Milano palazzo Berri - Meregalli
COMPREHENSION
1)« Ne voilà-t-il pas une invention
bien trouvée ? », Rousseau se moque de Locke mais aussi de tous les
autres intellectuels qui se croient les seuls qualifiés à pouvoir enseigner,
inventant des méthodes improbables pour apprendre à lire. En effet, pour
Rousseau il est inutile de chercher des techniques invraisemblables, il suffit
de donner le goût d’apprendre aux enfants.
2)Dans le premier paragraphe, le pronom
« on » est surtout utilisé pour différencier l’opinion de Rousseau de
l’opinion publique, représentée par le « on ». Ce dernier représente
donc la pensée générale de l’époque.
Dans le deuxième paragraphe, le pronom « on » désigne
la personne devant aider Emile à lire les différents billets. Enfin dans le troisième paragraphe, le pronom « on »
désigne Emile lui-même mais Rousseau l’emploie également pour désigner les
autres enfants qui, comme Emile, ne réussissent pas à lire par eux-mêmes.
INTERPRETATION
1) Le dernier paragraphe est écrit comme
si nous étions dans la tête de l’enfant qui reçoit un billet mais qui n’arrive
pas à le déchiffrer. En effet, les points d’exclamation nous montrent son
excitation face à l’invitation, en revanche, les points de suspension nous
partage sa déception et sa tristesse de ne pas réussir à comprendre le billet.
2)« On se fait une grande affaire
de chercher les meilleures méthodes d’apprendre à lire », cette expression
montre bien le désaccord de Rousseau face aux méthodes habituelles
d’apprentissage de la lecture qui vise à trouver les inventions les plus
improbables pour éduquer les enfants.
« On fait de la chambre d’un enfant un atelier
d’imprimerie », Rousseau fait une hyperbole en exagérant la stupidité des
méthodes d’apprentissage de son époque.Enfin, en écrivant « Quelle pitié ! », il
explicite amplement son opinion sut la manière d’enseigner de son temps.
3)Rousseau est totalement en désaccord
avec les méthodes d’enseignement de son temps qui utilisent des moyens peu
convaincants comme des dés pour apprendre à lire. Selon l’auteur, ces méthodes
sont des inventions inutiles, ainsi pour éduquer un enfant, il ne sert que le
désir d’apprendre et après tout suivra. A la fin de son texte, Rousseau
crédibilise sa thèse en expliquant les conséquences des méthodes
habituelles : les enfants n’arrivent pas à lire par eux-mêmes mais ont
besoin d’une aide extérieure.
REFLEXION
PERSONNELLE
Déjà très
jeunes, nos parents nous lisaient des petites histoires, puis, petit à petit,
nous avons commencé à lire par nous-mêmes. D’abord des histoires pour enfants,
selon nos préférences : roman à l’eau de rose, romans policier, romans
fantastiques, etc. Puis en grandissant on a commencé à se diriger vers des
livres à thèmes puis lourds, des histoires plus profondes.
Chacun se
rappelle d’un livre qui l’a marqué particulièrement lors de son adolescence et
qui l’a fait murir. En effet, comme le dit Proust, la lecture est un passage
obligatoire dans la vie d’un enfant.
Le livre nous
apprend à mieux se connaître, dans « A la recherche du temps perdu »
de Marcel Proust, par exemple, le héros cherche désespérément le bonheur dans
tout ce qui l’entoure et découvre finalement que son vrai bonheur est en lui.
Le livre nous
apprend aussi à développer notre imagination comme dans le chef-d’œuvre de
Jules Vernes « Voyage au centre de la Terre ».
Mais le livre
nous permet également de connaître le monde qui nous entoure, ainsi le livre
« Mille soleils splendides » de Khaled Hosseini, nous montre la vie à
Kaboul, prise par les talibans, dans les yeux de deux jeunes filles afghanes
qui subissent l’islamisme radical. Ce livre traite d’un sujet très dur et
malheureusement réel et actuel mais nous, européens, avons besoin de le
connaître.
Comme le prouvent ces
ouvrages, le livre nous permet de s’échapper hors de notre réalité, parfois
difficile. La lecture est une chance que chaque enfant mérite de recevoir lors
de son apprentissage pour s’épanouir dans sa vie future.
Emma
Schelstraete
COMPRÉHENSION
1) “Ne voilà-t-il
pas une invention bien trouvée?”. Cette proposition interrogative
rhétorique, à partie de laquelle on s’attendrait à une réponse positive, mais
soudain clarifiée par la proposition exclamative suivante (“Quelle pitié!”)
domine, avec sa forte ironie, le début de l’extrait.
La cible de son ironie est John Locke et, avec lui, tous ceux qui se font “une
grande affaire de chercher les meilleures méthodes d’apprendre à lire”, en
imposant à l’enfant les méthodes les plus différentes et étranges, et en
oubliant son intérêt, sa passion et sa volonté.
2) Dans le texte
proposé, il y a une grande utilisation du pronom personnel “on”, qui est
présent 13 fois.
Mais la valeur de ce pronom n’est pas la même dans les trois paragraphes:
- dans le
premier paragraphe, il fait référence aux cible de l’ironie de Rousseau,
c’est-à-dire à ceux qui se préoccupent trop des méthodes d’éducation;
- dans le deuxième paragraphe, “on” fait référence à ceux
que les enfants recherchent afin qu'ils leur lisent les billets qu’ils ont reçu;
- dans le dernier paragraphe, le pronom “on” fait
référence aux enfants, afin que le lecteur puisse s’identifier avec eux.
INTERPRETATION
1)Avec une structure
syntaxique de totale parataxe, les propositions du dernier paragraphe, petites
de longueur et coordonnées par asyndète, se succèdent très rapidement, avec un
rythme serré.
Cette utilisation de la ponctuation exprime très bien l’idée de l’urgence
des enfants de pouvoir lire les billets, et souligne leurs efforts, leur
obstination et leur désir de réussir à le faire. Tous ces éléments sont encore
plus mis en relief par l’utilisation du point d’exclamation.
2)Rousseau marque sa
distance vis-à-vis des méthodes habituelles d’apprentissage de la lecture avec
l’utilisation d’abord de l’ironie, afin de ridiculiser ces méthodes complexes,
dans l’expression: “Ne voilà-t-il pas une invention bien trouvée?”.
Puis, Rousseau utilise des imperatifs (“Donnez...”; “puis
laissez...”), pour s’opposer aux souteneurs de ces méthodes, en leur
proposant des alternatives plus efficaces.
Enfin, il expose sa propre thèse avec l’expression lapidaire: “L’intérêt
présent, voilà le grand mobile...”.
3)La thèse de
Rousseau pourrait être synthétisée avec la phrase: “L’intérêt présent, voilà
le grand mobile, le seul qui mène sûrement et loin.”.
Selon Rousseau, donc, la plus grande impulsion à apprendre est la force de
la passion, de la volonté et de la curiosité intellectuelle. Toutes les
méthodes complexes que les hommes cherchent à trouver sont totalement inutiles
si dans l’enfant il n’y a pas le désir d’apprendre. Et ce désir devrait être
cultivé, accru, exercé. Dans l’enseignement, on ne devrait pas imposer à
l’enfant des méthodes et des règles rigides. Au contraire, il faut stimuler sa
curiosité et son intérêt, et l’enfant devrait être laissé libre et il ne
devrait pas être contraint.
RÉFLEXION PERSONNELLE
Le rôle de la lecture est fondamental dans la formation de l’individu. En
lisant, on découvre des réalités différentes, on peut comprendre mieux les
autres et à la même fois soi-même.
En effet, la parole a une grande fonction didactique et civilisatrice. L’importance
de la lecture était déjà claire au temps des Romans: surtout Cicéron était
convaincu du rôle civilisateur de la parole et des livres, au point qu'il a
voulu écrire une oeuvre didactique (“De Officiis”) pour son fils.
Et c’est encore une fois Cicéron qui a dit: “Une chambre sans livres est
comme un corps sans âme.”.
En effet, quand on lit, une partie du livre entre à l’intérieur de notre
esprit, et se mêle avec notre âme.
La lecture nous permet de nous enrichir culturellement, de devenir des hommes
meilleurs, d’accroitre nos connaissances.
Elle nous fait vivre de millions de vies, comme disait Umberto Eco: avec un
livre, on peut voyager dans le temps et dans l’espace, on peut rencontrer des
personnages historiques, on peut vivre des aventures magnifiques.
En plus, un livre est comme un ami qui ne nous abandonne jamais, qui reste
toujours avec nous: il nous fait sentir moins seuls, il nous fait sourire,
pleurer, craindre, aimer. Et même quand on finit un livre, il restera toujours
dans notre coeur: ses personnages, ses réflexions, ses mots vivrons toujours à
l’intérieur de nous.
Le pouvoir de la lecture est si fort, si efficace qu’on pourrait affirmer
simplement que lire est vivre.
Alice Prestint
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