samedi 15 novembre 2014

L'art et le désir amoureux au XIXe siècle : cours de M. Philippe Laudou, le samedi 22 novembre 2014





 M. Philippe Laudou, 

Prof de Littérature Française,

 au lycée SAINT-SAENS de ROUEN,  

 le samedi  22 novembre 2014  

proposera

aux élèves de I D ESABAC 

L'art et le désir amoureux au XIXe siècle 


Programme de la journée  d'étude


9h : l'année 1857,  
les procès de Madame Bovary
 et Les Fleurs du mal sous le Second empire. 

L'Invitation au voyage"

10h : présentation de FLAUBERT : 

extraits de la correspondance.

11h : présentation du film de Renoir (45'),

 Une Partie de campagne.






de Jean Renoir 


"Une partie de campagne"

 de Guy de Maupassant















MUSEE D'ORSAY : Oeuvres commentées



Voici une proposition pour notre visite

 au Musée d'Orsay.

Chaque élève  pourra choisir une oeuvre à commenter



PEINTURES - SCULPTURES - 

ARTS DECORATIFS - PHOTOGRAPHIES 

ARTS GRAPHIQUES - ARCHITECTURE












Le cheval blanc



Ce célèbre tableau a été peint par Gauguin pendant son deuxième séjour à Tahiti. L'artiste aimait se promener dans la campagne et explorer les montagnes et les forêts de l'arrière-pays. Ces lieux situés à l'écart des villages étaient alors peuplés de toutes sortes d'animaux sauvages et d'une riche flore qui l'enchantaient.

Ici, l'oeuvre ne restitue cependant pas une scène réelle, mais une vision imaginaire et synthétique d'un paysage tahitien. Les branches aux torsions compliquées d'un arbre indigène appelé bourao, sorte d'hibiscus, ainsi que des lys et des fleurs imaginaires au premier plan composent un cadre décoratif entourant le motif principal. Le ciel et l'horizon sont absents de ce lieu clos.

Un cheval blanc, dont la robe se teinte du vert de la végétation, a donné son titre au tableau. Il boit, campé au milieu d'un ruisseau qui traverse la composition de haut en bas. Cet animal solitaire a probablement un sens symbolique lié aux croyances des Tahitiens sur le passage des âmes dans l'autre monde. La couleur blanche en Polynésie est liée à la mort et au culte des Dieux.

Derrière l'animal sacré, deux cavaliers nus s'éloignent en chevauchant à cru leurs montures. L'échelonnement de ces trois motifs animés dans le paysage accentue la vision verticale et sans profondeur de la scène. Pour accentuer son caractère décoratif, Gauguin a utilisé une palette somptueuse. Les verts, du vert prairie à l'émeraude, et les bleus profonds contrastent avec des orangés, des roses et les teintes cuivrées de la peau des cavaliers.

Une impression de sérénité paradisiaque émane de cette composition devenue une véritable icône. Le commanditaire de la toile, un pharmacien de Tahiti, n'a pas apprécié l'audace chromatique du peintre. Il a refusé la toile sous prétexte que le cheval est trop vert.











vendredi 14 novembre 2014

LOUIS XIV ou l'absolutisme



Louis XIV en costume de sacre
Nom de l’artiste : Rigaud
- Titre de l’oeuvre : Louis XIV en costume de sacre
- Date : 1702
- Technique : huile sur toile
- Taille : 277x192cm
- Lieu de conservation : Musée du Louvre, Paris
Hyacinthe Rigaud (1659-1753), peintre et courtisan à Versailles, reçut la commande de ce portrait en 1701 de Philippe V d’Espagne, petit-fils du roi-soleil.
La toile fut exposée dans la salle du trône du palais de Versailles, c’est à dire au centre de l’édifice, lui-même symbole de la France. Louis XIV avait ainsi l’assurance que chacun pourrait admirer sa personne et, surtout, se rappeler l’étendue de la puissance royale.
Nous disposons donc bien ici d’un outil de gouvernement ancré au coeur du système absolutiste français. La nature de l’oeuvre (une commande) et son emplacement indiquent ainsi dès que le monarque entendait mettre en scène son pouvoir.
Dans le but de célébrer au grand jour l’absolutisme royal, Rigaud et le monarque recoururent à des effets que l’on pourrait qualifier de théâtraux.
- le dais ou rideau : il sert de cadre et met en valeur
- La colonne : Elle est un élément de l’architecture du palais ; elle est solide comme la puissance du roi
- Estrade : Elle permet de rehausser c’est-à-dire de mettre au dessus le trône, indentifiable à l’aide des fleurs de lys qui le parsèment.
- Le roi est au centre du tableau, il occupe presque tout l’espace. La lumière est dirigée sur lui. Il porte la fourrure blanche tachetée de noir de l’hermine, une perruque et des talons. Le monarque lance les modes : le roi soleil inaugura celle des hauts talons (venant compenser sa petite taille).
- La couronne est l’incarnation de la majesté
Le pas de danse. Le roi-soleil fut un excellent danseur. Rigaud composa néanmoins son tableau en 1701 alors que Louis XIV avait 71 ans. De fait, le visage du roi est celui d’un vieil homme mais il a les jambes fermes d’un jeune danseur. Il convient ici de distinguer les deux corps du roi : le roi physique (vieux comme le montre son visage) et le roi symbolique, immortel.
Couleurs symboliques
Bleu est la couleur associée à la vierge
Blanc est le symbole de la monarchie
Or est le symbole de richesse
Pourpre est le symbole de pouvoir depuis l’Antiquité.
Symboles
- Le sceptre était, outre le symbole du pouvoir de vie et de mort du roi, il est prolongé par la main droite de ce dernier, c’est à dire la main de l’action, de l’exécution. Il représente le pouvoir exécutif
- L’épée rappelait le statut de chef des armées du roi, combattant pour la gloire de Dieu. Elle doit protéger les fidèles en garantissant la justice. Le monarque décidait de la paix et de la guerre. Elle représente le pouvoir exécutif
- Le costume. L’hermine est un symbole de noblesse, de pouvoir, de sagesse et de richesse : en un mot de supériorité. L’emploi de l’or et du pourpre dans les vêtements renvoie à un privilège rare qui réglementait de façon fort sévère les tenues vestimentaires à la cour de Versailles. La débauche d’or sur le costume de sacre rappelait ainsi à tous que le roi agissait
"selon son bon plaisir" et qu’il était au-dessus des lois. Le monarque, source de tout privilège, était naturellement source de toute loi ("c’est légal parce que je le veux"). Il représente le pouvoir législatif
- La main de justice se compose d’un bâton en or avec au sommet une main d’ivoire. Elle représente le pouvoir judiciaire. Toute justice en France était rendue au nom du roi. Le bas-relief à droite de la couronne laisse deviner un corps féminin. Il s’agit de la déesse Thémis est l’allégorie de la Justice (elle tient la balance dans sa main), elle incarnait aussi l’ordre établi (elle tient l’épée dans l’autre main).
Roi et Dieu
Rigaud eut soin de peindre de détails rappelant l’origine du pouvoir absolu : Dieu
- Sceptre : Depuis l’ancien Testament, celui qui le porte est désigné par Dieu pour guider les autres. Le roi guide donc l’ensemble de ses sujets.
- Le collier de plaques d’or supporte la grande croix de l’ordre du Saint Esprit. Le Saint Esprit garantissait au roi le suivi d’une politique sage et réfléchie. Au centre de la croix, se trouve une colombe qui, symboliquement descend du ciel lors de la cérémonie du sacre.
- L’épée. Posée sur l’autel lors de la cérémonie du sacre, elle était prise par le roi, considéré ainsi comme recevant son pouvoir de Dieu. L’Eglise sut attribuer à l’épée une dimension symbolique forte : sa forme (une croix) devait rappeler ses devoirs de chrétien à son porteur et sa longueur l’obliger à se tenir à distance du mal...
- Les fleurs de lys, avant d’entrer dans les armoiries de la monarchie française sous Louis VII, symbolisaient la Sainte Vierge. Ces trois pétales sont reliés à la trinité : Le père / le Fils et le Saint Esprit.
- La main de justice (posée derrière la couronne) : chacun des doigts est à lui seul un symbole : le pouce : Dieu, l’index : la Raison, le majeur : la Charité, les deux autres sont repliés et représentent la Foi et la Pénitence












"Mais où sont les neiges d'antan?" - Béranger Le vieux, Brassens La ballades des dames du temps jadis , Brel Les vieux




 "... Et plus tard un Ange, entr'ouvrant les portes,

Viendra ranimer, fidèle et joyeux,
  
Les miroirs ternis et les flammes mortes."

CXXI - LA MORT DES AMANTS


  Charles Baudelaire






Combien d'entre nous ont vu
Le vieux qui passe dans la rue
Épouvantail tout gris
Que la cité a exclu
La rue et les gens et le monde
Vont bien trop vite pour lui
Dans ses yeux absents d'enfant
Ne passe que l'effroi du temps

Pour descendre et remonter
Six étages d'escaliers
Il faut l'éternité
Quelle faute a-t-il pu commettre
Le vieux tout gris qui traîne
Ses vieux membres rassis ?

Combien d'entre nous ont fait
Quoi que ce soit de palpable
Un geste, un mot, un sourire
Pour le raccrocher à nous ?
La vieillesse nous fait frémir
On ne veut pas croire au pire
Nos yeux ne retiennent d'elle
Qu'une image irréelle

Mon vieux à moi, tous les mois
Va à tout petits pas
Empocher sa pension
Il se ménage au retour
Un détour insolite
Chez le glacier du coin

Quand je serai vieux et tout seul
Demain ou après demain
Je voudrais comme celui-là,
Au moins une fois par mois
Avec mes sous, si j'en ai
M'acheter une glace à deux boules
Et rêver sur leur saveur
A un monde rempli d'enfants

Mais peut-être que pour nous
Nous les vieux de demain
La vie aura changé
En s'y prenant maintenant
Nous-mêmes et sans attendre
A refaire le présent

Je donne à ceux qui sourient
Et qu'ont bien l'droit de sourire
Rendez-vous dans vingt, trente ans,
Pour reparler du bon temps.






Dites moy ou, n'en quel pays
Est Flora la belle Romaine,
Archipiades, né Thaïs
Qui fut sa cousine germaine,
Echo parlant quand bruyt on maine
Dessus rivière ou sus estan
Qui beaulté ot trop plus qu'humaine.
Mais ou sont les neiges d'antan?
Qui beaulté ot trop plus qu'humaine.
Mais ou sont les neiges d'antan?

Ou est très sage Hélloïs,
Pour qui chastré fut et puis moyne
Pierre Esbaillart a Saint Denis?
Pour son amour ot ceste essoyne.
Semblablement, ou est royne
Qui commanda que buridan
Fut geté en ung sac en Saine?
Mais ou sont les neiges d'antan?
Fut geté en ung sac en Saine?
Mais ou sont les neiges d'antan?

La royne blanche comme lis
Qui chantoit a voix de seraine,
Berte au grand pié, Bietris, Alis
Haremburgis qui tient le Maine,
Et Jehanne la bonne Lorraine
Qu'Englois brûlèrent a Rouen;
Où sont ils, ou Vierge souveraine?
Mais où sont les neiges d'antan?
Où sont ils ou Vierge souveraine?
Mais où sont les neiges d'antan?

Prince, n'enquérez de sepmaine
Ou elles sont, ne de cest an,
Qu'a ce refrain ne vous remaine:
Mais ou sont les neiges d'antan?
Qu'a ce refrain en vous remaine;
Mais ou sont les neiges d'antan?







Les vieux ne parlent plus ou alors seulement parfois du bout des yeux
Même riches ils sont pauvres, ils n'ont plus d'illusions et n'ont qu'un coeur pour deux
Chez eux ça sent le thym, le propre, la lavande et le verbe d'antan
Que l'on vive à Paris on vit tous en province quand on vit trop longtemps
Est-ce d'avoir trop ri que leur voix se lézarde quand ils parlent d'hier
Et d'avoir trop pleuré que des larmes encore leur perlent aux paupières
Et s'ils tremblent un peu est-ce de voir vieillir la pendule d'argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui dit: je vous attends

Les vieux ne rêvent plus, leurs livres s'ensommeillent, leurs pianos sont fermés
Le petit chat est mort, le muscat du dimanche ne les fait plus chanter
Les vieux ne bougent plus leurs gestes ont trop de rides leur monde est trop petit
Du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil et puis du lit au lit
Et s'ils sortent encore bras dessus bras dessous tout habillés de raide
C'est pour suivre au soleil l'enterrement d'un plus vieux, l'enterrement d'une plus laide
Et le temps d'un sanglot, oublier toute une heure la pendule d'argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, et puis qui les attend

Les vieux ne meurent pas, ils s'endorment un jour et dorment trop longtemps
Ils se tiennent la main, ils ont peur de se perdre et se perdent pourtant
Et l'autre reste là, le meilleur ou le pire, le doux ou le sévère
Cela n'importe pas, celui des deux qui reste se retrouve en enfer
Vous le verrez peut-être, vous la verrez parfois en pluie et en chagrin
Traverser le présent en s'excusant déjà de n'être pas plus loin
Et fuir devant vous une dernière fois la pendule d'argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui leur dit: je t'attends
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non et puis qui nous attend.









jeudi 13 novembre 2014

MONT SAINT MICHEL "Merveille de l'Occident"









"Merveille de l'Occident",

 le Mont Saint-Michel se dresse au coeur 

d' une immense baie envahie par les plus

 grandes marées d'Europe. 





































Bises et poignée de main .. Chez Jérôme





Bonjour Jérôme 

je te serre la main...


Merci beaucoup pour ton billet 






Et merci  aussi à  eklablog

pour ce croquis









mercredi 12 novembre 2014

NOTRE DAME DES BANLIEUES - VARESE






Le casting



Un gros merci à toute la troupe 

pour cette heure et demie de 

bonheur


pour cette bouffée
 ... 

d'air musical


sous la pluie de Varese

et tout particulièrement 


à la  Bellissima 





Charles Baudelaire Le serpent qui danse

Bella !!!

(Nacera Zaidi)



C'était vraiment 








mardi 11 novembre 2014

Rouen : Programme échange du 19 au 26 novembre 2014 - I D ESABAC











PROGRAMME DU SEJOUR  DU 19 AU 26 NOVEMBRE



mercredi 19 novembre
12h50
15h
Arrivée à Roissy CDG
arrivée à Rouen

jeudi 20 novembre


8h30
9h
10h
11h30
14h/15h30

Journée à Rouen

accueil petit déjeuner
visite du lycée
cours d'Histoire (Mme Vallois)
déjeuner à la cantine
visite guidée de Rouen
vendredi 21 novembre
7h30/19h

13h

Journée au Mont saint Michel avec les correspondants

visite libre de l'abbaye
samedi 22 novembre
9h/12h

Après-midi

Cours de Littérature (M.Laudou)

en famille
dimanche 23 novembre

En famille
lundi 24 novembre



8h30/10h
10h/11h30
11h30
14h/15h
Journée à Rouen

cours de Littérature (M. Roverc'h)
cours de Littérature (M. Jeannet)
repas à la cantine
visite guidée du Musée des Beaux Arts

mardi 25 novembre
7h30/18h30

11h
13h30
Journée à Paris

bateaux mouches
visite libre du musée d'Orsay

mercredi 26 novembre
10h
15h15
Départ de Rouen
départ de Roissy CDG