10 juin 1944
75 ans après, pour ne pas oublier
Nous
n'irons plus à Compostelle
Des
coquilles à nos bâtons
A
saints nouveaux nouveaux autels
Et
comme nos chansons nouvelles
Les
enseignes que nous portons
Que
nos caravanes s'avancent
Vers
ces lieux marqués par le sang
Une
plaie au cur de la France
Y
rappelle à l'indifférence
Le
massacre des Innocents
Vous
qui survivez à vos fils
En
vain vous priez jour et nuit
Que
le châtiment s'accomplisse
Et
la terre en vain crie justice
Le
ciel lui refuse la pluie
O
mamans restées sans amour
Sur
les tombes de vos héros
La
même lumière du jour
Baigne
les ruines d'Oradour
Et
les yeux vivants des bourreaux
Aux
berceaux d'Oradour demain
Pour
qu'on ne revoie plus la guerre
Semer
la mort comme naguère
Dans
le monde entier se liguèrent
Près
d'un milliard de cœurs humains
Que
la paix ouvre enfin ses vannes
Et
le peuple dicte ses lois
Nous
les faiseurs de caravanes
T'apportons
Oradour-sur-Glane
La
colombe en guise de croix .
Juin 1949
La vérité de Robert Hébras sur le drame
d'Oradour-sur-Glane
auquel il a survécu le 10 juin 1944
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L'histoire
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