lundi 9 février 2015

Les soirées de Médan








Les soirées de Médan


nouvelles


Émile Zola – Guy de Maupassant

J.-K. Huysmans – Henry Céard

Léon Hennique – Paul Alexis
  















Les Soirées de Médan est un recueil réunissant 

six nouvelles écrites par six grandes personnalités :







- L'Attaque du moulin - Emile Zola


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- Boule de Suif - Guy de Maupassant




- Sac au dos - J-K Huysmanns


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- La Saignée Henry Céard




  

- L'Affaire du Grand 7 - Léon Hennique




  

- Après la bataille - Paul Alexis



AUDIO













dimanche 8 février 2015

Paul Verlaine " Il pleure dans mon coeur" ...



Il pleut doucement sur la ville.
 

(Arthur Rimbaud)



Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?







Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s'ennuie,
Ô le chant de la pluie !









Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s'écoeure.
Quoi ! nulle trahison ?...
Ce deuil est sans raison.






C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine !


Paul Verlaine Romances sans paroles 







samedi 7 février 2015

BAC BLANC: ANALISI DI UN TESTO : Charles Baudelaire "L'Ennemi"









LICEO CLASSICO “E. CAIROLI” VARESE

SEZIONE ESABAC

BAC BLANC

Prova di  LINGUA E LETTERATURA FRANCESE


Svolga il candidato una delle seguenti prove a scelta tra:

a)    analisi di un testo


a)    analisi di un testo

Dopo avere letto il testo rispondete alle domande e elaborate una riflessione personale sul tema proposto.



L'Ennemi


 Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage,
 Traversé çà et là par de brillants soleils ;
 Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage,
 Qu'il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils.

Voilà que j'ai touché l'automne des idées,                              5
 Et qu'il faut employer la pelle et les râteaux
 Pour rassembler à neuf les terres inondées,
 Où l'eau creuse des trous grands comme des tombeaux.

 Et qui sait si les fleurs nouvelles que je rêve
Trouveront dans ce sol lavé comme une grève                     10
 Le mystique aliment qui ferait leur vigueur ?

 - Ô douleur ! ô douleur ! Le temps mange la vie,
 Et l'obscur Ennemi qui nous ronge le cour
 Du sang que nous perdons croît et se fortifie !

Charles Baudelaire, L’Ennemi, in « Spleen et Idéal »,
 Les Fleurs du mal (1957)
 



COMPREHENSION
  1. Quelles sont les deux périodes de la vie que le poète évoque?
  2. Qui est l’Ennemi ? Sous quelle forme allégorique est-il personnifié ? Relevez et commentez les expressions qui mettent en place cette évocation dans les quatrains.


INTERPRETATION
  1. Montrez que le premier tercet reprend la métaphore de la première strophe et en réoriente le sens. Quel est l’espoir ici exprimé ?
  2. Quel est le sentiment éprouvé  à la fin du poème ? Par quels procédés d’écriture est-il exprimé ?
  3. Quel lien le poète semble-t-il établir entre les souffrances de la vie  et la création poétique?  En quoi cela renvoie-t-il au titre même du recueil ?



REFLEXION PERSONNELLE

La création poétique permet-elle d’échapper à l’angoisse de la fuite du temps et de la mort ? Développez ce thème en vous appuyant aussi sur d’autres œuvres  que vous avez lues. 
(300 mots environ).









vendredi 6 février 2015

Gérard Lenorman "Les matins d'hiver" - "Sur le chemin de la vie"




De souvenir ... en souvenir






Je me souviens de ces matins d´hiver
Dans la nuit sombre et glacée
Quand je marchais à côté de mon frère
Sur le chemin des écoliers
Quand nos membres, encore tout engourdis
De sommeil, grelottaient sous les assauts du vent
Nous nous battions à grands coups de boules de neige
En riant

Nous arrivions dans la salle de classe
Où le maître nous séparait
Nous retrouvions chaque jour notre place
Et l´on ne pouvait plus se parler
Puis bercés par les vagues d´une douce chaleur
Que nous prodiguait le vieux poêle
Nos esprits s´évadaient pour se rejoindre ailleurs
Vers des plages

(Refrain x2)
Où il fait toujours beau, où tous les jours sont chauds 
Où l´on passe sa vie à jouer 

Sans songer à l´école, en pleine liberté,
Pour rêver

Je me souviens de l´odeur fade et chaude
De notre classe calfeutrée
Des premières lueurs pâles de l´aube
A travers les vitres givrées
Je revois les yeux tendres et les visages tristes
Qui autour de moi écoutaient
Et pendant les leçons dans mon coin je rêvais
A des îles

(refrain x2)
Où il fait toujours beau, où tous les jours sont chauds
Où l´on passe sa vie à jouer
Sans songer à l´école, en pleine liberté,
Pour rêver

La la la la la la...








Sur le chemin de l'école,
Nous avions douze ou treize ans,
Cheveux blonds et têtes folles,
Nous parlions comme des grands.
Nous avions la tête pleine
De jolis projets
Moi j'avais pour Madeleine
Un tendre secret.

Dites-moi ce qui m'entraîne,
Dites-moi d'où vient le vent
Où s'en vont ceux que l'on aime,
Dites-moi ce qui m'attend,
Où s'en vont ceux que l'on aime,
Dites-moi ce qui m'attend.

Sur le chemin de la vie
Nous nous sommes séparés,
Chacun son jeu, sa partie,
J'ai dépensé sans compter
Les amis, l'argent, les filles
Et puis mes vingt ans, 
Je n'ai pour toute famille
Qu'un petit enfant. 

Dites-moi ce qui m'entraîne,
Dites-moi d'où vient le vent
Où s'en vont ceux que l'on aime,
Dites-moi ce qui m'attend,
Où s'en vont ceux que l'on aime,
Dites-moi ce qui m'attend.

Sur le chemin de l'école,
Quand j'irai t'accompagner,
Je t'en donne ma parole,
Je saurai te protéger,
Je t'offrirai des voyages,
Une jolie maison,
Je t'apprendrai le langage
Des quatre saisons.

Dites-moi ce qui m'entraîne,
Dites-moi d'où vient le vent
Où s'en vont ceux que l'on aime,
Dites-moi ce qui m'attend,
Où s'en vont ceux que l'on aime,
Dites-moi ce qui m'attend.









jeudi 5 février 2015

Arthur Rimbaud "Vagabonds" avec une chanson de Barbara "L'absinthe"







Vagabonds

     Pitoyable frère ! Que d'atroces veillées je lui dus ! "Je ne me saisissais pas fervemment de cette entreprise. Je m'étais joué de son infirmité. Par ma faute nous retournerions en exil, en esclavage." Il me supposait un guignon et une innocence très-bizarres, et il ajoutait des raisons inquiétantes.
     Je répondais en ricanant à ce satanique docteur, et finissais par gagner la fenêtre. Je créais, par delà la campagne traversée par des bandes de musique rare, les fantômes du futur luxe nocturne.
     Après cette distraction vaguement hygiénique, je m'étendais sur une paillasse. Et, presque chaque nuit, aussitôt endormi, le pauvre frère se levait, la bouche pourrie, les yeux arrachés, — tel qu'il se rêvait — et me tirait dans la salle en hurlant son songe de chagrin idiot.
     J'avais en effet, en toute sincérité d'esprit, pris l'engagement de le rendre à son état primitif de fils du soleil, — et nous errions, nourris du vin des cavernes et du biscuit de la route, moi pressé de trouver le lieu et la formule.


Et ne manquez pas cet excellent commentaire:


Vagabonds

    Le titre dégage d'emblée une certaine poésie, dont il n'est pas facile de déterminer l'origine. Titre sans déterminant, comme beaucoup d'autres titres des Illuminations. Mais il n'est pas certain que de cette absence découle l'allure un peu mystérieuse de ce titre, qui doit plutôt son indétermination à l'absence de référent signalé. Qui sont ces vagabonds ? Il faudra attendre la dernière phrase du poème pour le comprendre. Indécision aussi sur le sens d'un mot aux connotations opposées. Nuance dépréciative, en général, qui sera partiellement confirmée à la fin du poème par l'impression d'errance sans but et sans espoir que recèle le quatrième verset ("Et nous errions, etc."). Mais connotation positive aussi chez Rimbaud, dont le lecteur connaît peut-être déjà des textes comme Ma BohèmeMauvais sangEnfance. Le vagabondage rimbaldien est généralement quête de liberté, aventure spirituelle, pauvreté choisie et assumée. On retrouvera ces valeurs dans l'image sublimée de lui-même que Rimbaud oppose, tout au long du texte, à l'image de poète déchu représentée par Verlaine.

abardel.free




Voici ce que disait Paul Verlaine:

« Ce n'était ni le diable, ni le bon Dieu, c'était Arthur Rimbaud, c'est-à-dire un très grand poète, absolument original, d'une saveur unique, prodigieux linguiste, un garçon pas comme tout le monde, non certes! De qui la vie est tout en avant, dans la lumière et dans la force, belle de logique et d'unité comme son œuvre. » 




Alchimie du verbe :
"Ah ! cette vie de mon enfance, la grande route par tous les temps, sobre surnaturellement, plus désintéressé que le meilleur des mendiants, fier de n'avoir ni pays, ni amis, quelle sottise c'était.  Et je m'en aperçois seulement !"
     Quant à la sobriété, s'il est certain que Rimbaud a écrit dans Vagabonds "vin des cavernes", et a voulu qu'on comprenne "eau des fontaines", il est non moins certain qu'il a souhaité qu'on entende "vin des tavernes" et qu'on en déduise l'écart entre la réalité biographique et la fiction littéraire. Verlaine, sur ce sujet, s'est d'ailleurs chargé de rétablir la vérité historique humoristiquement masquée par le mythe, dans Laeti et errabundi 

Entre autres blâmables excès
Je crois que nous bûmes de tout,
Depuis les plus grands vins français
Jusqu'à ce faro, jusqu'au stout,

En passant par les eaux-de-vie
Qu'on cite comme redoutables.
L'âme au septième ciel ravie,
Le corps, plus humble, sous les tables.











Ils buvaient de l' absinthe,
Comme on boirait de l' eau,
L' un s' appelait Verlaine,
L' autre, c' était Rimbaud,
Pour faire des poèmes,
On ne boit pas de l' eau,
Toi, tu n' es pas Verlaine,
Toi, tu n' est pas Rimbaud,
Mais quand tu dis "je t' aime",
Oh mon dieu, que c' est beau,
Bien plus beau qu' un poème,
De Verlaine ou de Rimbaud,

Pourtant que j' aime entendre,
Encore et puis encore,
La chanson des amours,
Quand il pleut sur la ville,
La chanson des amours,
Quand il pleut dans mon cœur,
Et qu' on a l' âme grise,
Et que les violons pleurent,
Pourtant, je veux l' entendre,
Encore et puis encore,
Tu sais qu' elle m' enivre,
La chanson de ceux-là,
Qui s' aiment et qui en meurent,
Et si j' ai l' âme grise,
Tu sécheras mes pleurs,

Car je voudrais connaître,
Ces alcools dorés, qui leur grisaient le cœur,
Et qui saoulaient leur peine,
Oh, fais-les-moi connaître,
Ces alcools d' or, qui nous grisent le cœur,
Et coulent dans nos veines,
Et verse-m' en à boire,
Encore et puis encore,
Voilà que je m' enivre,
Je suis ton bateau ivre,
Avec toi, je dérive,

Et j' aime et j' en meurs,
Les vapeurs de l' absinthe,
M' embrument,
Je vois des fleurs qui grimpent,
Au velours des rideaux,
Quelle est donc cette plainte,
Lourde comme un sanglot,
Ce sont eux qui reviennent,
Encore et puis encore,
Au vent glacé d' hiver,
Entends-les qui se traînent,
Les pendus de Verlaine,
Les noyés de Rimbaud,
Que la mort a figés,
Aux eaux noires de la Seine,
J' ai mal de les entendre,
Encore et puis encore,
Oh, que ce bateau ivre,
Nous mène à la dérive,
Qu' il sombre au fond des eaux,
Et qu' avec toi, je meurs,

On a bu de l' absinthe,
Comme on boirait de l' eau,
Et je t' aime, je t' aime,
Oh mon dieu, que c' est beau,
Bien plus beau qu' un poème,
De Verlaine ou de Rimbaud...




Paul Verlaine "Le ciel est par-dessus le toit" Sagesse (1881)





A' partir  d'aujourd'hui tous les élèves de III D ESABAC

sont obligés de suivre les billets concernant l'examen 

et doivent impérativement  savoir discuter  lors des  

 vérifications écrites et /ou orales leur contenu

Bonne Chance !!!




Le ciel est, par-dessus le toit,
Si bleu, si calme !
Un arbre, par-dessus le toit,
Berce sa palme.

La cloche, dans le ciel qu’on voit,
Doucement tinte.
Un oiseau sur l’arbre qu’on voit
Chante sa plainte.

Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là
Vient de la ville.

Qu’as-tu fait, ô toi que voilà
Pleurant sans cesse,
Dis, qu’as-tu fait, toi que voilà,
De ta jeunesse ?

Paul Verlaine, Sagesse, 1881








Lilian Thuram: Qu'est-ce que le racisme ? (Cavilam / Canal Académie)









A. −
1. Ensemble de théories et de croyances qui établissent une hiérarchie entre 
les races, entre les ethnies.
2. Attitude d'hostilité pouvant aller jusqu'à la violence, et de mépris envers 
des individus appartenant à une race, à une ethnie différente généralement ressentie comme inférieure.

B. − P. anal.
1. Attitude d'hostilité de principe et de rejet envers une catégorie de personnes.
   





7 questions sur ce que c'est que le racisme à Lilian Thuram:

Exercices de compréhension orale/écrite de

CAVILAM   Les fiches de l'espace apprendre










Meilleure exposition 2011 

aux Globes de cristal art et culture













Tahar Ben Jelloun :

  Le racisme expliqué à ma fille