dimanche 15 mars 2015

Graeme Allwright : La Ligne Holworth









Ce n'est qu'une chanson ... mais 

"Du moins ...  Il faut faire ce que l'on peut"

Antigone (Anouilh)








Graeme Allwright  : 

La ligne Holworth



Ted Holworth était un notable
Dont l'argent venait de la mer
Tous les paroissiens respectables
Admiraient sa piété de fer {2x}

Sans doute il ne confondait guère
Les affaires et les sentiments
Mais sa parole était sincère
C'est du moins ce que disaient les gens {2x}.


Il avait tout d'un homme honnête
Mais il faut vous dire la vérité
Il était noir sous l'étiquette
Et ses bateaux étaient damnés {2x}


Ils transportaient aux antipodes
Des  hommes attachés par le pied
Bagnards de sang et de maraude
Et criminels de majesté {2x}.


Ils avaient offensé la Reine
Ou bien massacre pour voler
Mais ils tiraient à la même chaîne
Que des innocents humiliés {2x}


Ceux-là s'en allaient vers l'enfer
Pour un crime abominé

Ils n'avaient pas voulu se taire
Par amour de la vérité {2x}.


La coque était puante et noire
Les gardiens comme des loups
Tant de misère, de désespoir
Avaient de quoi vous rendre fou {2x}.


Depuis les temps ont bien changé
La Ligne Holworth a fait peau neuve
Elle est très bien considérée
Sa réussite est un chef d'œoeuvre {2x}

Il n'y a plus de bagnards dans les cales
Mais les marins crient comme avant


Sous son pavillon triomphal

Elle transporte des émigrants




vendredi 13 mars 2015

Dossier : 5 vidéos pour réussir le français au bac (letudiant.fr)




 Mes Chers Élèves


de 3 D ESABAC  







commencent à percevoir avec le beau temps 


la fin de l'année scolaire et


le jour du bac ...


Voici quelques vidéos qu'ils devront

  
VOIR ET REVOIR !!!







Réviser le bac à la dernière minute 





Comment gagner des points


                                                                          



Que doit contenir votre copie?









Conseils pour Réussir l'épreuve de français  



   




Réussir l'oral de français














jeudi 12 mars 2015

George Brassens - L'Orage












Parlez-moi de la pluie et non pas du beau temps
Le beau temps me dégoute et m'fait grincer les dents
Le bel azur me met en rage
Car le plus grand amour qui m'fut donné sur terr'
Je l'dois au mauvais temps, je l'dois à Jupiter
Il me tomba d'un ciel d'orage

Par un soir de novembre, à cheval sur les toits
Un vrai tonnerr' de Brest, avec des cris d'putois
Allumait ses feux d'artifice
Bondissant de sa couche en costume de nuit
Ma voisine affolée vint cogner à mon huis
En réclamant mes bons offices

" Je suis seule et j'ai peur, ouvrez-moi, par pitié
Mon époux vient d'partir faire son dur métier
Pauvre malheureux mercenaire
Contraint d'coucher dehors quand il fait mauvais temps
Pour la bonne raison qu'il est représentant
D'un' maison de paratonnerres "

En bénissant le nom de Benjamin Franklin
Je l'ai mise en lieu sûr entre mes bras câlins
Et puis l'amour a fait le reste
Toi qui sèmes des paratonnerr's à foison
Que n'en as-tu planté sur ta propre maison
Erreur on ne peut plus funeste

Quand Jupiter alla se faire entendre ailleurs
La belle, ayant enfin conjuré sa frayeur
Et recouvré tout son courage
Rentra dans ses foyers fair' sécher son mari
En m'donnant rendez-vous les jours d'intempérie
Rendez-vous au prochain orage

A partir de ce jour j'n'ai plus baissé les yeux
J'ai consacré mon temps à contempler les cieux
A regarder passer les nues
A guetter les stratus, à lorgner les nimbus
A faire les yeux doux aux moindres cumulus
Mais elle n'est pas revenue

Son bonhomm' de mari avait tant fait d'affair's
Tant vendu ce soir-là de petits bouts de fer
Qu'il était dev'nu millionnaire
Et l'avait emmenée vers des cieux toujours bleus
Des pays imbécil's où jamais il ne pleut
Où l'on ne sait rien du tonnerre

Dieu fass' que ma complainte aille, tambour battant
Lui parler de la pluie, lui parler du gros temps
Auxquels on a t'nu tête ensemble
Lui conter qu'un certain coup de foudre assassin
Dans le mill' de mon c?ur a laissé le dessin
D'un' petit' fleur qui lui ressemble






mercredi 11 mars 2015

GIOVANNI MARIA FRASCHINI, ALESSANDRO MAMBRETTI II D ESABAC : La guerre civile espagnole - art,histoire et littérature - Lydie Salvayre "Pas Pleurer"




GUERNICA



Pablo Picasso,1937,349x776cm,Museo National Centro de Arte Reina Sofia,Madrid



18 juillet 1936- 1 avril 1939
Conséquence des malaises sociaux, 
économiques,  culturels et politiques
Le "Frente Popular"
Nationalistes VS Républicains
380.000/451.000 morts
Victoire des Nationalistes
Dictature de Francisco Franco



Guernica est une des œuvres les plus célèbres du peintre espagnol Pablo Picasso, et un des tableaux les plus connus au monde.


Picasso réalisa cette huile sur toile de style cubiste entre le Ier mai et le 4 juin 1937 à Paris, en réponse à une commande du gouvernement républicain de Francisco Largo Caballero pour le pavillon espagnol de l'Exposition universelle de Paris de 1937.
Cette toile monumentale est une dénonciation engagée du bombardement de la ville de Guernica, qui venait de se produire, le 26 avril 1937, lors de la guerre d'Espagne, ordonné par les nationalistes espagnoles et exécuté par des troupes allemandes nazies et fascistes italiennes. Le tableau de Picasso, qui fut exposé dans de nombreux pays entre 1937 et 1939, a joué un rôle important dans l'intense propagande suscitée par ce bombardement et par la guerre d'Espagne ; il a acquis ainsi rapidement une grande renommée et une portée politique internationale, devenant un   symbole de la dénonciation de la violence franquiste et fasciste, avant de se convertir en symbole de l'horreur de la guerre en général.
Conservée pendant toute la dictature franquiste aux États-Unis, sur demande de Picasso, cette œuvre a été transférée en 1981 en Espagne, où elle est conservée depuis au Musée Reina Sofia à Madrid.
« La peinture n'est pas faite pour décorer les appartements, c'est un instrument de guerre  offensif et défensif contre l'ennemi. » — Picasso
Pendant la IIe Guerre Mondiale, Picasso, qui vivait rue des Grands-Augustins à Paris, reçut la visite d'Otto Abetz, l'ambassadeur nazi. Ce dernier lui aurait demandé devant une photo de la toile de Guernica (alors conservée à New York au MoMa) : « C'est vous qui avez fait cela ? », Picasso aurait répondu :            « Non... vous »





Guerre d’Espagne


18 juillet 1936- 1 avril 1939
Conséquence des malaises sociaux, économiques, 
culturels et politiques
Le "Frente Popular"
Nationalistes VS Républicains
380.000/451.000 morts
Victoire des Nationalistes
Dictature de Francisco Franco



La guerre d’Espagne etait une guerre civile qui se passa du 18 juillet 1936 au 1er avril 1939. Ce conflit opposa les rèpublicains
 et les nationalistes: les rèpublicains etait orienté à gauche et à l'extrême-gauche, composès par troupes fidèles au governement republicain et mené parle Frente Popular; les nationalistes etait orienté à droite et à l'extrême-droite, auteurs du coup d’Etat 
contre la IIe République espagnole et mené par le général Francisco Franco.
La guerre fut la conséquence des malaises sociaux, économiques, culturels et politiques qui affligerent l'Espagne depuis plusieurs générations.
Ces malaises se manifestent après la proclamation de la II République en 1931 avec l'insurrection, durement reprimée, des Asturies et après la victoire électorale du Frente Popular en 1936 avec la résurgence des troubles civils et des violences.
Le Frente Popular etait une coalition electoral et un pacte signé
 en janvier 1936 par plusieurs organisations de gauche. Nait par rapport au Komintern (International Comuniste) qui preconise 
en 1935 un reponse à la croissance du fascisme, cette reponse
sera la formation du Frente Popular en Espagne.
Cette guerre se termina par la victoire des nationalistes qui établirent la dictature de Francisco Franco qui dura 36 ans, 
jusqu'à la mort de Franco en 1975.




  • • Prix Goncourt Général 2014

  • • Deux protagonistes: George Bernanos et Montse

  • • George Bernanos: Les Grands Cimetières sous la lune (1938)

  • • Montse: mauvaise pauvre
PAS PLEURER:

       

Deux voix. Deux voix si différentes mais autour du même sujet:
la guerre civile espagnole.
D'une part, Bernanos, qui fait de sa vie une lutte continue contre les
nationaux, qui ont la bénédiction de l'Église.
De l'autre, Montse, mère de la narratrice et "mauvaise pauvre",qui,
à l'âge de soixante-quinze ans,va expliquer les jours enchantés de l'insurrection libertaire par laquelle s'ouvrit la guerre de 1936.

Voilà, donc, la terreur,la haine et la solitude de Bernanos, écrivain
des "Grands Cimetières sous la lune", qui raconte  jour par jour la
guerre,si différente de la voix de Montse,qui pense à cette  période
comme la plus belle période  de sa vie.

Lydie Salvayre,va expliquer la guerre civile, peut-ètre,  la plus terrible
du XXème siècle,avec une grande capacité de faire entrer le lecteur
dans l'histoire,de faire vraiment comprendre à tous  ce que  l'homme
 peut arriver à faire pendant une révolution.
Mais cela  ne veut pas dire que on peut pas écrire autour d'une guerre
 avec simplicité et d'une façon heureuse.
Tout est très bien souligné par les discours de Montse,qui,  de toute
 sa vie,aujourd'hui ne souvient que des années 36-37,pendant lesquelles
 elle connaît la liberté,l'amour,la grossesse et enfin la mort de son frère.

Il est donc bien important de souligner  le titre du roman "Pas pleurer" parce
que,en tous cas,l'homme ne doit pas penser seulement aux choses négatives de sa vie,car même dans les situations les plus terribles,on peut retrouver la liberté et le bonheur.


mardi 10 mars 2015

Émile Zola : Germinal : Ouverture et Clôture









Le film de Claude Berri (1993) 


Incipit : L'arrivée à Montsou


Dans la plaine rase, sous la nuit sans étoiles, d’une obscurité et d’une épaisseur d’encre, un homme suivait seul la grande route de Marchiennes à Montsou, dix kilomètres de pavé coupant tout droit, à travers les champs de betteraves. Devant lui, il ne voyait même pas le sol noir, et il n’avait la sensation de l’immense horizon plat que par les souffles du vent de mars, des rafales larges comme sur une mer, glacées d’avoir balayé des lieues de marais et de terres nues. Aucune ombre d’arbre ne tachait le ciel, le pavé se déroulait avec la rectitude d’une jetée, au milieu de l’embrun aveuglant des ténèbres.
L‘homme était parti de Marchiennes vers deux heures. Il marchait d’un pas allongé, grelottant sous le coton aminci de sa veste et de son pantalon de velours. Un petit paquet, noué dans un mouchoir à carreaux, le gênait beaucoup, et il le serrait contre ses flancs, tantôt d’un coude, tantôt de l’autre, pour glisser au fond de ses poches les deux mains à la fois, des mains gourdes que les lanières du vent d’est faisaient saigner. Une seule idée occupait sa tête vide d’ouvrier sans travail et sans gîte, l’espoir que le froid serait moins vif après le lever du jour. Depuis une heure, il avançait ainsi, lorsque sur la gauche, à deux kilomètres de Montsou, il aperçut des feux rouges, trois brasiers brûlant au plein air, et comme suspendus. D’abord, il hésita, pris de crainte; puis, il ne put résister au besoin douloureux de se chauffer un instant les mains.
Un chemin creux s’enfonçait. Tout disparut. L’homme avait à sa droite une palissade, quelque mur de grosses planches fermant une voie ferrée; tandis qu un talus d’herbe s’élevait à gauche, surmonté de pignons confus, d’une vision de village aux toitures basses et uniformes. Il fit environ deux cents pas. Brusquement; à un coude du chemin, les feux reparurent près de lui, sans qu’il comprit davantage comment ils brûlaient si haut dans le ciel mort, pareils à des lunes fumeuses. Mais, au ras du sol, un autre spectade venait de l’arrêter. C’était une masse lourde un tas écrasé de constructions, d’où se dressait la silhouette d’une cheminée d’usine; de rares lueurs sortaient des fenêtres encrassées, cinq ou six lanternes tristes étaient pendues dehors, à des charpentes dont les bois noircis alignaient vaguement des profils de tréteaux gigantesques; et, de cette apparition fantastique, noyée de nuit et de fumée, une seule voix montait, la respiration grosse et longue d’un échappement de vapeur, qu’on ne voyait point.



Excipit: Le départ d'Etienne


Mais Etienne, quittant le chemin de Vandame, débouchait sur le pavé. A droite, il apercevait Montsou qui dévalait et se perdait. En face, il avait les décombres du Voreux, le trou maudit que trois pompes épuisaient sans relâche. Puis, c'étaient les autres fosses à l'horizon, la Victoire, Saint-Thomas, Feutry-Cantel; tandis que, vers le nord, les tours élevées des hauts fourneaux et les batteries des fours à coke fumaient dans l'air transparent du matin. S'il voulait ne pas manquer le train de huit heures, il devait se hâter, car il avait encore six kilomètres à faire.


Et, sous ses pieds, les coups profonds, les coups obstinés des rivelaines continuaient. Les camarades étaient tous là, il les entendait le suivre à chaque enjambée. N'était-ce pas la Maheude, sous cette pièce de betteraves, l'échine cassée, dont le souffle montait si rauque, accompagné par le ronflement du ventilateur ? A gauche, à droite, plus loin, il croyait en reconnaître d'autres, sous les blés, les haies vives, les jeunes arbres. Maintenant, en plein ciel, le soleil d'avril rayonnait dans sa gloire, échauffant la terre qui enfantait. Du flanc nourricier jaillissait la vie, les bourgeons crevaient en feuilles vertes, les champs tressaillaient de la poussée des herbes. De toutes parts, des graines se gonflaient, s'allongeaient, gerçaient la plaine, travaillées d'un besoin de chaleur et de lumière. Un débordement de sève coulait avec des voix chuchotantes, le bruit des germes s'épandait en un grand baiser. Encore, encore, de plus en plus distinctement, comme s'ils se fussent rapprochés du sol, les camarades tapaient. Aux rayons enflammés de l'aster, par cette matinée de jeunesse, c'était de cette rumeur que la campagne était grosse. Des hommes poussaient, une armée noire, vengeresse, qui germait lentement dans les sillons, grandissant pour les récoltes du siècle futur, et dont la germination allait faire bientôt éclater la terre.



Commentaire


1. Ce sont les deux derniers paragraphes du roman. Après l'échec apparent de la grève, la direction de la mine réclame le départ d'Etienne et les mineurs sont contraints de reprendre le travail avec un fort sentiment d'échec. Etienne, lui, s'en va persuadé qu'il va pouvoir travailler à Paris à l'organisation d'un syndicat puissant et fort et qu'au fond, la grève va porter ses fruits et qu'un jour les ouvriers pourront enfin connaître une vie décente.
2. Ce départ d'Etienne est à rapprocher, pour mieux en percevoir la symbolique, et pour ceux qui ont le livre, du premier chapitre, l'arrivée d'Etienne à la mine de Montsou . Autant son arrivée est marquée par le froid, l'obscurité, la solitude physique et morale, autant le départ est marqué par l'impression de solidarité et de chaleur sur un jour qui se lève rapidement, porteur de promesses.
3. On pourra noter un certain nombre d'effets : style indirect libre qui traduit l'étonnement d'Etienne, sa découverte, mais qui s'associe aussi aux effets de détermination spatiale ("sous ses pieds" ; "A gauche, à droite, plus loin" ; "sous les "). A propos de ces effets, on peut souligner aussi une gradation qui conduit à un élargissement de la description et de l'effet ( sous ces pieds  multiplication des lieux - à gauche, à droite, plus loin)





Le mois de germinal dans le calendrier et l'histoire révolutionnaires
Germinal est le septième mois du calendrier républicain allant du 21 ou 22 mars au 18 ou 19 avril, ainsi nommé parce qu'il est le mois de la germination .
Les autre mois du calendrier institué en France en 1793 sont : vendémiaire, brumaire, frimaire / nivôse, pluviôse, ventôse / germinal, floréal, prairial / messidor, thermidor, fructidor.
Le 12 germinal An III (1er avril 1795) il y eut un soulèvement, dû à la misère, des faubourgs parisiens contre la Convention thermidorienne. Les manifestants envahirent la Convention en réclamant "Du pain ! la constitution de l'an I ! La liberté pour les patriotes !".
L'action commence une nuit de mars et s'achève un matin d'avril. Le roman serait donc un long mois de germinal. Parmi les mois de printemps symbolisant le renouveau ou l'espoir, Zola a choisi celui de la germination.
Le titre connote une période révolutionnaire, une révolte populaire due à la misère.
La métaphore de la germination dans le roman de Zola
Il n'y a aucune occurrence du mot "germinal" dans le roman, par conséquent aucune phrase-clé qui donnerait le sens du titre.
Il faut donc chercher tous les mots de la racine "germer" puis des autres étapes de la culture.
Dans l'ordre du cycle naturel : labourer / semer ou ensemencer ou planter / germer ou bourgeonner / pousser / mûrir / fructifier / cueillir ou moissonner ou faucher.






lundi 9 mars 2015

dimanche 8 mars 2015

Michel Bühler : Une histoire simple










Je pense  à vous souvent ... souvent ...




Je pense à vous souvent: le père, dans sa moustache
Trônait en bout de table, et distribuait le pain.
Dans le champ du voisin, l'aîné gardait les vaches,
Ramenant une odeur d'écurie et de foin.
C'était avant les guerres, avant les deux dernières.
Aux repas, vous aviez toujours trop d'appétit.
Les cadets finissaient les habits des grands frères,
C'est votre Simple Histoire, et c'est toute une vie.




Je pense à vous souvent: vous avez eu mon âge,
Lui, chapeau sur l'oreille, toi, en tablier blanc.
Sur le Rhin s'amassaient de sinistres nuages...
Vous étiez amoureux, et c'était le printemps.
Vos baisers s'envolaient des lilas aux cerises,
Le voyage de noce eut lieu dans le midi.
Un matin l'on apprit que Paris était prise,
C'est votre Simple Histoire, et c'est toute une vie.






Je pense à vous souvent: il rentrait de l'usine,
Avec le contremaître, il avait eu des mots.
Et les journées coulaient, les enfants, la cuisine,
Le tricot du soir, à côté de la radio.
Les fins de mois, bien sûr, n'étaient jamais faciles,
J'ai su plus tard que vous pleuriez parfois, la nuit.
Les deuils suivaient les noces et les vacances en ville,
C'est votre Simple Histoire, et c'est toute une vie.







Je pense à vous souvent. Lorsque l'été s'arrête
Tu fais des confitures pour les petits enfants.
La maison est si calme, c'est comme après la fête:
On sourit de fatigue et de contentement.
Dans le grenier secret, au fond d'une valise,
J'ai trouvé un jouet fait de ses mains à lui.
Devant tant de tendresse, c'est le temps qui s'épuise!
C'est votre Simple Histoire, et c'est toute une vie.