les souliers verts
Des souliers verts à talons hauts
Dans l'garde-robe
Une paire de souliers verts
Aussi suspects qu'ignobles
J'les ai r'gardés droit dans les semelles
Quand ils m'ont sauté dans la face
Et ça puait la maudite femelle
Qui a dû les porter rien qu'en masse
Et ce fut un interminable face-à-face
C'était entre moi et la vieille paire de godasses
Et j'ai vu ma vie défiler
Devant mes yeux déconcertés
Et j'ai senti la sueur couler
Le long d'ma tempe ...
Ça faisait deux petits mois d'amour
Qu'on s'connaissait
Fallait voir ça la belle petite cour
Que tu m'faisais
J'avais cessé d'me protéger
Depuis le cœur jusqu'à la chair
J'me sentais en sécurité
Jusqu'à ce que j'voie... les souliers verts !
Des souliers verts à talons hauts
Sur la tablette
Une paire de souliers verts de femme
Ou de tapette
J'les ai r'gardés droit dans les semelles
Dieux merci, c'tait pas ta pointure
J'suis allée m'mettre des gants vaisselle
Pour m'emparer d'ces petites ordures
Quand j'suis arrivée dans la chambre
En t'les montrant
T'étais comme un caméléon sur le lit blanc
Je t'ai demandé à qui c'était
J'peux pas croire que t'as bredouillé
Exactement ce que j'craignais
Que t'en avais aucune idée
Que t'étais le premier surpris
Qu't'avais jamais vu ça avant
Au grand jamais, jamais d'la vie
Non... sincèrement !!
...Ben oui ça pousse des souliers verts
C'est comme une sorte de champignon
Une sorte de quenouille ou d'fougère
Ça devait être humide dans ta maison
C'est parfaitement compréhensible
Qu'ça apparaisse des souliers verts
J'pense même qu'y en a des comestibles
Mais eux, ils poussent dans l'frigidaire
C'est sûr qu'j'ai pas à m'inquiéter
Des petites chaussures de rien du tout
Le petit modèle de fin de soirée
Pour dames à quatre pattes ou à genoux
Qui sait si c'est pas l'Saint-Esprit
Qui est venu t'octroyer des souliers
C'comme les brassières en dessous du lit
Qui poussent chez d'autres "miraculés"
Bien sûr !
Ça faisait deux petits mois d'amour
Qu'on s'connaissait
J'allais quand même pas laisser ça
Nous séparer
Mais si tu veux bien mon amour
J'vais me permettre un commentaire
Pour toutes les jeunes filles au cœur lourd
Qui ont rencontré des souliers verts
Allez chercher vos gants d'vaisselle
Puis jetez-moi ça à la poubelle
Vous saurez pas l'fond d'l'histoire
Puis c'est p't'être mieux de n'pas l'savoir !
Fermez vos yeux petites brebis
Vous irez droit au paradis
Le ciel est rempli de petits anges
Qui ont jeté des souliers aux vidanges
Et puis j'vous parie qu'en enfer
Dans la basse-cour du vieux Satan
Y a pleins de poules en souliers verts
Et y a plein d'maris innocents
Qui n'les ont jamais vues avant
Non... sincèrement !!!
Bien sûr... !









dimanche 2 août 2015

Daniel Guichard : "Mon vieux"



Aujourd'hui,  Mon Vieux,  

il aurait eu 94 ans ...





Dans son vieux pardessus râpé
Il s'en allait l'hiver, l'été
Dans le petit matin frileux
Mon vieux.

Y avait qu'un dimanche par semaine
Les autres jours, c'était la graine
Qu'il allait gagner comme on peut
Mon vieux.

L'été, on allait voir la mer
Tu vois, c'était pas la misère
C'était pas non plus l'paradis
Hé oui tant pis


Dans son vieux pardessus râpé
Il a pris pendant des années
L'même autobus de banlieue
Mon vieux.

L'soir en rentrant du boulot
Il s'asseyait sans dire un mot
Il était du genre silencieux
Mon vieux.

Les dimanches étaient monotones
On n'recevait jamais personne
Ça n'le rendait pas malheureux
Je crois, mon vieux.

Dans son vieux pardessus râpé
Les jours de paye quand il rentrait
On l'entendait gueuler un peu
Mon vieux.

Nous, on connaissait la chanson
Tout y passait, bourgeois, patrons,
La gauche, la droite, même le bon Dieu
Avec mon vieux.

Chez nous y avait pas la télé
C'est dehors que j'allais chercher
Pendant quelques heures l'évasion
Tu sais, c'est con!

Dire que j'ai passé des années
A côté de lui sans le r'garder
On a à peine ouvert les yeux
Nous deux.

J'aurais pu c'était pas malin
Faire avec lui un bout d'chemin
Ça l'aurait p't'-êt' rendu heureux
Mon vieux.

Mais quand on a juste quinze ans
On n'a pas le coeur assez grand
Pour y loger tout's ces chos's-là
Tu vois.

Maintenant qu'il est loin d'ici
En pensant à tout ça, j'me dis
"J'aim'rais bien qu'il soit près de moi"

PAPA...




Castagnola cz




Essai Bref: "Esclaves : Nouveaux ou Anciens ... Espèces sans extinction "






L’esclavage moderne

Aujourd'hui l'esclavage persiste sous de nouvelles formes violant la Déclaration des Droits de l'Homme de 1948.

Le travail forcé :

D'après les estimations du CPME (Comité Pour la Mémoire de l'Esclavage), quelques milliers de jeunes domestiques seraient « employés » illégalement en France (confiscation des papiers d'identité, absence de rémunération, violences physiques...).

Le commerce d'êtres humains :

Il sert principalement à alimenter des filières de prostitution dans le monde entier. On estime par exemple à 2 millions le nombre de femmes prostituées en Thaïlande.

Le travail des enfants :

Il est considéré comme de l'esclavage lorsqu'il se fait dans des conditions dangereuses. En Inde, par exemple, des enfants travaillent dans des fabriques de verre à côté des fours oû la température peut atteindre 1600°C. Au Pakistan, les journées de travail peuvent atteindre 20h, 7j/7...


L’esclavage reconnu crime contre l’humanité, 2011

Extraits
Extraits
Loi n° 2001-434 du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance de la traite et de l'esclavage en tant que crime contre l'humanité.
Version consolidée au 23 mai 2001.
Article 1
La République française reconnaît que la traite négrière transatlantique ainsi que la traite dans l'océan Indien d'une part, et l'esclavage d'autre part, perpétrés à partir du xve siècle, aux Amériques et aux Caraïbes, dans l'océan Indien et en Europe contre les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes constituent un crime contre l'humanité.
Article 2
Les programmes scolaires et les programmes de recherche en histoire et en sciences humaines accorderont à la traite négrière et à l'esclavage la place conséquente qu'ils méritent. La coopération qui permettra de mettre en articulation les archives écrites disponibles en Europe avec les sources orales et les connaissances archéologiques accumulées en Afrique, dans les Amériques, aux Caraïbes et dans tous les autres territoires ayant connu l'esclavage sera encouragée et favorisée.
Article 3
Une requête en reconnaissance de la traite négrière transatlantique ainsi que de la traite dans l'océan Indien et de l'esclavage comme crime contre l'humanité sera introduite auprès du Conseil de l'Europe, des organisations internationales et de l'Organisation des Nations unies. Cette requête visera également la recherche d'une date commune au plan international pour commémorer l'abolition de la traite négrière et de l'esclavage, sans préjudice des dates commémoratives propres à chacun des départements d'outre-mer.



La définition de l'esclavage dans 

l'Encyclopédie  de Diderot et d’Alembert



Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, article « esclavage » du chevalier de Jaucourt, 1755. Extraits.
« Après avoir parcouru l’histoire de l’esclavage, nous allons prouver qu’il blesse la liberté de l’homme, qu’il est contraire au droit naturel et civil, qu’il choque les formes des meilleurs gouvernements, et qu’enfin il est inutile par lui-même .
La liberté de l’homme est un principe qui a été reçu longtemps avant la naissance de Jésus-Christ, par toutes les nations qui ont fait profession de générosité. La liberté naturelle de l’homme c’est de ne connaître aucun pouvoir souverain sur la terre et de n’être point assujettie à l’autorité législative de qui que ce soit, mais de suivre seulement les lois de la Nature : la liberté dans la société est d’être soumis à un pouvoir législatif établi par le consentement de la communauté, et non d’être sujet à la fantaisie, à la volonté inconstante et arbitraire d’un seul homme en particulier.
Cette liberté par laquelle on n’est point assujetti çà un pouvoir absolu, est unie si étroitement avec la conservation de l’homme, qu’elle n’en peut être séparée que par ce qui détruit en même temps sa conservation et sa vie. Quiconque tâche donc d’usurper un pouvoir absolu sur quelqu’un, se met par là en état de guerre avec lui, de sorte que celui-ci ne peut regarder le procédé de l’autre que comme un attentat manifeste contre sa vie. En effet, du moment qu’un homme veut me soumettre malgré moi à son empire, j’ai lieu de présumer que si je tombe entre ses mains, il me traitera selon son caprice et ne se fera pas scrupule de me tuer, quand la fantaisie lui en prendra. La liberté est, pour ainsi dire, le rempart de ma conservation, et le fondement de toutes les autres choses qui m’appartiennent. Ainsi, celui qui dans l’état de la nature, veut me rendreesclave, m’autorise à le repousser par toutes sortes de voies, pour mettre ma personne et mes biens en sûreté.
Tous les hommes ayant naturellement une égale liberté, on ne peut les dépouiller de cette liberté, sans qu’ils y aient donné lieu par quelques actions criminelles. (…) 

Les peuples qui ont traité les esclaves comme un bien dont ils peuvent disposer à leur gré, n’ont été que des barbares. »



XXXIII Enivrez-vous


Il faut être toujours ivreTout est  : c’est l’unique questionPour ne passentir l’horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers laterreil faut vous enivrer sans trêve.

Mais de quoi ? De vinde poésie ou de vertuà votre guiseMais enivrez-vous.

Et si quelquefoissur les marches d’un palaissur l’herbe verte d’un fossé,dans la solitude morne de votre chambrevous vous réveillezl’ivresse déjà diminuée ou disparuedemandez au ventà la vagueà l’étoileà l’oiseauàl’horlogeà tout ce qui fuità tout ce qui gémità tout ce qui rouleà tout ce quichanteà tout ce qui parledemandez quelle heure il est ; et le ventla vague,l’étoilel’oiseaul’horlogevous répondront : « Il est l’heure de s’enivrer ! Pour n’être pas les esclaves martyrisés du Tempsenivrez-vous ; enivrez-vous sanscesse ! De vinde poésie ou de vertuà votre guise. »



Charles Baudelaire  Le Spleen de Paris












vendredi 31 juillet 2015

LICEO CLASSICO "E. CAIROLI" VARESE : RESULTATS ESABAC 2015






                  
CASTAGNOLA cz

Un autre jour se lève

FELICITATIONS !!!





TOUS BACHELIERS !





















BONNE CHANCE !





Voilà le Soleil 
On ne l'attendait plus, celui-là !
Qui fait fumer le vieux goudron mouillé
A moins que ce soit les phares d'une balayeuse
Qui racle dans la nuit toutes les saloperies
Ça y est, je l'ai enfin trouvée
Mais je ne sais pas où elle est
Je marche dans la forêt des rues
Je sonne aux portes, on croit qu' j'ai bu
Si jamais vous l'apercevez
Dites-lui que je l'attends où elle sait
Elle ne pourra pas se tromper
Ça fait mille ans qu'on est à se chercher

Sous le monument aux oiseaux
Suspendu entre deux eaux
Dans le ciel

Voilà le bonheur
On ne l'attendait plus, sui-là !
Qui me transforme en gros ballon de joie
A moins qu' ce soit un air que m' joue mon pote
Le pote qui prend mes nerfs pour des cordes à violon
Ça y est, j' l'ai enfin trouvée
Mais je ne sais pas où elle est
J'ai arpenté tous les quartiers
Sauf l'échangeur et l' Grand Marché 


Où es-tu, amour ? Que fais-tu ?
Par quel inconnu es-tu retenue ?
Ta mémoire s'est-elle envolée
Que tu ne te souviennes vraiment plus

Du monument aux oiseaux
Suspendu entre deux eaux
Dans le ciel

Voilà le printemps
On ne l'attendait plus, sui-là !
Qui fait vibrer la ville qui dormait
A moins que ce soit
Tous les gaz délétères
Qui se propagent en pourrissant la Terre
Ça y est, je l'ai enfin trouvée
Mais je ne sais pas où elle est
Le mieux c'est de ne plus marcher
Par crainte de m'en éloigner
Je m'assieds dans le terrain vague
Là où la lune fait pousser des forêts
Peut-être en y croyant encore
Vais-je m'envoler très loin de mon corps

Jusqu'au monument aux oiseaux
Suspendu entre deux eaux
Dans le ciel



BERANGER




samedi 25 juillet 2015

Fabrice Luchini fait aimer la langue française ... et le latin et le grec aussi.




Je dédie les mots de Fabrice Luchini 

à tous ceux qui ont encore des doutes 

sur la valeur du lycée classique ... 








"Arthur Rimbaud 

était à l'age de 10/11 ans 

premier en grec et en latin"











“Il n'existe pas d'être capable 


d'aimer un autre être tel qu'il est...


On demande des modifications"


Paul Valéry