dimanche 12 octobre 2014

Les 15 romans en piste pour le Goncourt 2014












Les 15 romans en piste pour le Goncourt
Adrien Bosc, « Constellation » (Stock)
 Kamel Daoud, « Meursault, contre-enquête » (Actes Sud)
 Grégoire Delacourt, « On ne voyait que le bonheur » (JC Lattès)
 Pauline Dreyfus, « Ce sont des choses qui arrivent » (Grasset)
 Clara Dupont Monod, « Le roi disait que j'étais diable » (Grasset)
 Benoît Duteurtre, « L'Ordinateur du paradis » (Gallimard)
 David Foenkinos, « Charlotte » (Gallimard)
 Fouad Laroui, « Les Tribulations du dernier Sijilmassi » (Julliard)
 Gilles Martin-Chauffier, « La femme qui dit non » (Grasset)
 Mathias Menegoz, « Karpathia » (P.O.L)
 Éric Reinhardt, « L'Amour et les Forêts » (Gallimard)
 Emmanuel Ruben, « La Ligne des glaces » (Rivages)
 Lydie Salvayre, « Pas pleurer » (Seuil)
 Joy Sorman, « La Peau de l'ours » (Gallimard)
 Éric Vuillard, « Tristesse de la terre » (Actes Sud)
Prochaines sélections les 7 et 28 octobre. Lauréat le 5 novembre, pour succéder à 






mardi 7 octobre 2014


Deuxième sélection pour le Prix Goncourt 2014



Kamel Daoud Meursault, contre-enquête Actes Sud


Pauline Dreyfus Ce sont des choses qui arriventGrasset



Clara Dupont Monod Le roi disait que j’étais diableGrasset



Benoît Duteurtre L’ordinateur du paradisGallimard



David Foenkinos Charlotte Gallimard



Eric Reinhardt, L’amour et les forêts Gallimard



Emmanuel Ruben La ligne des glaces Rivages



Lydie Salvayre Pas pleurer Seuil

















samedi 11 octobre 2014

Victor Hugo "Notre-Dame de Paris"




Notre-Dame de Paris

La Biblioteca di Repubblica - Ottocento, 1
Fabio Scotto (Traduttore), Umberto Eco (Prefazione)

  Résumé

Dès 1828 Hugo en avait conçu l’ouvrage et se rend plusieurs fois à la cathédrale. Il ressuscite le Paris d’autrefois avec sa cathédrale . Notre-Dame de Paris retrace la destinée tragique au Moyen Âge d’une jeune bohémienne, Esméralda, victime du désir qu’elle inspire à trois hommes. Convoitée par l’archidiacre Frollo, elle est enlevée sur son ordre par le sonneur de cloches difforme de Notre-Dame, Quasimodo, puis est sauvée par le beau capitaine Phoebus dont elle s’éprend. Mais Frollo, jaloux, poignarde Phoebus, et n’intervient pas lorsque Esméralda est accusée de ce meurtre. Elle est emprisonnée, puis délivrée, cette fois, par Quasimodo, épris d’elle, qui l’entraîne au sein de l’inviolable cathédrale. Les truands de la cour des Miracles, inquiets de sa disparition, assaillent l’édifice, et livrent, sans s’en douter, Esméralda à son pire ennemi, Frollo. Arrêtée, la jeune fille sera pendue sous l’œil cynique de ce dernier. Quasimodo, enfin édifié sur son « bienfaiteur » Frollo, le précipite du haut des tours de Notre-Dame, et se laisse ensuite mourirdans les bras d’Esméralda dans le charnier où elle repose.


Alessandro Manzoni: "Lettre à Monsieur Chauvet"




Alessandro Manzoni: "Lettre à Monsieur Chauvet sur l'unité de temps
 et de lieu dans la tragédie" suivie de "Racine et Shakespeare" 
de Stendhal et de la "Préface de Cromwell" de Victor Hugo.







Monsieur,
C'est une tentation à laquelle il est difficile de résister, que celle d'expliquer
son opinion à un homme qui soutient l'opinion contraire avec beaucoup
d'esprit et de politesse, avec une grande connaissance de la matière
et une ferme conviction. Cette tentation, vous me l'avez donnée, Monsieur,
en exposant les raisons qui vous portent à condamner le système
dramatique que j'ai suivi dans la tragédie intitulée, Il conte dí Carmagnola,
dont vous m'avez fait l'honneur de rendre compte dans le Lycée français...  
 Mais il y a, entre le but du poëte et celui de l'historien, une différence
qui s'étend nécessairement au choix de leurs moyens respectifs. Et,
pour ne parler de cette différence qu'on ce qui regarde proprement
 l'unité d'action, l'historien se propose de faire connaître une suite
indéfinie d'événements: le poète dramatique veut bien aussi représenter
des événements, mais avec un degré de développement exclusivement
propre à son art: il cherche à mettre en scène une partie détachée
de l'histoire, un groupe d'événements dont l'accomplissement puisse 
avoir lieu dans un temps à peu près déterminé. Or, pour séparer ainsi
quelques faits particuliers de la chaîne générale de l'histoire, et les offrir
isolés, il faut qu'il soit décidé, dirigé par une raison; il faut que cette raison
soit dans les faits eux-mêmes, et que l'esprit du spectateur puisse
sans effort, et même avec plaisir, s'arrêter sur cette partie détachée
de l'histoire qu'on lui met sous les yeux. Il faut enfin que l'action soit une;
mais cette unité existe-t-elle réellement dans la nature des faits
historiques? Elle n'y est pas d'une manière absolue, parce que dans
le monde moral, comme dans le monde physique, toute existence
touche à d'autres, se complique avec d'autres existences; mais
elle y est d'une manière approximative, qui suffit à l'intention du poète,
et lui sert de point de direction dans son travail. Que fait donc le poète?
Il choisit, dans l'histoire, des événements intéressants et dramatiques,
qui soient liés si fortement l'un à l'autre, et si faiblement avec ce qui
les à précédés et suivis, que l'esprit, vivement frappé du rapport
qu'ils ont entre eux, se complaise à s'en former un spectacle unique,
et s'applique avidement à saisir toute l'étendue, toute la profondeur
de ce rapport qui les unit, à démêler aussi nettement que possible
ces lois de cause et d'effet qui les gouvernent. Cette unité est encore
 plus marquée et plus facile à saisir, lorsque entre plusieurs faits liés
entre eux il se trouve un événement principal, autour duquel tous
les autres viennent se grouper, comme moyens ou comme obstacles;
un événement qui se présente quelquefois comme l'accomplissement
 des desseins des hommes, quelquefois, au contraire, comme un coup
de la Providence qui les anéantit; comme un terme signalé ou entrevu
de loin, que l'on voulait éviter, et vers lequel en se précipite par le chemin
même où l'on s'était jeté pour courir au but opposé. C'est cet événement
principal que l'on appelle catastrophe, et que l'on a trop souvent confondu
avec l'action, qui est proprement l'ensemble et la progression de tous
 les faits représentés.
 
 
 
Stendhal, Racine et Shakespeare (1823) : Stendhal y compare le théâtre racinien
 et shakespearien  afin de montrer que le théâtre de Shakespeare est supérieur. 
Stendhal demande aussi aux  dramaturges de renoncer à la versification.
 
Hugo, Préface de Cromwell (1827) : 



 
 


Stendhal résume la dispute entre les partisans de Racine et ceux de Shakespeare à la question de l'observance des deux unités de temps
et de lieu. Selon lui, les imitateurs de Shakespeare ont raison de rejeter
 ces deux règles adoptés par les imitateurs de Racine. Ces derniers
seraient les classiques du fait de leur attachement aux anciennes règles
 alors que les premiers seraient les romantiques en raison de leur volonté
de donner avant tout aux peuples le plus de plaisir possible quitte,
si nécessaire, à renoncer au respect des règles.
 

 
 Le romantisme 1820-1848)        Mme Gachon
 


 
Victor  Hugo Préface Cromwell (1827)
 
 

 
 
Le drame qu'on va lire n'a rien qui le recommande à l'attention ou à la bienveillance du public. Il n'a point, pour attirer sur lui l'intérêt des opinions politiques, l'avantage du veto de la censure administrative, ni même, pour lui concilier tout d'abord la sympathie littéraire des hommes de goût, l'honneur d'avoir été officiellement rejeté par un comité de lecture infaillible...
 

 
 
  






vendredi 10 octobre 2014

NOTRE DAME DES BANLIEUES - FRANCE THEATRE - A Varese l2 novembre 2014












Voici    les premières

Chansons







Ma philosophie



Je n'ai qu'une philosophie
Être acceptée comme je suis
Malgré tout ce qu'on me dit
Je reste le poing levé
Pour le meilleur comme le pire
Je suis métisse mais pas martyre
J'avance le coeur léger
Mais toujours le poing levé

Lever la tête, bomber le torse
Sans cesse redoubler d'efforts
La vie ne m'en laisse pas le choix
Je suis l'as qui bat le roi
Malgré nos peines, nos différences
Et toutes ces injures incessantes
Moi je lèverai le poing
Encore plus haut, encore plus loin

{Refrain:}
Viser la Lune
Ça me fait pas peur
Même à l'usure
J'y crois encore et en coeur
Des sacrifices
S'il le faut j'en ferai
J'en ai déjà fait
Mais toujours le poing levé

Je ne suis pas comme toutes ces filles
Qu'on dévisage, qu'on déshabille
Moi j'ai des formes et des rondeurs
Ça sert à réchauffer les coeurs
Fille d'un quartier populaire
J'y ai appris à être fière
Bien plus d'amour que de misère
Bien plus de coeur que de pierre

Je n'ai qu'une philosophie
Être acceptée comme je suis
Avec la force et le sourire
Le poing levé vers l'avenir
Lever la tête, bomber le torse
Sans cesse redoubler d'efforts
La vie ne m'en laisse pas le choix
Je suis l'as qui bat le roi

{au Refrain, x3}




Bella

Bella, Bella, Bella, Bella,
Whou ou ou "Bella"
Whou ou ou "Bella"
Whou ou ou "Bella"
Whou ou ou "Bella"

Elle répondait au nom de Bella
Les gens du coin ne voulaient pas la cher-lâ
Elle faisait trembler tous les villages
Les gens me disaient : "Méfie toi de cette fille là"
[x2]

C'était un phénomène, elle n'était pas humaine
Le genre de femme qui change le plus grand délinquant en gentleman
Une beauté sans pareille, tout le monde veut s'en emparer
Sans savoir qu'elle les mène en bateau
Hypnotisés, on pouvait tout donner
Elle n'avait qu'à demander puis aussitôt on démarrait
On cherchait à l'impressionner, à devenir son préféré
Sans savoir qu'elle les mène en bateau
Mais quand je la vois danser le soir
J'aimerais devenir la chaise sur laquelle elle s'assoit
Ou moins que ça, un moins que rien
Juste une pierre sur son chemin

Elle répondait au nom de Bella
Les gens du coin ne voulaient pas la cher-lâ
Elle faisait trembler tous les villages
Les gens me disaient : "Méfie toi de cette fille là"
[x2]

Oui, c'est un phénomène qui aime hanter nos rêves
Cette femme était nommée, Bella la peau dorée
Les femmes la haïssaient, d'autres la jalousaient
Mais les hommes ne pouvaient que l'aimer
Elle n'était pas d'ici, ni facile, ni difficile
Synonyme de "magnifique", à ses pieds : que des disciples
Qui devenaient vite indécis, tremblants comme les feuilles
Elle te caressait sans même te toucher
Mais quand je la vois danser le soir
J'aimerai devenir la chaise sur laquelle elle s'assoit
Ou moins que ça, un moins que rien
Juste une pierre sur son chemin

Elle répondait au nom de Bella
Les gens du coin ne voulaient pas la chère là
Elle faisait trembler tous les villages
Les gens me disaient : "Méfie toi de cette fille là"
[x2]

Allez, fais moi tourner la tête (Hé-hé)
Tourner la tête (Héhé)
Rends-moi bête comme mes ieds-p (Hé-hé)
Bête comme mes ieds-p (Héhé)
J'suis l'ombre de ton ien-ch (Hé-hé)
L'ombre de ton ien-ch (Héhé)
Fais moi tourner la tête (Hé-hé)
Tourner la tête (Héhé)
Fais moi tourner la tête (Hé-hé)
Tourner la tête (Héhé)
Rends-moi bête comme mes ieds-p (Hé-hé)
Bête comme mes ieds-p (Héhé)
J'suis l'ombre de ton ien-ch (Hé-hé)
L'ombre de ton ien-ch (Héhé)
Fais moi tourner la tête (Hé-hé)
Tourner la tête (Héhé)

Elle répondait au nom de Bella
Les gens du coin ne voulaient pas la cher-lâ
Elle faisait trembler tous les villages
Les gens me disaient : "Méfie toi de cette fille là"
[x4]




Cœur de bombe
Petit coeur est tombé... sur une bombe.
Petit coeur est tombé... et ça fait mal, ça fait mal.
Petit coeur est tombé... sur une bombe.
Petit coeur est tombé... et ça fait mal, ça fait mal.
Petit coeur est tombé... sur une bombe.
Petit coeur est tombé... et ça fait mal, ça fait mal.

Ca commence par des regards,
des promesses, des 'Oui mais...', de la romance tard le soir, des sms, des emails, des ballades près du canal,
des blablas, des silences.
On se partage nos balafres
et là voilà, c'est l'évidence.
Les lèvres, la langue, le coeur et la lenteur, le rêve, la chance, les heures d'apesanteur.
Délirer sur l'avenir des nuits passées en Autarcie.
'On le fait ?'
'Pas tout d'suite, attends nan chérie pas tout d'suite.'
Coupés du monde, à fond dans la relation, toi t'es ma bombe, les autres c'étaient tous des cons de toute façon, toi c'est pas pareil t'es une perle tu sais, t'es rare.
Je crois que 'Je t'aime' etc, etc...

Petit coeur est tombé... sur une bombe.
Petit coeur est tombé... et ça fait mal, ça fait mal.
Petit coeur est tombé... sur une bombe.
Petit coeur est tombé... et ça fait mal, ça fait mal.
Petit coeur est tombé... sur une bombe.
Petit coeur est tombé... et ça fait mal, ça fait mal.

Quelques mois plus tard, je déménage, on emménage.
Les nuages cachent l'orage,
on le sait, on l'envisage.
La bombe est tranquille,
la femme un peu moins sûre, reflexe de fille, je veux tout vite et bien plus.
Puis la folie reprend vite,
mais la vie la bousille.
Et oui, faut-il encore savoir gérer la routine.
Venus et Mars s'accusent parce que l'amour sa tue le temps, mais quand le temps tue l'amour alors Venus s'excuse.
Feminine passionée,horloge biologique, Masculin dépassé, problèmes psycholoqiques.
'Le mariage pourquoi attendre ? Pourquoi pas, vas y dis moi.'
'Nan mais attends tu peux comprendre chérie, ça ne fait que huit mois.'
'Et les enfants tu y penses ? Et si on devenait parents ?
'Mais attends tu peux comprendre ma belle, ça ne fait que 3 ans.
T'es tarée, t'es trop speed, trop triste pour moi.
Ma chérie 'Je ne t'aime plus' etc, etc...

Petit coeur est tombé... sur une bombe.
Petit coeur est tombé... et ça fait mal, ça fait mal.
Petit coeur est tombé... sur une bombe.
Petit coeur est tombé... et ça fait mal, ça fait mal.
Petit coeur est tombé... sur une bombe.
Petit coeur est tombé... et ça fait mal, ça fait mal.

J'te laisse imaginer la suite, la rage et les pleurs.
'Qui garde l'appart' et le partage des meubles ?'
Il m'insulte, me lynche, me tire même son chapeau.
c'est donc vrai derrière les princes, y'a toujours un crapaud.
Je laisse les anges repondre
et me donner de la force, car pour sûr ma jolie bombe
reviendra taper à ma porte.
Je le sais, il me dira ce que je rêvais d'entendre, qu'il veut enfants et me marier sans attendre.
Il me dira combien il lutte et souffre, se rappelant de nous deux sous la lune recherchant la grande ours.
A peine 3 mois après la rupture, je le verrai ramper, camper sous la pluie au pied de mon appart trempé.

A tous les hommes qui en bavent car la femme est plutôt chiante, mais si douce, posséssive et attachante.
N'attendez pas qu'elle parte, retenez-la, épousez-la, avant qu'une autre bombe ne lui dise 'Je t'aime' etc, etc...

Petit coeur est tombé... sur une bombe.
Petit coeur est tombé... et ça fait mal, ça fait mal.

Je suis tombée sur une bombe, une bombe comme on en voit rarement.
Le coeur fait 'boum' puis tombe.
Sur une bombe.
Je suis tombée sur une bombe, une bombe qui te parle d'enfants.
Le coeur fait 'boum' puis tombe.
Sur une bombe à retardement.