lundi 21 mars 2016

Serge Gainsbourg : La chanson de Prévert


Magnifique chanson    

 de Serge Gainsbourg

s'inspirant de 

de Prévert et  de Verlaine

... 

mais trop triste 

il nous faudrait  bien 

un chocolat chaud !



Rouen 






Oh je voudrais tant que tu te souviennes 
Cette chanson était la tienne 
C'était ta préférée, je crois
Qu'elle est de Prévert et Kosma
Et chaque fois les feuilles mortes
Te rappellent à mon souvenir
Jour après jour les amours mortes
N'en finissent pas de mourir

Avec d'autres bien sûr je m'abandonne
Mais leur chanson est monotone
Et peu à peu je m'indiffère
A cela il n'est rien à faire

Car chaque fois les feuilles mortes
Te rappellent à mon souvenir
Jour après jour les amours mortes
N'en finissent pas de mourir

Peut-on jamais savoir par où commence
Et quand finit l'indifférence
Passe l'automne vienne l'hiver
Et que la chanson de Prévert

Cette chanson, Les Feuilles Mortes
S'efface de mon souvenir
Et ce jour-là, mes amours mortes
En auront fini de mourir




Les feuilles mortes poème de Prévert 
chanté par Yves Montand



Rouen


samedi 19 mars 2016

mardi 15 mars 2016

BAC BLANC - ESSAI BREF : DE L’HORRIBLE DANGER DE LA LECTURE



À L'HEUREUSE ÉLITE 

DE LA FILIÈRE ESABAC 

DU LYCÉE "E. CAIROLI" DE VARESE

AUX ÂMES SENSIBLES QUI SAVENT LIRE ...




BAC BLANC 

Prova di: 

LINGUA E LETTERATURA FRANCESE


ESSAI BREF


Dopo avere analizzato l’insieme dei documenti, formulate un saggio breve in riferimento al tema posto

DE L’HORRIBLE DANGER DE LA LECTURE


Nous Joussouf-Chéribi, par la grâce de Dieu mouphti[1] du Saint-Empire ottoman, lumière des lumières, élu entre les élus, à tous les fidèles qui ces présentes verront, sottise et bénédiction. Comme ainsi soit que Saïd Effendi, ci-devant ambassadeur de la Sublime-Porte[2] vers un petit Etat nommé Frankrom , situé entre l'Espagne et l'Italie, a rapporté parmi nous le pernicieux usage de l'imprimerie, ayant consulté sur cette nouveauté nos vénérables frères les cadis[3] et imans[4] de la ville impériale de Stamboul, et surtout les fakirs[5] connus par leur zèle contre l'esprit, il a semblé bon à Mahomet et à nous de condamner, proscrire, anathématiser[6] ladite infernale invention de l'imprimerie, pour les causes ci-dessous énoncées.
1. Cette facilité de communiquer ses pensées tend évidemment à dissiper l'ignorance, qui est la gardienne et la sauvegarde des États bien policés.
2. Il est à craindre que, parmi les livres apportés d'Occident, il ne s'en trouve quelques-uns sur l'agriculture et sur les moyens de perfectionner les arts mécaniques, lesquels ouvrages pourraient à la longue, ce qu'à Dieu ne plaise, réveiller le génie de nos cultivateurs et de nos manufacturiers, exciter leur industrie, augmenter leurs richesses, et leur inspirer un jour quelque élévation d'âme, quelque amour du bien public, sentiments absolument opposés à la sainte doctrine.
3. Il arriverait à la fin que nous aurions des livres d'histoire dégagés du merveilleux qui entretient la nation dans une heureuse stupidité. On aurait dans ces livres l'imprudence de rendre justice aux bonnes et aux mauvaises actions, et de recommander l'équité et l'amour de la patrie, ce qui est visiblement contraire aux droits de notre place.
4. Il se pourrait, dans la suite des temps, que de misérables philosophes, sous le prétexte spécieux, mais punissable, d'éclairer les hommes et de les rendre meilleurs, viendraient nous enseigner des vertus dangereuses dont le peuple ne doit jamais avoir de connaissance.
5. Ils pourraient, en augmentant le respect qu'ils ont pour Dieu, et en imprimant scandaleusement qu'il remplit tout de sa présence, diminuer le nombre des pèlerins de la Mecque, au grand détriment du salut des âmes.
6. Il arriverait sans doute qu'à force de lire les auteurs occidentaux qui ont traité des maladies contagieuses, et de la manière de les prévenir, nous serions assez malheureux pour nous garantir de la peste, ce qui serait un attentat énorme contre les ordres de la Providence.
A ces causes et autres, pour l'édification des fidèles et pour le bien de leurs âmes, nous leur défendons de jamais lire aucun livre, sous peine de damnation éternelle. Et, de peur que la tentation diabolique ne leur prenne de s'instruire, nous défendons aux pères et aux mères d'enseigner à lire à leurs enfants. Et, pour prévenir toute contravention à notre ordonnance, nous leur défendons expressément de penser, sous les mêmes peines; enjoignons à tous les vrais croyants de dénoncer à notre officialité[7] quiconque aurait prononcé quatre phrases liées ensemble, desquelles on pourrait inférer un sens clair et net. Ordonnons que dans toutes les conversations on ait à se servir de termes qui ne signifient rien, selon l'ancien usage de la Sublime-Porte. [...]
Donné dans notre palais de la stupidité, le 7 de la lune de Muharem, l'an 1143 de l'hégire[8].

1Mouphti : chef suprême de la religion ottomane. 2Sublime Porte : empire ottoman. 3Cadi : juge. 4Iman : prêtre. 5Fakir : moine.6Anathémiser : maudire. 7Officialité : tribunal ecclésiastique français correspondant au diocèse sous la direction d'un évêque.8Hégire : début de l'ère musulmane (an 622 de l'ère chrétienne).

Voltaire, De l’horrible danger de la lecture (1756)




“ Tu viens d'incendier la Bibliothèque?         
— Oui. J'ai mis le feu là.                                   
— Mais c'est un crime inouï,                           
Crime commis par toi contre toi-même, infâme         
Mais tu viens de tuer le rayon de ton âme !                
C'est ton propre flambeau que tu viens de souffler  
Ce que ta rage impie et folle ose brûler,                            
C'est ton bien, ton trésor, ta dot, ton héritage
Le livre, hostile au maître, est à ton avantage.            
Le livre a toujours pris fait et cause pour toi.              
Une bibliothèque est un acte de foi
Des générations ténébreuses encore
Qui rendent dans la nuit témoignage à l'aurore.
Quoi ! dans ce vénérable amas des vérités,
Dans ces chefs-d'œuvre pleins de foudre et de clartés,
Dans ce tombeau des temps devenu répertoire,
Dans les siècles, dans l'homme antique, dans l'his­toire,
Dans   le passé, leçon qu'épelle l'avenir,
Dans ce qui commença pour ne jamais finir,
Dans les poètes ! quoi, dans ce gouffre des bibles,
Dans le divin monceau des Eschyles terribles,
Des Homères, des Jobs, debout sur l'horizon,
Dans Molière, Voltaire et Kant, dans la raison,
Tu jettes, misérable, une torche enflammée,
De tout l'esprit humain tu fais de la fumée !
As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre? Le livre est là sur la hauteur
Il luit ; parce qu'il brille et qu'il les illumine,
Il détruit l'échafaud, la guerre, la famine
Il parle; plus d'esclave et plus de paria.
Ouvre un livre. Platon,  Milton, Beccaria.
Lis ces prophètes, Dante, ou Shakespeare, ou Cor­neille ;
L'âme immense qu'ils ont en eux, en toi s'éveille ,
Ébloui, tu te sens le même homme qu'eux tous;
Tu deviens en lisant grave, pensif et doux ;
Tu sens dans ton esprit tous ces grands hommes croître ;
Ils t'enseignent ainsi que l'aube éclaire un cloître[9]
A mesure qu'il plonge en ton cœur plus avant,
Leur chaud rayon t'apaise et te fait plus vivant
Ton âme interrogée est prête à leur répondre ;
Tu te reconnais bon, puis meilleur; tu sens fondre
Comme la neige au feu, ton orgueil, tes fureurs,
Le mal, les préjugés, les rois, les empereurs !
Car la science en l'homme arrive la première.
Puis vient la liberté. Toute cette lumière,
C'est à toi, comprends donc, et c'est toi qui l'éteins
Les buts rêvés par toi sont par le livre atteints.
Le livre en ta pensée entre, il défait en elle
Les liens que l'erreur à la vérité mêle,
Car toute conscience est un nœud gordien[10].
Il est ton médecin, ton guide, ton gardien.
Ta haine, il la guérit ; ta démence, il te l'ôte.
Voilà ce que tu perds, hélas, et par ta faute
Le livre est ta richesse à toi ! c'est le savoir,
Le droit, la vérité, la vertu, le devoir,
Le progrès, la raison dissipant tout délire.
Et tu détruis cela, toi !
      Je ne sais pas lire. ”

Victor Hugo, L'Année terrible (juin 1871)



Et c'est là, en effet, un des grands et merveilleux caractères des beaux livres (et qui nous fera comprendre le rôle à la fois essentiel et limité que la lecture peut jouer dans notre vie spirituelle) que pour l'auteur ils pourraient s'appeler “ Conclusions ” et pour le lecteur “ Incitations ”. Nous sentons très bien que notre sagesse commence où celle de l'auteur finit, et nous voudrions qu'il nous donnât des réponses, quand tout ce qu'il peut faire est de nous donner des désirs. Et ces désirs, il ne peut les éveiller en nous qu'en nous faisant contempler la beauté suprême à laquelle le dernier effort de son art lui a permis d'atteindre. Mais par une loi singulière et d'ailleurs providentielle de l'optique des esprits (loi qui signifie peut-être que nous ne pouvons recevoir la vérité de personne, et que nous devons la créer nous-même), ce qui est le terme de leur sagesse ne nous apparaît que comme le commencement de la nôtre, de sorte que c'est au moment où ils nous ont dit tout ce qu'ils pouvaient nous dire qu'ils font naître en nous le sentiment qu'ils ne nous ont encore rien dit.

Marcel Proust, "Sur la lecture", préface de Sésame et les lys (1906).


Dans son dernier livre, Primo Levi, rescapé d’Auschwitz, s’interroge, entre autres, sur le rôle de la culture pour le déporté, au camp de concentration.

La culture pouvait donc servir, fût-ce dans quelques cas marginaux, et pour de courtes périodes; elle pouvait embellir quelques heures, établir un lien fugitif avec un camarade, maintenir l'intelligence en vie et en bonne santé. Il est sûr qu'elle ne pouvait servir à s'orienter et comprendre […]. La raison, l'art, la poésie ne nous aident pas à déchiffrer le lieu d'où ils ont été bannis. Dans la vie quotidienne de “ là-bas ”, faite d'un ennui rehaussé d'horreur, il était salutaire de les oublier, comme il était salutaire d'apprendre à oublier la maison et la famille; je ne pense pas à un oubli définitif, dont personne, d'ailleurs, n'est capable, mais à une relégation dans ce grenier de la mémoire où s'accumule le matériel qui encombre et ne sert plus dans la vie de tous les jours.
Les prisonniers incultes étaient plus enclins à cette opération que les cultivés. Ils s'adaptaient avant eux à ce principe : “ ne pas chercher à comprendre ”, qui était le premier mot de la sagesse qu'il fallait apprendre au Lager; chercher à comprendre, là, sur-le-champ, était un effort inutile, même pour les nombreux prisonniers qui venaient d'autres camps ou qui, comme Améry, connaissaient l'histoire, la logique et la morale et avaient en outre l'expérience de la prison et de la torture : un gaspillage d'énergie qu'il aurait été plus utile d'investir dans la lutte quotidienne contre la fatigue et le froid. La logique et la morale empêchaient d'accepter une réalité illogique et immorale : le résultat en était un refus de la réalité qui, en règle générale, conduisait rapidement l'homme cultivé au désespoir, mais les variétés de l'animal humain sont innombrables, et j'ai vu et décrit des hommes à la culture raffinée, en particulier quand ils étaient jeunes, s'en débarrasser, se simplifier et survivre.

Primo Levi, Les Naufragés et les rescapés, “ l’intellectuel à Auschwitz ”, 1986.




Peu de temps après l'arrivée au pouvoir du NSDAP, en 1933, le chancelier Adolf Hitler lance une « action contre l'esprit non allemand », dans le cadre de laquelle se développent des persécutions organisées et systématiques visant les écrivains juifs,marxistes ou pacifistes. Il s'agit en fait d'une initiative organisée et mise en œuvre par des étudiants allemands sous la direction de la NSDStB, association allemande des étudiants nationaux socialistes.Le 10 mai 1933, le mouvement atteint son point culminant, au cours d'une cérémonie savamment mise en scène devant l'opéra de Berlin et dans 21 autres villes allemandes : des dizaines de milliers de livres sont publiquement jetés au bûcher par des étudiants, des enseignants et des membres des instances du parti nazi. Ils constituent les autodafés allemands de 1933





dimanche 13 mars 2016

MARCO CAMPANA "L'ENNEMI" BAC BLANC







Algarve cz


L'Ennemi


Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage,
Traversé çà et là par de brillants soleils;
Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage,
Qu'il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils.

Voilà que j'ai touché l'automne des idées,
Et qu'il faut employer la pelle et les râteaux
Pour rassembler à neuf les terres inondées,
Où l'eau creuse des trous grands comme des tombeaux.

Et qui sait si les fleurs nouvelles que je rêve
Trouveront dans ce sol lavé comme une grève
Le mystique aliment qui ferait leur vigueur?

— Ô douleur! ô douleur! Le Temps mange la vie,
Et l'obscur Ennemi qui nous ronge le coeur
Du sang que nous perdons croît et se fortifie!

Charles Baudelaire

           Compréhension

1.     Quelles sont les deux périodes de la vie que le poète évoque ?

Le poète évoque la jeunesse dans la première strophe et la maturité, le début de la vieillesse dans la deuxième, maturité dans laquelle le poète doit s’appliquer à réparer les dommages de sa jeunesse.

2.     Qui est l’ennemi ?  Sous quelle forme allégorique est-il personnifié ?

L’ennemi est le temps, il est personnifié sous la forme d’un parasite semblable à une sangsue qui se nourrit de notre sang, comme le temps qui coule nous enlève la vie à petits morceaux.


Interprétation


1.     Montrez que le premier tercet reprend la métaphore de la première strophe et en réoriente le sens. Quel est l’espoir ici exprimé ?

Le premier tercet reprend la métaphore de l’orage dans l’image du sol lavé, qui est ce qu’il reste du jardin auquel le poète fait référence dans la première strophe. Dans le tercet il y a toutefois un nouvel espoir : que des fleurs nouvelles  puissent croître après la dévastation de la jeunesse, en s’alimentant de ce mal.

2.     Quel est le sentiment éprouvé à la fin du poème ? Par quels procédés d’écriture est-il exprimé ?

La souffrance est le sentiment du poète à la fin du sonnet ; elle est exprimée par la phrase exclamative et surtout par l’anaphore de l’ expression  « ô douleur! », qui comme un cri désespéré transmet toute l’affliction de Baudelaire face à la fuite du temps.

3.     Quel lien le poète semble-t-il établir entre les souffrances de la vie et la création poétique ? En quoi cela renvoie-t-il au titre même du recueil ?

Le poète instaure un possible lien entre la souffrance et la poésie dans le premier tercet , il énonce sous forme de question que les souffrance peuvent être nourriture pour la poésie (les fleurs). Le rapport avec le titre du recueil est clair : dans  «Les fleurs du mal » la préposition « du » introduit le complément d’origine, les fleurs donc viennent du mal.



Réflexion personnelle


La création poétique permet-elle d’échapper à l’angoisse de la fuite du temps et de la mort ? Développez ce thème en vous appuyant aussi sur d’autres œuvres que vous avez lues.


 Plusieurs  poètes ont écrit dans le but d’échapper à la fuite du temps . Mais cette évasion des lois du temps et de la vie est-elle possible ? 
Il y a ceux qui répondraient oui, notamment Percy Shelley, qui dans le sonnet : « Ozymandias », décrit la ruine de toute puissance, empire ou règne; il reste seulement un désert là où il y avait le grand empire de Ramses II (Ozymandias), la seul chose qui reste est sa statue , donc une œuvre artistique. Pour lui l’art est le seul moyen qui permet à l’homme d’achever l’éternité. Si pour Shelley l’art entier a cette valeur, la poésie va néanmoins plus loin. Horace dans l’ode III, 30 a écrit : « J’ai achevé un monument, plus éternelle que le bronze, plus haut que la régale grandeur des pyramides ». Ainsi l’œuvre poétique (le monument) est-elle la plus éternelle parmi les formes d’art en étant immatérielle. Dans le même poème Horace exprime avec les mots : « Non omnis moriar » la valeur de sa production d’une façon explicite, elle lui permettra qu’une partie de lui continue à vivre après sa mort.
L’objection qu’on peut faire à cette thèse est qu’il pourrait être indifférent pour nous après notre mort d’être souvenus , cependant, même si la poésie ne peut pas nous consentir d’échapper à la mort elle peut lénifier notre angoisse, en raison du fait que le désir d’être remémoré est dans la nature humaine. Voilà pourquoi  la valeur d’éterniser de la poésie se réalise toute dans le présent, et non dans le futur.    


Algarve cz


samedi 12 mars 2016

Charles Baudelaire: " Franciscae meae laudes",






Franciscae meae laudes


Novis te cantabo chordis,
O novelletum quod ludis
In solitudine cordis.


Esto sertis implicata,
O femina delicata,
Per quam solvuntur peccata !



Sicut beneficum Lethe,
Hauriam oscula de te,
Quæ imbuta es magnete.



Quum vitiorum tempestas
Turbabat omnes semitas,
Apparuisti, Deitas,



Velut stella salutaris
In naufragiis amaris.
Suspendam cor tuis aris !



Piscina plena virtutis,
Fons æternæ juventutis,
Labris vocem redde mutis !



Quod erat spurcum, cremasti ;
Quod rudius, exæquasti ;
Quod debile, confirmasti.



In fame mea taberna,
In nocte mea lucerna,
Recte me semper guberna.


Adde nunc vires viribus,
Dulce balneum suavibus
Unguentatum odoribus !



Meos circa lumbos mica,
O castitatis lorica,
Aqua tincta seraphica ;



Patera gemmis corusca,
Panis salsus, mollis esca,
Divinum vinum, Francisca !

Treizième pièce de l’édition de 1866 des Épaves de Baudelaire.
 Ce poème en octosyllabiques rimés, dont le sous-titre est 
« Vers composés pour une modiste érudite et dévote »,
 est aussi le soixantième des Fleurs du Mal. 

Charles Baudelaire