vendredi 12 décembre 2014

TRYO : L’hymne de nos campagnes: Si le béton est ton avenir, dis-toi que c'est la forêt qui fait que tu respires,TRYO et Celentano












 Tryo   L’hymne de nos campagnes


Si tu es né dans une cité HLM
Je te dédicace ce poème
En espérant qu'au fond de tes yeux ternes
Tu puisses y voir un petit brin d'herbe
Et les mans faut faire la part des choses
Il est grand temps de faire une pause
De troquer cette vie morose
Contre le parfum d'une rose

Refrain :
C'est l'hymne de nos campagnes
De nos rivières, de nos montagnes
De la vie man, du monde animal
Crie-le bien fort, use tes cordes vocales !

Pas de boulot, pas de diplômes
Partout la même odeur de zone
Plus rien n'agite tes neurones
Pas même le shit que tu mets dans tes cônes
Va voir ailleurs, rien ne te retiens
Va vite faire quelque chose de tes mains
Ne te retourne pas ici tu n'as rien
Et sois le premier à chanter ce refrain

{Refrain}

Assieds-toi près d'une rivière
Ecoute le coulis de l'eau sur la terre
Dis-toi qu'au bout, hé ! il y a la mer
Et que ça, ça n'a rien d'éphémère
Tu comprendras alors que tu n'es rien
Comme celui avant toi, comme celui qui vient
Que le liquide qui coule dans tes mains
Te servira à vivre jusqu'à demain matin!

{Refrain}

Assieds-toi près d'un vieux chêne
Et compare-le à la race humaine
L'oxygène et l'ombre qu'il t'amène
Mérite-t-il les coups de hache qui le saignent ?
Lève la tête, regarde ces feuilles


Tu verras peut-être un écureuil
Qui te regarde de tout son orgueil
Sa maison est là, tu es sur le seuil...

{Refrain}
Hé crie-le bien fort, use tes cordes vocales !

Peut-être que je parle pour ne rien dire
Que quand tu m'écoutes tu as envie de rire
Mais si le béton est ton avenir
Dis-toi que c'est la forêt qui fait que tu respires
J'aimerais pour tous les animaux
Que tu captes le message de mes mots
Car un lopin de terre, une tige de roseau
Servira la croissance de tes marmots !
Servira la croissance de tes marmots !
{Refrain} x2






Activité 1 :

Regardez le clip et écoutez les paroles. Dites si vous avez vu et/ou entendu chacune des propositions suivantes.


vu
entendu
Couplet 3 : « Assieds-toi près d’une rivière… / …demain matin. »


1.            Une personne près d’une rivière.


2.            Le doux bruit de l’eau.


3.            Une rivière violente, en crue.


4.            une rivière qui emporte tout sur son passage.


5.            Une rivière qui se jette dans la mer.





Couplet 4 : « Assieds-toi près d’un vieux chêne… / …sur le seuil. »



6.            Une personne près d’un vieil arbre.


7.            Une personne qui abat un arbre.


8.            Un animal qui vit dans un arbre.


9.            Une personne qui respecte les arbres.


10.        La destruction de la forêt.




Activité 2 :
Faites correspondre à chaque cause une conséquence.

Causes
Conséquences
a.            Circulation intensive.
1.             Alimentation sans saveur.
b.            Transport du pétrole sur de vieux bateaux.
2.             Centrales nucléaires
c.            Élevages industriels.
3.             Marée noire.
d.            Utilisation de l’électricité.
4.             Réchauffement climatique.

Écrivez des phrases à l’aide des éléments obtenus.

Activité 3 :
Fixez votre attention sur les images d’industrialisation. Complétez le tableau suivant.

Les formes d’industrialisation
Date / époque




















Activité 4 :
Cochez la bonne réponse.

1- Des yeux ternes : des yeux…
a) tristes                b) vifs                    c) noirs

2- Faire la part des choses : tenir compte…
a) de toutes les choses      b) des choses selon leur importance        
c) d’une partie des choses

3- Une vie morose : une vie…
a) active                 b) laborieuse            c) triste

4- Ça n’a rien d’éphémère : cela va durer
a) très peu de temps          b) assez longtemps            c) très longtemps

5- Parler pour ne rien dire :
a) ne pas être audible         b) être inintéressant          c) être muet

6- Un lopin de terre :
a) une petite surface de terre       b) un hectare de terre        c) une motte de terre

7- Un marmot :
a) un enfant            b) un animal de la montagne         c) une plante cultivée




Adriano Celentano- Ragazzo della via Gluck








mercredi 10 décembre 2014

Charles Baudelaire : Correspondances














La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.

Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.

II est des parfums frais comme des chairs d'enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
— Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,

Ayant l'expansion des choses infinies,
Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens,
Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.

Charles Baudelaire


























Pierre Perret : Lily


Une chanson pour les élèves de la  3 B
de la s.m.s. de Varese "Pellico"
Pour les remercier de l'attention qu'ils ont portée
au film "Les vacances du Petit Nicolas"

et pour remercier aussi leur Prof. Chiara Schiavi


On sait que les vacances de Noèl approchennt
qu'elles soient aussi joyeuses  que votre vie
future au lycée ... n'importe lequel  !




  ...
Aujourd'hui et à tout jamais,

Il nous faut être visionnaire
...




On la trouvait plutôt jolie, Lily
Elle arrivait des Somalies Lily
Dans un bateau plein d'émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré
Vider les poubelles à Paris
Elle croyait qu'on était égaux Lily
Au pays de Voltaire et d'Hugo Lily
Mais pour Debussy en revanche
Il faut deux noires pour une blanche
Ça fait un sacré distinguo
Elle aimait tant la liberté Lily
Elle rêvait de fraternité Lily
Un hôtelier rue Secrétan
Lui a précisé en arrivant
Qu'on ne recevait que des Blancs

Elle a déchargé des cageots Lily
Elle s'est tapé les sales boulots Lily
Elle crie pour vendre des choux-fleurs
Dans la rue ses frères de couleur
L'accompagnent au marteau-piqueur
Et quand on l'appelait Blanche-Neige Lily
Elle se laissait plus prendre au piège Lily
Elle trouvait ça très amusant
Même s'il fallait serrer les dents
Ils auraient été trop contents
Elle aima un beau blond frisé Lily
Qui était tout prêt à l'épouser Lily
Mais la belle-famille lui dit nous
Ne sommes pas racistes pour deux sous
Mais on veut pas de ça chez nous

Elle a essayé l'Amérique Lily
Ce grand pays démocratique Lily
Elle aurait pas cru sans le voir
Que la couleur du désespoir
Là-bas aussi ce fût le noir
Mais dans un meeting à Memphis Lily
Elle a vu Angela Davis Lily
Qui lui dit viens ma petite sœur
En s'unissant on a moins peur
Des loups qui guettent le trappeur
Et c'est pour conjurer sa peur Lily
Qu'elle lève aussi un poing rageur Lily
Au milieu de tous ces gugus
Qui foutent le feu aux autobus
Interdits aux gens de couleur

Mais dans ton combat quotidien Lily
Tu connaîtras un type bien Lily
Et l'enfant qui naîtra un jour
Aura la couleur de l'amour
Contre laquelle on ne peut rien
On la trouvait plutôt jolie, Lily
Elle arrivait des Somalies Lily
Dans un bateau plein d'émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré
Vider les poubelles à Paris





lundi 8 décembre 2014

Henri Atlan, douteur ès sciences





 « On n’a pas de mérite à être intelligent. 

On a compris, c’est tout.

Et, quand ça amuse, c’est encore mieux »




LE MONDE DES LIVRES | 

"La seule chose importante est de justifier 

nos doutes, de déterminer quand 

il convient de douter"


«Farfelu » est un adjectif qu’il affectionne. Est « farfelu », pour Henri Atlan, ce qui s’oppose au juste ou au raisonnable. Moins méchant qu’« inepte » ou « crétin », le qualificatif possède le petit éclat d’ironie qu’on retrouve dans son regard moqueur mais toujours bienveillant. D’ailleurs, après plus d’une heure autour d’un café, on a tellement souri qu’on est perplexe : vraiment, tout l’amuse ? « Un peu, oui… Sauf les choses tristes. » Il a passé l’été à Jérusalem, pendant l’opération « Bordure protectrice », voilà une des choses tristes dont il ne veut plus parler. Pour le reste, ce médecin, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (Ehess), professeur émérite de biophysique, semble pratiquer cet « acquiescement, aussi joyeux que possible, au monde » que recommande le philosophe dont il se sent le plus proche, et dont il est devenu l’un des meilleurs spécialistes, Spinoza.

Les deux LSD


Henri Atlan partage maintenant sa vie entre Jérusalem et Paris. On peut, sans se tromper, le présenter comme biologiste ou spécialiste en modèles informatiques : ce remarquable chercheur est l’un des fondateurs de l’auto-organisation, un nouveau modèle d’interprétation du vivant développé dans les années 1970. Mais on risquerait d’oublier qu’il est tout autant philosophe, lecteur de la kabbale et du Talmud, de Platon et de Spinoza, comme l’atteste chaque page de son grand œuvre, les deux tomes des Etincelles de hasard (Seuil, 1999 et 2003). Ce parcours intellectuel entre recherche, humanités classiques et textes sacrés le classe un peu à part en France, où sciences, philosophie et religion ont coutume de s’ignorer autant qu’elles peuvent.

Le livre qui paraît cet automne, Croyances. Comment expliquer le monde ?, se trouve sans surprise au croisement de ces trois domaines de prédilection. C’est l’occasion, dit-il, de reprendre de vieilles interrogations qu’il « traîne » depuis longtemps. La conversation nous emmène en effet dans les années 1960. Le jeune chercheur, intégré dans un laboratoire de San Francisco, n’est alors pas insensible à l’ambiance hippie qui règne sur les campus de la Côte ouest. Il n’ignore bientôt plus rien des deux LSD : ni de laLogic of Scientific Discovery (1934), un classique du philosophe des sciences Karl Popper, fort convenable lecture pour un étudiant, ni… de l’autre. C’est le souvenir de ces expériences qui lui revient à la lecture de la biographie du chaman d’Amazonie Davi Kopenawa (La Chute du ciel, de Bruce Albert, Plon, 2010). Que donc penser de ces croyances liées à un état modifié de conscience ? « Jamais je n’ai eu l’idée qu’il n’y a de connaissances valables que dans les sciences », se rappelle-t-il. D’ailleurs, « s’il y a une différence entre la croyance et le savoir, elle n’est pas si tranchée ».
On retrouve bien là l’homme qui s’est toujours méfié, dans sa pratique de chercheur comme de philosophe, de ce qui est trop net, trop définitif. De la métaphore du « programme » génétique, par exemple. Ou encore de l’opposition entre liberté et déterminisme. Le clivage entre science et croyance lui inspire le même genre de méfiance. Trop facile et sans doute trop paresseux. Voyons, par exemple : on ne sait pas trop ce qu’est le qi, cette énergie intérieure décrite par la médecine chinoise, mais, il l’ajoute dans un sourire presque narquois, « manifestement, c’est quelque chose ! » ; quelque chose qu’on ne peut simplement pas mesurer ou décrire avec les instruments de la science moderne. Prudence : « Cela ne veut pas dire que je suis relativiste. Toutes les croyances ne se valent pas. »

Les croyances ? « Nous ne faisons qu’en hériter »
Mais alors ? Comment faire si les frontières entre savoir et superstition ne sont pas étanches ? Où porter notre confiance ? Fausse piste, s’entend-on répondre. Car cela supposerait que nous choisissions nos croyances : « Or, nous ne faisons qu’en hériter, et d’un tas ! La seule chose importante est de justifier nos doutes, de déterminer quand il convient de douter. » Il faut tout reprendre à l’envers. Oserait-on dire qu’on a l’habitude, avec Henri Atlan ? Il y a presque dix ans, il eut l’idée de faire progresser la réflexion bioéthique sur la dissociation entre sexualité et procréation en annonçant, non sans ­facétie, que d’ici quelques années un utérus artificiel serait techniquement au point… Le livre (L’Utérus artificiel, Seuil, 2005) et l’hypothèse avaient fait couler beaucoup d’encre.
« Je crois qu’il n’y a qu’une seule chose de tranchée entre le sot et l’homme avisé, ajoute l’alerte ­octogénaire, c’est le repos de l’esprit. Wittgenstein parle de la certitude comme d’un repos presque animal. » Ainsi le fanatisme n’est qu’une manière d’éviter de penser et il faut se réjouir de l’inconfort intellectuel que suscite en nous la présence de plusieurs croyances. Ce sentiment d’incohérence qui souvent nous tracasse serait la preuve du mouvement de notre esprit, le ­signe que nous ne sommes pas (complètement) des imbéciles ! Du reste, le monde des expériences intimes, existentielles, a toujours coexisté avec celui des expériences pratiques et sociales, sans qu’il faille forcément les opposer.
Est-il, lui aussi, un de ces chercheurs qui pratiquent et la science et la foi ? Non, pourtant. « Je suis né dans une famille juive non pratiquante, à Blida, en Algérie. On parlait de temps en temps de Dieu et j’ai hérité de ça, mais, sous l’effet de mon parcours scientifique, ça s’est transformé en objet d’études… » Un objet de réflexion pour le scientifique et pour le philosophe. Après la Faculté de médecine à Paris, commencée en 1948, et une pratique de cabinet (ainsi que de médecin de campagne en France et au Sénégal), Henri Atlan a suivi un cursus de biologie. Un parcours brillant. « On n’a pas de mérite à être intelligent. On a compris, c’est tout. Et, quand ça amuse, c’est encore mieux », ajoute-t-il. Décidément. En philo­sophie, il est un autodidacte complet. Il doit énormément, tient-il à dire, à Dina Dreyfus, professeure de philosophie, première épouse de Claude Lévi-Strauss, qui l’a guidé dans ses premières lectures.

Discours sceptique
Tout à son plaisir d’accueillir des idées qui dérangent ou d’épingler les certitudes, Henri Atlan a fait part à plusieurs reprises de ses doutes sur les modèles qui prédisent un réchauffement du climat.« Je ne crois en aucun catastrophisme. Des catastrophes sont possibles, mais pas celles qu’on croit. » Là encore, aucune contestation du savoir scientifique en tant que tel : c’est au nom de la connaissance qu’il possède dans ce domaine de la modélisation qu’il justifie ce discours sceptique. Mais croit-il au progrès ? « Bien sûr », si l’on admet qu’il n’est ni entièrement bon ni entièrement mauvais. « L’arbre de la connaissance ne portait pas sur ses rameaux le Bien et le Mal, mais, si l’on traduit mieux, laconnaissance bonne et la connaissance mauvaise. A chaque nouveau savoir nous devons nous demander s’il est bon pour nous et pour les autres. » C’est exactement ce à quoi il s’est employé quand il était membre du Comité consultatif national d’éthique, de 1983 à 2000.
Avant de se quitter, on fait part d’un dernier étonnement : de la physique fondamentale aux expériences mystiques d’un chaman amazonien, en passant par le bouddhisme, tout semble avoir une chance de l’intéresser et même de se voir accorder du crédit. « Ma femme, psychanalyste, me dit que je ne crois en rien et je lui dis que je crois en tout. Mais pas de la même façon… » Un exemple ? « Dans le domaine de la santé, je ne crois pas aux explications données parleurs prétendus spécialistes, mais je crois en toutes les médecines traditionnelles. Quand ça marche. » ­Réfléchissez bien : c’est très sérieux.


dimanche 7 décembre 2014

Noir désir: Gagnants / Perdants (Bonne nuit les petits)





Castagnola (cz)


je dois avouer qu'il m'est difficile de publier les chansons

de Bertrand Cantat après l'acte, d'une  violence   inouïe,  

qui l'a conduit  au  meutre de Marie Trintignant:

aucune excuse n'est admissible ...


Mais, cette magnifique chanson  qui est un hymne

de réaction et d'opposition  aux malheurs du temps ...

m'a   aussi rappelé avec Bonne nuit les petits Carosello








 
et les beaux jours


"des verts paradis des amours enfantines"...


mon enfance à Castagnola ..


période heureuse , s'il y en a...




Tous ces beaux jeux inventés
Pour passer devant les premiers
Pour que chacun soit écrasé
S’il refuse encore de plier
Les dégâts, les excès
Ils vont vous les faire payer
Les cendres qui resteront
C’est pas eux qui les ramasseront
Mais les esclaves et les cons
Qui n’auront pas su dire non
Nous on n’veut pas être des gagnants
Mais on acceptera jamais d’être des perdants.

Pimprenelle et Nicolas
Vous nous endormez comme ça
Le marchand de sable est passé
Nous on garde un œil éveillé
O la peur, ô le vide
O la victoire des avides
Faut pas bouger une oreille
Toutes sortes de chiens nous surveillent
Pas un geste, une esquisse
Sinon on tourne la vis
Nous on n’a rien à gagner
Mais on ne peut plus perdre puisque c’est déjà fait.

Toi qui viens de loin d’ici
Avec ta peau et tes os
On t’a parlé du paradis
On t’a menti, tout est faux
O mon ami ô mon frère tout ce nerf
Perdu pour la guerre
Tu vas voir tout l’amour
Qui traîne au fond des discours
Dis t’en veux des papiers ?
Dis tu l’as vu mon palais ?
T’auras rien, c’est ainsi
C’est pas fait pour les perdants, le paradis.

Il y a la chair à canon
Il y a la chair à spéculation
Il y a la chair à publicité
Enfin y'a tout ce que vous aimez
Vous et moi on le sait
Le spectacle est terminé
Pourtant c’était presque idéal
C’était loin du féodal
Oh maint’nant c’est foutu
Ça fait joli dans ton...
Fort intérieur c’est gênant
De rejoindre comme ça la cohorte des perdants.

Il faut pas se faire d’illusions
Mais c’est mieux debout pour l’action
Et pour nos âmes, c’est égal
Dieu n’est pas dans la bataille
O messieurs les décideurs
De toutes parts, de tous côtés
Sachez que profond dans nos cœurs
On n’arrête pas le progrès
Sous l’Iris, sous la peau
Sous les ongles et dans l’étau
On pourra toujours refuser
De devenir les premiers ou les derniers.

Pas de leaders triomphants
On s’ra jamais des gagnants ni des perdants.




vendredi 5 décembre 2014

Rome 4 décembre 2014 : Le Goncourt des lycéens ESABAC a couronné "Charlotte" de Foenkinos







Après le Renaudot et  le Goncourt des Lycéens français, 



remporte aussi le Goncourt des lycéens italiens

avec 

Charlotte






Magnifique journée 

de rencontres et de retrouvailles 

ce séminaire pour la remise  du 

Goncourt des lycéens italiens !!!





Entre 




et avec ma collègue Carla Griseri




Alice Lanzo et Giovanni Fraschini


Au travail  avec 




"Un bon livre vous explique ce qui vous arrive"

















mercredi 3 décembre 2014

Quand tu s'ras vieux Papa - Jehan Jonas











Quand tu s'ras vieux, papa
Au lieu de te r'fourguer à l'asile
Comme le font d'autres imbéciles
J' te foutrai chez les contractuels
Au service des intellectuels
Et par des bouts de papiers gras
Sur des gens que tu n' connaîtras pas
Tu dégueuleras la rancœur
D'une vie qui ne fut pas des meilleures
Quand tu s'ras vieux, papa

T'auras du temps
Et de l'argent
Pour t'envoyer
Des fleurs fanées
Qui s'effeuilleront
Pour pas un rond

Quand tu s'ras vieux, papa
Tu t' souviendras des jeunes voyous
Dont j'étais quand je vivais chez nous
Et tu te vengeras de n'être plus
Si jeune que tu l'aurais voulu
Tu verras les satisfactions
Qu'on tire d'emmerder les couillons
Et jusqu'à la dernière rose
Tu serviras à quelque chose
Quand tu s'ras vieux, papa

T'auras du temps
Et de l'argent
Pour faire le beau
Loin des autos
Aux frais de l'État
Trois fois par mois

Quand tu s'ras vieux, papa
T'iras glander comme ces vieillards
Qu'on voit tapiner aux trottoirs
Au profit d'un mac tout puissant
Qui se paye sur la peau des gens
Puis pour gagner ton dernier pieu
J' te couvrirai de papiers bleus
Et je mettrai sur le trou comblé
Un disque pour l'éternité
Quand tu s'ras mort, papa

J'aurai du temps
Mais pas d'argent
Pour te porter
Des fleurs fanées
Tu vois, papa
J' t'oublierai pas

Mais sur la pierre je ferai graver
Ci-gît un contractuel décontracté